Konoha : Lycée Daiki
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 Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi]

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Aellia KaedeAellia Kaede
Démone aux Multiples Facettes ♦




Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi] _
MessageSujet: Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi]   Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi] Icon_minitimeMer 16 Sep - 19:32

Les ténèbres sont partout. Et, parmi elles, une unique flamme tente de survivre. Elle oscille, rétrécie, puis reprend des couleurs et de la force et gagne un peu. C'est un combat incessant. La Lumière contre l'obscurité. Le Bien contre le Mal. C'est une lutte sans merci et pourtant, tout le monde connait la fin. Chacun regard le match, mais tous le savent. Jamais le bien ne gagnera. Jamais l'équilibre ne perdurera. Non, la lumière est bien trop faible. Et, comme pour prouver ces mots, la flamme oscille brusquement, puis se fait aspirer par les ténèbres.

« Merde ! On y voit rien ! »


Dans la pièce qui a été brusquement plongée dans l'obscurité, plusieurs voix s'élèvent en jurant. Une main tâtonne le bois de la table qui se trouve devant elle, et attrape enfin ce qu'elle cherche. La flamme se rallume au bout d'un briquet, puis vient se nicher à nouveau sur l'unique bougie qui éclaire la pièce. On y voit toujours rien. Rien à part ce combat incessant. Pourtant, pour un bon observateur, quelques silhouettes se découpent. Silhouettes parfois statiques, parfois mouvantes, mais silhouettes humaines. Une voix s'élève alors :

« Voici votre ordre de mission. Vous devez retrouvé une jeune fille bien trop fouineuse à notre goût et la remettre sur le « bon chemin ». Prenez vous-y de la manière que vous voudrez, mais je ne veux plus entendre parler d'elle ! C'est compris ? »


Une silence. Personne ne semble vouloir réagir. Normal, tous son d'accord. Tous sauf une petite voix qui lâche un demi-soupire ennuyé. Un regard de glace se braque sur le souffle qui ne perd pas son attitude. Le conflit recommence mais bientôt les deux combattants abandonnent. Une silhouette se trémousse puis une nouvelle voix demande :

« Où la trouvera-t-on ?
-Nos traqueurs l'ont attirés dans les ruelles au sud de la ville.
-Bien.
-Thobias, tu auras la charge de cette mission. »


Des chaises sont tirées et les silhouettes se mettent toutes en mouvement. La flamme oscille mais lutte pour sa survie. Des bruits de pas se font entendre et une porte s'ouvre. La pièce est alors inondée d'une lumière terne, presque aussi sombre que l'obscurité. Une de ses lumières traitresses qui a abandonnée son camp pour rejoindre ceux qui gagneront. Trois corps sortent de la pièce, un quatrième se penche vers la lumière blafarde et un visage pâle apparaît. Un visage fin, aux traits empreints de tristesse. Un visage où deux grands yeux gris luisent comme des lanternes de survies. Les lèvres s'entrouvrent et avec la douceur d'un baiser, elles soufflent la mort vers la flamme qui s'éteint aussitôt. Sans un bruit de plus, la silhouette rejoins les autres

[…]


La lumière est revenue. Dans les rues au jour tombant, trois personnes marchent à pas vifs. Deux hommes et une femme. Enfin, deux hommes et une jeune femme. Après tout Aellia n'a que 17 ans. Habillée d'un pantalon en toile blanc et d'un pull en laine de la même couleur immaculée, elle ressemble un peu à un Ange. Mais à un de ces anges porteur de mort et de tristesse. Un ange déchu. Ses long cheveux pâle croule en cascade dans son dos. Elle traine derrière les deux hommes. Un étant son chef de mission, Thobias, un grand brun à la carrure d'athlète et aux charmes reconnus, l'autre son l'équipier, Morgan, un jeune homme nerveux et plus que drogué.

Alors que le soleil atteint un niveau trop bas pour être vraiment visible entre les maisons, les kuragari atteignent enfin les ruelles. Elles s'étendent sur une superficie couvrant presque toute la moitié sud de Konoha. Pourtant les trois combattants ont l'air de savoir où aller. Ils avancent en gardant leur formation. Ils marchent vite, droit, déterminé. Enfin, tous sauf Aellia. La blonde les suit sans intérêt. Les yeux fixés sur le sol, les mains dans les poches, elle semble s'ennuyer totalement. Sous ses doigts glacés, le manche de son couteau à cran d'arrêt tente de la distraire, sans grand succès. Elle n'a pas envie de faire la mission, ça se voit... Non, en faite ça se sens.

Ils tournent dans une ruelle un peu plus claire et grosse que les autres. Ici la saleté est moindre et l'atmosphère paisible. Le seul élément qui brise cet espace est un bouquet de camélia rouge et noir posé près d'un mur au centre de la rue. Un simple bouquet, et quelques mots tagués près du mur. « On en t'oublies pas ». En passant devant ces mots, la blonde ne peut s'empêcher de frissonné. Elle sait. Elle était là. Elle revoit encore le supplice de la fille morte ici. Aujourd'hui l'histoire recommencera-t-elle ? Elle l'ignore mais elle n'a pas a y réfléchir. Juste à obéir, comme l'arme qu'elle est devenue.

Cette pensée la dégoute.

Et alors qu'elle lutte pour sa survie, pour son estime et son orgueil, Thobias lève la main à l'entrée d'une nouvelle ruelle. Signe de s'arrêter, mais la blonde n'obéit pas. Elle le pousse légèrement en passant et avance vers la victime. Une jeune fille. Brune, et bien que de dos belle. Pourtant une jeune fille qui lui évoque quelque chose. Elle s'arrête à quelques mètres d'elle et la détaille. Puis un éclair expose dans son esprit. Elle sent l'odeur de l'océan -ou peut être est-ce la mer-. Elle voit le soleil couchant et une ombre à ses côtés. Elle sent un regard pénétrant sur elle. Puis retour au présent. Elle continue de détaillé l'inconnue sans comprendre.

Non, décidément, elle ne comprend jamais rien.
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Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi] _
MessageSujet: Re: Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi]   Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi] Icon_minitimeMer 30 Sep - 17:36

L'ombre de la mort...
Ou la Mort.



Souffle…
Le jour s’éteignait une fois de plus sur le village de Konoha, laissant ainsi les ombres reprendre pour la millième fois leur règne. La lune prenait déjà place à son trône habituel, regardant de haut les rares humains qui osaient encore s’aventurer dans ce paysage sombre. Telle des bougies, les étoiles s’allumaient, tour à tour dans le ciel, au côté de la sphère dorée, et donnait une lumière tout juste suffisante pour que l’ont puisse voir le bout de ses doigts. Puis, comme il convient à la nuit, le vent arriva à son tour, portant les milles et unes odeur de la nuit. Un souffle de vie, ou de mort…
Seul les pas lent d’Elvira résonnaient à travers ce triste silence. Le regard fixer sur le sol, la jeune fille marchait, ne sachant pas vraiment où aller. Seul le fait d’être seul lui suffisait. Elle suivait sa solitude, tout en essayant d’échapper une fois de plus à ses rêves invisibles et irréels. Comment pouvait-on prétendre avoir des rêves, si on ne pouvait même pas les voir… Encore une invention stupides des humains.
Une bourrasque de vent froid la percuta de face, l’obligeant à s’arrêter, sous la violente force du vent. Cependant, comme si marcher était nécessaire à sa survie, elle se força à avancer encore, bravant ce souffle si violent, et sa peur. Avancer pour ne plus reculer. Avancer pour continuer de vivre.
La mort la poursuivait.
Elle le savait.


Odeur…
Depuis peu, elle sentait qu’une ombre la suivait. Ses soupçons l’amenèrent à la déduction que cet ombre ne pouvait être qu’un Kuragari. Qui d’autre aurait envie de la suivre ? Certainement pas un amant amoureux, ni quelqu’un qui cherche à lui faire une farce…Pas a elle, cette fille qui cherche la solitude à tout moment et qui évite tout contact avec d’autres personnes.
Les Kazuki l’évitaient, tout comme les Hides, avec qui elle n’avait jamais aucun contact, sauf peut-être un… En revanche, elle savait depuis peu qu’elle était recherchée. Finalement, sa curiosité l’avait beaucoup aidée. Elle avait entendu deux Hides en parler. Les Kuragaris la poursuivait, pour une raison jusque là, inconnue.
Perdue dans les ruelles, elle se retourna vivement et observa les rues qu’elle venait de traverser. L’ « ombre » tourna aussitôt à l’angle de la rue, pour disparaître de son champ de vision. La jeune fille soupira. Que leur avait-elle donc fait pour qu’ils la suivent ainsi, de jour comme de nuit ?
Elle avança un peu plus loin, telle une âme errante sans but…



Douleur…
Il l’avait finalement rattrapée. Trois. Deux hommes et une jeune fille. Elle paraissait aussi âgée qu’Elvira.
Tous trois se tenaient devant elle sans un mot, sans un soupir. Ils la dévisageaient, l’étudiaient, cherchant le meilleur moyen pour l’attraper.
Elvira ne bougeait pas. Elle fixait la jeune fille, sans même remarquer ses deux compagnons. Cette dernière la regardait étrangement, elle aussi. L’impression de déjà vu la submergea. Où et quand, elle ne le savait même plus, mais elle la connaissait. Elles se connaissaient.
L’homme qui se tenait un peu en arrière empoigna Elvira par le cou et la poussa contre le mur, la soulevant de quelques centimètres. A son haleine et à la couleur de ses yeux, on en déduisait que c’était un drogué, et apparemment d’assez mauvaise humeur.


-Alors, il paraît que tu nous cherche des ennuies ? dit-il en ricanant.

Elvira n’avait pas bougé, et peinait à respirer. Restant le plus calme possible, elle continuait de fixer la jeune fille qui les accompagnait. Elle non plus ne réagissait pas, comme pétrifiée.
L’homme, qui attendait une réaction de la part de l’adolescente, commença à s’impatienter et enfonça un ses ongles dans la peau du cou d’Elvira, qui laissa échapper un petit gémissement de douleur, incapable de se délivrer.


-Sale gamine, continua l’homme, en haussant le ton. Finalement, sa me plait de pouvoir te tuer…

Le deuxième homme du groupe fit un pas vers Elvira, et sorti d’un petit fourreau, une petite lame. Les yeux d’Elvira restèrent un moment dessus, avant de se tourner vers le drogué.

-Bas les pattes, dit-il à son compagnon. Celle là, elle est pour moi !

-Ne joue pas au gamin, lui répliqua calmement le deuxième homme. On est ici pour obéir au chef, pas pour t’amuser…


Le drogué lui jeta un regard noir, en resserrant un peu plus ses doigts autour du cou de la jeune fille, qui commençait à manquer d’air.
Aellia.
Elle tourna lentement la tête vers elle.
Se souvenait-elle d’elle aussi ?
Ou l’avait-elle oubliée ?
La lame approchait un peu plus de son corps. Lentement, comme pour lui laisser le temps de regretter. Une sorte de dernière faveur qu’on lui offrait. Ou alors, c’était juste pour le plaisir de voir sa peur.
Comme si elle pouvait seulement avoir peur, ou même regretter quelque chose.
Comme si sa vie avait un quelconque sens qui pouvait lui donner envie de continuer à vivre.
La liberté. Elle était libre, et elle le resterait quoi qu’il advienne. Ce n’était pas la mort qui allait l’empêcher de penser librement…
Peut-être cette fille, qui l’intriguait, à la rigueur…
Ses yeux se tournèrent à nouveau vers l’homme qui la maintenait collée au mur. Une nouvelle rage s’était allumée dans son regard. Elle n’allait tout de même pas attendre la mort, comme ça. Si elle pouvait encore profiter de l’existence qu’elle menait, même si elle ne l’aimait pas, il fallait qu’elle agisse.
Elle prit dans ses dernières forces que lui permettait la faible respiration qu’elle avait, serra son poing droit, et l’envoya juste sous le menton du drogué, lui coupant à son tour la respiration. Il tomba par terre, assommé, ou mort, cela lui importait peu. Elle évita de justesse le coup de couteau qui filait vers elle, et se retrouva nez à nez avec Aellia.


Pétrifiée…
Cette fille n’était pas comme les deux hommes qu’elle accompagnait. Elle ne ressemblait à personne, et personne ne lui ressemblera jamais. Tout comme Elvira. Elles étaient deux. Deux parfaites inconnues qui cherchaient quelque chose en vain…
La lame fila de nouveau vers elle, visant sa poitrine.
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Aellia KaedeAellia Kaede
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Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi] _
MessageSujet: Re: Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi]   Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi] Icon_minitimeMer 30 Sep - 19:17

Aellia ne vit plus. Son monde s’était brusquement arrêté, son présent était en pause. Elle ne comprenait plus vraiment. Des tonnes d’images, de senteur, de sensation coulaient dans son esprit, et elle n’avait pas le temps de les analyser qu’elles étaient remplacées par d’autres. Tout ce mélangeait et son esprit devint un nœud complexe de souvenirs presque inconnus. Elle l’avait dit, c’était un défaut une mémoire de détail. Elle ne souvenait pas de chose concrète, non, juste de tous petits instants perdus parmi des minutes voir des heures. Et c’était pour ca qu’elle se perdait si souvent dans ses pensées. Pour ca qu’on là disait folle. Pour ça que les gens ne l’aimait pas. Elle était bizarre, et on devait fuir l’étrangeté.
Tel était l’espèce humaine.


Ses yeux accrochèrent alors ceux de la jeune fille. Leur proie. Elle n’aimait pas vraiment cette pensée mais tel était la règle. Quiconque fouinait dans leurs affaires devenait une proie. Stupide façon de pensée. Stupide gang. Elle le pensait, ô oui, elle le pensait très fort, mais elle ne le dirait jamais en face. Elle était encore bien trop égoïste pour ne plus tenir à sa vie. Elle savait qu’elle était la douleur a enduré pour quitter ce gang. Elle l’avait su bien trop tard pour reculer…
Tel était sa vie, désormais.


Morgan fonça sur la jeune fille et la plaqua durement au mur. Il était shooté, Aellia le savait. Dans cet état, il était un des plus dangereux du groupe car un drogué était toujours imprévisible. Ses doigts se resserraient autour du cou de la fille et Lilly ne quittait pas du regard la victime. Ces yeux… Ces yeux lui rappelaient quelque chose, elle en était sur. Et, alors que quelque chose commençait à titiller dans son esprit, Thobias fit un pas en avant, sortant son poignard. Se sentait-il si puissant avec cette simple arme sur lui qu’il se prenait vraiment pour le chef ? C’était stupide.
Tel était l’idiotie humaine ?

♦️♦️♦️


Aellia fit un pas en arrière. On n’avait pas besoin d’elle ici. Elle voulait partir, fuir ce regard pénétrant qui tentait de lui dire quelque chose. Fuir, comme elle le faisait si bien. Fuir parce que, sinon, elle allait se prendre le coup en pleine face et qu’elle ne savait pas encaisser. Fuir cette jeune fille qui réveillait de vieux souvenirs en elle. Et, alors qu’elle se préparait à faire demi-tour, un étrange bruit se fit entendre. Le bruit, tant connu, d’un poing frappant un corps. Alors que la proie aurait dut hurler, la blonde n’entendit que le bruit d’un corps tombant sur le sol. Bruit bien trop fort pour le corps fin de la jeune fille. Prise d’un doute, elle fit volte face vers la victime de leur mission.

Choc.


La blonde se retrouva nez à nez avec la brune. Nez à nez avec la fille qui aurait déjà du abandonné la partie et être ruée de coup, ou peut être morte. Pourtant, elle était bien vivante et ses grands yeux gris étaient plongés dans les siens. Elle semblait presqu’avoir oublié que le combat n’était pas fini. Elle semblait avoir omis qu’Aellia n’était ni son amie, ni son allié. Pourquoi la regardait-elle alors autant ? Pourquoi était-elle si… si…

Explosion.


Un flash de lumière l’éblouit à l’intérieur. Les yeux exorbités, Aellia se perdit dans la cécité. Dans son esprit une image s’imposa. Une petite gamine, peut être âgée d’une dizaine d’année. Gamine souriante et jolie. Son nom se posa tout seul sur l’image. Maelys et son sourire d’ange. Maelys, quelques heures avant d’être abattue. Puis, brusquement, une image se superposa à celle de son amie. Une jeune fille de son âge actuel. Ressemblant étrangement à l’image précédente, elle en était pourtant étrangère. Jeune fille sans nom. Aellia força sur son esprit. Sa cécité grandit encore, et brusquement une deuxième explosion jaillit dans son crane.

Elvira.


Aellia retrouva la vue aussi vite qu’elle l’avait perdue. Son regard se plongea à nouveau dans celui, doux, de la jeune fille qu’elle avait rencontré, un jour, sur la plage. Elle s’en souvenait parfaitement maintenant. Oui, elles avaient parlées… De tout et de rien, mais surtout de tout. Et, alors, qu’Aellia retrouvait ces derniers morceaux de souvenirs, elle vit Thobias fondre sur la brune, son poignard levé. Sa réaction fut spontanée et pousser par ce qu’Elvira lui rappelait. Action qu’elle allait devoir assumer après. Elle le fit pourtant.


Carpe diem comme disait Maelys.


