Konoha : Lycée Daiki
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| | | Mon entrée dans l'établissement (Pv Yuki) |  |
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| Auteur | Message |
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 Ichuu Yasaruka
 | Sujet: Mon entrée dans l'établissement (Pv Yuki)  Lun 12 Oct - 22:06 | |
| J’entrai dans la fameuse entrée du lycée Daiki, c’était grand, coloré, bien ventilé et surtout c’était désert. Tant mieux, moi qui n’aime pas trop discuté avec les gens. Pas que je sois empathique seulement que j’aime avoir de la tranquillité quand j’arrive dans un nouvel endroit, et cet endroit n’échappe pas à la règle. C’est donc après cette courte analyse de l’endroit que j’avançai dans l’allée, tout en regardant ici et là les différentes décorations, peintures et ornements qui parsemaient le Hall. Jusqu’à maintenant je n’étais guère étonné, voir impressionné par l’aspect de l’immeuble, du moins de l’entrée. De toute façon, plus rien ne m’impressionne depuis bientôt dix ans… « Cela me semble si loin maintenant. Et semble appartenir à une autre personne. Tellement j’ai changé. C’est fou. » Perdue dans mes pensées je ne vis point la jolie demoiselle, qui tel un ange descendu des cieux, se dressa devant ma route. Je la percutai de pleins fouets faisant basculer la jeune fille par terre, légèrement sonné. Dans ma galanterie habituel je m’excusai de ma conduite et lui demanda son nom :
- Je m’excuse jeune demoiselle, mais dites-moi qu'est le nom de la magnifique créature que j’ai l’honneur de contempler ?
Normalement, quelqu’un ayant parlé de cette manière, aurait été fort gêné et aurait attendu avec hâte la réponse de cette douce femme. Mais pour moi, c’était sans importance qu’elle me rebute ou non, de toute façon cela n’arrivait jamais qu’une fille repousse ce genre de paroles. Enfin c’était encore jamais arrivé et si ça arriverait je m’en foutrais comme de l’an quarante et vous savez très bien pourquoi. C’est donc ainsi l’indifférence totale régnant sur mon visage immobile que j’attendis la réponse de mon interlocutrice... |
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| | Sujet: Re: Mon entrée dans l'établissement (Pv Yuki) Mer 14 Oct - 9:36 | |
| Débile. Le seul mot à survivre à la viange de pensées de Yuki. Il faut dire qu'il était aussi tenace que le type d'individus qu'il désignait. Et dans la tête de la jeune fille, il prenait la forme de trois "camarades de classe", comme se plaisaient à dire les professeurs à leur égard. Trois élèves donc, qui semblaient avoir fait d'elle leur souffre-douleur, sous prétexte qu'elle s'accommodait bien de sa solitude volontaire. Seulement, en cible privilégiée, elle voyait régulièrement son faible temps de tranquillité entrecoupé de leurs piques et des rires de la véritable cour qui se trainait la plupart du temps derrière eux. Comme lorsque, en quête de fraîcheur, elle avait profité d'une heure de liberté pour se prélasser à l'ombre d'un couloir désertique. Nullement offensée, sans émotion particulière affichée sinon l'indifférence, elle n'avait eu qu'à se lever et passer la porte coupe-feu, à quelques mètres, pour retrouver le silence. Tenaces, mais pas acharnés.
Malgré le retour du calme autour d'elle, la petite solitaire estima bon de s'éloigner encore de la source de bruit principale de son entourage. Le grand escalier qui menait vers l'entrée du lycée était juste au bout du couloir; elle s'y dirigea de son habituel pas lent et distrait. Le hall surdimensionné qui accueillait les élèves dans le bâtiment était bien le lieu favori de Yuki, puisque, en plus d'être aussi vide en ce moment qu'il était bondé entre les cours, il jouait avec la lumière qui s'y aventurait et les couleurs qui le peuplait, rien que pour le plaisir des yeux de ses visiteurs. L'air n'était plus aussi étouffant qu'en plein été, mais le soleil devait encore briller tout aussi intensément: ses rayons s'invitaient dans le lycée en entrant en cascade dorée ruisselant sur la poussière volatile. Malgré une atmosphère agréablement fraîche, légèrement humide, aucun courant d'air ne parvenait à souffler sur l'endroit, puisque la porte en était close, et...
- Je m’excuse jeune demoiselle, mais dites-moi qu'est le nom de la magnifique créature que j’ai l’honneur de contempler ?
Yuki cligna des yeux, comme si elle émergeait d'une profonde léthargie. Alors seulement elle remarqua qu'elle était tombée, pourtant elle n'avait ressenti aucun choc d'aucune sorte, mis à part celui d'être violemment sortie de sa rêverie. Le jeune homme qui lui avait parlé, de manière plus qu'inhabituelle pour elle, se tenait devant elle et la fixait d'un regard à la froideur peu commune, qui ne collait pas du tout à ses paroles. D'ailleurs, l'attitude entière de l'inconnu semblait avoir été façonnée par les glaciers. L'étudiante croyait se regarder dans un miroir, lorsqu'elle était agacée ou contrariée, donc plus inexpressive encore qu'à l'accoutumée. Surprise par cette rencontre qui, au lieu de la faire frissonner, comme une personne normale l'aurait sûrement fait, la réjouit plutôt -avec un regard pareil en face, aucune crainte à avoir sur la suite des événements- elle en oublia de se relever. A la place elle s'arrêta plutôt de papillonner des paupières, et son visage remit son masque neutre-rêveur habituel.
-Yuki, mais désolée je ne vois pas en quoi me contempler est un honneur.
Voix posée et presque murmurée, pour éviter de résonner dans le grand espace du hall. Yuki était légèrement plus détendue que lors de ses autres rencontres dans ce lycée, sans trop le faire exprès. Son expression donnait vraiment à l'étudiant, sûrement nouveau dans l'établissement, l'image d'une statue douée de mouvement. Malgré tous ces signes rassurants pour la jeune fille, qui n'avait de cesse que de protéger sa solitude, elle n'avait pu s'empêcher de débiter ses éternelles répliques "spéciales rencontres", qui étaient censées repousser les imprudents qui l'approchaient. Enfin, en théorie, elle n'aurait aucun problème, ce qui l'encouragea à profiter encore de ce début de dialogue, tout en se relevant:
-Et puis c'est pas trop grave, j'ai... l'habitude, de me cogner partout... Sinon toi, tu es nouveau? |
| | | | Ichuu Yasaruka
| | Sujet: Re: Mon entrée dans l'établissement (Pv Yuki) Jeu 15 Oct - 2:36 | |
| Carrément HS : J'adore ton style d'écriture, très jolie.
En attendant la réponse qui tardait à venir de ma charmante compagne, je m’étais mis à la « relooker » n’ayant rien d’autre à faire pour bloquer le temps. C’est ainsi que je commençai mon petit examen physique de la demoiselle, à priori elle semblait petite, difficile à dire au vu du fait qu’elle était par terre. Ses cheveux bleu foncés aux reflets légèrement métallisés cachait un magnifique visage pâle, semblable au mien, ce que me troubla quelque peu, mais pas bien longtemps car je repris mon analyse immédiatement. Mais n’eut pas le temps de continuer car celle-ci me répondit après une interminable attente :
-Yuki, mais désolée je ne vois pas en quoi me contempler est un honneur.
Haha, elle était bien bonne celle-là ! Elle se trouvait pas jolie apparemment, qu’elle bonne blague ! Enfin assez pour me faire esquisser fait plutôt rare dans mon cas. Bon j’entends bien que ce n’est pas si drôle que ça mais si comme moi vous passiez votre temps à séduire les jeunes dames, de telles propos vous ferait rire, je vous assure. Une fois remis du choc, je me mis à me questionner sur qui elle était. Bien que je ne l’aie jamais rencontré avant, elle me semblait familière, enfaite je me sentais à l’aise, plutôt bien même. La voir me donnait l’impression de voir une copie de moi mais version fille miniature, en effet maintenant qu’elle était relever, je pouvais contempler aisément son magnifique corps mince et au combien charmant, ses courbes bien placés à la symétrie parfaite, sa petite poitrine si mignonne et si désirante. De quoi me faire frémir au plus haut point, me faisant presque sortir de ma torpeur permanente qui figeait mon visage depuis bientôt dix ans. Et que dire de ses yeux, ses magnifiques yeux bleu nuit, si mystérieux et envoutant, comment ne pas souhaiter y plonger pour ne plus jamais en ressortir, le néant dans son regard me donnait envi de m’y perdre pour toujours Cette beauté commençait sérieusement à me troubler. J’étais hypnotisé, si bien que je n’entendis pas immédiatement les paroles de cette douce et attirante demoiselle :
-Et puis c'est pas trop grave, j'ai... l'habitude, de me cogner partout... Sinon toi, tu es nouveau?
Pas grave ? Mais elle est timbré cette fille ! Je viens de la faire tomber sans retenue et elle dit que ce n’est pas grave ! Elle doit avoir quelques problèmes pour dire cela… M’enfin je découvrirais bien si c’est le cas en temps et lieu avant je devais déjà faire mienne de sa confiance. Mais cela ne semblait pas s’annoncer facile. Mais bon ça tombait bien comme elle venait de le mentionner sous forme de question, j’étais nouveau et je connaissais personne et j’avais rien d’autre à faire donc, j’avais amplement le temps de faire connaissance c’est donc ainsi que je déclara le ton légèrement plus doux, chose rare pour un gars tel que moi :
-Oui c’est exact, je suis nouveau, nouveau dans cette école et nouveau chez les Kuragari. Pas que je voulais me joindre à eux mais… C’était ça où les gentils… Et moi, la compassion et la gentillesse très peu pour moi, au moins avec eux j’ai la paix. Au fait je me suis toujours pas présenté, je suis Yasaruka Ichuu, plus communément appelé Ichuu Yasaruka ou plus simplement et plus court aussi Ichuu. Enchanté Yuki.
En terminant ma phrase je lui tendis une main froide, glacé, si ce n’était que j’étais bel et bien vivant on aurait pu croire qu’elle apparentait à un mort c’est pour dire. J’espérais qu’elle l’accepte volontiers car, j’ignore pourquoi mais cette dame m’intriguait au plus haut point et pour la première fois depuis des lustres, je mourais d’envi d’apprendre à la connaître. C’est donc ainsi que j’attendis sans réponse avec une impatience inconnue de moi-même.
HS : J'ai rajouté quelques lignes maintenant c'est un peu pus complet et propre. |
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| | Sujet: Re: Mon entrée dans l'établissement (Pv Yuki) Sam 17 Oct - 20:16 | |
| HS ~~ merkiii ^O^ Le problème avec moi c'est que ça devient vite lourd, surtout quand je relis pas >_> Enfin si tu apprécie, c'est l'essentiel!
Maintenant qu'elle s'était enfin relevée Yuki pouvait sentir le regard du nouveau sur elle. Le devinant en plein examen, et au souvenir de sa précédente réplique, elle n'osa pas vérifier que la froideur de son regard était intacte. Ses yeux à elle, fidèles à eux-mêmes, erraient sans le moindre but, sans rien analyser de ce qu'ils voyaient non plus. Comme des caméras auxquelles on aurait retiré la cassette nécessaires à l'enregistrement. Pour le moment le seul sens encore relié à la mémoire de la jeune fille semblait être l'ouïe, qui compensait l'oisiveté passagère de la vue.
