Konoha : Lycée Daiki
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 Je veillerais sur vous...

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AuteurMessage
Hana KudôHana Kudô
¤Démone aux rêves blancs¤




Je veillerais sur vous... _
MessageSujet: Je veillerais sur vous...   Je veillerais sur vous... Icon_minitimeSam 20 Juin - 18:01


Le soleil commençait à être bas dans le ciel. Même si l’après midi touchait à sa fin, le temps était toujours aussi chaud. Une brise douce, amenant un vrai souffle de fraicheur, se baladait tranquillement sur la ville somnolente de Konoha. Les hommes et femmes, adultes et jeunes, travailleurs et étudiants, s’étaient quasiment tous réfugiés à l’abri de la chaleur, sous des cocons de pierre froide. Cela faisait plusieurs jours que le temps ne daignait pas se refroidir, enfermant les être humains dans leurs maisons ventilées. Pourtant, quelques personnes arrivaient tout de même à rivaliser avec la chaleur, et se promenaient dans les rues, d’un pas vif et rapide, étouffant sous le manteau de chaleur posé sur leurs épaules.

Parmi les combattants, une jeune fille au teint pale, au corps frêle et aux cheveux bruns, le visage fermé, marchait avec plus de douceur. Sur son visage trop pâle pour être accueillant, une paire de Ray-Ban étaient posées, protégeant son regard émeraude des rayons brulants de l’astre de feu. Elle était vêtue d’une robe, courte, d’un vert ramure d’une forêt profonde. Une paire de collants rayés noir et blanc et des vans agrémentaient la tenue. Une casquette enfoncée profondément sur sa tête tentait de préservée un peu d’ombre sur le visage pâle de l’adolescente. D’Hana.

La jeune fille sortit de l’enceinte du Lycée Daiki. Cet endroit était à la fois son enfer, sa prison, car il la retenait prisonnière, enfermant sa liberté trop loin en son être, répriment son besoin de mouvement. Mais, à la fois, il était son paradis car y résidait sa famille, les Hide et son Ange. A cette pensée, la brune sourit doucement et murmura dans une voix parfaitement silencieuse le prénom de son Ange, comme elle l’appelait : Yumi. Ses yeux croisèrent un instant le regard du ciel, qui veillait sur elle depuis sa naissance, avant de reprendre son chemin.

Arrivant sur une artère plus grosse, mais toujours aussi peu fréquentée, Hana s’arrêta. Elle jeta un regard à droite, puis à gauche, semblant chercher quelque chose. Relevant ses lunettes, elle les cala sur son éternel casquette. Son regard continua de scruter l’endroit et un éclair d’inquiétude traversa ses yeux verts. Elle finit par soupirer doucement, et sortit un paquet de cigarette. En amenant une à sa bouche, elle l’alluma et tira une bouffée. Son corps se détendit tout doucement, au fur et à mesure des secondes qui s’écoulaient. Son regard redevint morne. Soufflant la fumée par à coup, elle reprit lentement sa marche.

Malgré son apparence décontractée et posée, la jeune fille était sur ses gardes. Voilà plusieurs jours qu’elle n’arrivait plus a respiré sans regarder derrière elle. A chaque souffle, chaque bruit, elle se retenait de sursautée. Sur les nerfs comme jamais avant, elle avait déjà failli plusieurs fois exploser et s’en prendre aux gens autour d’elle. Pourquoi ? Ce n’était pas très compliqué. Depuis une semaine, à peu près, la brune avait repéré dans la ville et aux abords du lycée, des hommes et femmes qu’elle « connaissait ». Pour dire juste, elle avait repéré sur eux un signe qu’elle connaissait. Il ne lui en avait pas fallut plus pour comprendre. Ces gens étaient là pour elle. Et, pour dire vrai, elle était inquiète pour elle, certes, mais c’était pour sa famille et les autres étudiants du lycée qu’elle stressait. Face à eux, ils n’avaient aucune chance, comme elle n’avait eut aucune chance, quelques années plus tôt.

En effet, lorsqu’elle était âgée de 14 ans, Hana avait rencontré un garçon de quelques années de plus qu’elle. Elle l’avait vu, elle en était tombée amoureuse. Elle pensait que pour lui, elle était prête à tout. Prête, même, à le suivre dans son gang. Elle l’avait fait, elle y était entrée. La réalité c’était imposé, alors, dure. L’homme n’était pas celui qu’elle pensait et ce gang était bel et bien un gang. Obligée de les suivre, elle avait suivit les actions, participée quelques fois. Puis, un jour, tout avait dérapée. Elle avait participé à une action de plus grande envergure. Il y avait eut des blessés. Elle même avait attaquée un homme. Se rendant compte de ce qu’elle était en train de devenir –ce qu’elle était devenue ?- elle avait fait marche arrière. Cherchant à fuir le gang, elle s’était vue rattrapée et traitée en traitre. L’enfer s’était poursuivit jusqu’à ces 15 ans. Au mois suivant son anniversaire, elle avait prit la fuite, et s’était exilée loin. Elle avait alors pensée, naïvement, qu’ils ne chercheraient pas à la retrouver.

