Une rencontre innatendue...

Les jambes lourdes, et le coeur chargé de sentiment et de souvenir qui rejaillissent, Elvira marchai lentement sur la plage de sable chaud. Les grains de sables semblait s'écarter de son passage à chaque foulés. Le vent soufflait calmement, pliant avec sa force surnaturel les brins d'herbes et les quelques autres arbustres, impuissant.Les oiseaux dans le ciel combattait eux aussi contre cet ennemi invisible, et les corbeaux croissaient pour exprimer leur mécontentement.
Sous le ciel voilé par les nuage, Elvira se dirigeai lentement vers ce coucher de soleil où la vie semblait prendre fin. Arrivée à un coin qu'elle jugeait paisible et solitaire, elle s'assit en soupirant et plongea ses pieds dans l'eau claire et agitée de petite vague. Le paysage était merveilleux. Les rayons oranges et rose se reflétaient dans le liquide éternel et parraissait être des milliers de dauphins qui nageaient en harmonie.
Et pourtant, ce paysage calme et reposant ne concordait pas avec les sentiments que ressentaient l'adolescente en ce moment précis. Un trouble habitait son esprit, en plus de l'inquiètude et d'une certaine colère.
Cela pouvait s'expliquer facilement. Les derniers évènements en étaient la cause. La mort de Hana, bien qu'elle na la connaissait pas, l'avait profondement marquée. D'ailleur, elle n'était pas la seule. Tout le lycée semblait vivre avec les échos et les rumeurs de cet assassina. Plus personne n'osait sortir le soir, seul. Plus personne ne riait entre ces murs devenu encore plus froid que d'habitude.
L'unique point positif était l'alliance des Hides et des Kukaris. Un alliance, certe innatendue, mais espèré de tous. Elle en était sûr. Une nouvelle ère commence dans ce petit lycée. Ce nouveau clan devrait rester sur ses gardes. Un meurtre suffit. Il n'y en aurait pas d'autre, espéra Elvira tout au fond d'elle même. Ils n'ont qu'a bien se tenir.
Elle soupira. Maintenant, une semaine après son arrivée, elle pensait déjà à cela comme, si elle faisait réellement partie de cette histoire. Pourtant, elle aurait bien voulu s'en méler. Donner son point de vue, du moins...
N'était-ce d'ailleur pas pour cela qu'elle était là ? Si proche du quartier de ce clan maudit ?
Elle espérait en rencontrer un, ou une. N'importe qui avec qui elle puisse parler. Elle ne pourrait pas changer la face du monde, et elle ne voulait pas le faire en leur parlant. Mais elle voulait juste savoir...Pourquoi ? Pourquoi tant de haine ? Pourquoi tant de soif de pouvoir ? Qui étaient-ils donc pour agir ainsi ?
Elle soupira une nouvelle fois et continua d'attendre...Seule avec elle même...

♦ Démone aux Multiples Facettes ♦

Avancer.

Le soleil était haut, et le ciel chargé de nuage duveteux. C'était une magnifique journée que vivait le petit village de Konoha. Au alentour de la plage, une jeune fille marchait. Seule, les yeux quasiment fermés, des écouteurs dans les oreilles et son baladeur en route, Aellia avançait à vive allure. Dans le vent, doux, ses cheveux jouaient a cache-cache avec son corps. Elle ne jetait ni regard a ce qui l'entourait, ni à la beauté des choses qui se révélait à ses yeux. Dans ses oreilles la musique de Joe Hisaishi, se nommant Summer berçait ses pensées. Morceau de piano très peu connu, il était pour la jeune fille le plus beau qui exista. A l'écoute de cette mélodie trop connue, une larme s'échappa, un instant, puis disparut sur la joue pâle de l'adolescente.

Refuser, choisir.

Un mouvement dans la poche gauche de son jean ramena Aellia à la réalité. Ouvrant lentement les yeux, elle apporta sa main à la poche et en ressortit un portable, tout vibrant encore. Elle regarda ce qui venait d'arriver... Un message. Et pas de n'importe qui. Un message d'un des combattants de son gang, déjà en mission. La jeune fille, par curiosité, l'ouvrit. Le contenu, bref mais bien syntaxé, lui arracha un sourire pâle :

« Nous avons besoin de toi. Rendez-vous dans le quartier Est »

Dédaigner, mais assumer.