-Oui c’est exact, je suis nouveau, nouveau dans cette école et nouveau chez les Kuragari. Pas que je voulais me joindre à eux mais… C’était ça où les gentils… Et moi, la compassion et la gentillesse très peu pour moi, au moins avec eux j’ai la paix. Au fait je me suis toujours pas présenté, je suis Yasaruka Ichuu, plus communément appelé Ichuu Yasaruka ou plus simplement et plus court aussi Ichuu. Enchanté Yuki.
Ainsi il faisait partie des Kuragari. Yuki se demandait bien comment on pouvait devenir membre d'un tel clan sans le désirer vraiment, mais dans le fond cela ne changerait pas grand chose à sa vie, elle mit cette question de côté. la seule chose qu'elle retint de cette situation était qu'elle ressemblait beaucoup à la sienne, puisqu'elle non plus n'avait jamais demandé à être intégrée aux Kazuki, au contraire même. Tous ces points communs qui se dévoilaient au fil de la conversation, qui n'avait pourtant pas duré très longtemps, n'était pas vraiment pour plaire à l'adolescente, puisqu'ils avaient le don de la mettre un peu trop facilement en confiance. Ce fut principalement pour cette raison d'ailleurs qu'elle se contenta de regarder presque bêtement la main tendue de son interlocuteur, montrant clairement qu'elle n'y joindrait pas la sienne. Elle avait même presque l'air de se demander ce qu'elle faisait là.
-Si tu voulais parler des Kazukis, je ne crois pas qu'ils rentreraient tous dans la case "gentils" au sens premier du terme. Mais sinon... Enchantée.
Si sa dernière phrase était plutôt hésitante, car elle ne savait trop si elle devait se réjouir de cette rencontre, le début de sa réplique se parait du ton de la moquerie, peu explicite mais présente. C'est qu'à ces paroles Yuki repensait à la grande majorité des "gentils" du lycée, calqués sur le même modèle que ceux qui l'avaient poussée à fuir jusqu'au hall. De même qu'apparemment tous les "méchants" de la ville n'avaient pas des têtes de brutes endurcies; la preuve vivante se tenait devant elle. Mais pour le coup, elle se demandait si elle n'aurait pas préféré, l'intérêt que semblait manifester le jeune homme à son égard ne la rassurait pas tellement sur l'avenir de sa solitude, bien qu'elle soit parvenue à effacer sa répulsion envers autrui pour ne pas planter là le nouvel étudiant.
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| | | | Ichuu Yasaruka
| | Sujet: Re: Mon entrée dans l'établissement (Pv Yuki) Lun 19 Oct - 5:13 | |
| Franchement, si je m’attendais à cela ! Jamais auparavant j’avais reçu tel refus ! C’est incroyable ! Mais qui était donc cette fille qui se permettait ainsi de rebuter le grand charmeur qu’est Ichuu Yasaruka ? Jamais je n’aurais cru que cela se pouvait possible. Décidément, cette fille, devenait de plus en plus intéressant, enfin quelqu’un qui s’amourache pas retenu après avoir entendu ses seuls paroles bien banales, de mon humble avis. En plus à cause d’elle j’eus l’air d’un vrai con ! Elle n’a même pas daigné de saisir ma main, franchement. Heureusement qu’on était seul dans ce hall désert ! C’est alors que je l’entendis déclarer alors que je retirais ma main :
-Si tu voulais parler des Kazukis, je ne crois pas qu'ils rentreraient tous dans la case "gentils" au sens premier du terme. Mais sinon... Enchantée.
Ah donc, la fille qui refusait ma main et mes paroles se nommait Yuki, Yuki du clan Kazuki. Hum, une ennemie donc. En temps normal, dès le moment où elle a dit de quel clan elle était, celle-ci était condamnée à mourir dans les secondes suivantes. Mais elle, elle était différentes des autres, autant des Kuragari que des gentils clans comme les Kazuki, bien que miss affirmait que ce clan n’était pas tout à fait rose, et étrangement, je la croyais. Bon faut dire que elle-même me prouvait bien ce qu’elle disait. Oh et j’y pense, sa phrase semblait tellement sincère vers la fin. Qu’elle le dise si elle ne veut rien savoir de moi ! Pas la peine de feigner l’intérêt, surtout que pour quelqu’un comme moi, c’est impossible de m’avoir sur cela ! Mais bon, il devait bien y avoir une raison à ce qu’elle hésite autre que le désintéressement total de ma personne, si tel aurait été le cas, je suis prêt à parier qu’elle serait déjà partis. Allez, je me devais de savoir pourquoi donc elle semblait si distante et se forçait presque à dire ses paroles comme si le simple fait de penser à les dires était pénible :
- Dis-moi, ais-je raison si j’affirme que tu as hésité sur la fin de ta phrase comme si me parler t’étais pénible et que cette phrase n’était pas de ton cru ou du moins ne l’était pas entièrement et que tu te forçais à les dires pour paraître polie et ne pas m’offenser. Aussi, ais-je aussi raison d’affirmer que ce n’était pas tant ma présence qui te dérange mais l’intérêt que tu as décelé à mon égard envers toi, ainsi que le fait que peut-être tu n’aimes pas trop la présence des gens, chose qui est partie intégrante de moi, normalement dès que je croise quelqu’un soit je m’en débarrasse au plus vite soit, je l’écrase comme un moucheron sur le mur ou le plancher. Mais n’es craintes, je ne fais pas subir ce traitement aux gentes dames surtout celles dans ton genre. Je terminerai en disant que si tu tentes de me cacher quelque chose, je le saurai car tu es ce qu’on appel un, comment dire, un livre, oui c’est ça, un livre, je peux lire en toi et en chaque personne comme un livre ouvert, je ne peux point déceler la totalité d’une personne mais je peux du moins découvrir lorsqu’une personne me ment et parfois je parvins même à trouver les raisons de ces mensonges. Cependant avec toi cela m’est impossible alors, je te prierais, de bien vouloir répondre à mes affirmations bien que je n’ais point besoin, car je suis sûr de ce que j’avance.
J’avais débité ma phrase d’un seul coup et j’avais vraiment besoin d’air ! C’est après avoir envalé quelques bonnes bouffés d’air que je terminai sur une note légèrement moins inquiétante mais toute aussi difficile à répondre, du moins je le suppose :
- Aussi j’aimerais bien savoir pourquoi es-tu toujours planté là, devant moi ?
C’est sur cette note interrogative que j’attendis sa réponse |
| | | | Invité
Invité
| | Sujet: Re: Mon entrée dans l'établissement (Pv Yuki) Mer 21 Oct - 9:18 | |
| Le refus de la jeune fille sembla surprendre Ichuu. Elle ne s'en formalisa cependant pas, presque déçue que l'attitude de cette nouvelle connaissance colle si mal avec l'impression première qu'il lui avait donné. Certes, son air froid et indifférent dominait toujours, mais on sentait son masque de glace fondre et se craqueler lentement au fil des minutes.
Mis à part ce désagréable détail, un autre événement acheva d'enfermer la confiance de Yuki à double tour dans un des placards de son esprit, pour ne pas que qu'elle soit tentée de sortir et d'aller s'offrir au nouveau. Ce dernier, une fois la stupeur dissipée, reprit la parole, la monopolisa un long moment, chaque phrase nouvelle forçant la barrière mentale qui s'était automatiquement érigée en en comprenant le sens, la faisant voler en éclats à chaque mot.
- Dis-moi, ais-je raison si j’affirme que tu as hésité sur la fin de ta phrase comme si me parler t’étais pénible et que cette phrase n’était pas de ton cru ou du moins ne l’était pas entièrement et que tu te forçais à les dires pour paraître polie et ne pas m’offenser. Aussi, ais-je aussi raison d’affirmer que ce n’était pas tant ma présence qui te dérange mais l’intérêt que tu as décelé à mon égard envers toi, ainsi que le fait que peut-être tu n’aimes pas trop la présence des gens, chose qui est partie intégrante de moi, normalement dès que je croise quelqu’un soit je m’en débarrasse au plus vite soit, je l’écrase comme un moucheron sur le mur ou le plancher. Mais n’es craintes, je ne fais pas subir ce traitement aux gentes dames surtout celles dans ton genre. Je terminerai en disant que si tu tentes de me cacher quelque chose, je le saurai car tu es ce qu’on appel un, comment dire, un livre, oui c’est ça, un livre, je peux lire en toi et en chaque personne comme un livre ouvert, je ne peux point déceler la totalité d’une personne mais je peux du moins découvrir lorsqu’une personne me ment et parfois je parvins même à trouver les raisons de ces mensonges. Cependant avec toi cela m’est impossible alors, je te prierais, de bien vouloir répondre à mes affirmations bien que je n’ais point besoin, car je suis sûr de ce que j’avance.
Un livre. Curieusement Yuki ne parvint pas à réfuter cette idée. Surtout après tout le discours qui avait précédé cette affirmation. Et même, elle sentait se rouvrir tout doucement et timidement la porte derrière laquelle elle avait cloîtré sa naïve confiance. Pas assez encore pour lui permettre de passer dans l'entrebâillement, mais suffisamment pour permettre à la solitaire de répondre à la question qui arriva ensuite:
- Aussi j’aimerais bien savoir pourquoi es-tu toujours planté là, devant moi ?
Pourquoi était-elle encore là? Quelle bonne question car, surtout depuis que la plus grand partie de ses pensées avaient été mises à nu et déchiffrées, ce n'était pas l'envie de s'enfuir au plus loin qui lui manquait. Néanmoins elle resta immobile et consentit à chuchoter la première réponse, qui n'en était pas vraiment une d'ailleurs, qui voulut bien sortir de sa bouche.
-Si je le savais...
Comme si cette phrase, clamée le plus faiblement possible, était l'admission de sa défaite, et la confirmation que tout ce qu'avait deviné son interlocuteur était vra, Yuki s'obligea à compléter, sa voix devenue murmure n'était encore pas assez forte pour résonner dans le hall.
-Je ne peux pas te contredire sur tout ce que tu as dit. Mais, si d'habitude ce me force effectivement à répondre pour me tirer de la conversation au plus vite, au début je le pensais presque vraiment, parce que je croyais ne rien risquer avec toi, parce que je pensais que tu étais comme moi.
Son ton était incroyablement calme, contrairement à ses pensées. Comme si elle lisait un texte à haute voix sans vraiment faire attention à ce qu'il voulait dire. Elle continua sur la même lancée, sans aucune variation, bien qu'elle en pensait plus que son attitude neutre voulait bien le montrer.
-Mais, puisque tu semble capable de t'intéresser à quelqu'un, tu n'est pas pareil. A cause de ça, je ne sais plus vraiment si je dois rester au non. Et puis, je ne vois pas du tout ce que je suis censée te cacher.