Aellia attira la brune vers elle et virevolta dans le même mouvement. La plaquant contre le mur à un mètre de son point d’origine, elle plaqua son avant bras sur sa gorge sans pour autant gêner sa respiration. Se tournant avec rage vers Thobias, la blonde lâcha :

« Arrête avec cet stupide arme et recule ! »


Se tournant vers Elvira, elle lui adressa un signe de la tête pour la saluer et s’excuser puis recula son bras de sa gorge. Laissant un mètre entre elle et la jeune fille, elle resta un instant silencieux et demanda avec douceur mais une légère fermetée :

« Que fais-tu ici ? »
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Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi] _
MessageSujet: Re: Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi]   Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi] Icon_minitimeDim 4 Oct - 20:47

Délivrance…
Elvira vit le bras d’Aellia la pousser contre le mur, une fois de plus. Une nouvelle attaque ? La jeune fille agrippa aussitôt le bras de son nouvel adversaire, mais il retomba, sans avoir pu infliger une quelconque blessure. Que se passait-il ? Pourquoi ne pouvait-elle pas lui faire de mal ? Pourtant, tout ses sens étaient à l’affut, et guettait la moindre occasion de se défendre. Occasion qu’elle avait, d’ailleurs, mais elle ne réussissait pas à lever son bras à a frapper. Pourquoi se laissait-elle faire ?


Peur ?
Si elle avait peur, elle ne se sentirait pas aussi rassurée. L’avant-bras d’Aellia était calé sur sa gorge, mais elle n’appuyait pas, comme si elle voulait qu’elle reste encore en vie quelques instants. Voulait-elle la voir souffrir un peu plus ? Qu’Elvira l’implore de la tuer, plutôt que de la torturer ? Si c’était ce qu’elle cherchait, elle pourrait attendre encore longtemps… Pourquoi n’arrivait-t-elle pas à se défendre ?


Explosion.
Dans son esprit, des millions d’images apparurent. Des images qui ne voulaient rien dire, ou qu’elle avait oubliées. La vision d’une feuille d’un arbre qui tombait lentement au sol, bercé par le vent… Son grand-frère, gamin, qui jouait à ses coté… L’eau de la rivière qui suivait éternellement son cours… Pourquoi voyait-elle tant d’images insignifiantes ? Qu’est-ce qu’elle ne comprenait pas ?
Et pourquoi ne pouvait-elle pas frapper et exprimer cette colère qu’elle espérait avoir ?


Liberté.
Aellia jeta un regard féroce sur son compagnon qui avait toujours le couteau en main. Il s’était arrêté dans son geste et regardait tour à tour les deux jeunes filles. Sauvée. Finalement, Aellia l’avait sauvée. Pourquoi ? Toujours cette même question qui l’obsédait. Une nouvelle vint à elle. Pourquoi cherchait-elle toujours à comprendre les choses qui valaient mieux laisser tomber dans l’oubli ?


-Arrête avec cette stupide arme, et recule, lança Aellia sur un ton autoritaire.

L’homme la regarda quelques instants sans rien dire, puis, baissa son bras, et rangea son couteau, tout en jetant un regard meurtrier aux deux jeunes filles.


Liberté.
Aellia enleva finalement son bras, et s’éloigna de quelques pas d’Elvira. Les deux adolescentes s’affrontèrent du regard, puis, un sourire passa rapidement sur les lèvres d’Elvira, avant que celle-ci tourne son regard vers les étoiles qui éclairaient les ruelles. Si seulement elle pouvait être une de ses étoiles qui veillent sur le monde… Libre comme le vent, éblouissante comme le matin, et rassurante comme une amie…


Liberté.

-Que fais-tu ici, demanda vivement Aellia sans changer de ton.

Elle semblait en colère. Contre qui ? Elle ou son ami ? Si Elvira n’était pas aussi sur que sa vie ne tienne qu’a un cheveu, et qu’elle était entre les mains des deux Kuragaris, elle aurait ricanée devant cette scène si vulgaire. Une jeune fille qui cherchait une chose qu’elle ne comprenait pas, et deux adolescents qui pensaient contrôler une chose qu’ils n’auront jamais. Si le pouvoir lui-même avait une voix, il rirait au nez de ces trois gamins qui ne valent pas mieux que des enfants qui cherchent à voler une sucrerie.


Liberté.
Encore une question. Toujours des questions. A quoi cela servait-il de répondre, alors qu’on savait qu’il y aurait toujours des questions ? La vie était-elle une question pour qu’on en pose autant ? Vivre signifiait-il chercher ?


Colère.
Elvira s’avança vers l’homme et glissa une main dans sa poche pour en retirer le couteau, rapidement. Elle le glissa ensuite sous la gorge de l’homme qui ne bougea pas, complètement tétanisé par la peur. Simple précaution. Autant mettre toute ses chances de son coté. Elle recula lentement, le regard fixé sur les deux Kuragaris, et un petit sourire moqueur sue les lèvres. Elle n’avait rien contre Aellia, mais qu’est-ce que c’était amusant de sentir que l’homme avoir peur. Puis, ayant reculée d’une bon mètre, elle abaissa l’arme, confiante.


-Je suppose que devrais répondre bêtement « je voulais me promener dans ces ruelles sombre en attendant que mon heures sonnent enfin et que tout les Kuragari du coin me tombe dessus », mais je préfère dire que je suis ici pour subir mon destin, répondit-elle avec amusement.


Bonheur.
Elle n’arrivait pas à l’expliquer, mais elle était plutôt heureuse de se trouver dans cette étrange situation. Elle joua avec le couteau qui glissait entre ses doigts.
Qu’avait Aellia de si spécial pour qu’elle l’intéresse autant ?
Une question de plus, comme toujours…Sans réponse…
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Aellia KaedeAellia Kaede
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Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi] _
MessageSujet: Re: Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi]   Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi] Icon_minitimeLun 5 Oct - 21:39

Le monde semblait vouloir bouger plus vite que d’habitude. Les secondes, égales à elles-mêmes, avançaient à leur rythme, pourtant chaque gestes ou mots prononçaient allaient plus vite. Peut être aujourd’hui le temps se déformait-il. Ou alors y avait-il un nouveau conflit entre les mots et les secondes. Pourquoi pas après tout. Les hommes trouvaient bien des raisons stupides de faire des guerres, alors les mots pouvaient en faire autant. Chacun son monde et ses contraintes. Chacun ses guerres et ses conflits… Mais alors, était-elle la seule à s’ne rendre compte ? Oui, oui comme toujours. Aellia voyait ce que les autres ignoraient. Aellia était étrange, hein…
Où s’arrête le vrai et commence le faux ?


Aellia ne bougea pas. Elle vit pourtant Thobias ranger lentement son arme. Il l’avait écouté. Il lui en voulait, certainement, mais une fois de plus il l’avait écouté. Pourquoi, malgré sa mauvaise réputation même dans le gang, sa voix était toujours aussi impérieuse ? Comment faisait-elle pour faire appliquer ses ordres, elle simple soldat et arme qui était presque la honte des ténèbres. La honte, voila le mot. Il y avait la lumière sombre qui passait du côté des ténèbres et bien elle était le morceau d’obscurité qui cherchait de la lumière. Et pour cela, elle était vannée, injuriée, rabaissée. Et elle laissait faire, toujours.
Où s’arrête la soumission et commence la domination ?


Bougeant lentement les yeux vers le ciel, Aellia se perdit un instant dans ses pensées. Et lorsqu’elle abaissa les yeux, déjà les mouvements avaient repris, rapides, vifs et pourtant doux. Elvira avait littéralement glissée, aussi vive qu’un serpent et douce qu’un oiseau, vers Thobias. Elle lui avait pris son arme et la tenait maintenant sous son cou. Elle l’obligea à reculer. Et lui, cet idiot doublé de faible, tremblait maintenant comme un bébé. Son teint avait viré aux cendres et ses yeux noirs imploraient de l’aider. Il était mort de trouille et c’était amusant de le voir dans cette posture.
Où s’arrête la vaillance du brave et commence la trouille du lâche ?

♦️♦️♦️

-Je suppose que devrais répondre bêtement « je voulais me promener dans ces ruelles sombre en attendant que mon heures sonnent enfin et que tout les Kuragari du coin me tombe dessus », mais je préfère dire que je suis ici pour subir mon destin, répondit Elvira, sûrement amusée.


Eclat


Aellia la contempla un instant bluffée puis un grand rire s’échappa de ses lèvres dessinée en un sourire. Levant les yeux vers le ciel, elle continua de rire comme une folle. Rire parce que cette situation était d’une stupidité ahurissante. Rire parce qu’Elvira avait tout compris. Rire parce que le couteau sur la gorge de Thobias était bien trop près de sa gorge pour être anodin. Enfin la lumière prenait le dessus. Enfin quelque chose de réellement intéressant se déclenchait.

« Tu as le droit de répondre ce que tu as envie, Elvira mais cette réponse me plait beaucoup. »


Moquerie.


S’avançant, vive comme un serpent, Aellia se rapprocha d’Elvira un sourire presque fou sur les lèvres. Ses yeux, étincelant étrangement, se fixèrent sur le visage de son chef. Thobias sembla y croire. L’espoir vint rallumer ses yeux et il sembla enfin prendre une certaine considération pour la jeune fille soldat. Et pourtant, la blonde immaculée fondit sur lui comme une promesse de mort. Ses yeux s’ouvrirent un peu plus et elle posa sa main sur la main d’Elvira qui tenait l’arme. Levant les yeux vers la brune elle lâcha, presque joyeuse :

« J’ai toujours rêvée de me venger, et tu me donnes là l’occasion de le faire, tu sais. Lâche cet homme, que je puisse le remercier de tous les mots et tous les coups qu’il m’a gracieusement offert. »


Folie.


Ses yeux se mirent à briller encore plus. Passant de l’acier au gris perle, Aellia semblait presque pris d’un accès de folie. Elle n’était plus elle, plus vraiment humaine. Elle était quelqu’un d’autre, bien trop violente pour être normale. Peut être était-ce cette personne que les autres fuyaient et haïssaient. Oui surement. Mais depuis quand cette autre elle grandissait-elle dans son corps, son cœur et son âme ? Depuis combien de temps perdait elle peu à peu se quelle chérissait plus que tout : son unicité. Et comme pour authentifier ces paroles, Thobias lâcha à l’intention d’Elvira, pris de panique :

« Ne la laisse pas m’approcher, s’il te plait. C’est une folle, une démente ! »


Souffrance.


Aellia recula brusquement d’un pas. Que lui arrivait-elle ? Oui, Thobias avait raison, elle était démente. Il y avait en elle un démon, un démon qui grandissait trop vite pour qu’elle le contrôlât parfaitement. Mais alors que devait-elle faire ? Reculant encore d’un pas, elle jeta un coup d’œil a Elvira qui semblait la détailler. Elle devait réfléchir au parole de sa victime. Et bientôt elle aussi comprendrait la folie qui la guettait. Elle partirait, fuirait.

Maelys serait-elle perdue une deuxième fois ?


« Non. Non ! Tais-toi idiot ! Comment te permets-tu de demander grâce à celle que tu voulais tuer il y a quelques instants ? Est-ce ainsi que ton clan t’a élevé ? Est-ce la l’estime qu’un homme doit avoir ?! Réponds, abruti ! »


Reculant encore d’un pas, la blonde heurta le corps inerte de Morgan. Elle lui jeta un bref regard et sa violence retomba d’un seul coup. Inspirant profondément, elle fixa son regard sur le ciel. Ses yeux se voilèrent doucement, et elle calma le monstre en elle. Lorsque son calme fut revenu, elle posa des yeux insondable sur Elvira et s’expliqua avec un sourire désolé et triste :

« Voici ce qu’ils ont fait de moi. Je te pris d’oublier la violence de mes propos, je me suis laissée emportée. Je te laisse choisir du sort de cet idiot, tu es seule qui a le droit de vie ou mort sur lui, après ce qu’il t’a fait. Quant à lui –elle désigna Morgan- je pense que son cas sera bientôt réglé et la seule la nature choisira. »


Tout était fini… Ou tout commençait-il à peine ?
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MessageSujet: Re: Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi]   Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi] Icon_minitimeSam 10 Oct - 21:49

Rire…
Un rire peut-il vraiment attirer l’espoir ? L’offrir de nouveau à une personne qui en avait même oubliée la signification, le goût et la tendresse ? Comme un souffle de vent qui chasse les feuilles…La délicatesse d’un toucher si chaud...La senteur esquisse d’un arôme anodin…la présence d’une lumière rassurante…Etait-ce donc ça l’espoir ? Mille caresses invisibles, mais agréables, et une joie si douce et belle qu’elle en devient indescriptible ? Elvira laissa échapper un soupir de réconfort. C’est comme si une nouvelle flamme venait de s’allumer parmi tant d’autre, empêchant ainsi le monde de sombrer vers les ténèbres.
Peut-être un nouveau monde…
Où alors, une nouvelle vision du même monde.


Regard.
Elvira regarda le ciel, toujours en tenant le poignard sur le menton de l’homme qui l’avait attaqué. Il n’y avait aucun nuage, juste les étoiles qui illuminaient le monde.
« Regarde, Elvira, ces étoiles, c’est mes yeux ! »
Son frère…Pourquoi lui disait-il toujours cela ? Peut-être pour la faire rire, ou pour la réconforter…Elle sourit, malgré ce souvenir de tristesse qui avait jaillit dans son esprit. Pourquoi est-il revenu à cet instant précis ?
Que de question…
Encore et toujours…
La jeune fille retrouva son sourire habituel. A présent, son frère tant aimé la regardait à travers ses yeux, les étoiles…Ce n’était pas qu’un espoir qu’elle avait, c’était une certitude. Un espoir ne sert à rien s’il ne s’enflamme pas pour vivre.
Qu’avait-elle à craindre si son frère veillait sur elle ?


-Tu as le droit de répondre ce que tu as envie, Elvira mais cette réponse me plait beaucoup, lança Aellia, en rompant un silence bienveillant.


Libre ?
Pourquoi pas, après tout. La liberté n’est pas vraiment un objet, mais si elle peut l’avoir, autant en profiter. Elle laissa le silence s’installer de nouveau. C’est la première fois qu’Elvira voyait Aellia animée d’une si grande joie. Ou plutôt d’une nouvelle étincelle de vie. C’est comme si la rivière, à qui ont aurait emprisonné avec un barrage, trouvait enfin le moyen de s’échapper avec de nouvelles ailes.


Voler.
L’homme gémissait sous l’emprise de son propre couteau. Une vie qui attend la mort, chose qu’elle craint par-dessus tout… Elle pourrait le tuer maintenant, mais quelque chose la retenait encore. Une main glacée qui l’empêchait de devenir une meurtrière. Comme lorsqu’elle voulait se défendre face à Aellia. Une colère vive s’empara alors de la jeune fille, mais très vite calmé par ses pensées rassurantes. Chercher…Quel était les raisons d’enlever la vie à cet homme, bien qu’il ait essayé de la lui enlever, sans même une petite hésitation ? Elle enfonça un peu plus le couteau. Juste assez pour que le meurtrier sente la lame froide de la mort, mais sans le blesser.
Si elle pouvait seulement s’envoler loin de tout ces êtres qui ne comprenaient pas ce qu’était la vie…Aller dans cet endroit merveilleux qui lui souffle son chemin chaque jour pour qu’elle avance un peu plus loin…Ce ciel si beau qui l’appelait…Comment lui résister ?


Désir…
Aellia s’approcha d’Elvira dans un souffle de vent, rapide et précis. Elle ne semblait même pas se soucier de ce qui l’entourait. Tout comme Elvira, Seules les deux jeunes filles étaient encore visible dans ce brouillard de pensée. Elles et le poignard. Même l’homme, malgré ses gémissements qui attiraient la colère de la jeune fille ne semblait plus exister. Rien. Seulement l’essentiel, les seuls éléments qu’il faut pour comprendre et voir.


-J’ai toujours rêvée de me venger, et tu me donnes là l’occasion de le faire, tu sais. Lâche cet homme, que je puisse le remercier de tous les mots et tous les coups qu’il m’a gracieusement offert, dit Aellia sur un ton glacial.


Elle commença à appuyer sur le manche du poignard, qui n’attendait plus qu’à s’enfoncer dans la chair si tendre du tueur. Une goutte de sang de cet homme perla sur le bout de la lame. Ses yeux s’ouvrirent un peu plus et l’homme commença à comprendre que les deux jeunes filles étaient prêtent à tout.


Tuer.
Prendre la vie de quelqu’un ? Arrêter le souffle qui nous fait avancer ? Stopper le chemin qui nous guide ? Bien sur, elle serait capable de le faire, et elle l’avait déjà prouvée. Aellia aussi, certainement. Mais le tuer signifierait prouver que l’on pouvait être aussi bête que cet homme qui pense que la mort est une chose qu’on peut contrôler à sa guise.


-Ne la laisse pas m’approcher, s’il te plait. C’est une folle, une démente ! se mit à crier l’homme en voyant son équipière s’avancer vers lui avec une lueur menaçante.


Arrêter ?
Elle n’en avait pas vraiment l’intention. Elle appréciait, d’une certaine façon, Aellia, mais elle ne pouvait rien faire contre ses choix, qu’ils soient bon ou mauvais. Ce n’était pas à elle de lui dicter sa vie. Ce n’était même pas une amie…
Peut-être…
Comment pouvait-elle le savoir, alors qu’elle ne comprenait même pas ce mot ? Ce n’était pas qu’une bête définition qu’elle ne comprenait pas, mais le sens de ce mot qui semble si important aux yeux des humains. Elle était humaine aussi, mais cela ne changeait rien. L’amour, l’amitié…Ce n’était que des mots, et ils ne pouvaient pas exprimer avec précision ce qu’elle ressentait au fond d’elle-même.