Aellia supprima le message, sans aucun remord. Bloquant le clavier de son portable, elle le remit dans sa poche gauche. Tournant la tête vers une rue qui menait à l'Est, elle sourit un instant. Virevoltant d'une manière presque animal, elle descendit la petite côte de sable qui menait jusqu'à la plage. Sans aucun souci, elle refusait de se joindre au combat qui se préparait dans son dos. Éteignant son baladeur, elle jeta son regard dénudé de sentiment sur la mer, au loin. Lâchant un demi-soupire, elle s'avança jusqu'à la grande surface bleue.

Vivre, bordel, simplement vivre, être soi même et vivre.

Les pieds dans l'eau, Aellia sentit un surplus de douleur lui tomber brusquement dessus. Fermant les yeux, elle sentit le monde tourner autour d'elle. Reculant de quelques pas en arrière, elle tituba et se laissa tomber, assise sur le sable déjà chaud. Enfonçant ses mains dans les grains, la jeune fille respira doucement, calmant sa crise de trop plein. Elle surchauffait. Il y avait eut tant de nouvelles depuis son installation dans cette ville que ça la dépassait...

La jeune fille soupira et retira doucement la veste qui couvrait son mince corps. Dessous, il y avait une petite robe légère mais pratique d'une teinte blanc cassé. Des bretelles comme manches, dévoilait en partie le tatouage biohazard que portait tout les kuragari, sur son épaule droite. Passant une main dans ses cheveux, Aellia entendit un bruit de pas dans son dos. Refusant de se retourner, elle attendit que quelqu'un parle ou se jette sur elle. Elle n'avait ni peur, ni crainte, car dans tous les cas, elle serait la plus forte... Elle le devait.

Un bruit fit sortir Elvira de ses profonde pensées. Elle releav la tête vivement, ses cheveux flottansdans le vent. Au loin la silouhette d'une jeune fille se dessinait sur la plage. Les multiples rayons du coucher de soleil se mouvait avec elle, au rytme de ses pas. Elle semblati ailleur, comme perdue. Combattante contre le vent, comme tout le monde. Elle contiunait d'avancer, des écouteurs dans les oreilles, en suivant le battements de sa musique.
Brusquement, elle s'arrèta. Si brusquement qu'Elvira avait contiuner de suivre la future piste de l'inconnue avant qu'elle ne s'aperçoive qu'elle l'avait perdue de vue. Elle était immobile et regardait l'écran de son portable. De loin, Elvira apperçue ses lèvres se pincer lorsqu'elle lisait sur l'écran. Elle finit par ranger son appareille avec une lègére violence dans le bras, comme si elle regrettait d'avoir lu son message. Elle resta ainsi immobile quelques secondes de plus avant de repartir vers le bord de la mer.
Elle s'assit finalement et commença plonger ses doigts dans le sable avec émotion, comme si ce sable renfermait sa vie, si précieuse.
Elvira continua ainsi de l'observer encore quelques instants. La jeune fille concordait parfaitement avec le paysage. Non, elle en faisait partie. On dirait même qu'elle en était le maître. Elvira se trouva soudainement stupide de rester là à la comtempler.
Mais non. Elle voulait réellemment rencontrer un de ce clan dont tout le monde parle. Et si cette adolescente en faisait partie ?
Elle l'avait déjà aperçue, rodant dans les couloirs sombres et fuyant le regard des personnes qui la croisait. Ces élèves, d'ailleur, semblait le craindre. Aucun doute. Elle en faisait partie.
Que faire ? Cette jeune fille l'impressionnait, alors qu'Elvira la voyait juste de loin. Une mer entière les séparait. Elle semblait avoir de l'assurance, une envie de vivre que personne n'aurait pu avoir, ou même rêver. Sa posture, son expression, les sentiments qu'elle dégage rien qu'en la regardant...
Et elle, Elvira Haïstuko, simple lycéenne qui cherche de la compagnie alors que tous la repousse...Et si c'était à cause de cela qu'elle cherchait un menbre du nouveau clan ? Parce qu'elle se sentait si seule ? Parce qu'elle était si desepèrer qu'elle accepterait n'importe quel moyen pour sortir de sa solitude ?
Non.
Même dans la solitude, elle restait elle même.
Même au porte de la mort, elle ne changerait jamais.
Elle n'était pas comme eux. Elle ne pensait pas comme eux. Et elle ne le voulait pas.
Alors pourquoi chercher tant ? Pour se rassurer qu'elle était bien elle-même ?
Ou pour une autre raison ?
Que se soit l'un ou l'autre n'y changerai rien, de toute manière.
Elvira soupira. Sa décision était prise. Elle se leva, et avança silencieusement vers l'inconnue. S'il fallait faire cela pour répondre à sa question, alors, pourquoi pas ? Qu'est-ce qu'elle risquait ?
La jeune inconnue ne l'avait pas remarqué. Toujours plongée dans ses pensées, c'est à peine si elle réagit lorsqu'Elvira lança sur un ton assurée:

-Salut ! Je peux m'asseoir ?