Apparemment la réserve d'indifférence de la jeune fille commençait à s'épuiser, puisque sa dernière phrase vibra plus que les précédentes. Et l'effet s'accrut encore dans la dernière partie de sa tirade, où l'on pouvait même, en y faisant attention, déceler un certain agacement.
-Et même si c'était le cas, je ne sais pas toi mais je ne suis pas du genre à dire tout ce que j'ai dans la tête au premier venu. |
| | | | Ichuu Yasaruka
| | Sujet: Re: Mon entrée dans l'établissement (Pv Yuki) Mer 21 Oct - 14:52 | |
| Bah quoi ? Elle se tenait devant moi mais n’avait aucune idée pourquoi ? Bravo ma p’tite ! Tu reçois le prix Nobel d’illogique ! Franchement, ne pas savoir pourquoi on se tient devant quelqu’un. Je m’apprêtais à lui répondre quand celle-ci rouvrit la bouche :
-Je ne peux pas te contredire sur tout ce que tu as dit. Mais, si d'habitude ce me force effectivement à répondre pour me tirer de la conversation au plus vite, au début je le pensais presque vraiment, parce que je croyais ne rien risquer avec toi, parce que je pensais que tu étais comme moi.
Comme elle, elle croyait que j’étais comme elle ? Mais elle divague complètement la pauvre ! Certes on se ressemble mon on n’est pas pareille ! Personne n’est pareil et je devais m’expliquer avant que tout foire ! Surtout qu’en effet, elle ne risquait rien ! Mais encore une fois elle ouvrit la bouche m’empêchant de répondre :
-Mais, puisque tu semble capable de t'intéresser à quelqu'un, tu n'est pas pareil. A cause de ça, je ne sais plus vraiment si je dois rester au non. Et puis, je ne vois pas du tout ce que je suis censée te cacher.
Bien sûr que je ne suis pas pareil ! Elle comprend on dirait ! Contrairement à elle, je ne suis pas totalement dénué du sens de l’attachement bien que généralement, je me tiens seul à l’écart pour des raisons que vous savez déjà. En plus maintenant elle hésitait sur le fait de rester ou non. Et merde j’étais encore en train de tout foirer. Oh et elle affirmait d’avoir rien à cacher, hum, si elle le dit. J’allais encore une fois répondre quand celle-ci me coupa encore la parole :
-Et même si c'était le cas, je ne sais pas toi mais je ne suis pas du genre à dire tout ce que j'ai dans la tête au premier venu.
Bon elle avait raison sur ce point mais n’empêche quand on ne veut pas le dire on tente de mieux le cacher se serait logique, non ? Elle semblait finalement avoir finit de parler. Alors je saisis l’occasion de m’expliquer :
- Ok, si j’ai bien assimiler ce que tu as débité sans trop me laisser le temps de répondre, c’est que tout ce que j’ai dit s’avère vrai. Bien, c’est bien, mais après tu dis que tu te pensais en sécurité car tu croyais naïvement que j’étais comme toi ? Désolé de te le dire mais… On est tous différents, on peut certes se ressembler mais de là à dire qu’on soit pareille c’est… Exagéré. C’est le même cas ici. Cependant ne va pas croire que je m’intéresse généralement aux personnes avec qui je parle. Même toi tu ne m’intéresses pas. Tu m’intrigues, voilà le terme exact. Puisque tu me ressembles, je te trouve intrigante, intéressante, Et ce, uniquement par ta personnalité froide, glacial, frigide. Et tu sais quoi ? Je ne te retiens pas, quitte si tu veux, seulement je ne crois pas que ce choix serait le meilleur, déclarai-je le ton légèrement plus froid.
Je pris une longue pause avant de continuer et ainsi clore mon monologue :
- Oh, mais si tu le dis, je vais te croire. Tu ne caches rien. Même si honnêtement j’en doute un peu. Ah, et non, je ne suis pas du genre à ton dire dès la première rencontre, mais encore faut-il savoir cacher ce qu’on ne veut dévoiler. Chose que tu réussis plus ou moins bien, uniquement par ta façon de répondre.
Je terminai donc finalement de parler. Pris une grande inspiration, soupira de façon lasse. J’en avais un peu marre de m’expliquer voir de me défendre. Si elle me croyait, tant mieux dans le cas contraire… Bah tant pis. J’étais fatigués et n’avait plus trop la force ni l’envi de continuer. Mais bon, aussi bien d’attendre la réponse de ma voisine d’en face. C’est ainsi que j’attendis la réponse de Yuki… |
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| | Sujet: Re: Mon entrée dans l'établissement (Pv Yuki) Ven 23 Oct - 0:00 | |
| Les réponses de Yuki semblèrent presque agacer Ichuu, au vu de sa réplique défensive. La jeune fille s'étonnait quand même de cette réaction: après tout c'était lui qui avait voulu savoir ce qu'elle pensait; si ce qu'elle avait dans la tête ne lui plaisait pas, il n'y changerait rien pour autant. Néanmoins elle corrigea une interprétation légèrement erronée de ses paroles.
-Pareil, oui, c'est un peu fort... Je voulais juste dire que tu m'avais donné l'impression d'être comme moi sur un point en particulier, d'ailleurs tu le confirme toi-même.
Le ton du jeune homme, qui s'était sensiblement refroidi, au lieu d'alerter Yuki sur la lassitude de son interlocuteur, lui donna l'occasion de baisser un peu sa garde. Pourtant elle ne devrait pas se rassurer d'"intriguer" quelqu'un par son attitude individualiste, directement inspirée de son choix de solitude perpétuelle. D'abord parce qu'elle ne pourrait pas cesser cet intérêt, aussi ténu soit-il, pour la simple raison que le déclencheur de cet étonnement, sa froideur, n'était pas prête de disparaître, mais aussi et surtout parce que le fait d'"intriguer" quelqu'un, c'était déjà trop pour elle.
Pourtant, loin d'opter pour l'option "fuite", comme il le lui avait autorisé, l'étudiante choisit plutôt la voie de la curiosité. Pas seulement parce qu'elle s'interrogeait vraiment, mais pour ne pas retomber dans un silence qui passerait pour une hésitation également. Ses mots, en retentissant dans le hall, se teintèrent d'une inhabituelle note à la résonance ambiguë, perdue entre demi-moquerie et fausse question sur un fond qui restait heureusement le même, murmure posé et mesuré:
-Oh, et pourquoi donc le fait de m'en aller serait-il un mauvais choix?
Un peu fatiguée de l'immobilité de leur conversation, Yuki, en attendant sa réponse, avant commencé à faire jouer ses mains dans les dentelles qui ornaient les manches de sa robe. Cependant cette occupation improvisée ne dura que quelques secondes, il lui fallut trouver autre chose. Un coup d'oeil circulaire dans le vaste vestibule où ils se trouvaient, et une nouvelle occasion de bouger apparut. Sans prévenir, la jeune fille fit volte-face, fit quelques pas et s'installa sur les premières marches de l'escalier en pierre.
D'ici on pouvait voir tout le hall, les ballets lumineux de la poussière et les courbes timides du bâtiment camouflées dans l'ombre. Le regard échoué au plafond, les genoux ramenés contre elle et entourés de ses bras, elle ne prit pas la peine de s'assurer qu'Ichuu l'avait suivie et était prêt à lui répondre. Pire encore, son comportement taquin aussi inadapté à la situation qu'à son caractère lui donnait envie de se cogner la tête contre la rampe qui s'élevait à côté d'elle. Mais elle s'en empêcha et se replongea dans sa distraire observation de la partie supérieure de la salle. |
| | | | Ichuu Yasaruka
| | Sujet: Re: Mon entrée dans l'établissement (Pv Yuki) Ven 23 Oct - 5:07 | |
| Au bon, c’était donc ça qu’elle voulait dire ! J’aurais dû y penser plus tôt ! Franchement ! M’enfin elle a dit que j’avais confirmé qu’on se ressemblait sur un point en particulier. C’est bien, très bien ! Cela devenait même intéressant ! Bien intéressant. Qui était donc cette fille ? C’est bien ce que je découvrirais si seulement je réussissais à lui tirer les vers du nez ! Soudain celle-ci reprit parole me prenant de court.
Ainsi elle se demandait en quoi s’en aller serait un mauvais choix. Et bien c’était franchement facile à dire. Elle manquerait une belle occasion de savoir ce que cela faisait de parler à un reflet à soi-même si l’on veut. Elle comprendrait un peu mieux ce que les autres voient en lui parlant aussi elle manquerait une belle occasion de percer le glacial mystère de notre ressemblance. J’allais donc y répondre :
-Et bien…
Mais celle-ci s’éloigna peu après avoir jouer avec sa robe. Et ! Mais tu pourrais prévenir ! Sale peste ! M’enfin, je la suivis du regard, contemplant son magnifique corps et surtout ses magnifiques courbes des hanches qui faisaient un séduisant mouvement de haut en bas. Vraiment une vraie réussite la femme ! Surtout celle-là ! C’est donc une fois que je la vis s’installer sur les marches de l’escalier que je me décidai à aller la rejoindre. Une fois arrivé aux escaliers, je pris place près d’elle. Une marche au dessus. Puis je déclarai le ton glacial afin d’attirer son attention :
- Et bien la réponse à ta question est facile même évidente. Si tu t’en vas, tu ne connaîtras jamais ce que les gens rencontrent et voient en te parlant. Tu ne sauras jamais non plus qu’elle est donc l’origine de se point qui nous unis d’une certaine manière. Tu manquerais aussi mais ça ce n’est pas vraiment une raison que je trouve importante : Tu manquerais une belle occasion de connaitre quelqu’un d’unique, de différents des autres BCBG. Voilà c’est pour cela que ce serait un mauvais choix. Mais bon, je ne suis pas toi et donc tu ne trouves peut-être pas que ce que je dis est vrai. Alors à toi de choisir mais je crois bien que le fait que tu ne sois pas encore partis réponde en quelque sorte à la raison, n’est-ce pas Yuki ?
Je terminai ma phrase sur un ton interrogateur mais froid comme à mon habitude. Et c’est ainsi que j’attendis la réponse de la tendre demoiselle… |
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Invité
| | Sujet: Re: Mon entrée dans l'établissement (Pv Yuki) Ven 23 Oct - 21:41 | |
| Finalement Ichuu l'avait rejointe. Et même, la réponse à sa question était parvenue jusqu'à ses oreilles. Les yeux toujours hypnotisés par le plafond semi-éclair du hall, Yuki commença d'abord par laisser couler le silence comme une rivière qui aurait creusé son lit entre les deux jeunes gens, alors qu'elle avait déjà fini d'analyser les paroles de son interlocuteur. Puis, très lentement, elle ferma ses paupières, rabaissa la tête à la bonne hauteur, laissa ses yeux se libérer des ténèbres qui les recouvraient. Une dernière manœuvre pour délivrer ses jambes des bras qui les tenaient contre elle, poser ses mains sur la marche de pierre froide qui lui servait de siège, et alors seulement ses mots allèrent se dissoudre dans le torrent muet qui dévalait l'escalier depuis plusieurs minutes.
-Une réponse évidente... Pour moi elle ne l'est pas.