Tournant dans une rue bien plus étroite, Hana souffla à nouveau la fumée. Tous ces souvenirs la bouleversaient, même si ses traits étaient toujours aussi passifs. Un poing serré, l’autre jouant nerveusement sur son cou, elle gardait les yeux fixés droits devant. Alors qu’elle finissait sa cigarette, des silhouettes s’élevèrent à l’autre bout de la rue. Hana souffla lentement la fumée, les yeux froids et accéléra légèrement le rythme. Elle ne s’arrêta qu’une fois face à un homme plus vieux qu’elle. Lâchant son mégot, elle l’écrasa doucement, avec soin, puis lâcha, froidement :

« Eiden. Je ne pensais pas te revoir de si tôt.
-Moi non plus, Han’.
-Que me veux-tu ?
-Tu le sais, non ? »

Hana acquiesça lentement. Comment ne pas comprendre… La peur se mit à couler à flot dans son corps. Un frisson parcouru son échine et elle tressaillit. Même si la peur lui bousillait le ventre, elle se devait de rester la, fière et droite. Elle devait se battre pour elle, pour cet homme qu’elle avait blessait. Elle se devait aussi de protéger ceux qu’elle chérissait. Se calant sur ses deux pieds, prête à tout, la brune s’immobilisa.

Tout démarra d’un seul coup. Hana, le cœur battant la chamade, l’estomac en nœud, les mains tremblantes, vit deux hommes fondre sur elle. Elle esquiva avec la vivacité qui lui était caractéristique. Elle allait lutter pour sa survie et le bonheur de sa famille. Elle se devait de gagner. Reculant légèrement, elle se jeta sur ses deux assaillants. En deux en trois mouvements, elle posa ses mains sur leurs tête et cogna les deux cranes l’un contre l’autre. Il y eut un bruit sourd, puis ils s’effondrèrent au sol.

« Tu n’as que ca en réserve, Eiden ?
-Bien sur que non, ma Chérie.
-Ne m’appelle pas comme ça. Tu me ferais vomir. »

Un éclair de rage traverse son regard. Elle respira à fond. Puis elle ne comprit plus. Ils étaient plusieurs à lui fondre dessus. Elle tenta de s’échapper, d’en assommer un maximum, de ne pas se faire blesser. C’était si simple à penser. Les coups fusèrent. Elle ne pouvait pas tous les éviter. Envoyant son pied dans la tête d’un type, elle entendit le bruit de son nez craquer. Attaquant un deuxième homme avec la même hargne, elle sentit une langue de feu s’étendre sur sa jambe. Tombant à genou, sous la force du cou qui l’avait déstabilisée, elle sentit une main se refermée sur ses cheveux. Elle se débattit alors comme une furie. Des coups volèrent sur son corps, réduisant sa chair à sang et bouillie. Un craquement résonna au niveau de ses côtes, les coups ralentirent.

« LACHEZ-MOI !
-Non, Chérie, tu le sais bien.
-Tu vas le faire, hein ? Tu vas appliquée la règle, Eiden ? Demanda la jeune fille, morte de peur.
-Oui.
-Alors… Alors accorde-moi une chose. Supplia Hana, puis voyant le chef acquiescer, elle ajouta. Ne touche pas à mon visage. »

Un sourire fugace passa sur les lèvres du jeune homme. S’approchant d’Hana, qui était réduit à la victime, il effleura du doigt sa joue, puis se retourna et abaissa sa main. Hana ferma alors les yeux, et étouffa sa voix dans sa gorge. Les coups surgirent, d’une violence incroyable. Partout, une douleur nouvelle s’ouvrait, brulant un peu plus une ancienne. Chaque seconde était torture, et elle n’arrivait pas à quitter le présent. Chaque seconde la tirait un peu plus loin de la vie. Chaque seconde, bien plus longue que la précédente.