♦ Démone aux Multiples Facettes ♦

Etre soi, hein ?

Au doux bruit de pas frottant le sable derrière elle Aellia avait fermé les yeux. Oubliés qu'elle n'était pas seule et que le monde continuait à tourner, sans elle, pour vivre, voilà ce qu'elle voulait. Avait-elle entendu, un jour, un proverbe latin qui disait : « Tu vaudras aux yeux des autres ce que tu seras à tes yeux. », depuis elle ne cessait de se demander ce qu'elle était à ses yeux. Un monstre? Oui peut être dans le fond. Alors était-elle un monstre à leurs yeux ? Et, n'ayant de cesse avec ces questions, elle s'était peu à peu couper de la grande ronde qu'était le monde. Seule, à cotée, à part, elle regardait ce cercle qu'elle avait quitter avec une certaine envie mêlée à de la tristesse mais aussi de la fierté. Au moi elle était elle, maintenant.

Oublier ?

Alors que ses yeux refusaient de s'ouvrir, peut être pour ne pas voir son reflet dans la mer quasiment calme. Pour ne pas se poser cette question que qui était-elle pour elle. Pour tant de choses que ses paupières en étaient devenus trop lourdes et dures à ouvrir. Dans sa tête bouillonnante, elle entendit la mélodie familière de Summer se répercutée, tentant, en vain, de la calmer un peu. Immobile, telle une statue de marbre, elle resta ainsi, jusqu'à ce qu'une voix brise le silence.

« Salut. Je peux m'asseoir ? »

Partager, oui, partager.

La blonde, à l'entente de la voix, se de-statufia. Tournant, lentement, la tête vers la provenance de la voix, elle détailla la jeune femme qui se tenait à ses côtés. Brune, tout en douceur, elle paraissait calme, agréable et un peu délicate. Aellia, ne lui adressa ni sourire, ni signe de salutation. Fixant à nouveau son regard sur la mer, elle attrapa sa veste, la ramena sur ses jambes et lâcha d'une voix calme :

« Le sable ne m'appartient pas, assied-toi si tu en as envie ».

La parole est d'or ?

Jouant machinalement avec le tissu du vêtement, la jeune fille resta silencieuse un moment, ruminant ses pensées, sans arrêt. Les yeux voilés, plongés dans le lointain, elle semblait déconnectée du monde et pourtant était attentive a chaque bruit l'entourant. Secouant doucement la tête, pour s'arracher à ses pensées, elle croisa brièvement le regard de la jeune fille qui s'était installée à côté d'elle. Un instant silence, elle finit par demander, tout de même curieuse :

« Tu es...? »

Tourant sa tête vers Elvira, la jeune inconnue la dévisagea, sans aucun sourire. Après une longue reflexion, qui durant laquelle, Elvira était sûre qu'elle cherchait à découvrir qui elle était, elle finit par repousser son manteau.

-Le sable ne m'appartient pas, assied-toi si tu en as envie .

Une phrase.
Une seule.
Et pourtant, une quantité infinie de sentiment jaillissait de ces quelques mots.
Qui était-elle pour dégager autant d'impression ?
Elvira la dévisagea à son tour. Elle devait avoir le même âge qu'elle, où peut-être seulement un an. Ses cheveux blonds tombaient, tels des vagues dans son dos courbé. Et ses yeux...Comment des yeux pouvaient-ils être aussi profonds ? Comment pouvaient-ils réfleter de telles éclats de lumière ? Y plonger serait fatale pour quiconque. Comme une mer à l'apparence calme, mais dévastatrice. Un démon derrière un ange.
C'était sa parfaite description.
Un démon.
Que voulait-elle donc ici ? Que cherchait-elle ?
L'inquiètude s'empara d'Elvira. L'inconnue n'avait dit qu'une seule phrase. Que quelques mots...Et pourtant, des milliers d'interrogations venaient à l'esprit de l'adolescente.
L'inquiètude se transforma en peur.
Un sentiment qu'Elvira n'avait ressentie que deux fois dans sa vie. La vraie peur. Celle de la mort.
Aujourd'hui, elle retrouvait ce sentiment effroyable, qu'elle detestait plus que tout.
Et pourtant...Comment cela peut-il être possible ?
Toujours la même question qui revenait " Qui était cette fille ? "
Avec cette question, un unique souvenir. La mort d'être cher. La mort de son frère...de sa grand-mère...
Elle était abandonnée. Cette fille aussi.
Elle le sentait.
Non, elle le savait.
Un frisson parcourut son corps, et elle revint à la réalité. L'inconnue la regardait. Droit dans les yeux. Sans aucune marque de bienvenue. Froid et dur comme la roche. Un regard et un visage impénétrable.
Elvira pensa tout d'abord à sourire. Mais elle revint dessus. A quoi cela aurait servit ? Elle garda son expression de sureté, et s'assit au côté de le jeune fille.