Toujours animée du calme rêveur, qui pourrait presque agacer qui en était le témoin, la jeune fille ne chercha même pas à justifier sa réplique, cette fois. Selon elle, elle n'avait déjà que trop parlé des batailles perpétuelles qui avaient lieu dans sa tête, même sans les avoir évoquées de façon explicite. Et bien que effectivement la déroutante ressemblance entre elle et Ichuu pouvait potentiellement l'intriguer, en rechercher les causes ne l'intéressait absolument pas, ou tout du moins rien ne la poussait réellement à s'engager dans une telle démarche. Quant à saisir cette fameuse occasion de le connaître mieux, c'était tout simplement aux antipodes de ce qu'elle avait toujours fait lors des rencontres, à savoir s'esquiver. Cependant trop tard pour se dérober maintenant, ça n'aurait plus le moindre sens. Aussi pour éviter de laisser la conversation s'enliser sur se terrain déplaisant, la solitaire décida d'employer les grands moyens.
Cette méthode, qu'elle n'avait eu à utiliser qu'une seule fois, comme par hasard dans ce lycée qui changeait tellement ses habitudes et son approche des gens, consistait à permuter les places de sa confiance, captive, et de sa méfiance, infinie. Ainsi, pendant un instant elle se referma sur elle-même, le temps d'échanger la solitude acharnée contre un comportement plus chaleureux. Toutefois lorsqu'elle eut fini le changement de rôle, elle prit garde de ne pas devenir trop enjouée, chose qui exigeait des circonstances plus extrêmes que ça.
C'est donc le ton éternellement distrait mais légèrement moins distant, le regard irrémédiablement glacé mais dont la lueur répulsive s'était ténue, l'attitude générale sensiblement moins raide et recroquevillée qu'elle réengagea la discussion.
-Et donc, pourquoi tu es venu ici? |
| | | | Ichuu Yasaruka
| | Sujet: Re: Mon entrée dans l'établissement (Pv Yuki) Sam 24 Oct - 2:17 | |
| Oh tient ! Comme ça la réponse que je venais de lui offrir était pas évidente ? Bon d’accord j’avoue qu’il fallait chercher quelque peu pour la trouver. Et bien que cette réponse sorte de moi, je n’étais pas tout à fait convaincu de mes paroles et elle non plus d’ailleurs. Mais bon ce n’était pas nécessairement important qu’elle comprenne. Au moins je m’étais expliqué et c’était cela qui comptait. Uniquement cela.
Puis soudain, pendant que j’étais occupé ailleurs dans mon esprit. L’attitude de la jeune dame changea du tout au tout ! Elle devint presque… presque… Enjoué ! Presque gentille ! Presque amoureuse de la vie ! Pétante d’énergie ! Mais qui était-elle donc ? Qui était-elle véritablement ? Était-elle schizophrène, avait-elle une double personnalité et elle utilisait une et l’autre quand cela l’arrangeait. Quoi qu’il en soit je détestais celle partie d’elle. Comme vous le savez. Moi les personnes enjoué et sympa… Je n’aime pas trop. Enfin je tolère. Mais… De la joie de vivre en trop grande quantité… Cela me faisait flipper et me dégoutait quelque peu. J’espérais qu’elle n’allait pas utiliser cet aspect trop longtemps car sinon j’allais déguerpir au plus vite avant d’en venir à l’envi de tuer. Pendant que j’étais en train de me figer de dégout, celle-ci déclara :
- Et donc, pourquoi tu es venu ici?
Elle tentait de changer la direction de la conversation, pourquoi diable faisait-elle cela ? Si elle voulait changer de sujet, elle n’avait qu’à le dire pas à jouer ce petit numéro très peu ragoutant. C’est donc après un effort surhumain pour réprimer mon dégout que je déclarai :
- De un, je viens d’arriver donc je suis entrée dans le Hall, quoi de plus normal. Deuxièmement, arrête immédiatement ton petit numéro de la fille joyeuse, cela ne me plait guère. Et troisièmement, si tu veux changer de sujet pas la peine de faire l’hypocrite et dis-le franchement. Les gens qui ont ce genre de comportements sont ceux que je déteste le plus, enfin si l’on veut.
C'est ainsi, qu'après avoir reprimmé une envi de renvoyer que j'attendis la réponse de ma cinglé d'interlocutrice... |
| | | | Invité
Invité
| | Sujet: Re: Mon entrée dans l'établissement (Pv Yuki) Dim 25 Oct - 2:17 | |
| Un sourire survola les lèvres de Yuki lorsqu'elle vit, ou plutôt entendit la réaction du jeune homme. Apparemment sa nouvelle approche ne lui plaisait pas du tout. Et encore, elle n'y avait pas mis le paquet en entier. cependant cette réplique assombrit quelque peu son humeur. Elle venait de rencontrer l'une des très rares personnes avec qui elle pouvait adoucir sa méfiance sans craindre pour sa promesse, et son attitude actuelle était bien partie pour l'éloigner. Pas une très grande perte pour la solitaire, mais plus conséquente qu'une autre tout de même. C'est donc avec un petit pincement au coeur qu'elle conserva son regard où la glace se diluait dans une chaleur dont la douceur n'avait d'égale que sa présence inhabituelle.
-Désolée alors de t'être détestable, mais comme tu l'as sûrement remarqué, je ne sais pas exactement ce que je veux. Ce numéro hypocrite comme tu le dit ne t'es pas vraiment réservé à toi, mais plutôt à moi. Prends-moi pour une folle de choisir ce genre de facilité, ça ne fera qu'un nom en plus sur ma liste des personnes à éviter.
Et dire que son but premier était de s'empêcher de s'ouvrir ainsi à Ichuu... C'était visiblement loupé. Elle avait carrément ouvert en grand la porte d'entrée de son esprit, tout cela parce qu'elle avait laissé carte blanche à cette personnalité presque amicale, au moins abordable, qu'elle s'était construite quand elle en avait eu besoin. Le seul signe indiquant qu'elle tentait un minimum de se contrôler un fois lâchée ainsi était son discours: s'il était prononcé sans aucune animosité son sens ne laissait aucun doute; son côté sociable n'était que de passage.
Mais pour le moment, ce côté était bien présent, et il faudrait bien que les deux étudiants composent avec. Yuki risquait quelques coups d'oeil à ses côtés, sur un Ichuu aussi désarçonné que contrarié, à la limite de la répugnance. Au moins à présent elle n'avait plus rien à craindre de son léger intérêt pour elle, bien qu'elle doutait un peu que cette situation soit préférable: il faisait quand même partie des Kuragari, mis à part si elle avait des pulsions suicidaires, il valait mieux éviter de s'attirer ses foudre... D'habitude les ressortissants du dangereux clan n'empêchaient aucunement la jeune fille d'agir à sa guise, mais dans ce contexte-là, où elle n'agissait justement pas comme d'habitude, elle avait un peu plus de mal à conserver son calme imperturbable. Se doutant que le moindre signe de faiblesse serait capté et, peut-être, utilisé, elle s'appliquait à ne laisser absolument rien transparaitre, le visage animé simplement d'un sourire seul habité d'une timidité illimitée.
Soudain un doute imprévu frappa de plein fouet l'adolescente: et si elle se mettait à avoir peur. Peur, peur, mais de quoi exactement, si elle devait arriver? Une peur provoquée par son interlocuteur? Assez improbable, puisque, plus que les autres, aussi terrifiants puissent-ils être, c'était elle-même qu'elle craignait. La peur d'avoir mal choisi le moment de faire intervenir son côté plus "fréquentable", qui serait aussi néfaste pour elle que pour lui? Peut-être, mais ce versant-là d'elle-même, qu'elle n'arpentait que lorsque toutes les autres routes étaient impraticables, était l'incarnation même de tout ce qu'elle évitait d'ordinaire, alors quoi de plus normal, mais rien d'insurmontable, elle n'en était jamais morte. Le peur tout simplement d'avoir peur, tombant dans le cercle vicieux de la paranoïa, alors qu'elle aurait pu rester naturelle et se détendre, au moins pendant un temps? Sûrement, mais en tout cas, si cette fois-ci son intuition avertit Yuki que, si elle retrouvait sa meilleure amie la solitude en sortant d'ici, ça ne serait pas exactement dans le même état d'esprit que lorsqu'elle l'avait quittée. |
| | | | Ichuu Yasaruka
| | Sujet: Re: Mon entrée dans l'établissement (Pv Yuki) Dim 25 Oct - 17:55 | |
| J’espérais tant qu’elle stop ce putain de numéro et pourtant elle le continuait ! Na mais à quoi elle pensait, elle voyait bien que cela m’irritait au plus haut point. J’ignore si elle en était consciente mais je faisais un effort surhumain afin de garder mon calme. Mes pensés étaient tous orientés vers ma tentative de ne pas perdre le contrôle. Et ce qu’elle venait de dire n’arrangeait en rien mon état actuel. Elle disait qu’elle faisait cela pour elle. D’accord, mais pourquoi ? Que voulait-elle dire par « je le réserve pour moi ? » en parlant du fameux numéro… Hum… Je devais me concentrer sur cela. Ça éviterait peut-être que je perde le contrôle et ne fasse des choses que je regretterais comme la tuer… C’est donc en étant concentrer sur cette question que je déclarai la voix presque cassante :
- Ce n’est pas ta faute si ton attitude m’exaspère.
Je pris une courte pause et dis la question qui me hantait :
- Que veux-tu dire par « tu gardes ce petit numéro pour toi » ?
C’est alors que n’en pouvant plus je me levai, descendis les quelques marches, m’approcha du mûr le plus proche et avec une rage pas possible, je frappai le mur de toutes mes forces. Le temps sembla ralentir, car je me souviens d’exactement tout ce qui s’est passé. J’ai fermé le poing, je l’ai serrai si durement que mes doigts craquèrent quelque peu et du sang coula en mince filet. Je pris mon élan, étirant mon bras le plus loin possible et m’élança, même si j’avais voulu arrêter le coup, j’y avais mis tant de force que je pouvais plus faire marche arrière. Une seconde s’écoula, puis deux, puis trois et finalement à la quatrième seconde mes jointures touchèrent le marbre du mur. L’avant de mon poing commença à s’effriter petit à petit, désintégrant chacune des mes jointures une à une telle un casse noisette ayant confondu ma main avec des noisettes. Se fut ensuite le tour des os suivant les jointures de se faire pulvériser, seul la parti la plus basse de mes doigts survirent à l’impact. Le massacre se continua jusqu’à mon poignet, là, uniquement là, la force d’impact diminua, ne détruisant que le début de mon poignet. Le tout fut couronné de gerbes de sang partant dans toutes les directions, maculant aussi bien le plancher, les murs que ma propre personne. Mon visage ainsi que mes vêtements en furent arrosé. Mes lunettes ayant subit eux aussi l’assaut de l’hémoglobine, je les enlevai de ma seul ma valide et les rangeai dans ma poche, ne pouvant les nettoyer avec un seul bras.