Vulgaire.
Elle croisa brièvement le regard d’Aellia. Elle semblait en proie à une folie meurtrière, mais en gardant un certain calme, tout de même. Une fille très étrange, avec un comportement hors du commun. Elle était différente, tout comme elle. Peut-être était-ce pour cela qu’elle la comprenait si bien.
Les deux jeunes filles tenaient le couteau, se fixant de nouveau du regard.

Tuer ou être tuer.

Cela aurait pu résumer la situation, mais si la colère et la haine des deux jeunes filles se déchainaient, il n’y aurait pas qu’un seul mort, mais peut-être trois, voir quatre…
Cependant, aucune des deux n’était animée par le désir de tuer. Même Aellia. Bien qu’elle le souhaite au plus profond d’elle-même, ce n’était pas ce qu’elle désirait, aucun doute la dessus.
Elvira se rappelait de leur discussion sur la plage. Chez les Kuragaris, la seule porte de sortie, c’était la mort.
Après tout, peut-être était-ce cela qu’Aellia désirait vraiment. Mourir pour quitter ce clan maudit, mais vivre, tout de même, car une vie est si précieuse qu’il faut en profiter comme si la mort nous tendait les bras ouverts…


Mourir.
Si Elvira en avait eu le courage, elle aurait tuée sur le champ la jeune fille, qui avait finalement une grande faiblesse. Mais comme elle l’avait dit, elle ne pouvait influencer les choix de l’adolescente, et encore moins l’aider…Même si cette pensée de la savoir libre la réjouirait. Ce n’était pas sa vie, et cela ne la concernait en rien.
Aellia recula. Un mouvement qui prédisait beaucoup de chose. Fuyait-elle son destin ? Ou alors, choisissait-elle un tournant sur son chemin de vie ? Un raccourci, ou un chemin beaucoup plus long, mais plus facile d’accès ? Elvira voulut la retenir avec sa main, pouvoir la rassurer, mais encore une fois, une poigne glacée l’en empêcha, l’obligeant ainsi à rester immobile, le poignard serré dans sa main.
Comme si tout l’empêchait d’être un peu plus qu’une personne parmi les autres personnes. C’était les barreaux d’une prison invisible, qui la maintenait dans un monde qui n’est fait que pour elle. Un monde de solitude.


-Non. Non ! dit la Kuragari soudainement, sur un ton qui mélangeait fureur et peur. Tais-toi idiot ! Comment te permets-tu de demander grâce à celle que tu voulais tuer il y a quelques instants ? Est-ce ainsi que ton clan t’a élevé ? Est-ce la l’estime qu’un homme doit avoir ?! Réponds, abruti !


Stupide.
Elle ne pensait pas que, même les Kuragari qu’elle détestait, des humains, aussi vulgaires et stupides soient-ils, pouvaient agir ainsi. Les Hommes étaient-ils tous comme cela ? Des êtres égoïstes qui ne pensaient qu’a leur vie ? Qui n’accorde même pas une petite importance à leurs frères ou sœurs ?
Elvira eut envie d’enfoncer un peu plus la lame dans la gorge de l’homme. Lui faire sentir sa colère et sa haine envers eux, ces êtres stupides qui ne comprenaient rien, décidément. Et aucune des belles paroles de tous ces prophètes, ou philosophes ne pouvaient rien changer. On est ce que l’ont est, et on ne changera jamais. Ca ne suffit pas de dire qu’on pense à l’autre, il vaudrait mieux le montrer…
Cependant, elle desserra un peu sa main qui tenait le couteau. Aellia sembla avoir eut la même pensé qu’elle, car elle recula. Toute haine avait quittée son visage. Elle trébucha contre le corps de celui qu’Elvira avait abattu, puis, s’immobilisa. Elle ne releva la tête que pour adresser à Elvira un sourire qui montrait son désespoir.
Un appel à l’aide ?
Ou un avertissement contre ce qu’elle vivait ?


-Voici ce qu’ils ont fait de moi, commençât-elle, avec un ton qui paraissait beaucoup plus calme que précédemment. Je te pris d’oublier la violence de mes propos, je me suis laissée emportée. Je te laisse choisir du sort de cet idiot, tu es seule qui a le droit de vie ou mort sur lui, après ce qu’il t’a fait. Quant à lui, continua-t-elle en désignant son autre équipier qui gisait par terre, je pense que son cas sera bientôt réglé et seule la nature choisira.


Décider.
Une fois de plus. Qu’avait son choix de si important pour qu’on lui demande tout le temps son avis ? Elle commettait beaucoup d’erreur, trop, même. Vivre était déjà un choix beaucoup trop dur pour elle. Parfois même, elle le regrettait. Ne pas aimer la vie était une chose, mais ne pas avoir le courage pour y mettre un terme en était une autre.
Elle retira la lame froide de la gorge de l’homme. Il ne méritait même pas la mort…
Elle l’attrapa néanmoins par ses cheveux et l’obligea à la fixer dans ses yeux. Un éclair de rage les traversa, signe qu’il ne fallait mieux pas continuer à la chercher…


-Je te laisse dix seconde pour dégager, toi et ton ami, dit-elle, d’une voix menaçante. Sinon, je peux te jurer que ta vie ne dépassera pas la vingtaine d’année, ni celle de ton partenaire.


Elle le lâcha violement, et l’homme tomba à genoux par terre. Elvira le fixait toujours avec cette lueur meurtrière, ce qui donna une raison de plus à l’homme de partir. Il prit sur son dos le drogué qui ne s’était toujours pas réanimer, tourna la tête vers Aellia, et lui fit signe de le suivre. La jeune fille lui jeta un regard noir, et détourna la tête.
Elvira s’approcha de nouveau de l’homme, lui enfonçant cette fois ci à un centimètre sous la peau le couteau. Elle attrapa alors la tête du Kuragari qui se retenait d’exploser de rage, par la douleur, et approcha son oreille de sa bouche.


-Et tu diras à ton chef de ma part, murmura-t-elle syllabe pas syllabe, en l’obligeant à tourner son regard vers Aellia, que s’il croit pouvoir contrôler la vie des personnes comme ses partisans, ou moi-même, il se trompe grandement…Dit lui aussi que s’il ne veut pas que je lui prouve à quel point il a tort, il ferait mieux de calmer ses ardeurs qui sont un peu trop vives à mon goût…


L’homme ouvrit ses yeux en grand, et ses tremblements reprirent de plus belle, puis, sans demander son reste, il partit avec son équipier. La jeune fille le suivit, un sourire de satisfaction sur ses lèvres. Elle ne se croyait pas aussi persuasive, mais cette idée lui ouvrit de nouveau horizon sur le pouvoir…Si même les Kurgari se mettaient à la craindre, plus personne ne l’empêcherait de vivre tranquillement. C’était vraiment une idée tentante…
Elvira eut un nouveau sourire, plus amusé, puis, alla s’asseoir sur le petit muret qui trônait à côté d’une maison à l’aspect délabrée. Elle leva une fois de plus la tête vers le ciel, et observa silencieusement ces étoiles qu’elle chérissait tant.
A quelques pas devant elle, Aellia ne bougeait pas. Elle regardait droit devant elle, perdu dans ses pensées. Evidemment, Elvira venait certainement de la condamner à mort. Envoyer balader ses deux équipiers, et insulter de plus son chef ne devait pas être bon signe pour elle…Mais la jeune brune ne s’en souciait pas. Si Aellia avait des problèmes, c’étaient les siens, après tout, et elle n’avait pas à s’en occuper.
Tout de même…


Regret ?
Il est vrai qu’elle avait une part de responsabilité dans cette situation incroyable. Si la jeune blonde avait des ennuis avec son clan, c’était uniquement de sa faute à elle, cette vulgaire Kazuki à qui la vie n’avait pas vraiment réussi sur certain point. Malgré sa détermination à ne jamais s’occuper des affaires des autres, elle savait qu’elle finirait bien par s’y mêler, et les résoudre, avec un peu de chance…
Mais avant, elle devait vérifier quelque chose. Une chose terriblement importante à ses yeux.

Aellia.

Elle regarda la lame qu’elle tenait toujours. On voyait des éraflures, et du sang qui avait séché. Ce n’était pas vraiment une belle lame, mais elle était suffisamment aiguisée pour trancher nettement et facilement. Elle posa le bout de sa pointe sur son index droit et appuya. Bientôt, une goutte de son sang jaillit de la blessure et tomba à terre délicatement. Une tache rouge se format alors dans le sable de la terre.


Vérité.
Elle leva la lame vers la lune qui scintillait dans ce ciel étoilé. Elle se mit à briller de mille éclats, puis, elle le fit tourner dans ses doigts afin que la lame se retrouve entre son index et son pouce. Elle se tourna vers Aellia, se leva péniblement, et lui lança adroitement le couteau.


-Attrape ! lui lança-t-elle pour la réveillé de son rêve éveillée.

Aellia réagit aussitôt, et attrapa le couteau sans réelle difficulté, comme si elle l’avait toujours fait, comme si c’était dans sa nature de se servir d’une telle arme. Elle la regarda quelques instants. Puis, Elvira s’avança lentement vers elle, et s’arrêta à quelques pas de la jeune adolescente.


-Tue-moi.

L’air devint pesant, le vent devint plus violent, et la fraicheur de la nuit s’amplifia.
Si les étoiles avaient une voix, elles hurleraient de douleur et de honte.
Les deux jeunes filles se fixèrent du regard, sans vraiment comprendre ce qu’il se passait. Un silence lourd et mêlé de terribles sentiments s’installa alors.
Elle demandait la mort, alors qu’elle l’avait refusé il y a peine quelque instants.
Mourir.


Suivre.
Oui, elle avait suivit ses idée. Elle avait une fois de plus cherchée à comprendre, sans mesurer les conséquences.
Oui, elle s’était opposée à ce grand mot qui se nommait Destin et qui voulait la voir continuer sur ce chemin si difficile de la vie.

Oui, elle avait comprit ce qui se passait et ce qu’elle voulait.
Lorsqu’on lui parlait de la mort, c’était toujours avec peur et haine. Comme si on détestait ce simple et bête mot. La peur était incontrôlable, surtout sur ce sujet.
Un jour, on lui avait dit que la vie était le tronc d’un arbre. Sa sève était le souffle qui nous faisait avancer, et ses innombrables branches étaient tout nos sentiments, la colère, l’amour, la haine, la honte…Les feuilles étaient nos rêves qui s’envolaient au loin, lorsque le vent les appelait à le rejoindre pour lui donner le courage de souffler encore et toujours. Le soleil qui nous faisait grandir était l’amour que nous portaient nos proches, et l’eau qui nous alimentait, était toute ces joies et ces tristesses qui nous différenciaient. La mort n’en était que le prolongement. Un simple prolongement d’une branche prise au hasard.
Le Soleil nous ferait toujours grandir, le vent nous apporterait et nous prendrait toujours nos rêves, les feuilles, l’eau nous aiderait toujours à survivre face au pire, et la sève coulerait toujours en nous pour nous dire que vivre n’était pas si désagréable et triste.
La mort était un nouveau chemin, une nouvelle chance de tout recommencer, ou de poursuivre un rêve. Puisque la vie est un rêve…
Pourquoi craignait-on tant la Mort, alors qu’elle est si belle et douce avec nous ? C’est une amie qui nous suit, après tout


Attente.

Silence.

Vérité.

-Termine ce boulot que tes amis n’ont pu faire, dit Elvira d’une voix qui cachait une certaine déception. Termine-le, obéis à ton chef. Sinon, ta vie pourrait être encore pire…


Aellia ne réagit pas.
Allait-elle le faire ?
Ou allait-elle reculer…
Il était trop tard pour revenir en arrière, de toute façon. Et puis, Elvira n’avait pas peur de la mort. Sinon, elle ne l’aurait pas demandé. Elle espérait juste que la jeune blonde comprendrait ce qu’elle désirait avant tout.
La solitude n’était vraiment pas une bonne chose pour certain esprit ? Surtout lorsqu’elle est privé de sa liberté…
Le vent se remit à souffler plus calmement, comme si il attendait à transporter avec lui une nouvelle âme libéré de son corps…

Obéissance ou Combat ?
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Aellia KaedeAellia Kaede
Démone aux Multiples Facettes ♦




Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi] _
MessageSujet: Re: Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi]   Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi] Icon_minitimeDim 11 Oct - 17:29

Aellia attendait. Un choix devait se faire, et pour une fois, ce n’était pas elle qui devait le prendre. Elle n’était, aujourd’hui, que simple spectatrice, peut être un peut soutient, mais pas commanditaire. S’il y avait un mort de plus, ce soir, ce ne serait pas parce qu’elle avait dit oui. Non, pour une fois, elle pouvait respirer totalement sans penser aux conséquences de son choix. Simplement respirer et y croire. Levant lentement les yeux vers le firmament éclairé de diamants étincelants, elle se perdit dans son calme et son infinie grandeur. Elle réussit même à en oublier ce qu’elle faisait là et ce qu’elle attendait. Elle redevenait, lentement, une jeune fille libre et un peu paumée. Quelqu’un de naïf et d’inexistant pour les autres. Oui, encore quelques instants et elle réussirait même à se souvenir ce qu’était sa vie avec le gang.
Croire n’est pas savoir.


Imaginant un dessin dans les étoiles, la blonde s’amusa à relier les points comme sur ces jeux débiles où une forme se dessinait à la fin des liaisons. Et comme elle si attendait, la jolie forme d’un sourire éclatant se révéla à ses yeux. Un instant contemplatrice, presque adoratrice, de cette forme, Aellia finit par comprendre qu’en regardant les astres, c’était aussi Maelys qu’elle scrutait. Et maintenant son ex-meilleure amie, celle qui avait eut la plus grande importance dans sa misérable vie de fourmi écrasée, lui souriait au-delà de la mort. Elle lui adressait un signe une fois de plus. Baissant brusquement la tête, la blonde refusa de continuer a voire se sourire qui signifiait nombre de souffrance pour elle. Lâche comme elle était, elle refixa son attention sur Thobias, qui tremblait toujours comme un idiot.
Se retirer n’est pas fuir.


Thobias croisa son regard. Entre la démente et son ex-victime, il ne savait vers qui tournait ses suppliques. A la place, il gémissait, couinait, tremblait, espérant peut-être sauver ainsi sa vie. Dans tous les cas, il ne pouvait rien faire si ce n’était attendre. Depuis qu’Aellia avait laissé son sort entre les mains d’Elvira, il ne savait s’il devait s’en réjouir ou pas. Il craignait la mort plus que tout parce qu’il ne connaissait que la vie. Il était comme tous les hommes. Imbus de lui-même et de sa misérable existence, suffisamment pour se rendre ridicule et oublier son orgueil pour ne pas mourir. La mort faisait peur aux hommes parce qu’ils n’en connaissaient pas la beauté et le calme. La mort était reposante. La mort était juste la suite de la vie, un nouveau chemin, une bifurcation de route.
La mort est fin et principe de vie.


« Je te laisse 10 secondes pour dégager, toi et ton ami, sinon je peux jurer que ta vie ne dépassera pas la vingtaine d’année, ni celle de ton partenaire. Lâcha Elvira froide et menaçante »


Le couteau qu’elle tenait toujours entre ses doigts s’écarta de la gorge de Thobias qui respira plus facilement. L’écartant promptement d’elle, Elvira l’envoya valser sur le sol, a genou. Le regard noir de la brune fit le reste. Se relevant gauchement, prit d’un accès de fébrilité dû à la peur, il trébucha jusqu’à Morgan et le hissa sur son dos. Ses forces, décuplées surement par la peur, lui permirent de se relever facilement et de s’éloigner de son presque bourreau. Cette situation aurait pu être amusante, si ce qu’elle allait provoquer était moins grave. Thobias n’était plus rien qu’un faon apeuré, cherchant à fuir le grand méchant loup que représentait Elvira pour lui. Amusant en sachant que les rôles étaient inversés. Le Kuragari fuyait pendant que la Kazuki régnait.
La peur tient à l’imagination, la lâcheté au caractère.


Alors qu’il aurait du prendre la fuite, comme son intrépide caractère le lui demandait, Thobias se retourna vers la blonde. La fixant droit dans les yeux, il attendit, comme un toutou, qu’elle les rejoigne, les guides même. Il avait tellement peur qu’il lui fallait l’autorité de quelqu’un. Et ironiquement, le destin la choisissait elle, la presque esclave, pour guider le chef désigner par le chef. Ahah, que d’humour dans un morceau de vie. Pourtant, ceci ne faisait pas rire la blonde. Dégoutée par ce comportement puéril de son supérieur, elle détourna les yeux, écœurée. Elle était saturée de ces réactions qu’avaient les gens envers elle. Saturée de cette vie de moins que rien respectée parce qu’elle savait tuer. L’envie de lui sauter dessus et de l’achever la secoua mais elle se força à ne pas bouger. Elvira avait fait son choix, à elle de le respecter bien que l’envie ne manquât pas.
La satiété entraine le dégout.