-Tu es...? demanda l'adolescente.

Elvira croisa brévement son regard.

-Elvira, répondit-elle simplement.

Attendant une réaction qui ne venait pas, elle enchaina quelques secondes, qui semblaient être des heures, plus tard:

-Et toi ?

♦ Démone aux Multiples Facettes ♦

Respirer, et n'avoir de cesse de le faire.

Les yeux posés sur la mer, Aellia n'arrivait pas à calmer son cœur. Elle pensait trop et ceci lui faisait mal. Dans sa tête, bouillonnante de mots, senteurs, souvenirs, gestes, la chanson de Joe Hisaishi passait en boucle, essayant de réglé cette débâcle en quelque chose d'ordonnée. Et tout ce qu'elle parvenait à faire était a rendre son souffle moins lisse et son cœur moins régulier. Elle avait envie de pleurer, mais jamais ne s'abaisserait à le faire devant une inconnue, qui, maintenant ne pouvait plus être dîtes d'anonyme.

Découvrir

Elvira... Un nom bien peu connue, voir complètement rare. Tout du moins, aux oreilles de la jeune fille, c'était un nom qui sonnait bien. Si elle laissait une pensée venir directement rattacher à cet étrange nom, ça aurait été elfique. Étrange, mais il lui arrivait souvent d'associer prénom avec origine... Tournant les yeux vers la brune, vers Elvira, elle la détailla un instant. Il émanait de cette jeune fille, une impression étrange. Un force d'être cachée sous la timidité? Peut être...

« Et toi ? »

Partager... ou Devoir ?

Qui était-elle? Cet question des plus commune la laissait à chaque fois perplexe. Pour elle, son nom ne signifiait rien. Elle était Aellia Kaede, fille de M & Mme Kaede. Et puis, qu'est ce que cela signifiait ? Rien, absolument rien. Elle refusait de penser ainsi. Elle ne voulait pas être formater dans une société où un mot désignait une personne mais aussi ce qu'elle était à l'intérieur. Pourtant, que devait-elle répondre, alors, à la question d'Elvira? Toutes ces questions, misent bout à bout la ramenèrent à sa principale question : En quoi cela servirait-il de donner son prénom ?

« Je suis une fourmi dans la plus énorme des fourmilière mais je suis une fourmi unique comme toutes les autres... Mon nom est Aellia. »

Déguster l'instant présent.

Croisant brièvement le regard gris de la jeune fille. Un instant son visage fermé, s'épanouir et elle lui adressa un petit sourire. Pourtant, tout aussi vite son visage se referma. Ramenant ses jambes à sa poitrine, elle les enserra de ses minces bras et posa sa tête sur ses genoux. Les yeux a demi-fermés, la jeune fille fixa son regard bien trop avide de grandeur sur l'horizon, au loin. Perdue dans ses contemplations, elle resta immobile un moment. Elle rêvait d'être oiseau, volant au loin, sur cette étendue bleue. Elle rêvait d'être nuage, survolant le monde au grès du vent. Elle rêvait de tout, à part d'être elle, Aellia, enfermée dans une ville qu'elle n'aimait pas et entravée par des gens plus puissant qu'elle.

Dire... Tout ce qui peut passer par sa tête pour se soulager d'un poids trop grand. Mais le dire.

Levant les yeux vers le ciel, Aellia regarda une mouette voler plutôt bas. La suivant des yeux, elle la vit, trouver un courant ascendant et monter, toujours plus haut vers les nuages. Détournant les yeux de l'animal volant parce que ses yeux ne distinguaient plus parfaitement l'animal, elle posa sur Elvira un regard insondable et tourmenté de milles et milles questions. D'une voix douce, elle demanda d'une traite :

« Crois-tu qu'un oiseau puisse passer au dessus des nuages et jouer à cache-cacher avec eux ? »

Stupidité... La question était stupidité, mais Aellia aimait les poser ces questions. Aellia s'en fichait de la stupidité. Lorsqu'elle posait une question à quelqu'un, elle voulait une réponse. Aellia, même si la question n'avait aucun sens, aimait ces questions existentielle qui ne ferait avancer la vie de personne... A part peut être la sienne...