Je ne ressentis pas la douleur immédiatement après le choc, c’est seulement avec avoir remarqué l’énorme fissure dans le mur et le sang couvrant ce même mur que je réalisai que je venais de m’éclater la main. Étrange non, j’ai rangé mes lunettes machinalement sans me rendre compte que je n’utilisais qu’un bras. C’est suite à cette réalisation qu’une douleur inhumaine vint emplir tout mon bras. J’hurlai de douleur telle que je m’écorchai mes propres tympans. Je tentai d’avançai vers Yuki afin d’obtenir de l’aide mais avant que je n’ai fais trois pas, je m’écroulai par terre dans un choc sourd, le sang continuant à afflouer de ma main ouverte de toutes parts. La dernière chose que je vu avant de sombrer dans l’inconscience ce fut le visage horrifié de Yuki… Pauvre petite… Je n’avais pas voulu lui causer tant de peur… Tout ça parce que je m’étais énervé. C’est alors que je dis dans un dernier souffle :
- Je suis… Suis… Désolé…
Dire ces quelques mots m’a demandé un effort pas possible… C’est suite à cela que je sombrai dans l’inconscience… |
| | | | Invité
Invité
| | Sujet: Re: Mon entrée dans l'établissement (Pv Yuki) Dim 25 Oct - 22:35 | |
| Ichuu s'était levé, sans doute pour ne pas perdre le contrôle de lui-même à cause de l'attitude de sa compagne. Cette dernière, toujours autant préoccupée par l'efficacité de cette même attitude justement, nota le mouvement sans vraiment y prêter attention que lorsqu'un le bruit d'un choc assez important parvint à ses oreilles. Le jeune fille sursauta et... se figea.
Rouge. La couleur du sang. Des dizaines de petits rubis liquides dégoulinant des lunettes de la source écarlate au sol. Se mêlant aux rais de lumière dorée qui dansaient sur le mur, si dur qu'il avait réduit en miettes la main qui avait eu l'audace de le heurter sans s'abimer outre-mesure. Bien que cette minuscule cascade se pare d'une certaine beauté, l'envoûtement ne dura pas sur Yuki: une fois le délai de compréhension de la situation dépassé, ce n'est non pas l'admiration de la gamme éclatant qui déclinait toutes ses nuances dans le sang d'Ichuu qui l'emporta, mais l'effroi. Et elle n'était pas encore au bout de ses peines, puisque, peu après un cri de douleur lui vrilla les tympans. Le blessé tenta quelques pas en sa direction; elle, ne put bouger ne serait-ce qu'un cil. Une nouvelle fois il la tira de sa léthargie horrifiée, en s'étalant sur le sol du hall, juste devant elle, au bord du gouffre sans fond de l'inconscience.
- Je suis… Suis… Désolé…
Des excuses. Alors qu'Ichuu sombrait dans les ténèbres, ses dernières paroles choquèrent presque Yuki. Maintenant qu'il ne pouvait plus la voir, elle était redevenue comme par magie elle-même, ses pensées s'écoulant sans aucun barrage dans son esprit. Pourquoi était-il désolé? Elle n'avait pas vraiment compris tout l'enchaînement d'événements mais ça semblait évidant que la fautive, dans l'affaire, c'était elle. Aussi paniquée par son implication dans l'état assez critique du jeune homme que par l'attitude qu'elle devant adopter, à présent, elle s'agenouilla auprès de l'inconscient, le doute et l'inquiétude lui barrant le front et brouillant sa vision. D'un geste rageur, elle extermina ses larmes avant qu'elles ne naissent au coin de ses yeux. Des larmes qui ne devraient pas être autorisées à couler. Tout devait rester en elle, rien ne pouvait sortir. mais pendant qu'elle fermait les yeux et s'appliquait à respirer profondément pour retrouver ce calme si délicieux auquel elle était habituée, la petite flaque rougeâtre croissait lentement, jusqu'à effleurer ses doigts, posés à côté de la main mutilée.
Que faire? Afin de ne pas craquer, Yuki avait été obligée de mettre cette question au centre de ses réflexions. L'infirmerie n'était pas dans ce bâtiment, et de toute façon il lui faudrait emprunter les escaliers, chose impossible avec Ichuu sur le dos, compte tenu de sa force physique, assez médiocre. Cette possibilité écartée, il ne lui restait plus beaucoup de choix: il lui faudrait attendre le réveil du kuragari. Mais elle doutait que ses chances de reprendre connaissance s'améliorent avec le temps, compté par la chute silencieuse et régulière des gouttelettes écarlates. Le saignement. Elle devait l'arrêter. Mais avec ce hall toujours aussi désert et l'impossibilité de s'éloigner de trop, elle ne voyait pas trop comment. Sa main à elle baignait maintenant dans le liquide vital. La vue de ce dernier ne la troublait pas véritablement, si ce n'est que cette fois-ci il coulait par sa faute. Levant sa main rougissante à hauteur de ses yeux, elle trouva une solution d'urgence: sa robe était doublée d'un tissu d'une nuance différente de violet, au niveau de la taille; il servirait de bandage improvisé. Une fois ses soins effectués, elle se détendit sensiblement en voyant que la "marrette" rubis ne s'étalait pas plus. Ne restait plus qu'à patientait le temps que le jeune homme ne recouvre un semblant de conscience, pour l'aider à se trainer jusqu'à un endroit il on s'occuperait mieux qu'elle de lui. |
| | | | Ichuu Yasaruka
| | Sujet: Re: Mon entrée dans l'établissement (Pv Yuki) Lun 26 Oct - 4:05 | |
| Où suis-je ? Pourquoi ais-je pas mal ? Suis-je mort ? Qu’est-ce qui est arrivé ? Pourquoi je ne peux pas bouger ? Pourquoi ma main droite ne veut pas m’obéir ? Pleins de question que je ne pouvais répondre enfin pas dans l’immédiat car j’étais plongé dans le noir total, j’étais dans les ténèbres. Peu importe où je regardais, je ne voyais que du noir, je ne distinguais même pas ma propre main ! Un instant je pensai que je n’avais pas ouvert les yeux et l’instant d’après j’eus peur d’être devenu aveugle ! Finalement je dû me rendre compte que j’étais vraiment dans un espace dénué de lumière. Je tentai de me levai et je crois avoir réussis mais n’ayant aucune notion du haut et du bas. Puis soudainement alors que je tentais toujours d’avancer, la lumière fut ! La lumière fut si vive et si forte qu’elle m’aveugla, je retombai par terre, (et oui, apparemment j’avais réussis à me lever) Je dû attendre quelques minutes avant que mes yeux s’adaptent à la lumière et encore, je devais me protéger les yeux tellement elle était forte. Mais bon au moins je pouvais distinguer mon environnement. J’étais allongé sur une colline près d’un énorme cerisier en fleur. C’était sincèrement magnifique, la colline surplombait un immense champ emplis de fleurs bleues à la senteur de… de… glace, oui c’est étrange. La glace n’a pas de réelle odeur mais j’aurais juré qu’elle sentait la glace. Une sensation de fraicheur froide, distante. Bref une représentation plutôt artistique de moi-même. D’ailleurs ce même champ s’étendait partout autour de moi. Oh et le ciel, il était blanc… Oui blanc, je vous jure… Blanc ! Un ciel blanc sans aucun nuage, enfin je crois, même si il y en avait, je n’en ai distingué aucun. Suite à mon examen de mon environnement je tentai de me relever en m’appuyant sur ma main droite. Oh putain ! Comme cette idée fut mauvaise ! Aie ! Ma main me faisait un mal de chien ! Et c’est en la regardant que je compris pourquoi : Elle était en miette ! Au sens littéral du terme ! Seuls les os les aux extrémités de mes doigts étaient encore en état. Je tentai alors de me rappelai ce qui avait bien pu causer cet accident, en vain. J’avais en quelque sorte perdu la mémoire. Mais bon c’était bien le moindre de mes soucis avant je devais trouver un moyen de trouver de cet endroit. Ok, c’était magnifique mais… C’était désert ! J’étais le seul sur cet îlot au milieu de l’océan de fleur glacé.
Bon déjà je devais me lever. Ce que je fis mais cette fois-ci de la main gauche. Une fois debout je me mis à avancer devant moi, descendant la butte et marchant droit devant moi, pendant je ne sais combien de temps. Tout ce que je sais, mais que j’ai marché assez longtemps pour me perdre. J’étais maintenant perdu au milieu de fleurs azurées. Comme c’est génial ! J’étais perdu dans un endroit qui était lui-même perdu au milieu de nulle part ! Vraiment, je vais me prendre des cours d’orientation… Marre de me perdre… Puis soudain, je fus pris d’un vertige, tenta de faire un pas en avant et m’affala lamentablement dans la mer verte piqueté bleu. Perdant soudainement conscience, les dernières images que je me souviens de cet endroit c’est la plaine bicolore se teinté de rouge, de rouge sortant de ma main…
- Et merde… Je vais mourir dans un endroit que je ne connais même pas… Franchement quel honte…
Bon étais-je mort cette fois ? Faut croire que non car ma main recommença à me faire un mal de chien, oui tout à l’heure aussi elle me faisait mal mais uniquement si je m’appuyais dessus, bon au moins cela confirmait que je n’étais pas mort. Je sentais que j’étais couché sur un planché très froid, du marbre, oui c’est ça, du marbre. J’étais couché sur le sol d’un endroit fait de marbre… Connaissais-je un endroit composé de marbre ? La chambre, non, les toits, non, le Hall… Oui c’est ça le Hall ! Ah ça y est ! Les souvenirs me revenaient. J’étais en discussion avec Yuki, celle-ci avait opté pour une attitude trop sociable à mon goût. Et n’étant plus capable de me contrôler je m’étais levé, dirigé vers le mur et frappé, m’explosant carrément la main… J’avais frappé trop fort… Tout simplement parce qu’elle avait eut l’erreur de faire l’amicale… D’ailleurs parlant d’elle, où était-elle ? Était-elle partie ? Me laissant tout seul, la main brisés dans une marre de sang ? En même temps si elle avait bel et bien désertés. Je ne pouvais lui en vouloir. Voir une telle atrocité pouvait l’avoir effrayé… J’ouvris donc les yeux faiblement et à ma grande surprise je constatai que Yuki était assis près de moi, et semblait réellement s’inquiété de mon état. Cela m’étonna au plus haut point sachant que d’habitude elle se foutait bien du sort des autres. En plus elle avait même stoppé l’hémorragie ! C’est donc faiblement que je déclarai le ton compatissant et reconnaissant que je déclare :
- Je t’ai causé bien des… je crachai une gerbe de sang, des soucis…
Je pris une respiration bien douloureuse avant de poursuivre :
- Mer…Merci d’avoir… Veillé sur moi durant mon inconscience… J’aurais cru que tu serais parti… Merci… Sincèrement… Merci…terminai-je le ton très faible, si faible qu’il fut quasi inaudible.
C’est donc dans le pitoyable état que j’étais que j’attendis la réponse de ma sauveteuse… |
| | | | Invité
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| | Sujet: Re: Mon entrée dans l'établissement (Pv Yuki) Mer 28 Oct - 0:47 | |
| Secondes, battues par un coeur en perdition. Minutes, marquées par une inspiration occasionnellement plus forte que les autres. Heures, étirées à volonté, parfois jusqu'à se changer en brin d'éternité, par ce maître tyrannique nommé le Temps. Mais heures illusoires, car le hall d'entrée du lycée Daiki n'avait pas eu l'honneur d'abriter d'âmes nouvelles en plus des deux égarées du sol marbré.