Alors que la blonde fermait les yeux pour retenir les pulsions meurtrières qui montaient par vague en elle, un mouvement se déclencha à quelques pas d’elle. Quelqu’un fonçant droit sur sa victime. Inspirant à fond, Aellia n’ouvrit pas les yeux. Ceci ne la regardait plus. Maintenant, elle ne voulait plus que partir, oublier, se cacher et attendre. Attendre le déferlement de colère qui allait sortir de cette soirée. Attendre que le monstre en elle s’éteigne ou la consume totalement. Mais surtout, fuir, parce que là, les conséquences n’allaient pas être facile à vivre, elle en était sûr.
La haine est la conséquence de la peur…


« Et tu diras à ton chef de ma part que s’il croit pouvoir contrôler la vie des personnes comme ses partisans, ou moi-même, il se trompe grandement…Dit lui aussi que s’il ne veut pas que je lui prouve à quel point il a tort, il ferait mieux de calmer ses ardeurs qui sont un peu trop vives à mon goût… Lâcha la voix d’Elvira dans le dos de la blonde. »


♦️♦️♦️


Oublier.


Jamais ces mots n’auraient du être prononcé. Sans le vouloir, Elvira était en train de signer son arrêt de mort et dans planter la stèle de sa tombe… Tout du moins s’il restait quelque chose d’Aellia à la fin de ce qu’on allait lui faire subir. Elle devait pourtant ne pas y penser. Oublier que sa vie allait devenir un cauchemar et penser à l’instant présent. Elvira lui donnait aussi une carte de sortie là. Peut être allait elle réussir à s’échapper de sa prison ? Oui… Non. Il fallait qu’elle cesse d’y penser, qu’elle arrête avec cet espoir naïf. Elle devait faire autre chose, pensé autrement. Il fallait qu’elle agisse, maintenant, et vite.

Respirer


Aellia inspira doucement. Levant les yeux, lentement, vers le firmament, elle se força à calmer toutes les fibres en elle. Elle voulait juste profiter, ce soir, de sa vie et de sa presque liberté. Elle ne savait pas où était la brune et dans le fon, elle ne voulait même pas le savoir. Peut être Elvira était-elle partie, maintenant, peut-être la guettait elle, pourtant dans tous les cas, elle n’en avait rien à faire. La brune était la seule qui méritait de vivre libre et heureuse parce qu’elle en avait la carrure et la force. Dans le fond, elle était plus forte qu’elle, la louve qui luttait pour sa vie depuis longtemps déjà.

Réagir.


Alors que ses pensées l’entrainaient toujours plus loin dans les tréfonds de son esprit, Aellia entendit un mot, prononcé avec force et rapidité. « Attrape ». Ce ne fut pourtant pas ce mot en lui-même qui la ramena à la réalité, mais bien le sifflement familier de l’acier fendant l’air qui l’obligea à se retourner d’un seul coup. Ses cheveux ondulèrent dans l’air, autour de son corps et masquèrent sa vue. Haïssant cette masse inutilement ennuyante, Aellia utilisa son ouïe pour tendre la main au bon moment. L’acier vibra entre ses doigts. Repoussant ses longs cheveux blonds en arrière, la blonde dévisagea la brune qui descendit de son perchoir avec grâce et s’approcha d’elle.

« Tue-moi. Lui ordonna-t-elle »


Aellia resta immobile. L’ordre ne se mettait pas en place dans sa tête, et pour cause, elle réfutait toujours les ordres des autres. Son cerveau avait été tellement utilisé pour l’anticonformisme que maintenant, il ne comprenait plus ce ton impérieux qu’utilisaient certains pour le dominer. Et à cause de cela, la blonde ne réagissait pas. Immobile, le poignard pendant dans sa main décontractée, les yeux fixés sur la silhouette fine de la brune, elle attendait, buguait presque. Le temps put alors passer à son rythme. Les secondes s’égrenèrent dans la ruelle, semblant noircir un peu plus la nuit à chaque fois.

Attente.


L’air devint lentement plus lourd. Les mots de la jeune fille firent leur impact dans le cerveau de la blonde. Doucement, comme un poison glissant dans ses veines, elle prit conscience de ce qu’on lui demandait. Un gout amer vint emplir sa bouche, lui donnant la nausée. Ses yeux, presque révulsés par ce qu’elle comprenait petit à petit, vinrent se fixer sur Elvira, prenant leur couleur caractéristique du métal… Aussi inflexible et froid que l’acier. Et, alors que le froid commençait a envahir la ruelle, un froid à vous tuer un homme, un froid qui semblait presque émané d’Aellia, la brune reprit la parole, une dernière fois.

« Termine ce boulot que tes amis n’ont pu faire. Termine-le, obéis à ton chef. Sinon, ta vie pourrait être encore pire…Lâcha Elvira, sur d’elle »


Hurler.


Voila ce qu’Aellia aurait voulu faire. Hurler son dégout au monde. Hurler à la tête de la brune qu’elle refusait que quiconque lui donne un ordre, même elle qu’elle respectait. Elle voulait le gueuler bien fort, pour que chacun le sache. Jamais Aellia Kaede n’accepterait plus d’ordre. Jamais plus elle tuerait quelqu’un car on le lui avait dit. Elle voulait vivre libre, merde ! Elle pensait qu’Elvira l’avait comprise. Elle pensait qu’elle était la seule à savoir parfaitement ce qu’elle tentait de cacher… Mais apparemment non. Elle s’était leurrée, une fois de plus. Naïve comme elle était, Aellia y avait cru, avait voulu y croire, et aujourd’hui elle se prenait la vérité en pleine tête. Une sale vérité, bien douloureuse et dure.

Réagir, toujours.


S’avançant brusquement vers la suicidaire, elle la poussa violement contre le muret, derrière elle. La brune fut envoyée comme une brindille poussée par la tempête contre le béton. Sa tête heurta la pierre un peu fortement mais elle n’eut rien de grave. Peut être avait-elle peur amis tout du moins ne le montrait-elle point. Reprenant l’arme bien en main, Aellia adressa un regard fou… fou de colère à la jeune fille. S’avançant lentement, presqu’aussi froide que la mort vers sa victime, elle semblait avoir pris sa décision.

Allez jusqu’au bout….


Posant son arme sur la gorge blanche de la brune, Aellia fixa un regard noir sur Elvira. Elle allait la tuer, son regard le disait clairement. Pourtant, quelque chose de bien plus profond essayait de crier la vérité. Un combat intérieur faisait rage en la blonde. Si elle tuait la Kazuki, elle gagnait un part de l’estime de son gang et la punition serait surement moins violente, voir inexistante. Si elle la tuait, sa vie serait surement sauve. Oui, Elvira lui donnait une option pour éviter de souffrir. Pourtant… Pourtant.

« Je te hais, si tu savais… Souffla la blonde, pleine de rancœur »


Appuyant la lame sur la gorge de sa nouvelle victime, Aellia ouvrit une estafilade sanglante sur sa peau. Quoiqu’impressionnante, elle n’était ni grave ou mortelle. Pourtant, si elle poussa un chouya plus fort, l’histoire était finie. Elvira mourrait, comme elle le souhaite, et elle, Aellia, retrouverait une vie paisible. Oui, enfin le calme. Un sourire charognard de posa sur ses lèvres. Ses yeux se mirent à briller, mélange de folie et de joie. Puis, brusquement tous sentiments désertèrent son visage. Redevenant totalement inexpressive, la blonde avança son visage de celui de la brune et susurra :

« Tu mériterais de mourir pour le simple fait de m’avoir trompé. Je te pensais différente de mon clan, différente de ces hommes qui se pensent supérieur à moi, et pourtant, tu es comme eux. Exactement comme ces ordures. Tu crois aussi qu’il suffit de donner un ordre à la bonne Aellia pour qu’elle obéisse. Tu te leurre, petite fille. Personne n’est maitre de ma vie à par moi ».


Reculant lentement, elle retira l’arme de la gorge de la brune et l’amena à son poignet. Elle ne fit que la poser, les yeux toujours fixés sur son ex-victime. Un sourire cruel se posa sur ses lèvres, puis un rire étrange la secoua. Quelques instants, une minute au plus, puis elle s’arrêta. Perdant encore ses expressions, elle leva le visage vers les étoiles. Des larmes scintillèrent dans ses yeux, en réponse aux brilleuses que le ciel lui accordait de voir, ce soir. Laissant son regard choir à nouveau sur Elvira, Aellia expliqua, d’une voix profondément triste :

« Je n’ai pas à te tuer. Tu ne représentes pour moi aucun danger, et ta vie, par un étrange hasard, m’est précieuse. Je pense que tu as compris que ta réaction face à mes deux coéquipiers et ton arrogance envers mon gang, va surement m’amener au plus détesté de mon gang. Je pourrais te tuer, et éviter les sanctions qui, je le sens, se préparent déjà. Je le pourrais et ceci faciliterait grandement les choses. Pourtant, je ne le ferais pas… Je n’ai pas à te tuer, Elvira… Et tu n’as pas à mourir aujourd’hui. »


Inspirant profondément, la blonde reposa doucement son regard sur le poignard qui attendait patiemment sur son bras. Il pouvait tout faire. Il était la vrai clé de l’histoire. Lui, au moins, il pouvait tuer quiconque sans avoir d’état d’âme. Et quelques soit l’option qui choisirait, il finirait l’histoire, un point c’est tout. Il était tout ce qu’elle avait voulu devenir. Une arme sans cœur ni esprit. Une arme juste pour clore les histoires comme celle là. Et aujourd’hui, alors qu’elle y était presque parvenue, elle ne souhaitait plus que redevenir libre et unique. Elle voulait échapper au massacre que se préparait.

« Pour ne pas avoir à subir ce qui se prépare, je pourrais mourir, tu sais. J’y ai pensé déjà tant de fois. Mais tu vois, dans chaque individu, et j’ai l’impression surtout dans ce stupide clan, une part de lâcheté se cache. Je ne peux renoncer à ma vie, parce qu’elle représente ce que d’autres on perdus. Je l’ai retiré tant de fois à des hommes, que maintenant j’en comprends l’importance. »


Donnant une impulsion sur l’arme, la jeune fille la fit virevolter dans l’air et la rattrapa entre deux doigts. Lui jetant un regard presque de dégout, elle tendit le bras en arrière, et brusquement la lança sur Elvira. Comme prévu –parce qu’elle prévoyait toujours ce qu’une arme devait faire pour elle- la lame se ficha profondément dans la pierre à quelques centimètres de la tête de la brune. Lui adressant un regard doux, fataliste et pourtant chargé de douleur, la blonde finit sur ces mots :

« Je ne suis plus rien parce qu’un jour, quelqu’un m’a donné un ordre. Regarde et admire, Elvira. Je ne suis rien… Rien d’autre qu’une arme. Mais toi, tu es libre et plus forte que moi. Tu dois te battre pour ta vie, parce que le destin en a décider ainsi. Temps que je serais vivante, et quoique tu veuille ou dise, je veillerais sur ta vie parce que j’en ai décidé ainsi… »


Le silence revint.

Aellia releva les yeux vers le ciel.

Une larme silencieuse coula alors sur son visage et mourut sur le sol.

Un dernier message d’amour s’envola pour Maelys, une fois encore…
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Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi] _
MessageSujet: Re: Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi]   Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi] Icon_minitimeDim 11 Oct - 21:24

« Pourquoi dois-tu partir ? Je ne veux pas rester toute seule ! »
La petite fille croisa les bras contre sa poitrine.
« Tu m’avais promis de jouer avec moi… »
A côté d’elle, son grand frère la regardait avec amusement.
« Je suis désolé, mais j’ai des obligations, tu sais…dit-il en guise d’excuse. »
La petite fille lui fit une grimace.
« Comment on peut avoir des obligations, alors que personne ne peut nous commander ? répondit-t-elle en faisant la moue. Tu m’avais dit que personne n’avait le droit de te donner des ordres, que tu étais libre ! »
Le jeune homme laissa échapper un petit rire.
« C’est justement parce que je suis libre que j’ai aussi des devoirs, lui dit-il avec douceur. Tu comprendras ça, un jour. »
« Pourquoi je ne peux pas comprendre tout de suite ? lança sa petite sœur en s’accrochant à la jambe de son frère. Je ne veux pas que tu partes ! »
Son frère lui passa la main dans ses cheveux bruns, délicatement.
« Tu es encore trop petite, tu as tout le temps pour apprendre… »
« Alors je veux devenir géante pour tout comprendre ! lui répondit-t-elle en retrouvant un sourire joyeux. »
Son frère se mit à rire, et sa petite sœur le suivit dans cette belle mélodie.
Puis, une porte claqua, et le noir s’installa, cachant les larmes de la petite fille, seule.


Douleur.
La violence du vent ne se calmait pas. Le ciel était toujours aussi noir, et les étoiles toujours aussi brillantent. Pourquoi n’avait-t-elle toujours pas compris ?
Devant Elvira, toujours immobile, Aellia ne bougeait pas. Elle semblait être en proie à une colère insupportable. Ses yeux devinrent aussi froids que l’acier de la lame qu’elle tenait. Une tempête devait faire rage dans son esprit. L’avait-elle tellement choquée ? Cette colère était-il le résultat de cet ordre si stupide ? Meurt. Tout simplement. Ou alors, ce mot, cette sensation, ce sort devait être pire que compliqué. Pire que vivre. Un choix. Encore un. C’était tout ce que pouvait offrir Elvira à la jeune blonde. Mais quel choix…Le silence aurait peut-être été préférable.


Souffle.
Pour la première fois de sa vie, Elvira comprenait la douleur des paroles. Elle qui croyait que des mots ne pouvaient remplacer les sentiments…Elle était loin de la réalité ! Non, elle était dans sa réalité à elle, son monde, le seul endroit où ses choix avaient de l’importance sur sa vie, et non celle des autres. Et dans ce monde si fabuleux, la solitude et le silence régnaient ensemble, comme la lune et le Soleil dans le ciel. En ce moment, c’était la froideur et la lumière terne de la lune qui éclairait son monde. Le Soleil viendra-t-il l’habiter un jour ? Ou était-ce encore qu’un rêve qui s’envolerait avec le vent, pour disparaître à jamais, espoir d’un jour ?


Bataille.
Elle ne regrettait rien. Son ordre était tout ce qu’elle voulait. Elle se fichait d’Aellia et de ses combats contre sa vie. Et pourtant, elle savait au fond d’elle-même que ce qu’elle avait dit et avait fait avait une grande importance. Peut-être plus importante que sa misérable vie. Elle voulait savoir, comprendre ce que voulait et ressentait cette fille qui se tenait devant elle, et qui était certainement la seule personne au monde à pouvoir elle aussi être accueillit dans son monde à elle. Peut-être, oui, qu’Aellia pourrait elle aussi vivre dans ce monde de solitude qui emprisonnait Elvira. Peut-être finalement, que c’est Aellia, le Soleil que la jeune brune attendait…


Réaction.
Aellia se jeta brusquement sur la jeune fille, et la poussa violement contre le mur, où Elvira avait déjà été maintenue quelques instants auparavant. La colère de la Kuragari semblait enfin se manifester en dehors de son esprit, et elle tenait maintenant le poignard qu’Elvira lui avait lancé, sous la gorge de celle-ci. Etait-ce une bonne chose ou une mauvaise ? Presque déçue, Elvira lâcha un soupir. Pas de peur, ni de souffrance. Juste d’ennui. C’était cela, le choix d’Aellia ? C’était pitoyable…


Ciel.
« Me regardes-tu, grand frère ? »

Les étoiles brillaient au dessus des deux jeunes filles. Personne ne semblait se rendre compte qu’en ce moment même, une bataille incroyable avait lieu. Pas de sang, pas de couteau qui s’entrechoquaient, pas de coup de revolver…Juste des hurlements silencieux. Des hurlements de rage, de tristesse, de fureur…Des larmes invisible, qui cachaient des décisions trop importantes pour être choisi…Des cris…Des sentiments qui faisaient rage dans chaque esprit…Trop emmêlé pour être compris, trop visible pour être ignoré…Peut-être était-ce l’une des plus grande bataille. Et seul la lune et les étoiles en étaient les témoins…



Larmes.
Une goutte, puis deux…Trois…Et enfin un millier de goutte. Le ciel s’était soudainement couvert par des nuages aussi gris et noir que l’âme du tueur. La pluie tombait avec frénésie sur tout le territoire, ne laissant aucuns répits à ceux qui osait l’affronter. On entendit les oiseaux s’envoler à tire-d’aile, les corbeaux croassaient de rage contre cet élément incontrôlable, et mulots, souris, musaraigne s’enfuirent se cacher, trop peureux pour continuer à combattre contre ce torrent qui les assaillaient, mais assez courageux pour rejoindre leur famille et les protéger.
Cependant, lorsqu’Elvira regarda le ciel, elle pu voir encore les étoiles briller à travers l’épaisse couche de nuage.

« Pourquoi pleurs-tu, grand-frère ? »


Souffrir…
Elle aussi aurait aimé pleurer. Verser des larmes de pitié, laisser couler toute ces choses qu’elle ressentait au fond d’elle-même…Ces choses insupportables qui se nomme « Souvenir », cette mémoire et cette conscience qui lui fendait l’esprit et le cœur…Pourquoi, elle qui était devenu si forte grâce à son frère, ne pouvait-elle-même pas se soigner, et se libérer ? Pourquoi ne pouvait-elle pas hurler pour laisser échapper cette tristesse qui l’accablait ? Cette colère qui la rongeait ? N’était-elle pas assez forte ? N’avait-elle pas assez souffert ? Pourquoi devait-elle encore supporter cette blessure qui la tuait peu à peu ?