De la curiosité.
De l'attente.
L'envie de savoir.
Et enfin, la réponse.
Une réponse qui offre le savoir.

"Je suis une fourmi dans la plus énorme des fourmilière mais je suis une fourmi unique comme toutes les autres... Mon nom est Aellia. "

Une phrase qu'une personne quelconque aurait mit des heures à mettre en forme. Pas Elle. Pas Aellia.
Elvira la dévisagea comme elle l'avait fait de nombreuse fois. Cette jeune fille était incroyable, et devait receler des quantités de savoir et de secret. Il lui semblait qu'Aellia avait tout dit, tout ses sentiments, toutes ses émotions dans ces quelques mots. Son visage lui même nous offrait sa vie. Et pourtant, on ne peut rien savoir d'elle. Ou peut-être que l'ont ne veut pas savoir...
Etait-ce donc ça, un Karugari ? Avait-ils tous cette étrange impression de tout donner, mais aussi tout garder ?
Comme...un piège.
Oui, le piège des Karugaris. Ou alors, le piège d'Aellia, songea Elvira sans lacher son attention de l'adolescente. Un piège dans lequel il ne vaut mieux pas tomber. Et elle, elle était bêtement tombée dans la piège. Elle s'était laissée avoir, tout comme Hana, certainement.
La grand-mère d'Elvira lui avait toujours assurée que la vie n'était qu'un bête piège dans lequel tout le monde tombait, mais d'où on finissait toujours par en sortir. Grâce à la mort, évidement...Elle avait toujours crue la vieille. Toujours. Elle l'admirait pour cela, pour son savoir et sa sagesse.
Alors Aellia...
Le piège de la vie...
Le piège d'Aellia...
Et pour elle, le seul échappatoire était la mort...
Jamais elle n'aurait du rencontrer cette fille. Jamais.
Mais elle l'avait souhaitée. Et elle ne le regrettait pas.
A l'instant où elle avait vue cette silouhette sortir su paysage d'Humain, elle devait savoir...Il lui semblait que sa vie, son existence, son esprit, et toutes les émotions et les sentiments qu'elle ressentaient n'avait un sens que parce que des personne comme Aellia existait. Ils étaient une raison de vivre. De respirer. Ils savaient.
C'était idiot. Complétement stupide.
C'était idiot, mais c'est ce qu'Elvira pensait au fond d'elle même.
Aellia lui sourit. Légerement. Furtivement. Comme si elle avait peur qu'on puisse penser qu'elle pouvait avoir des sentiments.
Puis, de nouveau le silence.
La présence d'Aellia était trop imposante pour qu'Elvira ne puisse interrompre ce silence, presque espèré.

-Crois-tu qu'un oiseau puisse passer au dessus des nuages et jouer à cache-cacher avec eux ?

Elvira sursauta légèrement. Aellia avait le regard fixé sur le ciel bleu. La jeune fille l'imita. Un oiseaux volait, dansant avec les nuages, comme s'ils n'avaient fait qu'un. Ils jouaient tous ensemble avec les rayons de soleil qui les réchauffait. Des amis...
L'adolescente retourna dans le sombre recoins de ses pensées. Cette question avait-elle un but ? Elvira la comprenait. Et elle comprenait pourquoi Aellia la posait. Mais pourquoi y répondre, finalement ? Pourquoi ne pas y prendre son avantage ? A elle de montrer ce qu'elle sait faire, maintenant...
Elle continua ainsi de fixé le ciel pendant de longues minutes. A côté d'elle, Aellia ne semblait pas réélement attendre de réponse. Comme si elle savait déjà qu'Elvira n'allait pas y répondre...

-Crois-tu qu'une fourmis unique ait le droit de décider de la vie d'une autre fourmis unique ? demanda-t-elle à la jeune fille, un sourire sur le coin de la bouche.

Aellia devait savoir ce que voulait dire cette phrase. Elle devait comprendre la but d'Elvira. Elle devait savoir à qui elle faisait allusion...
Elle se remit à fixé le ciel intensement. Les rayons du soleil lui attiraient les larmes, tellement il étaient fort...
Une pensée lui vint à l'esprit. Une seule. Unique, comme toute ces "fourmis"...
"Grand-frère...Hana...je ne vous oublie pas..."