La torture dura plus d’une dizaine de minutes. Les hommes du gang frappaient sans s’arrêter. Chacun jetant un regard surpris à l’autre car la brune ne semblait pas réagir. Son souffle était toujours là, bien qu’étouffé par la souffrance. Elle ne hurlait pas, semblait ailleurs. Brusquement, un homme, énervé par cette passivité, frappa de toutes ses forces au niveau du plexus solaire. Le corps de l’adolescente se cambra bizarrement, et tout en elle hurlait sa souffrance à par sa voix. Elle bascula en arrière, et ses yeux s’ouvrirent. Tendant la main vers le ciel, mue par un brusque besoin, elle articula des mots en silence. Sur ses lèvres, les mots « Hide », « Famille », « Désolé » et « Yumi » se formèrent en langue mutique. Puis son visage se détendit. Ses forces la quittant, sa main retomba sur le sol. Les yeux toujours grands ouverts, elle fixa ce ciel qu’elle aimait tant. Un murmure s’échappa comme un râle de ses lèvres blanchies :

« Je… vous aimes… tant… »

Sa bouche s’arrêta, son visage se statufia. Ses yeux, toujours grands ouverts, devinrent mornes. Si son corps n’avait pas été barré d’hématomes, sang et autres plaies, on aurait pu la croire endormie. Si, seulement si…

Près d’elle, le gang des Kuragari, littéralement des Ténèbres, se tournèrent et se dirigèrent vers le Nord de la ville, là où ils avaient posés leur quartier général. Tous, les visages inexpressifs, ils savaient que maintenant, Konoha était une ville conquise. Ils s’y installeraient, comme à chaque fois…

Alors que la rue retrouvait tout son calme, le vent souffla un peu plus fort, rafraichissant enfin l’air irrespirable. La quiétude retomba sur la petite ville de Konoha. Et, au milieu d’une rue abandonnée, le corps d’une jeune fille de 17 ans repose, soufflant un dernière baiser au ciel. Une promesse mutique de veiller sur les siens…
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Yumi NaraYumi Nara
Angel of Hide



Je veillerais sur vous... _
MessageSujet: Re: Je veillerais sur vous...   Je veillerais sur vous... Icon_minitimeSam 20 Juin - 18:06

La chaleur. Encore la chaleur. Toujours la chaleur. La chaleur étouffante. La chaleur mourante.
C’est sous une frêle ombre d’arbre que Yumi tentait vénement d’échapper à cette chaleur. Les cheveux retenus par une queue de cheval haute. Vêtue d’un short en jean accompagné d’une paire de spartiates assorties; et pour haut, une simple veste sans manche à capuche, la jeune femme fit un pas en avant. Tournant la tête, à gauche puis à droite, elle quitta le trottoir et traversa la route d’un pas vif.

Les ruelles avaient beaux être désertes, le soleil continuait toujours d’envelopper la ville dans son manteau de chaleur. Portant le goulot de sa bouteille d’eau à la bouche, Yumi avala lentement le liquide rafraichissant avant de tourner au coin d’une rue.
Jettant un rapide coup d’oeil à sa montre, elle ralentit le pas, peu pressée d’arriver à son rendez-vous. Elle fit même un détour. Empruntant une des plus grande artère de la ville, elle ne croisa néanmoins pas plus de monde qu’ailleurs. Seuls deux ou trois courageux sortaient de leurs maisons climatisées pour s’aventurer dans les ruelles, et rentrer aussitôt dans un autre bâtiment. Courageux mais pas téméraires...

Un autre angle de rue et Yumi soupira. Ici les bâtiments étaient tellement hauts que le soleil n’atteignait même pas le sol froid. Commes toutes ses jumelles, la ruelle que traversait à ce moment la jeune fille, était vide de vie.
Débouchant finalement sur une ouverture, Yumi avança encore. Une route peu fréquentée coupait perpendiculairement la rue. De l’autre côté, un hôtel. Un hôtel love comme on le surnommait dans les environs. Connu pour ses soirées comme pour sa disponibilité... C’était vers lui que la jeune blonde se dirigeait.

Le hall était à l’image de la ville dehors, vide. Comme machinalement, Yumi se dirigea vers un des ascenseurs et monta à l’étage. Parcourant le couloir comme un corps sans âme, elle finit par s’immobliser devant une porte. Chambre 666. Sans frapper, elle abaissa la poignet et poussa le battant. Elle pénétra dans la pièce sombre. Les volets étaient fermés, la lumière coupée. Seuls quelques rais brillants arrivaient à se glisser sous la porte.
Avançant de quelques pas, elle s’arrêta brusquement lorsqu’elle sentit quelqu’un poser ses mains sur ses hanches. Il était déjà arriver. Lui, avec qui elle avait bu un verre. Lui, qu’elle avait rencontré au pied d’un escalier au Lycée. Lui, qu’elle avait choisi comme sa future proie. Lui, qui passait au moment même, ses mains sous sa veste...
Elle s’était laissée faire, elle l’avait même aidé et immité. Se retrouvant maintenant avec lui, nue, sur le lit mitteux de la chambre 666, elle profitait du plaisir que lui procurait ce péché interdit.