Remettant une énième fois en place le bandage improvisé de ichuu, rectangle de tissu arraché à sa robe originaire d'une main fébrile et dont le violet aux nuances indigo avait viré à un marron si sombre qu'il se noyait dans le noir, Yuki commençait à trouver le temps long. Et à s'inquiéter à un plus au fil des minutes. Quand finalement le blessé daigna ouvrir les yeux. Il la fixa d'un regard visiblement surpris, puis tenta d'articuler quelques mots.
- Je t’ai causé bien des…
Crachat sanglant. L'infirmière improvisée, que le soulagement rendait presque à nouveau indifférente, essuya le sang qui coulait de la bouche d'Ichuu d'une main qui, dans son était actuel, ne s'offusquerait pas de rougir encore un peu plus, armée qu'un stoïcisme impressionnant. Puis elle le laissa se débattre pour finir sa phrase.
-Des soucis…
Des soucis. Pas vraiment, mais du soucis, oui. Et puis pour le moment Yuki se fichait bien d'elle-même, plutôt bien portante par rapport à son interlocuteur. Mais déjà il continuait, haletant, peinant à rassembler ses pensées en mots qu'il ne seraient pas trop douloureux à faire sortir. Sur la fin de sa tirade agonisante, elle dut se pencher légèrement pour pouvoir entendre et comprendre ce qu'il lui disait.
- Mer…Merci d’avoir… Veillé sur moi durant mon inconscience… J’aurais cru que tu serais partie… Merci… Sincèrement… Merci…
La jeune fille redressa la tête, regard destiné au vide. Merci. Depuis combien de temps n'avait-elle pas entendu ce mot? Mais déjà une autre question se bousculait au portail de son esprit: pourquoi donc était-ce surprenant qu'elle soit restée? Elle n'aimait pas la présence des autres, parce qu'ils cherchaient souvent à la lui imposer, volontairement ou pas, parce qu'elle tenait à sa fidélité solitaire. Mais une fois qu'elle n'avait pu échapper à cette présence, profiter d'un moment de faiblesse pour s'éclipser était une idée qui dégoutait l'adolescente. L'abandon, à l'instar de l'amitié, était une notion qu'elle avait aboli de son existence. Confortée dans cette idée, elle pris la main en miettes sur ses genoux pour en réajuster de nouveau le bandage.
-Partir maintenant m'aurait rapproché de l'attitude de la personne la plus détestable de la terre Ce n'est pas parce que je tiens à ma tranquillité plus qu'à la prunelle de mes yeux que je t'aurais laissé crever ici.
Murmure. Pourtant sa résonance était aussi forte que si elle l'avait crié. Mais vite Yuki secoua la tête, revenant à des pensées plus neutres. Ca n'était pas le moment de déballer son passé, en plus du reste! A la place elle se retourna pour scruter l'escalier, et mesurer la difficulté que présenterait sa montée, préoccupation plus urgente à ses yeux.
-Dis, tu peux te relever? |
| | | | Ichuu Yasaruka
| | Sujet: Re: Mon entrée dans l'établissement (Pv Yuki) Jeu 29 Oct - 2:26 | |
| Elle semblait se questionner sur le pourquoi du comment. Sur le fait que j’étais surpris qu’elle soit encore là, à ce que je sache j’étais un Kuragari et me laisser gisez dans mon sang était tout à fait logique. J’étais un ennemi, et un de moins ne ferais pas de mal pour les deux clans qui voulaient notre peau. Puis pendant que j’étais perdu dans mes pensés la douce replaça mon bras. Aie ! Le simple fait de le bouger me faisait souffrir ! Mais bon, je fis mon courageux et ne démontra point la vive douleur que je ressentais. Puis relâchant mon bandage, ah enfin, elle ouvrit la bouche :
-Partir maintenant m'aurait rapproché de l'attitude de la personne la plus détestable de la terre Ce n'est pas parce que je tiens à ma tranquillité plus qu'à la prunelle de mes yeux que je t'aurais laissé crever ici.
Ouais bon, mourir n’aurait pas été plus mal… Depuis le meurtre je n’ai pas jamais été heureux. Je n’ai plus jamais rien ressentis. Tout ce que j’ai donné aux gens depuis ce triste évènement, c’est la souffrance, la douleur. Répandant partout où j’allais, la mort. Donc comme dis plus haut… J’aurais préféré crever que de me faire sauver. M’enfin maintenant que c’était fait j’espérais seulement qu’elle ne s’attire pas de problème pour avoir sauvé un ennemi. C’est alors qu’elle ouvrit à nouveau la trappe :
-Dis, tu peux te relever?
Hein ? Je viens à peine de me réveiller et elle me demande si je peux me lever ? J’en doutais fort mais bon. Aussi bien essayer. Soit je tentais le coup soit je restais ici. Avec Yuki. Dur choix. Bon allez, courage, Yuki sera toujours là plus tard alors tu peux bien tenter de te lever. C’est alors que je déclarai la voix très faible :
- Je ne sais pas… Peut-être, je peux bien essayer.
Je me dégageai de la « protection » de Yuki et m’appuyer sur mes deux bras. « Aie ! » mais à quoi j’avais pensés ! Bordel j’ai la mémoire courte moi ! Bref, je retentai le coup mais cette fois-ci avec mon bras gauche. Je me relevai doucement puis soudainement, ma force me quitta et je retombai au sol. Ouf, ça à pas fait trop de bien de retomber au sol. Mais bon je n’allais pas renoncer aussi vite. Je retentai le coup mais cette fois-ci je me mis sur le ventre et m’appuya sur mon bras gauche pour me lever puis, une fois à genou, je mis un pied à terre et poussa vers le sol. Aussitôt ma jambe commença à se déplier. C’est bien j’étais sur la bonne voix. Par contre quand je voulu faire la même chose avec ma deuxième jambe, celle-ci refusa de coopérer et je manquai de tomber. Mais dans un effort ultime je la ramenai à l’ordre et finis de me lever. Bon j’étais debout mais pour combien de temps ? J’étais dans un équilibre précaire et j’avais l’impression que si je tentais de faire ne serais-ce qu’un seul pas je retomberais immédiatement au sol avec lequel j’étais entré un peu trop souvent en contact… Soudain, repensant à Yuki, je me tournai vers elle et déclara d’une voix mal assurée :
- C’est bon, je crois que je vais être correct.
Je me tus un instant puis déclara la voix plus sombre que jamais :
- Tu dis que tu ne voulais pas me laisser crever. Et pourtant, tu aurais dû… Même si jusqu’à maintenant, je n’ai peut-être pas été méchant avec toi mais si tu me connaitrais un peu mieux. Tu saurais que j’ai tués d’innombrables personnes, estropiés pleins d’autres. J’ai répandu la mort partout où est-ce que je suis allé. Pas nécessairement parce que je le voulais mais bien parce que je n’avais pas le choix. Mais peut importe les raisons de mes meurtres. Cela reste un acte indigne et me tuer ne ferais que libéré l’âme tourmentés enfermé dans ce corps.
Je me fermai la bouche encore une fois puis finis sur une note tragique :
- Depuis le meurtre de mes parents. Le garçon enjoué et sympathique que j’étais est mort. Depuis ce jour je ne suis plus le même. Depuis ce jour, mon existence a perdue tout but. Depuis ce jour je souhaite ardemment mourir. Afin de me libérer de ce lourd fardeau, de ses remords, de… de… de moi-même…
Je me retournai vers la porte du Hall et commença à marcher vers la porte sans attendre la réponse de la jeune femme… Enfin, si elle viendrait. |
| | | | Invité
Invité
| | Sujet: Re: Mon entrée dans l'établissement (Pv Yuki) Jeu 29 Oct - 16:55 | |
| La réponse incertaine d'Ichuu quant à sa capacité à se relever mit Yuki sur ses gardes. Après quelques tentatives infructueuses, où son aide, discrète et timide, n'aida pas grand chose, le jeune homme se retrouva debout. Alors qu'elle jaugeait son fragile équilibre, ainsi que la nécessité de le soutenir ou non, il se tourna vers elle, prit la parole. A ses mots, de froides ténèbres emplirent la pièce, générées par la seule intonation de sa voix.
Le flot sinistre des phrases enchaînées traitait de passé, de meurtres et de raison de vivre, thèmes avec lesquels l'adolescente avait quelques différents. A cela s'ajoutait l'envie farouche de rejoindre toutes ces âmes détruites, comme si son propre salut offrirait la paix à ceux qu'il avait fauché. Et, en dehors de la voix vibrante, croulant sous un poids invisible, l'espèce d'aura glaciale qui l'entourait semblait s'étendre, se répandre jusqu'à occuper tout le hall, mille fois plus sombre que la minute précédente. Sans compter les épaules affaissées, qui donnèrent presque envie à la solitaire de le retenir pour prévenir une nouvelle chute.
Mais ces impressions, aussi fortes soient-elle, restaient pour la plupart seulement des impressions. A la limite du supportable quand même, même pour quelqu'un qui qui se confortait dans le froid social le plus total, là où les liens amicaux meurent comme des rien. Heureusement elles se cassèrent net lorsque, lui tournant le dos, Ichuu tituba vers la porte d'entrée. A cette initiative Yuki fronça les sourcils, ne comprenant apparemment pas les intentions de l'étudiant. Puis, alors qu'il posait la main sur la poignée du battant démesuré en fer forgé, elle le rattrapa, se glissant grâce à sa relative petite taille sous son bras valide pour lui servir de tuteur.
-Eh, où tu vas? Tu crois quand même pas sortir comme ça?
Son timbre, aussi inhabituel que l'avait été sa réaction, virait dans les aigus sous le coup de l'inquiétude. Elle-même était stupéfaite par le véritable réflexe qui venait de la prendre. Elle se savait plus ou moins prête à aider n'importe qui, pour peu que la blessure reste purement physique, sous peine de déclencher son farouche besoin de fuite, mais à ce point-là... Soudain gênée par son geste involontaire, elle tourna la tête pour grommeler un vague résumé de sa pensée:
-Je me fiche absolument de ton passé, tout ce que je sais c'est que le mien m'oblige à rester. Et si je t'ai demandé de te lever, c'est parce que je ne pouvais pas te porter toute seule à l'infirmerie, qui d'ailleurs n'est pas spécialement vers là où tu vas.
Après sa tirade, Yuki déglutit, respira longuement et profondément, risqua un regard furtif vers Ichuu. Et se surprit à tenter une impossible intrusion dans ses pensées. Voulait-elle savoir si il allait la suivre et accepter de se faire soigner? Ou, plus probable, mais bien pire: connaître son sentiment sur les nombreux et déroutants changements de comportement? commençant à se sentir complètement perdue, l'envie fugace d'en finir au plus vite se fit plus violente, devint besoin vital, si brusquement qu'elle manqua de rejoindre à son tour le sol.