♦ Démone aux Multiples Facettes ♦

Opposer

Le soleil mourrait à l'horizon depuis des heures -quelques minutes, en faite-. Le vent hurlait en une brise douce aux oreilles des deux jeunes filles. La mer menaçait de les aspirer en montant pour les caressé de son cocon de douceur. Voilà, tout avait été dit. Le monde c'était ça. Des contraires, des antithèses. Quelques mots balancer dans une conversation qui n'avaient pour but que de montrer que ces contraires régissait l'existence des fourmis. Quoi qu'elles fassent, ces fourmis étaient prises au piège de la vie...

Refuser. Se lever, grande et seule, et hurler son refus.

Aellia refusait. Elle ne voulait pas être coincé comme un vulgaire animal. Elle ne voulait jamais être la proie, être traquée. Sa vie c'était ça. C'était aller là où les autres disait que c'était impossible. Relever des défis inhumains. Puis, hurler et prouver que c'était possible, c'était humain. Et ainsi, elle n'était pas cataloguée. Elle était l'unique, la fourmis, Aellia. Elle était elle, pleinement elle. A cette pensée, un éclat de fierté éclata dans ses yeux.

Accepter la solitude ?

A ses côtés, Elvira restait silencieuse. Peut être sa question l'avait-elle mise mal à l'aise? Oui, c'était grandement possible. Personne ne répondait jamais à ses questions. Personne à part quelques fourmis douée d'un peu plus intelligence que les autres. Oui, elle le savait que la brune ne répondrait pas. Elle le sentait, elle le voyait... Elle l'avait comprit bien avant de poser sa question. Et pourtant, elle l'avait posée, avec un peu d'espoir naïf qu'on lui répondait, une fois de plus...

« Crois-tu qu'une fourmis unique ait le droit de décider de la vie d'une autre fourmis unique ? »

S'en prendre en pleine face. Et accepter...

Retenant son souffle, la blonde sentit son regard se durcir. Elle accusait le coup. Les mots d'Elvira étaient bien trouvés... trop bien trouvés. Que devait-elle dire? Que devait-elle penser ou faire? La question repassait inlassablement dans sa tête. Chaque mot ouvrait une nouvelle blessure dans son cœur. L'envie de vomir la prit. Baissant le regard sur ses mains, elle se concentra pour ne pas redonner tout son maigre repas. Son visage, elle le savait, passa d'une blanc cassé -sa couleur craie naturelle- au blême quasiment translucide.

Assumer ?

Serrant ses jambes un peu plus fort contre sa poitrine, la jeune fille sentit les larmes venir mouiller ses yeux. Elle ne pouvait plus. Ces mots avaient raviver de vieille douleur qu'elle avait pensée enfouie. Pourquoi réagissait-elle comme ça? D'habitude, lorsque quelqu'un rapellait à elle ces vieilles blessures, elle entrait dans une rage noire, et le laissait dans un état pitoyable. Mais là ? Là pourquoi ne le faisait-elle pas? Pourquoi son poing refusait de se serrer et de frapper?

*Je ne peux lui faire du mal. Pourquoi ?*

Se souvenir...

Elle savait. Cette jeune fille lui rappelait quelqu'un de bien trop précieux pour elle... Secouant un instant la tête, Aellia inspira à fond. Elle se devait de donner une réponse. C'était dans ses principes de demander des réponses aux autres, à elle d'en fournir. Inspirant encore à fond, comme si elle luttait pour respirer correctement, Aellia sentit les larmes se faire plus pressante à ses yeux.

« Personne n'a le droit de décider de la vie d'une fourmis, aussi unique soit-elle... »

Tournant, alors, lentement la tête vers Elvira, elle lui dévoila un visage pire que blême. Ses grands yeux acier changeant, avait pris une couleur foncée tumultueuse. Pour un bon observateur, chaque trait était empreint de douloureux souvenirs et d'auto dégout. Fermant les yeux, Aellia tourna brusquement la tête pour cacher une larme qui coulait silencieusement sur sa joue.