La porte de l’hôtel claquant doucement dans son dos, Yumi traversa une nouvelle fois la route qu’elle connaissait tant, remontant la fermeture de sa veste. Elle s’enfonça dans la ville, de nouveau elle même... La chaleur avait quelque peu diminué. Les rues s’étaient de nouveau peuplées.
S’approchant d’une fontaine, elle s’aspergea le visage, retrouvant ses esprits par la même occasion, et tirant un trait sur ce qu’elle venait de faire. Elle n’en avait pas honte, loin de là. Puisqu’elle ne faisait ça que pour elle. Elle ne gagnait rien en retour. Ni argent, ni cadeau. Rien que du plaisir. Et c’était ça qu’elle recherchait. Qu’importe ce qu’on disait d’elle après ça, elle voulait en profiter pleinement. Puisque la mort n’était plus très loin... Combien lui restait-il à vivre? Trois ans? Quatre peut-être au maximum? Personne ne savait. Et personne ne saurait ce qui la poussait à faire ça. Elle souffrait déjà bien assez de le savoir elle-même.

Déanbulant dans la grande avenue principale, son regard fut attiré par un mendiant. Où plutôt une mendiante. Une femme, à peine plus vieille qu’elle... Le ventre gonflé par un heureux événement. Un malheureux événement dans le cas de cette femme à la rue. Elle se rapprocha d’elle et déposa un billet de 100$ dans sa main, ainsi qu’une carte de visite.


-Vous n’aurez qu’à dire que c’est de la part de la petite fille du chef.

La pauvre femme la regarda abasourdie tandis que Yumi la gratifia d’un sourire compatissant. Lui adressant un petit au revoir, la leader des Hide reprit son chemin.
Quel geste innatendu de la part de la jeune blonde... Innatendu mais compréhensible. Ses ébats sexuelles étaient toujours suivis d’une sensibilité à fleur de peau. Peut-être se rendait-elle compte, dans ces moments là, de ce qu’elle était devenue? Une jeune femme avec tant de qualité, et des défaults certes, encore si jeune, belle, à qui l’on pouvait envier tant de chose, allait finir par s’éteindre lentement à cause d’un corps trop faible pour porter une âme si dure un instant de plus... C’était horrible à dire. Horrible, mais réaliste.

C’est en étant plongée dans ses pensées si noires que Yumi finit par arriver, par hasard, dans un endroit qu’Hana lui avait montré. Sa moitiée, lui avait bien dit de ne jamais venir ici. Pourquoi? Elle ne lui avait jamais donné la réponse. Mais les yeux de son étoile avait luient d’un éclat, et Yumi avait deviné que quelque chose, ici, effrayait son amie.
Hana, Nana, son étoile, sa princesse, son ange même. Que faisait-elle en ce moment? Sûrement en train de méditer dans un endroit reculé comme elle le faisait souvent. Alors peut-être en train de se battre. Avec des Kazuki en train d’hurler de terreur... Des hurlements... Pas terreur... De colère et d’archanement. Yumi ouvrit grand les yeux. Inconsciemment elle se mit à courir. A courir, courir, courir, toujours plus vite. Sautant par dessus une poubelle renversée, elle trébucha sur un déchet. Reprenant son équilibre, elle continua sa course éffrénée. A l’instant où elle allait tourner dans une rue obscure, son coeur s’arrêta de battre. Durant une fraction de seconde, Yumi était morte. Pour se réveille juste après. Posant sa main sur sa poitrine, elle sentit l’organe vital reprendre son rythme normal pour accélérer de plus en plus. Une sensation si étrange... Comme si une moitié d’elle même l’avait quitté. Comme si tous ce qu’elle avait vécu depuis trois ans avait éclaté et s’était brisé en mille morceaux... Une sensation si étrange... Un mauvais pressentiment. Très mauvais!
Le coeur battant de plus en plus vite, les sens en alerte, Yumi avança, encore, encore, de plus en plus doucement. Atteignit la ruelle qu’elle s’était fixée pour objectif. S’arrêta, choquée. Son visage vira au blanc. La plus immaculée des robes de mariée aurait pu à cet instant, lui jalouser sa couleur de peau. Le visage innexpressif. Le corps immobile. Comme si elle ne vivait plus... Une minute, deux minutes, trois minutes... Les plus longues de toute son existence...
Puis se fut l’apothéose. Sa respiration s’emballa en même temps que son coeur, ses membres se mirent trembler comme jamais et elle se jetta en avant. Tombant à genoux près du corps inerte d’Hana, elle attrapa sa tête délicatement et la posa sur ses cuisses. La secouant doucement elle l’appella.