Mourir.
Oui, elle aurait aimé mourir. Et même si ce n’était pas son but premier en ordonnant à Aellia de la tuer, elle le voulait sincèrement. C’était une porte de sortie, un choix si simple et si facile à réaliser…Elle n’aurait plus à verser de larmes pour tout ces êtres qui disparaissaient sous ses yeux. Elle n’aurait plus à supporter les visions de toutes ces âmes poignardées au cœur par la Mort…Elle n’aurait plus à vivre comme si elle devait vivre…Mourir. Elle voulait juste qu’on la libère enfin de ce corps misérable qui lui servait à avancer sur ce monde de tristesse et d’ombre…Elle voulait rejoindre son frère, son père, sa mère, et tous ceux qui avait pris ce nouveau chemin qu’est la mort…
Les larmes de son frère la faisaient plus que souffrir. Elle se sentait poignarder de toute part par des milliers de lames qui fendaient sur elle. Chaque goutte qui la touchait était un supplice qu’elle peinait à supporter. Si seulement ces lames pouvaient être réelles… Si seulement elle pouvait enfin quitter tout ce qui faisait d’elle une humaine, et rejoindre ce monde calme et paisible qu’était le ciel…


« Pourquoi les étoiles sont-elles tes yeux ? demanda la petite fille à son grand-frère qui la serrait doucement dans ces bras. »
« Parce que je pourrais toujours veiller sur toi, où que tu sois… »
Elle attrapa les doigts de son frère et se mit à jouer avec.
« Qui je suis, moi, alors ? »
« Tu es ce qu’il y a de plus beau au monde, plus beau encore que les étoiles, répondit calmement le jeune homme qui souriait »
« Je suis la lune, alors ? demanda-t-elle de nouveau en affichant un sourire innocent de petite fille. Si je le suis, alors je pourrais toujours être avec toi, et tout le monde m’aimeras ! »
L’homme rit une nouvelle fois, et embrassa le front de sa sœur.
« Tu es la lune, Elvira. Cela ne fait aucun doute. »
Deux rires joyeux se mêlèrent. Apaisant. Merveilleux.
Facile.


Souvenir…
Que serait-elle devenue si son frère était toujours à ses côté ? Une jeune fille souriante, ouverte, et joyeuse ? Une fille populaire, aimé, et agréable ? C’était très possible…Son frère avait toujours voulut que sa sœur devienne une personne adorée par les autres. Il en était tellement fière…Il l’aimait tellement…Et elle l’aimait aussi. Qu’est-ce que valait la vie sans lui ? Comment deux être qui s’aimaient d’un tel amour fraternel pouvaient être séparés ? Qu’avait-elle fait à ce dieu qu’elle rejette depuis si longtemps pour qu’il se soit vengé en lui autant son frère ?
C’était elle, et non lui le coupable…Alors pourquoi s’en prendre à lui ? Elle en souffrait tellement…
Le mal ne peut vraiment être douloureux, lorsque ce n’est pas nous qui le subissons.
C’était vraiment stupide…
Trop stupide…
Et dire que c’est les humains qui avaient réalisé cette stupidité…


Lumière…
Pouvait-il vraiment y avoir de la lumière dans ce monde ? D’espoir, de rire, ou de joie ? Dans ce monde si renfermé et noir ?
Etait-ce Aellia qui était cette lumière éblouissante qui éclairait son monde ? Celle qu’elle attendait depuis si longtemps ?


-Je te hais, si tu savais… souffla Aellia près de son oreille.

Un ton violent. Lourd. Pesant.
Mais qui cache une véritable douleur.


Sentir.
Quand est-ce que le jour se lèvera ?
Elle ne faisait même plus attention aux paroles violentes d’Aellia. Plus rien n’existait. Elle ne voyait plus que les étoiles qui scintillaient dans le ciel. Si beau…


Haïr ?
Combien de personne lui avait-il déjà dit cela, auparavant ? Beaucoup trop…Ou peut-être pas assez pour qu’elle puisse se rendre compte que sa vie n’était finalement pas si importante que cela…Elle détestait ce mot. Elle détestait tout ce qui pouvait avoir une conscience assez forte pour pouvoir utiliser ce vulgaire mot…Et pourtant, elle aimerait tant pouvoir le dire, elle aussi...Pouvoir avouer sa haine, sa colère, sa souffrance…Tout ces sentiments incontrôlable qui la traversait. Ces sentiments qu’elle brulait d’envie de hurler…


Larmes…
Aellia pleurait. Des larmes remplissaient ses yeux. Des larmes qui ressemblaient à des cristaux, voir même des diamants. Des joyaux si beaux…Elvira avait envie de lui arracher les yeux, pour que ces joyaux ne puissent pas s’échapper. Qu’ils restent où ils étaient et ne sorte jamais de leur prison. Elle baissa la tête. Pourquoi ne pleurait-elle pas ? Elle en avait pourtant envie, elle aussi. Exprimer ce qu’elle ressentait, enfin…Mais jamais les larmes ne venaient. Elles l’avaient abandonnée. Elles étaient parties sur un monde qui n’appartenait qu’à elles. Un monde qui était inaccessible à la jeune brune…


« Pourquoi verses-tu ces larmes ? J’ai été méchant avec toi ? »
La petite fille se mit assise sur les genoux de son frère et se blottit contre sa poitrine si chaude.
« Tu es très gentil avec moi, lui répondit-elle, en hoquetant. »
« Alors pourquoi pleures-tu ? demanda-t-il une nouvelle fois avec cette douceur qu’il avait. »
Elle attrapa la main de son frère, comme toujours.
Elle aimait cette main réconfortante, si chaude… Elle l’aimait la sentir près d’elle, et sentir son contact doux.
Elle joua avec, et garda le silence.
« Si tu ne me le dis pas, alors je vais être triste aussi, et je vais verser les mêmes larmes que toi… »
La petite fille tourna sa tête vers celle de son grand-frère et vit qu’il se mettait à pleurer aussi.
« Non ! Ne pleure pas lui dit-elle en lui essuyant les larmes. »
« Dis-moi pourquoi tu es triste. »
« Je ne veux plus que tu sois les étoiles. »
« Et pourquoi donc ? »
« Je veux que tu reste mon frère pour toujours, et que tu sois toujours à mes côté ! »
Il laissa échapper un rire et essuya les larmes de sa petite sœur.
« Je serais toujours ton frère, quoi qu’il arrive, et je serais toujours à tes côté. C’est pour cela que je veux devenir les étoiles. Pour que tu puisses toujours me voir, où que tu sois… »



« Je te vois… »


Sang.
Aellia posa la lame sur sa gorge. Une lame froide, avide de sang. Puis, elle appuya et la laissa glisser tout le long de son cou. Quelques instants après, du sang se mit à couler. Pas un flot. Juste quelques gouttes, pour lui montrer que ce n’était pas elle qui avait le pouvoir.
La jeune fille avait presque envie de sourire. C’était sa punition. Elle la méritait. Mais ce sang lui rappelait que tant qu’il y en avait qui coulait dans ses veine, jamais elle ne cesserait de combattre. Ce sang symbolisait sa raison de vivre. Jamais elle ne laisserait quiconque en faire couler inutilement. Elle était Elvira, une jeune fille, une guerrière, qui combattait pour sa liberté.
C’était cela que personne, dans ce monde insignifiant, ne pouvait comprendre. C’était l’unique chose qu’elle avait compris, et qu’elle défendrait jusqu'à la mort. Jusqu'à que son frère l’appelle…


-Tu mériterais de mourir pour le simple fait de m’avoir trompé, lâcha Aellia dans un sifflement. Je te pensais différente de mon clan, différente de ces hommes qui se pensent supérieur à moi, et pourtant, tu es comme eux. Exactement comme ces ordures. Tu crois aussi qu’il suffit de donner un ordre à la bonne Aellia pour qu’elle obéisse. Tu te leurre, petite fille. Personne n’est maitre de ma vie à par moi.


Vérité.
Elle avait compris, finalement. Elvira avait compris ce que voulait Aellia. Et elle en était heureuse. Mais elle restait triste, pour avoir osé affronter la liberté d’Aellia, même si elle ne le regrattait pas. Elle non plus ne voulait recevoir d’ordre de personne. Être libre de sa raison et de sa volonté. Empêcher ces misérables humains de vouloir tout contrôler. Leur vie n’en valait pas la peine…


Froid.
Elle avait de nouveau froid dans son monde. La lumière s’était éteinte. Mais Aellia était toujours là. Devant elle. Elle ressemblait à une ombre. Transparente et grise. Elvira avait envie de la serrer dans ses bras, pouvoir lui dire qu’elle était désolé de son comportement si injuste à son égard…
Non.
Elle ne regrattait pas. Elle ne le regretterait jamais.
Elle voulait qu’Aellia puisse se sentir enfin libre. Qu’elle puisse se venger de tout ces êtres qui lui ont volé sa raison de vivre…Egoïstes humains, que voulez-vous ?
Si sa vie était le prix à payer pour donner un espoir, même futile, à cette Kuragari, et lui permette de lui donner une chance de voir enfin la lumière qu’elle cherchait, alors elle le ferait. Pour elle et son frère. Sa vie n’était pas importante pour qu’elle puisse encore se vanter de vivre. Et si elle avait ce couteau en main, elle se l’enfoncerait immédiatement. A la fois pour donner cette lumière à Aellia, et aussi pour prouver qu’elle ne veut qu’une bête liberté que tout le monde s’acharnait à lui voler…


Etoiles.
« Ne pleures plus, ou je vais pleurer aussi… »

Aellia leva la tête en direction du ciel. Voyait-elle ces belles choses qui étaient les yeux de son frère ? Ressentait-elle, tout comme elle, cette belle chaleur l’envahir, a chaque fois qu’elle souriait à ce ciel ? Avait-elle envie de hurler de joie lorsqu’elle croisait la sphère brillante qui luisait au dessus de leur tête ? Savait-elle que cette belle lune était aussi cette fille qui se tenait devant elle ?

« Ne pleures pas, Aellia, ou je vais pleurer aussi… »


Sourire.
La pluie commença à s’estomper, et les nuages s’enfuirent, dégageant ainsi le ciel étoilé. Son frère souriait de nouveau. Et pourtant, elle n’avait pas changée…Elle en était toujours au même point qu’il y a quelques minutes. Mourir.

« Je ne pleurerais pas, parce que je suis heureuse, même avec ce couteau sous ma gorge. »


-Pour ne pas avoir à subir ce qui se prépare, je pourrais mourir, tu sais, lança la jeune Kuragari. J’y ai pensé déjà tant de fois. Mais tu vois, dans chaque individu, et j’ai l’impression surtout dans ce stupide clan, qu’une part de lâcheté se cache. Je ne peux renoncer à ma vie, parce qu’elle représente ce que d’autres on perdus. Je l’ai retiré tant de fois à des hommes, que maintenant j’en comprends l’importance.

Lâche.
Non, elles n’étaient pas lâches. Pour être lâche, il fallait s’enfuir, se cacher, tout faire pour que les autres subisse à notre place. C’était cela la lâcheté. Un mot répugnant, mais qui ne correspondait ni à Aellia, ni à Elvira. Elles avaient subis à la place des autres. Elles s’étaient mit devant lorsque le danger faisait fuir les autres. Elles s’étaient battues pour leur honneur et pour leur liberté. Elles n’étaient pas si différente…
L’unique chose qui les différenciait était leur choix.
Elvira avait choisit d’être seule, et de vivre au jour le jour, et Aellia avait choisit de vivre sa vie, et pas celle des autres. Son choix pour le clan des Kuragari en était une preuve. On ne choisit pas ce clan pour affronter et combattre. On le choisit parce que l’on souffre, et qu’on a besoin de la solitude qu’apporte ce clan pour apaiser la douleur de la blessure. Elvira avait eu ce choix à faire aussi. Devenir Kuragari. Ce n’était pas ici qu’elle en rencontrait pour la première fois. Aellia n’était pas la seule fille qu’elle rencontrait.
Pourquoi n’avait-elle pas choisit de les suivre ? Peut-être parce qu’à ce moment, il s’est mis à pleuvoir. Peut-être parce que son frère la mettait en garde contre ce clan maudit. Peut-être…


Sombre.
Aellia, victime de sa colère, lança le couteau sur Elvira. Cette dernière ne bougea pas. Assumer ses actes et ses conséquences. S’il fallait mourir pour ce qu’elle avait dit, alors elle mourait.
Cependant, la lame vint se planter à quelques centimètres de sa tête.


-Je ne suis plus rien parce qu’un jour, quelqu’un m’a donné un ordre. Regarde et admire, Elvira. Je ne suis rien… Rien d’autre qu’une arme. Mais toi, tu es libre et plus forte que moi. Tu dois te battre pour ta vie, parce que le destin en a décider ainsi. Temps que je serais vivante, et quoique tu veuille ou dise, je veillerais sur ta vie parce que j’en ai décidé ainsi…

Ordre.
Ainsi sa vie tournait autour d’un ordre…Un vulgaire ordre…Elle ne pensait pas qu’Aellia puisse se morfondre pour cette invention des humains. Elle ne comprenait pas. Elle ne pouvait pas comprendre. Elle n’avait pas vécu ce que la jeune blonde avait vécu. Cependant, elle voulait qu’Aellia puisse comprendre ce qu’elle venait de dire. Pour dire de telles paroles, il fallait d’abord en saisir le sens. Et parfois, cela nous échappait…Même trop souvent…
Mais jamais elle ne pourrait lui en vouloir. Le seul responsable est la bêtise humaine, qui a fait qu’elles se retrouvent toutes les deux ici, dans ces ruelles sombre et froide. Peut-être est-ce du au hasard, ou alors au Destin, ce grand mot qui impose la plus grande des puissances. Ce mot si important que même ces imbéciles de roi, gouverneur, président et autres ministres ne pouvait comprendre. Le fait qu’ils l’utilisent ne fait qu’alimenter une colère en Elvira qui pourrait éclater à tout instant.


La rivière coulait, imperturbable. Elle suivait son nid, et jamais ne s’arrêtait.
La petite fille y trempa ses doigts en riant. Son frère à côté d’elle souriait aussi en la regardant.
« Pourquoi je n’arrive pas à attraper cette eau ? demanda sa sœur en sortant sa main hors de l’eau pour la centième fois. »
« Parce qu’elle est comme toi, répondit le jeune homme »
« Comme moi ? »
« Elle est fière de couler dans ce nid qu’elle à construit de ses mains. Jamais on ne pourra l’empêcher de continuer à couler, car sa raison de vivre est d’avancer, toujours, sans jamais regarder en arrière. »
« Pourquoi ne peut-elle pas regarder en arrière ? »
« Parce que reculer est douloureux pour tout ce qu’il l’entoure. Si elle s’arrête et recule, elle ne vivra plus, elle ne sera plus libre de sa raison de vivre. Sa vie dépendra alors de ceux qu’elle a laissés en arrière, et jamais plus elle ne retrouvera sa liberté. Ce sera comme si elle était emprisonnée. Et même si elle pensait retrouver ses amis qu’elle avait perdus, elle sera seule, et n’aura plus aucune raison de vivre. »
La petite fille enleva alors sa main de l’eau, et afficha un air surpris.
« Moi aussi, si on m’arrête, et que je retourne en arrière, je perdrais tout ceux que j’aimais ? demanda-t-elle, soudainement inquiète. »
« Tant que tu garde ta raison de vivre, tu en retourneras jamais en arrière, et ceux que tu aime resterons toujours avec toi. »
« Je ne comprend toujours pas pourquoi cette rivière me ressemble, grand-frère… »
« Comme toi, jamais elle ne retournera en arrière. Jamais elle ne reculera. Parce qu’elle est forte, incontrôlable, et libre.»


Raison de vivre.
Elle n’avait jamais cessé de croire en cette phrase. Son frère lui en parlait souvent. Il lui avait toujours dit de trouver sa raison de vivre, et de ne jamais la quitter. De croire en elle de tout son cœur.
Aellia.
Sa raison de vivre se tenait peut-être devant elle. Non pas cette jeune fille, mais cette dévotion à sa liberté. Elle voulait la défendre. Plus que tout. La liberté était sa raison de vivre.



-Ne crois pas que je m’excuserais pour ce que je t’ai dis, lança Elvira à la jeune blonde. Je ne reviens jamais en arrière.

Elle passa un doigt sur sa blessure. Le sang commençait déjà à sécher.
Levant péniblement son bras, elle arracha la lame du mur, juste à côté d’elle.


La petite fille était debout, perdu dans le noir. Elle cherchait désespérément à voir devant elle, et a avancer.
Elle finit par buter contre quelque chose de lourd. Elle chercha à tâtons ce que c’était, et finit par trouver une main.
Une main encore chaude et douce.
Une main qui l’avait caressé tant de fois.
Une main qui ne bougeait plus.
« Ne pleures pas, Elvira, ou je vais pleurer aussi, dit une voix, qui déclencha une tempête dans l’esprit de la jeune fille. »
« Grand-frère… »
La petite fille sécha ses larmes qui l’empêchaient de voir, et observa dans la pénombre le corps de son frère martelé de coup de couteau et autre.
« Ne pleures pas, je ne veux pas que tu sois triste… »
« Pourquoi me laisses-tu ? »
« Je ne te laisserais jamais. »
Il lui montra d’un signe de tête les étoiles qui luisaient dans le ciel.
La lune était ronde, presque éblouissante.
Les étoiles dansaient dans ce ciel, qui devenait triste et pâle aux yeux de la petite fille.
« N’oublie pas que je serais toujours là, auprès de toi. Je ne romprais jamais ma promesse. »
« Grand-frère…répéta Elvira avec un ton suppliant. »
Son frère ferma les yeux et secoua doucement sa tête.
« Non, non, toi aussi tu tiendras tes promesses, et tu deviendras la rivière fière et droite que tu aime tant. »
« Grand-frère ! lâcha une dernière fois la petite fille dans un crie de désespoir. »
Son frère sourit, une dernière fois, puis, partit rejoindre les étoiles qu’il chérissait, pour enfin tenir sa promesse…


Rivière.
Elle lança l’arme de l’homme contre un mur en y mettant toute ses forces. Le couteau rencontra avec violence le mur d’en face et sa lame éclata en une dizaine de morceau.