Prise d'un vertige du au tourbillon qui s'était formé dans son esprit, et qui tournait à une telle vitesse qu'il menaçait de l'emporter dans sa masse floue si elle restait à proximité, la jeune fille tâcha de se ressaisir avant que le moindre de ses ressentis n'atteigne la surface, pour crisper sa mâchoire ou froisser son visage. Abandonnant une nouvelle fois son compagnon du regard, pour poser celui-ci sur les marches, de l'autre côté du hall, qui montaient aux étages, elle délaissa également sa bataille intérieure, qui se déroulerait très bien sans elle, et où son rôle de déserteur l'aiderait à ne pas trop réfléchir. Puis elle assura sa prise sur le bras intact du blessé, calé derrière sa nuque, et esquissa un mouvement vers l'avant, qu'il serait obligé de suivre s'il ne voulait pas la lâcher, et augmenter ainsi ses chances de se faire recueillir par le marbre du sol. |
| | | | Ichuu Yasaruka
| | Sujet: Re: Mon entrée dans l'établissement (Pv Yuki) Ven 30 Oct - 4:38 | |
| Hein ? Madame voulait que je la suive ? Pourquoi donc ? Pourquoi était-ce si important ? Et surtout pourquoi semblait-elle autant s’inquiéter ? De un, on était des ennemis de part nos clans, de deux, elle était d’une froideur qui normalement empêche une telle inquiétude. Preuve qu’elle non plus n’était pas totalement de marbre. Puis soudain elle rouvrit la bouche pour dire qu’elle se foutait de mon passé et que c’était à cause du sien qu’elle restait… D’accord, mais si tu t’en foutais, pas la peine d’y réfléchir et de formuler une réponse, l’ignorer aurait suffit. M’enfin ce n’est pas important.
Soudain, celle-ci eut comme qui dirait un vertige, j’ignorais sincèrement d’où pouvait bien provenir tel malaise, probablement causer par sa réaction de tantôt au fait que j’étais près à partir vers la porte. Hum… Mais ce malaise ne dura pas car elle sembla s’apaiser. Enfin je dis ça mais peut-être qu’en vérité elle ne faisait que l’ignorer. Si telle était le cas, elle est forte. Très forte.
Tout à coup elle resserra son étreinte afin de s’assurer que je la suive et fit un pas en direction des marches. Mais je ne me laissai pas faire. Je plantai mes pieds du mieux que je pus dans le sol. Stoppant ainsi toute avancé pour les quelques secondes suivantes. De mon bras valide je me dérobai de son étreinte, la repoussai légèrement. Je me retournai à nouveau vers la porte et déclarai d’un ton légèrement agacé mais faible :
- Si tu veux vraiment mon bien ne m’emmène pas à l’infirmerie, qu’une bande d’incompétent qui me fera perdre mon temps en m’examinant pour finalement faire le diagnostique que j’ai besoin d’un plâtre et de le garder durant quelques semaines voir plus...
Alors je continuai mon avancé vers la porte, saisis la poignée, ouvrit la porte me retourna une dernière fois et dis, le ton amer :
- Je croyais que tu étais différente… Apparemment ce n’est point le cas… Si t’as quelque chose à dire, dit-le maintenant.
Je restai dos à la porte fixant Yuki de mon regard glacial en attendant la réponse de celle-ci… |
| | | | Invité
Invité
| | Sujet: Re: Mon entrée dans l'établissement (Pv Yuki) Sam 31 Oct - 17:56 | |
| -Si te laisser manchot et ensanglanté ici c'est "vouloir ton bien", alors d'accord je ne veux pas ton bien.
Automatisme. Comme si, l'esprit trop occupé à tergiverser sur son attitude à tendance girouette, c'était tout ce qui restait à Yuki, des automatismes. Cependant même ce réflexe était encore trop éloigné de son caractère d'origine, bien qu'il en ait retrouvé la froideur. mais il semblait qu'Ichuu ait fini pas achever l'imbattable patience de la jeune fille.
Maintenant retourné à la porte qu'il avait l'air de vouloir franchir à tout prix, il la fixait d'un regard inhumain, dont même les glaciers les plus menaçants n'osaient pas se servir pour toiser les êtres inférieurs qui le craignaient. Le solitaire ne savait comment, mais visiblement il s'était dégagé de son étreinte sans que le geste ne se change en chute, et avait rejoint l'entrée du hall sans encombres, alors que sa voix indiquait encore qu'il était mal en point.
Glacée, glaçante, mais faible. Telle est la voix qui parvint aux oreilles de l'étudiante, martelant ses mots dans sa tête. Et si l'effet premier qu'ils auraient du produire n'était pas de nourrir l'inhabituelle colère de la solitaire, ils ne remplirent pas leur rôle. Néanmoins ils calmèrent son intonation, qui n'en était pas moins vive pour autant, juste moins agressive.
-Et non, je n'ai rien à ajouter sinon que, si pour toi être différente signifie t'abandonner, tu peux partir en pensant que je suis comme les autres, c'est pas grave.
En illustration de ses paroles, elle retourna s'installer sur les marches de l'escalier, neutralité absolue installée sur le visage. Le blessé inavoué n'était absolument pas au courant, mais il touchait là au principal sujet de conflits internes de Yuki. Alors que, exceptionnellement elle avait consentit à venir en aide à quelqu'un, elle s'était violemment faite rabrouer. Non pas qu'elle attendait un retour, mais au moins qu'on la laisse aller au bout d'une initiative dont la rareté n'avait d'égal que la gratuité. Avec la seule condition qu'on lui fiche la paix après coup.
Soupirant doucement, si discrètement qu'on aurait juste cru à une expiration plus prononcée que les autres, comme pour clore le dernier chapitre de cette histoire, la jeune fille cala ses avant-bras sur la marche derrière elle et laissa son dos s'appuyer dessus, pour ne plus voir que les hauteurs aux lueurs mouvantes de la salle. Si Ichuu était encore là? Était-ce une question primordiale? Pas vraiment, puisqu'elle l'envoya valdinguer dans un des coins oubliés de sa tête. S'il était encore là, d'autres reproches à lui adresser, il n'avait qu'à se manifester, après tout. |
| | | | Ichuu Yasaruka
| | Sujet: Re: Mon entrée dans l'établissement (Pv Yuki) Dim 8 Nov - 18:48 | |
| Elle semblait s’être résignée à me laisser partir. Génial quoi que en même temps… Si je quittais, je ne pourrais plus y parler par la suite… « Je déteste me retrouver dans ce genre de situation, où tu es entre deux impasses et qu’aucunes des solutions proposés ne me plaisent… La liberté ou elle ? Elle ou la liberté ? » Voilà la question que je me posais lorsqu’elle ouvrit la bouche.
Elle avait répondu tel un robot à mes paroles. Comme si c’était automatique, que même si elle aurait voulu le retenir cela aurait été impossible ! Hum intéressant ! Très intéressant ! C’est alors que j’avais déclaré qu’elle était comme les autres.
Elle sembla ne pas apprécié et cracha presque ses mots comme si je venais de la gifler, d’une certaine manière c’était ce que j’avais fais. Elle semblait en colère, prête à exploser tel un missile sur le point d’atteindre sa cible. Elle bouillait de rage. Mes mots bien qu’ils n’étaient pas destinés à cela venaient de la faire craquer ! J’avais réussis ce qui semblait apparemment impossible ! Décidemment je suis doué ! Mais peu après avoir dit ce qu’elle avait à dire, la jeune retourna s’asseoir sur les marches et tenta de paraître impassible comme moi. Sauf qu’elle réussissait passablement à cacher son état. Maintenant que j’y pensais, j’avais peut-être touché une corde sensible de Yuki et que c’était pour cette raison qu’elle s’était emportée… Mais bon même si c’était ça avec ce qu’elle venait de subit, je doutais qu’elle soit prête à me pardonner… Je venais de la rejeter et pas d’une manière très « soft ». J’en avais presque honte… Chose bien étrange pour moi.
Soudain, elle sembla pousser un soupire, je dis bien sembla car c’était discret à un point tel que j’ignorais si c’était elle qui venait de faire ça ou bien le fruit de mon imagination. Soudain elle s’adossa aux marches et se positionna de façon à ne plus me voir et de façon à ce que je ne puisse plus la voir. Elle semblait être déterminé à ne plus me parler. C’est dommage mais si c’était ce qu’elle souhaitait ! Tant pis pour elle !
C’est alors que j’ouvris la porte pour sortir, titubant tel un homme atteint de plusieurs balles et sortis dehors à l’air libre. Je humai l’air afin de m’imprégner de l’odeur des fleurs, oubliant celle du sang. Quand soudain, une odeur de meurtre, de colère, de haine envahie la place. J’ouvris les yeux, baissé la tête et constata avec terreur, que quelqu’un pointait un fusil sur moi, prêt à tirer si je tentais de m’échapper, comme si j’aurais pus faire quelque chose avec ma main en moins… C’est alors que tel un fantôme, un mec aux cheveux blancs, long sortit d’une voiture garé en arrière du mec au revolver et s’avança vers moi. Je n’eus même pas besoin de demander qui il était pour le reconnaitre. Je n’avais jamais vu son visage auparavant mes ses yeux, son visage, ses traits, sa carrure, sa démarche, tout disait qui il était. Il me connaissait, il me cherchait et maintenant il m’avait retrouvé. Il avait commencé un travail autrefois et maintenant il allait enfin pouvoir le terminer. J’étais le dernier membre de la famille Ichuu et pour lui, je devais mourir. Quand il fût à quelques centimètres de moi il déclara le ton plus glacial que le mien « C’est à ton tour ». Ses mots résonnèrent dans mon crâne avec une telle force que je manquai de perdre connaissance. Mourir, j’allais mourir. Moi qui avais voulu mourir tout à l’heure, on dirait bien que c’était le destin qui s’occupait enfin de moi. Dieu écoutait enfin mes prières et m’envoyait l’assassin de mes parents pour recevoir ce que je méritais.
À ce moment précis, j’étais prêt à mourir, prêts à tout laisser tomber, à me laisser tomber dans les bras de la faucheuse, prêt à recevoir le châtiment divin. J’avais abandonné tout espoir. Le mec en question dit « Je suis Shinigami Shibô, ton exécuteur ». Il sortir un revolver de sa veste, le chargea, le pointa sur mon front, posa son doit sur la gâchette et…
Juste au moment où il tira, avec ma main valide je déviai son tire qui rata carrément sa cible, je profitai de son désarroi pour retourner à l’intérieur, j’espérais que Yuki y soit toujours sans elle, j’étais condamnée à mourir. Oui je sais, je voulais mourir et soudainement je voulais vivre. Pourquoi ? Je l’ignore même encore aujourd’hui. Je parcouru la moitié du Hall quand une autre détonation se fit entendre, cette fois-ci la balle atteint sa cible : moi, me faisant m’étaler devant moi tel une vulgaire poupée de chiffon. C’est alors qu’avec la force du désespoir que je criai :
- YUKI !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Je reposai ma tête contre le sol, à bout de force. J’espère qu’elle allait venir m’aider car autrement c’était la fin d’Ichuu Yasaruka. Qui aurait cru que c’est dans ce Hall que tout se déciderait ? Allais-je mourir ? Allais-je vivre ? C’est ce que nous allions bientôt découvrir… |
| | | | Invité
Invité
| | Sujet: Re: Mon entrée dans l'établissement (Pv Yuki) Mar 17 Nov - 22:42 | |
| Solitude, tranquillité, enfin. Même si elle sentait encore Ichuu dans le hall, le simple fait de ne plus rien voir d'autre que le plafond lui donnait l'illusion qu'elle était seule. Seule, oubliant jusqu'à son identité. Seule, avant le coup de feu. Avant le bruit assourdissant qui manqua de la faire sursauter jusqu'au plafond. Son regard effectua un atterrissage forcé vers la porte du hall, où son ancien interlocuteur semblait faire face à quelqu'un d'autre. Mais de là où elle était, elle ne voyait rien que le bout d'un canon pointé sur Ichuu.