Aellia se redressa soudainement à l'entente de la question. Elle semblait plus terrifié que surprise. Comme si elle comprenait ce que cherchait Elvira. Comme si elle comprenait le mal de cette question...
Elle ne bougea pas, immobile, telle une statue de pierre.
Puis, elle se décontracta, les poigs restant pourtant sérrés. Son visage, si pâle, le devenait encore plus, et faisait concurence à la pâleur des grains de sable. Tout en elle indiquait la fureur qui la prenait.
Le ciel n'était plus aussi beau qu'il y a quelques instants. L'oiseaux avait disparus. Mais elles, elles étaient toujours là, à rechercher quelque chose qu'elles ne trouveront peut-être jamais.
Elvira jeta un coup d'oeil à la jeune fille. Elle tremblait presque, furieuse devant la force des mots qu'Elvira venait de prononcer. On aurait cru qu'elle essayait de les combattre.
Ou de les éviter.
La fureur...
Ou alors....
La fureur s'exprimerait-elle ainsi ? Les poigs sérrés, la visage crispée, le corps tremblant...
La peur.
C'était bien la peur qui envahissait l'esprit d'Aellia. La peur d'affronter quelque chose. Serait-ce ces mots qu'elle essaye de combattre ? Ou Elvira ? Elle-même ? Ou alors quelque chose de si puissant que même un dieu doit reculer devant ?
L'esprit. Les souvenirs. La conscience.
Etait-ce ceci qu'elle affrontait ?

-Personne n'a le droit de décider de la vie d'une fourmis, aussi unique soit-elle... dit-elle presque en murmurant.

Comme si elle avait encore plus peur de ce qu'elle venait de dire.
Aellia resta tremblant un instant, puis, sans que son visage redevienne de sa couleur habituelle, elle se tourna lentement vers Elvira. Ses yeux reflétaient les millions d'éclairs qui l'assaillaient en elle-même.
Mais pas seulement des éclairs. Aussi une multitude de sentiments qui s'échappaient. La colère, les pleurs, la souffrance...
Cette question avait dû la ramener dans un de ces souvenirs qui vous pourrissent la vie. Un souvenir qu'on ne peut pas oublier. Elvira aussi en avait un comme celui-ci. Un nouveau piège, mais celui-ci, on ne peut pas s'en échapper. Il nous suit où qu'on aille, il revient dans chacune de nos pensées...Il vit pour nous, on vit pour lui. On le nourit, il grandit, et parfois, prend le dessus.
Mais ce n'est pas ainsi que cela se passera pour Elvira. Jamais un souvenir de vengeance prendra le dessus sur elle.
Mais qu'en était-il d'Aellia ?
Elvira eut soudain un élan de compassion pour la jeune fille. Elle était peut-être forte intérieurement, mais ce souvenir qu'elle avait devait avoir crée une fissure qui grandit au fil des jours. Une fissure irréparable.
Durant un instant, Elvira voulut la prendre dans ses bras et lui murmurer des mots réconfortants...

"Bats-toi"
"Reste toi-même"
"Vis"

Mais ces phrase pouvait-ils avoir à sens ? C'était idiot. Elvira se retint de le faire.
Elle était idiote, elle aussi. Elle qui avait promis que jamais elle ne laisserait personne souffrir sous ses yeux, elle venait de donner le pire des sentiments.

-Si tu crois en tes paroles, alors pourquoi se réfugier derrière d'autre personne qui les contredise ? Pourquoi ne pas les affronter, tout comme tu affronte ton passé ?

Elle avait murmuré ces quelques paroles...Elle n'avait pas peur, mais elle cherchait encore.
Depuis le début, elle cherchait...Mais que cherchait-elle réélement, alors ?

-Quel est ton but, dans ta vie ? Serait-ce de te cacher ?

Elle exagérait, elle le savait. Elle espèrait qu'Aellia la comprenne et qu'elle l'aide, tout comme Elvira souhaitait l'aider. Elle espèrait sincérement...
Mais elle ne la connaissait pas. Elle ne savait même pas comment elle pourrait régair.
Elle se prépara mentalement à affronter la triste réalité...

♦ Démone aux Multiples Facettes ♦

Voir s'ouvrir les blessures.

C'était à ça qu'Aellia avait le droit. Voir chacune de ses anciennes blessures se rouvrirent. Le sang y couler a flot. Chaque mot, chaque geste, chaque respiration de la jeune fille à côté d'elle en rouvrait une. Bientôt, elle serrait submerger par cette vague de sang. Bientôt, elle ne serait plus rien d'autre qu'un gouffre de souffrance. Pourtant, bientôt, elle devrait répondre et regarder la vérité en face; elle le savait depuis bien longtemps.

Se renfermer, telle la coquille d'une huitre.

Sous le poids des questions de la jeune fille à côté d'elle, Aellia se recroquevilla. Cherchant en elle une protection pour éviter de recevoir de nouveau coup. Elle avait peur, oui peur. C'était une horrible sensation que de ressentir à nouveau ce sentiment destructeur. Mais, au dessus de la peur elle -même, il y avait la souffrance et bientôt, elle gagnerait en force. Peut être réussirait-elle a emporter la blonde dans sa folie. Peut être réussirait-elle a l'emmener au pays des rêves...