-Tu as raison. Si tu te laisse guider, tu finiras comme cette lame. Sans moi, elle serait encore entière. Je ne me permets pas de te guider. Je viens à l’instant de me rendre compte de ce que c’était. Et jamais je ne t’enlèverais cette liberté. Je ne veux pas que tu me défendes, car tu n’a aucun droit sur moi, comme j’en ai aucun sur toi. J’ai décidé d’être libre, et pour ce faire, je n’ai que besoin d’espoir. Il me suffit juste d’être comme une rivière…

Elle se rassit sur son muret.
Sa vie entière venait d’être décidée.
Elle ne se battrait pas pour elle, mais pour tous ceux qui cherche en elle un moyen de se libérer.
Et Aellia en faisait maintenant parti, qu’elle le veuille ou non.
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Aellia KaedeAellia Kaede
Démone aux Multiples Facettes ♦




Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi] _
MessageSujet: Re: Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi]   Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi] Icon_minitimeDim 18 Oct - 16:40

Si le temps avait accepté de s’arrêté à cet instant, surement Aellia l’aurait-elle bénit. Son idéal aurait bien pu être là. Une larme sur la joue, les yeux fixés sur le ciel et tout son être tourné vers celle qu’elle n’avait su protéger. Celle qu’elle avait perdu parce qu’elle n’était pas assez forte. Elle avait cru qu’elle pourrait tenir sa promesse parce qu’elle la chérissait vraiment, et maintenant… maintenant elle avait plus peur de l’amitié que de la mort. Elle se dégoutait. Oui, ce mot lui allait à merveilles. Dégout. Vomir son trop plein de souffrance maintenant, pour réussir à mieux respirer après, voila ce qu’elle faisait. Et, alors qu’elle acceptait de soulager un peu son âme torturée, Aellia se rendit compte qu’elle ne savait plus pleuré. Dans le désordre de son esprit, elle avait oublié l’essentiel : Comment exprimer sa douleur pour mieux la combattre… Elle avait trop pensé à cette douleur pour savoir comment la vomir, désormais.
On ne peut pas pleurer et penser, car chaque pensée absorbe une larme.


Détournant lentement les yeux du ciel, Aellia laissa son regard froid retomber sur la jeune fille face à elle. Elvira était toujours là. Etrangement, presque, elle n’avait pas pris la fuite. Ceci laissa un drôle d’arrière gout dans la gorge de la blonde. Et de multiples questions venaient alors se poser dans son esprit sinueux. Pourtant, maintenant, elle comprenait doucement pourquoi. Elvira ressemblait à Maelys physiquement, certes, mais au niveau caractère aussi. Maelys aurait pu réagir comme la brune. Maelys aurait pu grandir comme elle, devenir ceci… Peut être après tout… Pourtant jamais personne ne le saurait, désormais. C’était pour cette raison qu’Aellia se devait d’avancer un peu. C’était aussi une des origines du démon qui grandissait en elle…
Laissons le passé être le passé.


La blonde s’extirpa lentement de ses songes. Comme bien souvent, elle s’était encore laisser happée par ses pensées et les questions inhérentes à son existence. Les yeux d’Aellia finirent pourtant par se poser sur la longue trace sanguinole qui marquait toujours le coup de la jeune brune. Marque qui allait s’estomper bientôt, seule une fine cicatrice resterait un moment. Puis elle disparaitre aussi, parce que le temps l’effacerait de la peau… et surement aussi des mémoires. Le temps effaçait toujours, grosse gomme qu’il était. Voila pourtant la blonde rêvait aussi d’arrêter cette fichue horloge. Parce qu’un jour, elle oublierait totalement les traits de ceux ou celles qu’elle avait appréciés, rencontrés ou blessés. Ceux qu’elle s’était juré de graver dans sa mémoire pour mieux leur rendre hommage…
Le temps efface l’Homme.


*Comment ce terminera cette nuit, crois-tu ?*


Cette pensée l’effleura. Aellia sut pourtant qu’elle ne pourrait jamais répondre. Il y avait milles scénario et milles fins possibles. Tout pouvait être envisagé, car maintenant tout était possible. Elle savait qu’elle était capable de tout dire et tout faire, comme Elvira était surement apte à tout entendre et tout subir. Elles étaient toutes deux d’une ressemblance effrayante, même si une grande marge les séparait car une était libre et l’autre se battait pour cette liberté. Une pouvait en jouir jusqu’à sa mort alors que l’autre devait mourir pour vraiment la consommer. C’était aussi cette différence qui détruisait lentement la blonde. Parce qu’en plus de la folie qui grandissait en elle, la jalousie venait se mêler aux nimbes de poison.
Il faut trouver du poison pour mourir ou des rêves pour vivre.


♦️♦️♦️


« Ne crois pas que je m’excuserais pour ce que je t’ai dis. Je ne reviens jamais en arrière. Lâcha Elvira brusquement »


Orgueil.


Elvira ne voulait pas revenir en arrière ? Bien, la blonde ne l’obligeait pas et ne le souhaitait pas. Elle ne voulait ni excuse, ni explication. La brune pouvait bien faire ce qu’elle souhaitait, elle s’en fichait. Ce qu’elle avait dit était dit. Elle pensait et croyait ce qu’elle voulait croire, non ? Si Elvira maintenait ses propos, alors au moins elle avait le courage de le faire, et peut être aussi l’orgueil de le faire. C’était aussi bien. Le monde ne tournait pas avec la lâcheté et la soumission. Seuls ceux qui osaient dire ce qu’ils pensaient étaient réellement en vie. Sur ce point, Aellia était bornée.

Effacer.


La brune, en face d’elle, leva un doigt et le passa sur la blessure de son cou. Comme pour aider le temps un peu plus, elle nettoya les bords de la plaie et le sang déjà coagulé disparut. Il ne restait désormais plus qu’une vague trace rougeâtre. Trace qui s’estomperait bientôt, n’est ce pas ? Détournant les yeux de la blessure de son interlocuteur, la blonde la regarda toutefois récupérer le couteau planté près de sa tête. Couteau qu’elle-même venait d’utiliser. Couteau à l’origine de la blessure. Ce couteau, étrangement, Aellia ne l’aimait pas. Malgré son intérêt pour toutes les armes blanches, les armes avec une âme comme elle aimait le dire, ce couteau signifiait bien trop de chose pour qu’elle l’appréciât

Faiblesse.


Le mouvement que fit Elvira pour retirer l’arme profondément enfoncée dans le mur était faible. Elle semblait presque perdre ses forces, lentement. Fronçant légèrement les sourcils la blonde resta toutefois toujours aussi immobile. Depuis de longues minutes déjà, son corps n’avait trahi aucun mouvement, si ce n’était une respiration presque imperceptible. La douleur que lui imposait cette action de survie enflait avec les minutes, mais elle l’ignorait, bien décidé à profiter de cette nuit incroyable jusqu’au bout. Elle voulait pouvoir encore comprendre et apprendre. Elle voulait comprendre pourquoi Elvira était toujours là et ce qu’elle voulait vraiment. Curieuse comme elle était, Aellia souhaitait assouvir son besoin de comprendre, une fois, au moins.

Violence.


Alors que ses pensées l’absorbaient à nouveau loin, très –trop ?- loin, la blonde entendit le sifflement caractéristique ce la lame que tenait Elvira dans l’air. Surprise, et pensant que la brune lui lançait à nouveau le poignard, elle écarquilla les yeux et capta le mouvement de la lame dans l’air. Elle réussit à suivre se mouvement plein de force et de vitesse jusqu’à la fin… Jusqu’à ce qu’il explose en milles morceaux sur le mur. Jusqu’à sa fin, brève, silencieuse et pourtant d’une telle violence qu’un frisson remonta sur l’échine de la blonde. Cette fin, cette façon de finir son existence était celle qui lui était destinée, elle le savait. Mais le voir en direct, même sur cette idiote d’arme, lui faisait peur. Parce que malgré la folie qui la rongeait jusqu’au os, la mort était bien trop belle pour elle. La mort allait la priver de tout…

« Tu as raison. Si tu te laisse guider, tu finiras comme cette lame. Sans moi, elle serait encore entière. Je ne me permets pas de te guider. Je viens à l’instant de me rendre compte de ce que c’était. Et jamais je ne t’enlèverais cette liberté. Je ne veux pas que tu me défendes, car tu n’a aucun droit sur moi, comme j’en ai aucun sur toi. J’ai décidé d’être libre, et pour ce faire, je n’ai que besoin d’espoir. Il me suffit juste d’être comme une rivière… Expliqua doucement la brune »


Ses mots firent leur impact. Le cœur presqu’inexistant de la blonde se mit à battre plus fort. A battre de cette façon déréglée qu’infligeait la douleur du propriétaire. Elle pouvait bien s’arrêter maintenant, la douleur qu’il produisait aurait continué un peu, puis aurait pris fin. Et puis, mourir comme ça était une belle mort non ? On sentait tout une dernière fois. On le sentait. Tout. Tout !

Le battement désordonné du cœur qui tentait de fuir l’inévitable.
La chaleur du corps dans le froid de la nuit.
Le noir envahissant lentement l’être.
La mort, le sommeil et le noir.
Et la fin simplement.
Le soulagement.
Le repos.
La fin.


Respirer.


Pourtant cette histoire n’était pas la sienne. Aellia ne la voulait pas se soir. Elle rêvait encore d’autre chose. D’une belle histoire, avec un beau happy end. Naïve, elle respirait correctement pour ne pas sombrer et un sourire se dessinait sur ses lèvres. Avec le sourire vint la folie. Et avec la folie, c’est le rire qui arriva. Secouer d’un fou rire, elle ferma les yeux pour cacher la souffrance qui les avait envahit et se laissa porter. Rire pour ne pas voir qu’elle avait mal, c’était beau non ? Rire. Rire toujours moins fort mais rire.

*Elle avait peur d’oublier comment rire.*


Rouvrant les yeux, elle braqua un regard vide sur la brune. Elle s’était rassit, normalement, sur le muret. Elle la regardait, encore une fois. Et à ce regard, Aellia comprit que cette ressemblance qu’elle avait discerné dès la première fois où elles s’étaient rencontrées, cette foutue ressemblance venait de faire un étrange pacte entre elles. Quelque chose de plus fort que leur misérable vie venait de se faire. Et à cet instant Aellia comprit quelque chose qu’elle avait toujours cherché à réfuter.

*Le destin existe pour jouer avec les humains.*


Son silence perdurait. Des traces de l’horrible rire qui l’avait secoué plus tôt existaient toujours sur son visage, comme des cicatrices qui seraient estompées avec le temps. Parce que même si elle le haïssait, ce foutu temps, elle bénissait sa capacité à effacer de telles laideurs. Déjà sa vie était moche, mais si son corps suivait, alors que deviendrait-elle ? Si le physique ne pouvait pas sauver sa vie, pouvait-il au moins l’améliorer ?

*La superficialité n’est qu’une carapace de plus pour ne pas voir sa propre laideur*


« Tu sais, Elvira, je suis déjà cette lame. Tu viens d’illustrer à merveille ce qui m’attend… ce qui attend tous ceux qui sont dans ce stupide clan. Pourtant, même si je suis la plus méprisée des Kuragari, j’ai gagnée quelque chose sur eux. Moi j’ai su trouver une part de liberté dans ma prison. Moi j’ai réussis à savoir où était réellement la vie. Tu sais, je suis fière d’être méprisée ainsi, parce qu’au moins je ne ressemble plus vraiment à ces idiots. Je leur fais peur… Je continuerais de leur faire peur… jusqu’à ce qu’ils trouvent le courage de s’approcher de ce que je suis pour éliminer cette crainte. Mais ils sont stupides, ils craignent trop pour le faire. Malgré leur force, ils sont lâches, comme les ténèbres…. Toi… »


Elle s’interrompit et ferma les yeux. Un sourire doux vint se poser sur ses lèvres. Inspirant doucement, elle profita du silence qui s’imposait dans la nuit. Elle réfléchissait à ses mots et a ce qu’elle avait laissé en suspense. Comment pouvait-elle expliquer ces mots et ce qu’elle pensait sans s’embrouiller ? Non… Chut… Penser autrement… Ne pas chercher. Ne plus penser. Respirer un peu plus et un peu mieux. Voila ce qu’aurait du être sa vie. La même que les autres. Pourquoi avait-il fallut alors qu’elle pose tant de question et toucher à tout ce qui provoquait sa curiosité ?

*Tu as trouvé ce que tu cherchais, Aellia, cesse de te plaindre !*


Inspirer.
Expirer.
Ouvrir les yeux.
Regarder.
Tout détailler, et tout enregistrer.
Puis fermer à nouveau les yeux.


Le monde est trop moche pour valoir la peine d’être garder en tête et pourtant, Aellia l’avait fait. Elle se souvenait de tout. Chaque face, chaque coté qu’il lui avait présenté. Elle voyait encore les gamins dans leur cours d’école devant cet orphelinat ou les enfants pleuraient. Elle se souvenait toujours de ces galeries d’habits si chers qu’elle n’avait jamais osé y entrer et ces miséreux faisant l’aumône devant. Elle revoyait tout… et ca la dégoutait un peu. Pourtant la vie était ca non ?

Lumière.


Braquant son regard un peu perdu, un peu fou ou simplement totalement déchiré sur la brune, Aellia réfléchit. Où était vraiment la lueur de ce monde ? Déjà, y en avait-il vraiment une ? Ou bien le monde était censé continuer de couler lentement dans les ténèbres ? Oui, ceci était peut être un peu plus vrai quoique… Quoiqu’en regardant celle qui lui faisait face, la blonde n’en était plus vraiment sur. Inspirant doucement, encore et encore, elle finit par reprendre la parole, d’une voix étrangement douce, ton qui allait a merveille avec sa voix :

« Toi, Elvira, tu es celle qui pourrait les tuer et tu sais pourquoi ? Parce que tu rayonnes. Tu es la lueur qui fait fuir les ténèbres. C’est étrange à dire, mais tu es comme la lune, tu brille d’une lumière qui n’aveugle pas. C’est dans le noir et l’obscurité que tu révèle ta vraie lueur. Tu sais Elvira, j’aurais pu être jalouse de toi pour ceci, mais je viens de me rendre compte que je suis juste… comme ce papillon de nuit. »


Alors qu’elle parlait, un immonde papillon de nuit vint voleter près d’elle. Il effleura sa silhouette, tournoya, puis grimpa dans les airs pour se rapprocher de la lumière blafarde du lampadaire. Il alla la frôler, s’écarta, voleta, puis se rapprocha à nouveau. Et alors qu’il tentait d’attraper ce qu’il désirait le plus au monde, cette lumière qui lui semblait la source de la vie, il se brula les ailes. Perdant rapidement de l’altitude, il tenta de se maintenir par des coups d’aile désespérés mais finit tout de même sur le bitume.

Aider.


Faisant un mouvement doux, la blonde glissa jusqu’à l’insecte qu’elle recueillit dans le creux de sa main avec douceur. Revenant sous le lampadaire, elle le laissa sur sa main baigner de la douce lueur que produisait l’engin. Ses yeux étaient fixés sur la pauvre créature qui cherchait à reprendre son aplomb. Relevant les yeux vers Elvira, la blonde lâcha doucement :

« Je suis comme ce papillon, oui. Un jour je me brulerais les ailes par la lumières, je le sais, mais une fois la douleur passé je retournerais me coller à elle, parce que j’en ai besoin pour survivre. Je suis l’obscurité qui cherche la lumière, comme certaines lumières traitresse chercher l’obscurité…. »


Inspirant doucement, la blonde tendit la main vers le haut du lampadaire et l’affreuse bestiole se détacha de sa paume pour aller voler à nouveau vers sa quête. Sa vie était un cercle vicieux mais pourtant, elle représentait bien ce qu’était celle des hommes. Le monde tournait dans un cercle sans fins. Ceux qui avaient connus la souffrance continuerait de la connaitre et ceux qui vivaient dans le luxe continuerait à y vivre. A cet instant on comprenait d’où les inégalités étaient tirées.

« Tu sais Elvira, même si tu dis que je n’ai aucun droit sur toi, j’appliquerais quand même ce que j’ai dis tout a l’heure. A défaut d’avoir un droit sur toi, j’en ai un sur ma vie et je sais que pour l’instant ma vie n’a pas de but. Laisse-moi faire comme ce papillon. Me leurrer avec la lueur que tu dégage pour mieux trouver un sens à ma vie… »


Repassant hors du cône de lumière, la blonde réintégra son espace initiale : l’obscurité. Marchant lentement, elle alla vers le muret où était posée la brune. Y grimpant avec facilité, elle se mit debout et remonta lentement le chemin qui la séparait d’un bâtiment désaffecté et à l’apparence fragile. Se retournant vers la brune qui la suivait toujours des yeux, elle lui fit signe de faire pareil et attendit qu’elle se soit mit debout et l’ai rejoint. Une fois près de l’ancien bâtiment, la blonde agrippa une faille dans la vieille pierre et tira sur ses bras. A la vitesse d’un lézard, elle escalada la façade avec facilité, vu le nombre de faille qui s’y présentait, et atterrit sur le toit.