-Hana.

Une fois.

-Hana?

Deux fois.

-Hanaa?

Trois fois.

-Hana!

Quatre fois.

-Hanaaaaaaaa!

Cinq fois...

Les larmes ravageants son visage d’ange, elle se pencha sur le corps frêle de son amie et le secoua despérement. Ses mains se portèrent sur son cou. Aucun poul. Aucune respiration. Elle la secoua une nouvelle fois. Collant son visage à celui de sa défunte amie, elle se mit à l’embrasser dans ses moindres parcelles, les larmes innondant son visage.


-Hanaaaa! Hanaaaa! Réveille toi Hana! Je t’en supplie! Ne me laisse pas...

Les sanglots l’empêchant de continuer, elle serra Hana contre elle et la berça, sombrant dans un monde de folie et de ténèbres.

Une dizaine de minutes s’étaient écoulées. Yumi tenait toujours Hana dans ses bras, serrée contre elle comme si elle tentait de la réchauffer. Son visage blottit dans le cou bizaremment froid de la brune, Yumi avait arrêté de pleurer. Pour elle, tout n’était que cauchemar. Elle allait se réveiller. Comme toujours. Tout ça ne pouvait pas être vraiment... Vraiment?
Un bruit de pas résonna. Le réveil allait-il sonner? Yumi releva la tête. Son visage pâle était silloné par les traces des larmes précédantes. Clignant plusieurs fois des paupières, elle scruta la silouhette qui se dessinait à quelques mètres d’elle. Elle reconnut à sa stature un homme. Jeune. Il était à moitué caché par l’angle d’un mur mais ce qu’elle voyait de lui la souffla. Il était beau. Il s’avança encore un peu et son corps fut entièrement à la vu de la jeune femme. L’inconnu s’immobilisa et contempla la scène, innexpressif. Yumi l’observa, stupéfaite. Pourquoi n’appellait-il pas les secours? Pourquoi ne venait-il pas demander si elle avait besoin d’aide? Pourquoi...
Le regard du jeune homme se posa sur Yumi. Un regard doux, mais imposant. Elle resta de marbre malgré la présence bien apparente de l’inconnu. Il la dévora du regard. Surprise, elle ne bougea pas. Qui était-il?
Il finit par tourner les yeux et contempla Hana. Un sourire satisfait se dessina sur ses fines lèvres. Derrière lui, plusieurs silouhettes se dessinèrent dans l’ombre sans que Yumi puissent les dessiner. Et dans un bourdonnement discret, un rire commun éclata dans la rue. Le coeur de la jeune femme se serra. Ses yeux s’écarquillèrent, son corps se crispa, tandis qu’elle comprenait enfin... Eux, dont Hana lui avait déjà parlé une fois... Eux, l’avaient tué!
Les éclats de rire lui firent l’effet du réveil tant attendu. Prenant conscience qu’elle tenait le corps sans vie de son amie dans ses bras, Yumi se mit à haleter et le regarda, horrifiée. Posant un regard paniqué sur le groupe, elle les vit reculer et disparaître un à un. Le premier homme s’attarda. Il la fixa une dernière fois dans les yeux, sourit et disparut. La respiration saccadée, elle serra les mains glaciales d’Hana dans les siennes et la regarda une dernière fois. Le regard acier du jeune homme lui revint en mémoire, et la réalité la frappa de nouveau.

Par dessus les bruits quotidiens de la ville en activité, un hurlement s’éleva. Il résonna dans les rues et ruelles, frappant les personnes qu’il rencontrait avant de se tarir, épuisé. Un second le suivit, moins puissant que le premier mais emplit d’autant de détresse.
Dans une ruelle reculée et obscure, une jeune femme blonde était recroquevillée, le buste et la tête posés sur le corps inerte d’une seconde jeune fille. Les sanglots secouaient violement son corps, tandis que des gémissements s’échappaient inlassablement de sa gorge. Un regard avait suffit à lui faire comprendre. Le même regard avait suffit à la ramener à la réalité. Et c’était toujours ce même regard qui l’avait abattu.
Ce regard, elle s’en souviendrait toute sa vie.
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