Répondre ?

La question tournoyait dans son esprit. Que devait-elle dire face aux mots d'Elvira? Pouvait-elle expliquer dans quelle situation elle se trouvait ? Non, on ne pouvait comprendre la secte qu'était les Kuragari si on n'en faisait pas partie. Seuls ceux qui avaient tenté de s'enfuir ou s'étaient enfui le comprenait. Mais alors que dire et comment le dire ? Regardant Elvira soudainement dans les yeux, Aellia répondit d'une voix étouffée par la douleur mais d'une franchise désarmante :

« On n'affronte pas les Kuragari. On obéit ou on meurt, tel est la règle. Et c'est horrible a dire, mais je suis suffisamment égoïste -je suis humaine après tout- pour tenir encore à la vie et payer le prix de rester derrière eux comme tu dis. »

Être rempart, dur comme le roc pour ne pas se voir tomber.

Détournant le regard vers l'horizon, Aellia se renfrogna en elle même. Fermant à demi les yeux, elle réfléchit à la deuxième question d'Elvira. Quel était son but dans la vie ? Des millions de réponses lui venaient en tête, mais aucune ne la satisferait correctement; Dans le fond, elle vivait et c'était déjà bien suffisant. Elle avait vu la mort suffisamment de fois pour savourer la vie et l'instant présent; Carpe diem, non ?

« Mon but est de savourer ce que je vis là maintenant, tout de suite; Je vis pour ce qu'il se passe et non ce qu'il se passera ou s'est déjà passé. Je vis avec les souvenirs du passés comme compagnon et vers l'avenir. Voici mon but. »

Puis renvoyer la douleur, pour ne pas se laisser submerger.

« Et toi, ton but est-il de défendre des gens que tu ne connais pas et de juger les autres par rapport à leurs nom ou leurs appartenances a un groupe ? »

Un mur...
Aucune faille, sinon le coeur...
Quand l'esprit et le coeur sont séparée...

Carressant le sable avec ses mains, Elvira se perdit dans ses pensées. Obéir ou Mourir...Une règle si simple, et si compliquée à la fois...La règle de la vie.
La jeune fille eut une pensée de pitié pour Aellia, mais la ravala aussitôt. Cela ne devait pas être son genre d'accepter qu'on la noie sous de la pitié.
Rester neutre, quoi qu'il se passe.

-Et toi, ton but est-il de défendre des gens que tu ne connais pas et de juger les autres par rapport à leurs nom ou leurs appartenances a un groupe ?

Elvira ne réagit pas tout de suite. Elle connaissait déjà la réponse. Mais était-ce réelement la bonne ? Elle vivait avec cette règle depuis toujours.
La partager ?
Bien sûr. Aellia s'était bien confié à elle.
Elle souleva délicatement une poignée de sable chaud et laissa les grains de sable couler le long de ses doigts fins.

"Le sablier du temps"

Elle continua ainsi de laisser échapper les minuscules grains, silencieusement. Lorsque le dernier tomba, elle releva enfin la tête, et, toujours avec cette extreme douceur, elle regarda tendrement les étoiles qui apparaissaient une à ,une dans ce ciel resplendissant.
Lumière...
Liberté....

"Chaques grains de sable tombé était une de ses étoiles qui illuminent le ciel. Nous, humains, sommes aussi des étoiles qui illuminent la terre. Pourquoi ne pas respecter cette règle ?"
Unique...
Pas seul, simplement unique.

-Si je juge quelqu'un par rapport à son groupe, je ne serais pas ici en train de te parler. Je ne suis ni Kazuki, ni Hide, ni Kuragari. Ce n'est qu'un titre, et je n'en ai pas besoin. Je suis moi, et ça ma suffit.

Elle attendit un peu qu'Aellia comprenne le sens de ses phrases et repris aussitôt:

-Tu peux considérer mon but comme étant protéger les autres, mais ce n'est pas exactement comme cela que je vois les choses. Je veux avant tout avancer sur mon chemin, peut importe qu'il y ait du monde qui me suive. Je suis libre, car j'ai choisit cette route. C'est ma règle.

"Ou plutôt, celle qu'on m'a enseigner", songea-t-elle, le souvenir de son frère et de sa grand-mère inscrit dans son esprit.[u]

§ L'Informaticienne **Folle** §

Si quelqu'un veut continuer, qu'il me contacte par MP. Sauf si ma Femme utilise ses pouvoirs d'Admin U.U

Power Verrouillette !