Contempler & Apprécier.


Se tournant vers la lune, la blonde eut le plaisir de s’en sentir plus proche. Le ciel était à porter de main… ou presque. Et comme pour y croire un peu plus, la blonde tendit le bras vers le firmament. Sa main grande ouverte se referma avec douceur sur la lune et un instant elle crut l’avoir capturer dans sa paume. Pourtant lorsqu’elle ramena son bras vers elle, elle ne découvrit rien entre ses doigts. Un sourire déçu sur les lèvres, la blonde retourna vers la façade où Elvira avait commencé à monter. Alors qu’elle atteignait bientôt le haut, Aellia se pencha en avant et tendit sa main de la même façon que quand elle avait voulu capturé la lune.

« Laisse-moi t’aider. »


Et pour la première fois la blonde lui lança un vrai sourire, faussé par aucun de ses sentiments destructeurs qui avaient pris l’habitude de venir hanter la jeune fille. Immobile, presque frêle du haut de son toit, elle garda la main bien ouverte et tendue vers la brune et attendit. L’espoir teintait ses yeux. Espoir mêlé de douceur ou la folie n’avait pas sa place… pas encore.

La vie est un rêve, mais rêver n'est pas vivre.
La naïveté est une façon de vivre intelligemment le présent.
L'espoir c'est dangereux. L'espoir peut rendre un homme fou.
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Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi] _
MessageSujet: Re: Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi]   Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi] Icon_minitimeVen 23 Oct - 22:13

« Cherche, toujours loin… »

Contrôle.
Comme si on pouvait prouver l’existence des sentiments…Simple invention des humains, plutôt médiocre, mais qui pourtant semblait leur plaire. Sentiment. Emotion. Pourquoi, puisqu’ils assuraient que les sentiments étaient contrôlable, trop puissant pour être exprimé, et trop éphémère pour s’en souvenir parfaitement, avoir donné un nom aussi stupide qui ne comportait même pas assez de lettre pour montrer la grandeur de ce qu’il semblait renfermer. Le contrôle absolu, sur tout. Le pouvoir de se sentir unique et supérieur. La liberté, qui n’existe peut-être pas, finalement…


Sentiment.
Elvira rejetait ce mot, bien qu’elle l’utilise, elle aussi. Après tout, elle ne faisait que suivre ces règles sans véritable fondement qu’était la langue française…Et s’il suffisait de suivre ces règles pour être considéré comme humains, alors beaucoup trop de monde en faisait partie…Elle en premier.


Emotion.
Elle avait juste envie de vivre. De vivre dans une totale liberté. Et seul son monde pouvait lui offrir. Mais même si elle les détestait, une vague de sentiments et d’émotions venaient l’assaillir dans son esprit, l’obligeant à quitter son monde de rêve. A reculer, malgré sa volonté de toujours avancer. Une vague de trop, qu’elle aurait aimé s’en passer. Mais qu’elle ne pourrait ni détruire, ni vivre sans. Comme le cœur, chose dont elle ne peut se séparer, quel que soit la signification.
Lorsqu’elle était plus jeune, sa grand-mère lui répétait toujours qu’il ne fallait jamais garder ses sentiments pour soit. Pour les comprendre et les aimer, il fallait les laisser s’échapper dans leur monde à eux, leur offrir un moyen de vivre en liberté, eux aussi. Et Elvira l’avait écouté. Mais pas obéit…

« Continue d’avancer, sans te retourner… »

Chao.
Pleurer, crier, hurler, gémir, rire…
Pourquoi n’arrivait-elle pas à laisser ces simples mots s’échapper de leur prison ? Pourquoi ne parvenait-elle pas à les libérer ?
Que de question…Une fois de plus…une fois de trop…
Cherchant des yeux un objet qui pourrait lui faire oublier, elle détourna son regard de la jeune blonde qui la fixait toujours avec cette expression de fureur. Oublier qu’elle était vivante. Rien qu’un instant. Oublier que sa vie ne se résumait qu’à vivre et mourir. Oublier ce qu’elle était, et ce qu’elle deviendrait. Oublier, tout simplement. La vie était trop injuste. Ne faisait-elle donc aucun cadeau à ses enfants, les humains et les autres êtres vivants ?
Son regard s’arrêta enfin sur l’ombre d’un arbre. Peut-être, finalement, que la vie était plus facile lorsqu’on était qu’ombre, existant que par la bonté de la lumière, sa mère. Elle suivit les contours de cet ombre si imposante à ses yeux, malgré son apparence plutôt futile…N’être responsable de rien, ni de personne. Elle n’avait même pas à s’inquiéter de sa santé ou de sa personne. Libre, mais inexistant. Libre, mais sans intérêt. Libre et seule. Un rêve qui ne peut devenir une réalité.
La jeune fille ne le contestait pas. Elle avait besoin des autres humains pour vivre. Elle ne pouvait pas avancer chaque jour sans eux. Elle savait que certain était une lumière, pour elle, qui l’éclairait tout les jours. Seulement…Voila un certain temps qu’elle ne voyait plus de lumière. Elle ne les cherchait plus, bien que l’un de ses désirs fût de les retrouver et pouvoir à nouveau sentir leur chaleur.
Mais elle était seule, sans qu’elle connaisse la raison de cette solitude…

" Même seul, il faut avancer. Même blessé, il faut avancer. "

Rire.
Ou plutôt, éclat.
Devant la jeune brune, Aellia était en proie à un fou rire dément. Se riait-elle d’Elvira ? Cette dernière sentit une colère monter en elle, mais très vite atténué par un calme qui ne la quittait jamais. Une fois de plus…Comment disait-on déjà ? « Le calme et le respect arrange toujours toutes les situations. ». Encore une…Les Humains était-ils si naïf pour avoir besoin de citation pour comprendre les choses qui les entouraient ? Des choses incompréhensibles, et qui ne seront jamais sous leur soif de pouvoir ? La jeune fille avait envie de leur rire au nez. Après tout, ils pouvaient bien penser ce qu’ils veulent, mais jamais ils ne risqueront de comprendre…
Elvira avait envie de rire, elle aussi. Suivre Aellia dans ce fou rire incontrôlable. Pouvoir enlever un poids qu’elle portait depuis trop longtemps…Mais elle n’y arrivait pas. Son rôle ici n’était pas encore terminé.


« Grand-frère, qu’est-ce que je dois faire ? demandait une voie fluette de petite fille. »
« Tu dois vivre et accomplir ton destin. »
« Et c’est quoi, mon destin ? »
« C’est toute ces choses que tu ressens, mais que tu ne comprends pas. »
« Qu’est-ce qui faut que je fasse pour comprendre ? »
« Juste regarder et écouter… »


Soit différent de ceux qui voient et qui entendent.
Regarde et écoute.
Tel est ton chemin.


Courir.
« Cours, Aellia, pendant qu’il en est encore temps. »

Tout faire pour partir ? Quitter ce monde animé de folie meurtrière ? Laisser des millions de personne qui appelles au secoure, et qui trahissait dès qu’on leur tendait la main ? Oublier que sa vie n’a servit qu’a faire avancer les autres ? Partir pour quitter un monde qui est peut-être un rêve ou une malédiction ?
Maitre du savoir, aidez-moi à mourir.
Aidez-moi à comprendre…


Envol.
« J’aimerais que la paix revienne enfin dans les cœurs. Surtout dans celui d’Aellia. Elle le mérite. »
Parce que la paix a déjà existée ? Idiote…Elle n’existe peut-être pas…Pourquoi demander quelque chose qu’on ne connaît pas ?
« Alors, je voudrais qu’on casse toute les chaînes qui retienne prisonnier les esclaves et ceux qui on été trop faible pour se défendre. »
Pour qu’il puisse de nouveau se faire enchaîner, comme de vulgaire chien ? Le faible est destiné à être faible. Le fort est destiné à empêcher le faible de devenir fort. Aucune chaîne ne peut être rompue tant que cette règle existe.
« Dans ce cas, je souhaite que la mort arrête de me prendre les gens qui me sont cher. »
Empêcher quelqu’un d’être libre ? La mort n’est qu’un chemin qui continue pour l’éternité. Empêcher quelqu’un de mourir serait un crime…
« Alors je veux mourir »
Je veux mourir aussi, pourtant, j’ai tellement de chose à accomplir dans ce monde fou…
« Je veux comprendre ma destiné… »
Tu l’as comprendras bien assez tôt. L’important n’est-il pas de réaliser ses rêves ?


Esprit.
Insupportable. L’esprit d’Elvira était remplit de ces tempêtes qui ne finissaient jamais. Deux petites voix dans sa tête criaient mille et un paroles. Cependant, les deux formaient la volonté de la jeune fille. Comment pouvait-on croire en plusieurs idées à la fois ? La seule idée commune qui revenait sans cesse était la mort…Cela voulait-il dire qu’elle ne méritait plus que cela ?
Aellia, jeune fille que le vent n’osait prendre dans ses bras pour réconforter, était toujours immobile. Son fou rire avait cessé, et elle était maintenant plongée dans un sommeil éveillé, certainement emprisonné dans son esprit, tout comme Elvira.

« S’il te plait, réagit ! J’ai besoin de ta voix pour comprendre… »


-Tu sais, Elvira, je suis déjà cette lame. Tu viens d’illustrer à merveille ce qui m’attend… ce qui attend tous ceux qui sont dans ce stupide clan. Pourtant, même si je suis la plus méprisée des Kuragari, j’ai gagnée quelque chose sur eux. Moi j’ai su trouver une part de liberté dans ma prison. Moi j’ai réussis à savoir où était réellement la vie. Tu sais, je suis fière d’être méprisée ainsi, parce qu’au moins je ne ressemble plus vraiment à ces idiots. Je leur fais peur… Je continuerais de leur faire peur… jusqu’à ce qu’ils trouvent le courage de s’approcher de ce que je suis pour éliminer cette crainte. Mais ils sont stupides, ils craignent trop pour le faire. Malgré leur force, ils sont lâches, comme les ténèbres…. Toi…


Silence.
Maudit Kuragaris, pourquoi avoir une telle détermination à détruire vos semblable ?

-Toi, Elvira, tu es celle qui pourrait les tuer et tu sais pourquoi ? Parce que tu rayonnes. Tu es la lueur qui fait fuir les ténèbres. C’est étrange à dire, mais tu es comme la lune, tu brille d’une lumière qui n’aveugle pas. C’est dans le noir et l’obscurité que tu révèle ta vraie lueur. Tu sais Elvira, j’aurais pu être jalouse de toi pour ceci, mais je viens de me rendre compte que je suis juste… comme ce papillon de nuit.


Elle tourna son regard vers la créature que lui désignait Aellia. La pauvre bête essayait en vain de s’approcher d’un lampadaire qui était a côté de lui. A ses yeux, cette lumière éblouissante devait être comme ce soleil qui illuminait les journées d’Elvira, sans pour autant lui donner une raison de vivre. Beauté lumineuse, tout simplement. Un rôle dérisoire, mais tout de même irremplaçable.
Le papillon s’approchait toujours de la chaleur. Toujours plus près. Mais advint ce qu’il devait advenir. Les ailes de l’insecte devinrent noires, et il tomba comme une mouche à terre. Après la chaleur, le froid mordant de l’ombre.
La jeune blonde se dirigea vers le papillon de nuit, et le prit délicatement dans ses mains. Elle l’approcha du lampadaire, assez loin, tout de même, pou qu’il ne se rebrûle pas les ailes, mais assez près pour qu’il puisse profiter de la lumière chatoyante du lampadaire.


-Je suis comme ce papillon, oui, continua la jeune Kuragari. Un jour je me brulerais les ailes par la lumières, je le sais, mais une fois la douleur passé je retournerais me coller à elle, parce que j’en ai besoin pour survivre. Je suis l’obscurité qui cherche la lumière, comme certaines lumières traitresse chercher l’obscurité….


Elle approcha un peu plus près sa main, et l’insecte reprit son envol, guérit de toutes ses blessures sauf de sa volonté. Elle continua de voler vers son rêve, comme si elle ne savait pas ce qui l’attendait.


Volonté.
Ce misérable insecte était peut-être plus fort et plus intelligent que les humains, après tout. Leur volonté ne s’éteint jamais, et rien ne les empêche d’aller jusqu’au bout de leur rêve. Tout comme Elvira, il y a quelques années. A présent, seul la honte de savoir qu’elle vivait parmi des êtres vivant si stupide et incontestablement incompréhensible l’animait. Une raison comme une autre…Mais elle aurait préférer avoir une autre destiné. Un autre but. Vivre ne lui suffisait presque plus…
Elle avait abandonné amitié et amour sur son chemin. Elle ne savait même plus si elle existait vraiment. Si c’était le cas, pourquoi ne pouvait-elle pas hurler de colère et de tristesse ? Pourquoi ne pouvait-elle pas tout simplement accordé de l’importance à une personne ? Même Aellia ne signifiait pas grand-chose à ses yeux…
« C’est ce que j’essaye de me convaincre. »
Cela parait pourtant si facile de croire en quelqu’un. De lui trouver de la valeur et de l’importance. Une simple phrase suffit pour l’exprimer. Pourquoi ne pas la hurler ?
« Parce que j’ai peur de me tromper de chemin. »
Quel chemin ? Celui qui me dit d’avancer, encore et toujours, en laissant derrière moi tout le bonheur que j’ai eut ? Je n’ai cherché qu’à oublier pour ne pas avoir mal, mais s’il fallait que ces souvenirs reviennent à la surface pour que je comprenne enfin mon rôle, alors je me les répéterais mille fois par jour.
« Pourtant, je sais que je craindrais ces souvenirs. J’en ai peur parce qu’ils ont une chance de me détruire. »
S’il faut mourir, je mourrais. S’il faut que j’aie peur, j’aurais peur. Ne l’ai-je pas assez répété ? Cependant, jamais je ne laisserais mon rêve se détruire.
« J’avais un rêve, je ne l’ai plus. »
Un rêve ne meurt jamais. Le vent l’emporte avec lui pour l’empêcher de se détruire. Le mien est toujours existant, quelque part dans ce monde, et je le retrouverais, si ma vie en dépendait.
« Alors, je dois croire de nouveau en l’espoir. »
Je n’ai jamais cessé de croire en l’espoir. Et je ne cesserais jamais.


Honte.
Oui, c’est vrai. Elle avait honte. Honte de ne pas être à la hauteur. Honte de décevoir. Mais à présent, elle ne pouvait pas revenir sur ces pensées. Elle n’aurait plus honte de ce qu’elle est, et en serait toujours fière. Et quoi qu’elle dise, elle croirait toujours en ses rêves. Son rêve.


-Tu sais Elvira, même si tu dis que je n’ai aucun droit sur toi, j’appliquerais quand même ce que j’ai dis tout a l’heure. A défaut d’avoir un droit sur toi, j’en ai un sur ma vie et je sais que pour l’instant ma vie n’a pas de but. Laisse-moi faire comme ce papillon. Me leurrer avec la lueur que tu dégage pour mieux trouver un sens à ma vie…


Un sens ?
« Aellia, ta vie a déjà un sens, pour moi…Ne pleurs plus jamais. »

Vivre avait déjà un sens. Avoir un rêve en était un deuxième. Il ne faut pas croire que tout n’est que stupidité, même si elle voulait s’en convaincre. Il fallait toujours avoir une raison de vivre, quoi qu’il se passe. Elvira ne pouvait laisser un vide se créer dans une vie. Elle avait déjà vu la mort de ses propres yeux. Elle avait déjà sentit ce frisson qui s’échapper lors du dernier soupir. Elle savait ce que représentait perdre un être cher. Pleurs, crie, injustice…

« Pourquoi m’enlève-t-on tout ceux que j’aime ? Qu’est-ce que j’ai fait au monde pour qu’il me punisse de cette façon ? »

Voir un être cher partir à sa place était pire que douloureux. Rien ne pouvait exprimer un tel sentiment. Cette douleur était tellement terrible qu’elle ne pouvait même pas exister. Et pourtant, elle était bien présente, dans le cœur de trop de monde. C’est un souvenir, une sensation qui ne s’oublie pas, et qui attire larmes et rage.
Elvira avait bien compris que la jeune blonde ressentait aussi cette sensation. Elle ne savait pas qui elle avait perdu, mais elle se promit à elle-même qu’elle empêcherait Aellia de détruire ainsi sa vie. Elle était consciente que quitter les Kuragaris avait un prix, mais rien n’était plus important que la liberté. Elle ne voulait pas qu’un obstacle comme celui-ci empêche la jeune Kuragari de continuer à espérer.


Vent.
Aellia s’approcha de la jeune brune dans un geste rapide et précis. La Kuragari monta ensuite aisément sur le muret où était assise Elvira, s’opposant ainsi dans un face à face brutal avec la lune qui surplombait dans le ciel noir d’encre. La reine de la nuit contre le papillon qui ne cessait d’avancer et de recommencer pour se donner une chance de réussir. Et a côté d’eux, Elvira, ce vent si chaud qui porte les ailes du papillon dans de lointaine contrée, et ce vent glacial qui donne l’espoir au soleil de revenir, chaque jour. Tel était la face du monde. Tel était le rêve d’Elvira. Être à la fois ce vent qui fait voler les rêves, et une flamme ardente qui allumait un nouvel espoir dans chacun des êtres de cette Terre plus froide que jamais.

« Déchaine-toi, Aellia. »

Deux jeunes filles totalement opposées.
Deux êtres qui ne savait, ni ne comprenait où les emmenaient leur chemin.
Deux idiotes qui croyaient encore à l’espoir, mais qui avaient certainement les plus beau rêves que puisse imaginer ce monde…
Deux rêveuses.
Le vent et le papillon.
Elvira bouillonnait d’impatience. En ce moment même, elle était prête à laisser sa colère s’échapper enfin de son cœur, toute cette frayeur qu’elle avait dû subir en silence pendant trop d’année. Elle voulait enfin se libérer. Tout reprendre à zéro, avec ce nouveau rêve qui lui donnait une nouvelle raison de vivre.


« Cinq. »
Aellia se décida enfin à bouger. Lentement, mais surement, elle descendit du muret et se dirigea sans réfléchir un instant, vers un vieux mur d’une maison enlaidie par le temps, qui n’avait pas été favorable avec elle. Tout d’abord incertaine, la jeune brune ne comprit pas où était le but de la Kuragari. Elle l’observait, en silence. Cette unique chose qu’elle savait employé à perfection.
Les deux voix résonnaient encore au fond d’elle-même, mais elles étaient devenues incompréhensible. D’ailleurs, Elvira ni portait même pas d’attention. Elle était dans son présent, captant les moindres mouvements de chaque chose qui se trouvaient dans la ruelle. Elle écoutait la lune gémir son sort, elle écoutait les étoiles qui l’appelaient en murmurant. Elle entendait aussi ces millions de flamme qui s’allumaient et s’éteignaient au fur et à mesure des gestes et des mouvements d’Aellia.
Elle était comme l’aveugle. Elle ne pouvait voir, juste entendre. Sa vie était ainsi. Elle devait chercher à tâtons chaque détail de la vie, les toucher pour les comprendre…Elle ne voyait pas toutes ces guerres qui éclataient près d’elle, elle les entendait seulement. Elle ne pouvait pas voir non plus les pleurs des enfants orphelins, ni ceux des âmes mortes injustement.
Non.
Elle ne voyait pas.
Mais son cœur pouvait tout observer.
Son cœur était ses yeux.
Elle était l’aveugle qui regardait le monde avec son cœur.


« Quatre. »
Après un long moment de silence lourd, Elvira se décida enfin à se lever et a rejoindre à pas lent la Kuragari qui commençait à agripper les nombreuses failles que présentait la façade de la vielle maison. Puis, sans plus attendre, la jeune blonde commença l’ascension, faille par faille. Ses mains agrippaient chaque endroit, même minuscule, qui lui permettaient de monter un peu plus haut.

« T’envoles-tu déjà vers les étoiles ? »

Un sourire était inscrit sur les lèvres d’Aellia. Son bonheur résidait là. Faire ce qu’elle désirait, seule et libre. Comme deux jumelles, un sourire naquit aussi sur le visage calme d’Elvira.
Aellia était enfin parvenue au sommet. Dans un soupir, elle contempla la lune qui se dressait fièrement devant elle. Lentement, elle leva la main vers cette lune qui faisait tant rêver la jeune brune, et la referma, plusieurs fois de suite, comme si elle cherchait à l’attraper avec ses doigts frêles.
Puis, comme si elle revenait à la réalité, elle se pencha en avant, jetant son regard sur Elvira qui ne l’avait pas suivit dans son escalade.


Sourire.
Elle la vit sourire. Un vrai sourire. Pas un faux, pas un traître. Non, c’était un vrai sourire qui ne montrait aucune colère, aucun soupir, aucune rancune. Juste un sourire. Bête et simple, mais important. Elvira aurait pu mourir dans l’instant d’après, cela lui aurait été égale. Elle avait vu ce sourire sur le visage d’une amie, qu’elle s’était faite alors qu’elle côtoyait la Mort.
Sans hésitation, elle répondit à ce beau sourire, qui entrainait joie et amusement en Elvira.


« Trois. »

- Laisse-moi-t’aider.

Une main se tendit vers elle.
Une lumière ?
Un choix s’imposa à elle. Choisir la main, faire ce même geste qui l’avait sauvé des années auparavant. Prendre la main de quelqu’un, et se relever. N’était-ce pas ce qu’elle attendait ?
Mais elle avait aussi le droit de s’enfuir. Le souvenir de son frère…Lui aussi lui avait proposé sa main. Lui aussi lui avait dit cette même phrase, si bête. Lui aussi savait que son destin n’était plus qu’une futile idée contrôlé par les mains d’autres personnes qui ne pouvaient comprendre ce qu’il ressentait. Lui aussi savait qu’il allait mourir à cause de ces mains, un jour ou l’autre.
Mais la dernière fois…
Ce n’était pas si différent. Elle lui avait pris sa main, sans hésiter un seul instant. Elle avait remise dans cette main si fragile toute la confiance qu’elle lui portait. Elle lui donnait sa vie. Un moyen de la contrôler, sans pour autant la détruire où l’empêcher d’avancer. La confiance. Le plus beau des cadeaux que l’ont pouvait faire à un ami. Cette image si belle des sentiments. Cette main sur une épaule, cette chaleur que dégageait une étreinte, ce feu qui s’allume et brule tout dans le cœur…
Bien sûr, il y avait un prix à payer…Les philosophe dirait que ce prix est un lien étroid qui se forme entre deux êtres, mais un lien fragile qui peut rompre à n’importe quel moment, et qui entraine les pires douleurs. « Perdre un être cher est douloureux. Savoir qu’on aurait pu mourir à sa place l’es encore plus. ». Le scientifique dirait alors que cette chose n’existe pas, qu’il équivaut seulement à l’affection que porte quelqu’un sur une autre personne. Et le poète répondrait à ces deux ignorants : « La confiance est le cœur du système. Comme l’amour, on ne peut vivre sans. On ne peut ne pas l’aimer. On ne peut la rejeter. »
Cependant, pour Elvira, le poète était aussi ignorant que les deux autres.
Si elle n’avait pas donné sa main à son frère, ce jour là, jamais il ne serait parti faire cette guerre stupide. Jamais il ne se serait fait tirer dessus par des hommes qui ne peuvent marcher sans hurler de honte. Jamais il ne serait mort. Ce ne serait pas lui qui se trouverait au ciel, mais elle.
La plus grande erreur qu’elle ait faite dans sa vie.
Mais pourtant, elle ne le regrettait pas. Elle savait qu’elle avait choisit un chemin difficile, mais c’était aussi son rêve et celui de son frère de le parcourir.


« La confiance, c’est montrer à son prochain qu’on est capable d’avancer avec lui. »
Mais je ne veux pas forcement avancer avec Aellia. Je veux avant tout vivre ma vie, celle que je me suis définie.

« Elle aussi a choisit sa vie. Mais je ne veux pas qu’elle continue à vivre dans l’ombre. »
Si elle l’a choisit, je n’ai pas m’interposer entre elle et son destin. A elle d’assumer les conséquences de ses actes.
« Non, je ne veux pas qu’elle continue à être malheureuse. »
Est-elle réellement malheureuse ? Si elle l’était, pourquoi afficherait-elle un si beau sourire ?
« C’est pour ces sourire là que je veux continuer à me battre. Jamais je ne laisserais un de ces sourires disparaître par la souffrance. Je veux être, au contraire, celle qui les allume et celle qui les maintiendra en vie. »
Suis-je assez forte pour réaliser un tel rêve ? Cela paraît insensé…
« Je suis assez forte pour porter le monde. L’espoir est mes bras, et mon chemin est la lumière. J’avancerais sur ce chemin, car c’est ce que j’ai choisit. »
Alors, il ne reste plus qu’a se battre.
« Je me battrais. Pour mon frère, pour Aellia, et pour tous ceux qui croient en moi. »
Je me battrais, car c’est ma vie
.


« Deux. »
Elle attrapa la main qui se tendait vers elle. Et elle la serra. Assez fort pour donner de l’ampleur à ce lien qui les joignaient, a présent, mais doucement, pour que rien ne se détruise sur ce lien. Maintenant, c’était un combat à deux.
Aellia la hissa facilement, la jeune brune étant plutôt légère. Puis, lorsque cette dernière fut de nouveau au côté de la Kuragari, elle s’approcha du bord qui était faisait face à la lune, sans jeter un regard à Aellia. Faire face à son destin. Elle resta là, debout, immobile, à contempler l’une des merveilles de ce monde.
Un rayon de lune vint l’éclairer. Un sourire doux sur ses lèvres, la jeune fille était inondée de lumière. Une avalanche d’éclat éblouissant qui semblait refléter mille et une couleurs sur la peau d’Elvira. Elle ferma les yeux, profitant de cet instant magique.


« Un. »
Elle joignit ses deux mains et les ramena contre sa poitrine. Sous ses doigts, elle sentit les pulsions de son cœur accélérer, puis se calmer, pour accélérer de nouveau. Son esprit était vide d’émotion. Elle ne voyait ni n’entendait plus rien. Elle regardait et écoutait seulement, avec son cœur qui battait au rythme de ses sensations qui la submergeaient. Colère. Peur. Rage. Honte. Plus rien n’existait. Il ne restait plus qu’une place dans ce vaste espace vide. Une place réserver à son présent, qu’elle avait finalement choisit. Pour le moment vide, mais bientôt, des millions de joie, tremblement, frisson et même colère viendront le comblé. Cet espace, c’était son nouveau présent. Celui qui avait toujours existé en elle, mais qui jamais n’avait pu se libérer complètement. Mais maintenant, plus rien ne l’empêcherait de continuer sa route.
La jeune fille eut un frisson. Tout son corps fut parcouru de millions de léger tremblement. Evidemment, elle avait peur. Elle avait peur, à peur, et aurait peur comme ces millions de personnes qui lui donnent ce nouvel espoir. Elle avait peur comme Aellia. Cette crainte contre sa propre vie se propageait en elle. La rongeait. Mais rien ne pourrait la détruire. Elle commençait à comprendre à quoi servait sa vie. La peur en faisait partie, tout comme le bonheur. Les larmes aussi.
« J’ai peur, donc, j’ai compris. »
Je soupir, donc j’ai compris.
« Je sourit, donc j’ai compris. »
Je tremble, donc j’ai comprit.
« Je vis, donc, je comprend. »
Et je continuerais de comprendre
.


Regard.
Elvira ouvrit ses yeux sur ce nouveau monde qui s’étendait devant elle. Nouveau frisson. Elle laissa ses mains sur sa poitrine, mesurant les battements de son cœur. Lui, était toujours aussi calme. Rien ne venait le perturber. Aucune pensée, aucune larme, aucun frisson. Il battait, c’était pourtant simple. Cependant, lorsqu’elle pensa à toutes ces personnes qui l’ont fait avancer sur son chemin, son cœur rata un battement.
Un seul.
Un unique.
« Est-ce ceci qu’on appelle ressentir ? »
Oui.
« Est-ce ceci qu’on appelle pleurer ? »
Oui.
« Est-ce ceci qu’on appelle souffrir ? »
Oui.
« Est-ce ceci qu’on appelle vivre ? »
Oui
« Alors, je vis. »

Elle se retourna brusquement vers Aellia. La jeune blonde la regardait toujours, ne cherchant pas à comprendre ce que faisait Elvira. Cette dernière s’avança vers elle, comme le vent avance dans les plaines. Comme le loup sur les traces de sa proie. De ses yeux gris embrumé de larme, elle fixa le regard d’Aellia. Son sourire toujours présent sur ses lèvres. Elle voulait que cet instant dure un peu plus longtemps. Elle voulait savoir ce que lui réservait l’avenir. Elle voulait que le monde comprenne enfin qu’il tombait dans le désespoir, mais qu’il avait une chance d’en sortir. Elle voulait qu’il s’en sorte.


Face à Face.
Elle attendait ce moment depuis longtemps. Un face à face. Avec Aellia. Le loup contre le papillon. Le vent contre le feu. Un combat éternel, et incroyable. Deux forces qui s’opposaient. Deux esprits contraires qui se faisaient face. Deux destins partagés, qui regardait l’autre jalousement.
Que ressentait la jeune Kuragari ?
Peut-être la même chose qu’Elvira, après tout…
Peut-être ressentait-elle aussi se besoin de changement. Ce vide qui l’étreignait, mais qui la rendait heureuse, sans même savoir pourquoi.


« Zéro. »
Sans attendre, sans réfléchir, alors que même la lune se tenait à l’écart de ces deux créatures, Elvira prit Aellia dans ses bras, l’étreignant avec la force d’une sœur.
Repousser ou Accepter.
Encore un choix.
Mais en ce qui concernait Elvira, elle l’avait déjà fait.


-Je n’ai jamais pu comprendre quelqu’un, dit-elle doucement. Personne ne m’approchait. Même mon frère, que j’aimais plus que tout. Je n’arrivais pas à le comprendre, encore aujourd’hui.


Elle marqua une pause et laissa le silence s’installer.

-J’ai toujours eut ce désir de connaître une personne qui me ressemblait et qui puisse me comprendre. Seulement, personne n’ose m’approcher, parce que je suis différente. Ils ont tous eut peur de moi, parce que mes espoir et mes rêves ne leur convenait pas. J’étais, et je suis encore, une créature immonde à leurs yeux.


Des larmes inondèrent ses yeux, et certaines s’en allèrent s’écraser au sol. Que se soit par colère, peur ou joie, elle s’en fichait. Elle avait tant espéré ses larmes, que maintenant qu’elle pouvait les voir et les sentir, elle ne voulait plus s’arrêter. Cependant, elle dû tout de même prendre sur elle pour les stopper. Ce n’était pas encore maintenant que se jouait son rôle. Elle avait encore besoin de temps.
Elle reprit son visage habituel, son sourire qui ne la quittait plus, et ferma les yeux. Ses poings se resserrèrent. Elle avait envie de tout détruire, mais aussi de voir tout en couleur et baigné de soleil. Elle voulait que son monde devienne parfait et en paix. Elle désirait que tous ses visages qu’elle voyait chaque jour retrouvent le sourire. Comme elle.


-J’ai un rêve, dit-elle en murmurant près de l’oreille d’Aellia. Et tu en fais partie.

Vide.
Un espace vide et ignorant. Un espace qui contenait deux humaines, si fragiles et si impuissantes, qui étaient ignorantes. Elles voulaient pouvoir contrôler le monde, pouvoir dire qu’elles étaient fière et libre, comme la rivière invisible qu’elles croyaient avoir vu. Elles auraient voulut crier que leur vie leur appartenait, et que rien ne personne ne pouvait arrêter le long chemin qu’elles avaient entreprit. Elles auraient aimée hurler leur puissance et se déchainer contre toutes ces personnes qui n’ont jamais cru en elles. Elles voulaient faire comprendre aux autres que leur victoire était réelle, et qu’elle était plus qu’une modeste médaille ou une fierté injustement contrôlée. Elles étaient ce que le monde détestait, et ce qui pourtant, le faisait vivre. Elles étaient tous ce qui rendait jaloux, incontrôlable, et furieux. Elles étaient des monstres, près à sortir de leur abominable cage et a détruire ce monde qui les rendaient folles.
Elles étaient aussi les enfants du lendemain, renaissant chaque jour, comme les belle rose aussi rouge que leur sang batard à l’aube d’un nouveau matin. Ces horreurs qu’on haïssait et rejetait. Ces belles paroles qu’on contestait. Ces lueurs maléfiques qu’on voyait si souvent. Ce sang qui coulait chaque jour sur des corps qui n’avait pas à mourir, ni même à vivre. Elles étaient tout et rien à la fois. Elles étaient les filles du vent, aussi éphémère que lui, les filles de la terre, aussi résistante qu’elle, les filles du soleil, aussi belle que lui, et les filles de la lune, aussi glaciale et réconfortante que lui. Et pourtant, on cherchait à les haïr et à les détruire. Mais rien ne pouvait entraver l’avancée de deux soldats, qui mettaient tout leur bien, aussi inestimable soit-il, et qui ne cherchait plus qu’a avancer encore plus loin, quel que soit le prit à payer.
Leur monde était diffèrent, mais pourtant, ils étaient nés de la même détermination à combattre pour leur rêve. Leur destin était diffèrent aussi, ainsi que leur patrie, mais elles n’en restaient pas moins des sœurs qui se retrouvaient après de longue année de séparation. Leur chemin était diffèrent. Insociable. L’un était remplit d’obstacle imprévisible, l’autre ne rimait qu’avec souffrance et douleur. Aucun n’avait pour but de se rencontrer. Aucun ne connaissait l’existence de l’autre. Et pourtant, ces deux chemins ne formaient plus qu’une seule destinée, incontrôlable et trop puissante pour exister.
Mais elle était bien là, aussi vivante que ces deux jeunes filles qui s’affrontaient sans se connaître, et elle changerait ce monde qui tombe dans les ténèbres.
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MessageSujet: Re: Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi]   Hiraku VS Kuragari [Pv Elvi] Icon_minitimeJeu 20 Mai - 21:40

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