Désarçonnée par la scène inattendue qui se déroulait devant elle, elle ne bougea pas un cil, et resta debout -elle s'était relevée sans s'en rendre compte-, une main posée sur la rambarde de l'escalier, le regard incrédule. Ou peut-être aurait-elle du s'y attendre. Si, même en tant que Kuragari, elle n'avait pas spécialement eu à craindre son compagnon, elle aurait du redouter ce genres d'événements, sûrement.
Un second tir déchira l'air, et ses tympans aussi, par la même occasion. Mais cette fois elle ne broncha même pas, comme si, trop improbable, ce spectacle n'était qu'une fiction. Seul un infime mouvement de paupière encore surpris répondit à la chute de Ichuu, et elle ne le reconnut que lorsqu'il l'appela d'un éclat de voix désespéré:
- YUKI !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Puis il arrêta de se débattre contre la pesanteur et laissa sa tête heurter le sol froid du hall. Et alors qu'il gisait, prêt à sombrer, sans plus aucune force, Yuki, elle, s'était réveillée. Le canon du révolver disparut de l'encadrement de la porte, alors elle le rejoignit, mais sans se précipiter de trop. En arrivant auprès du blessé, son agresseur s'était retiré, on ne voyait plus que le nuage de poussière et de gravillons qui masquait la fuite d'une voiture, déjà au-delà du portail du lycée. Croyait-il sa cible morte en s'en allant? Où n'avait-il pas envie de s'encombrer d'un témoin, ou d'un cadavre supplémentaire?
Elle-même pas très rassurée sur l'état de son compagnon, la jeune fille s'agenouilla à nouveau à son niveau. Avec une profonde impression de déjà-vu, bien que cette fois, ça semblait légèrement plus grave, commença par ralentir sa respiration avant qu'elle ne s'emballe de trop, puis se pencha sur son patient. Il avait pas encore laissé les tentacules de l'inconscience l'atteindre dans sa chute, avec un peu de chance...
-Ichuu...?
Sans plus se retenir -ce n'était ni le moment ni l'occasion- alors que sa voix trop faible pour résonner dans le vaste espace du hall elle installa délicatement la tête du gisant sur ses genoux, ce qui serait toujours mieux que de rester face contre terre sur le sol peu confortable du lieu. Sa blessure, autrement plus importante que celle de sa main, ne saignait heureusement que modérément, mais elle avait quand même préféré ne pas le retourner pour constater l'étendue des dégâts. D'ailleurs en avait-elle vraiment besoin? Une main cherchant la poche où se terrait son portable -car l'infirmerie n'y suffirait plus ce coup-là-, l'autre vagabondant dans les mèches d'Ichuu, comme si cela lui indiquerait sa mort ou non, ce dernier esquissa un mouvement. A l'inverse de Yuki qui s'immobilisa, son attention capturée par le bref frémissement. Réponse à son appel, geste inconscient ou simple illusion? |
| | | | Ichuu Yasaruka
| | Sujet: Re: Mon entrée dans l'établissement (Pv Yuki) Jeu 26 Nov - 3:45 | |
| Aie ! Ça fait mal ! J’ignore ce qui me causait toute cette douleur mais ce n’étais pas important. L’important c’est que je ressentais une immense douleur. Même ouvrir mes yeux fus pénible ! Et le pire c’est que je dus aussitôt les refermer car une vive lumière régnait dans l’endroit dans lequel je me tenais. Étrange, pourtant l’endroit dans lequel je me trouvais il y a quelques instants n’était pas si éclairé… Peut-être avais-je été déplacé mais si c’était le cas. Où pouvais-je bien être ? Les pièces de l’établissement étaient certes bien éclairés elles n’étaient pas aveuglante ! Je retentai une nouvelle fois de rouvrir les yeux. Cette fois-ci je luttai tant bien que mal pour les garder ouvert afin de distinguer ce qui m’entourait. À ma grande surprise j’étais de retour au sommet de la colline surplombant l’océan de fleur bleue à l’odeur glacé. Cela voulait donc dire que j’étais à nouveau inconscient. Mais qu’est-ce qui m’était donc arrivé pour que je perde à nouveau conscience ? Soudain, pendant que je cherchais à me remémorer ce qui c’était passé, une violente douleur se fit sentir dans le dos, ce qui me fit tombé au sol incapable de résister au mal qui me paralysait. Puis au moment où ma tête toucha le sol, une douleur insoutenable se fit sentir dans mon crâne. Cela durait quelques minutes puis aussi soudainement que cela avait commencé, cela s’arrêta. Me laissant enfin réfléchir avec cohérence. C’est suite à cela que je compris que je venais de vivre ce qui avait causé mon état d’inconscience. Bon au moins je savais cela mais une question persistait toujours : Comment étais-je supposé sortir d’ici ? La dernière fois je m’étais mis à perdre du sang et pouf, comme par magie je m’étais réveillé mais là… Je doutais que cela marcherait à nouveau. Alors, légèrement découragé, je m’assis et m’adossai au cerisier qui surplombait l’océan glacé. Je m’assoupis un instant, rêvant à absolument rien sauf à une forme flou, noire qui se tenait droit devant moi sans bouger, encadré par une forte lumière ce qui m’empêchait de voir qui il ou elle était. Je dirais elle car ses formes étaient bien découpés et à moins qu’un gars puissent avoir des hanches comme ça et bien je suis prêt à parier que c’était une fille. Bref celle-ci resta plantée durant la totalité de mon rêve puis juste avant que je me réveille elle dit : Ichuu ? Ce simple mot perdura dans mon esprit tel un appel lointain : Ichuu ? Ichuu ? Ichuu ? On dirait que cette voix m’appelait, plutôt me cherchait. Mais pourquoi me cherchait-elle ? Et surtout qui était-elle ? Qui était cette voix qui me cherchait ? Qu’est-ce qui la poussait à m’appeler ? Voulait-elle m’aider à sortir ici ? Mais alors pourquoi m’appelait-elle au lieu de me dire comment je devais faire ? Tant de questions auxquels je n’eus jamais aucune réponse car dès que j’ouvrir les yeux, résolu à trouver un moyen de me sortir d’ici, j’aperçu le Hall ! Bien j’étais de retour dans le monde des vivants. Quoi que je ne suis pas sûr que c’était une bonne chose car le mal qui m’avait frappé plutôt dans le monde me frappa à nouveau mais cette fois-ci elle ne s’en alla pas au bout de quelques minutes. Je dus donc l’endurer. C’est avec toute la difficulté du monde que je tentai de distinguai clairement ce qui m’entourait. Je fus étonné de constaté que Yuki était encore une fois à mon chevet et semblait réellement s’inquiéter pour moi. Pauvre elle, depuis que je l’avais rencontré je n’avais pas arrêté de lui faire vivre des évènements triste et dur mentalement. Moi qui ne voulais pas lui faire de mal… C’était mal partie… Dans un ultime effort, je réussis à dire :
- Mer…Mer…Merci…
C’est dans un ultime effort que je restai conscient afin d’entendre la réponse de mon amie. |
| | | |  Edward Laomana
§ L'Informaticienne Folle §
| | | | | Invité
Invité
| | Sujet: Re: Mon entrée dans l'établissement (Pv Yuki) Mar 23 Fév - 1:00 | |
| HRP=> (Très) long à venir et pas brillant. En espérant que la prochaine sera meilleure =/
Finalement Yuki n'avait pas imaginé la réaction d'Ichuu, de nouveau sorti de l'inconscience. Mais, définitivement affolée par l'enchaînement d'événements qui s'étaient succédés en si peu de temps, le soulagement qui aurait du la toucher n'était qu'une ombre fugace au fin fond de son esprit. Au premier plan, il y avait son sang battant frénétiquement à ses tempes, et celui du blessé qui continuait de s'échapper sans se soucier de la survie de son propriétaire. Ses mains à elle elles-même rougies et légèrement dégoulinantes alors qu'elle se retenait de toucher quoi que ce soit, la jeune fille ferma les yeux, une partie d'elle pestant contre ce hall désespérément désert, le reste s'attelant à la difficile tâche de la calmer pour prendre une décision. Elle fût interrompue par une voix qui avait du mal à parler.
- Mer…Mer…Merci…
Aussi vivement que si elle avait sursauté, l'adolescente baissa le regard pour venir y croiser celui, désolé, qui agonisait sur ses genoux. Dans son esprit la porte du placard où elle avait enfermé sa partie solitaire s'ouvrit impreceptiblement; elle la claqua de toutes ses forces et y rajouta un cadenas. Le temps n'était pas à l'hésitation. D'un geste léger, presque tendre, un doigt vint se poser sur les lèvres d'Ichuu avant qu'elles n'aient le temps de réfléchir à leurs prochaines paroles.
-Tu me remercie de te vider de ton sang sur le sol? De rien, mais j'ai rien fait...
Une profonde inspiration vint interrompre le discours d'une voix bien trop dure pour être la sienne. Mieux vallait dans cette situation opter pour la neutralité. Ne pas se mouiller, ne pas s'attarder sur les détails qu'excécrait la Yuki qui cognait en ce moment du fin fond de son placard imaginaire. Un ton plus ferme, plus posé serait préférable, juste le temps de venir à bout de cette rencontre décidément peu ordinaire.
-Cette fois-ci c'est loupé pour l'infirmerie, il faut passer au niveau suppérieur. Attends trois minutes, je reviens.
Plus le moindre tremblement dans sa voix, même si elle ne demeurait encore que murmure. Sans attendre l'approbation, ou les protestations de son compagnon, Yuki souleva doucement sa tête de ses genoux pour pouvoir se lever. Elle ne se soucia pas de ses membres ankylosés de n'avoir que trop attendu de se relever, mais pris au moins la peine d'essuyer ses mains sur les parties les plus sombres de sa robe. Quitte à passer pour une folle, autant ne pas aggraver son cas. Vérifiant une dernière fois l'état d'Ichuu, un trait d'inquiétude invisible sous sa mèche barrant son front, elle regarda autour d'elle, cherchant où elle aurait le plus de chances de trouver quelqu'un, sans tomber dans la foule. Sans trop l'avoir décidé, elle se dirigea vers un couloir qui partait à gauche de l'escalier, ni marchant normalement ni courrant sous l'emprise de la panique. Elle avait juste l'intention de s'assurer que quelqu'un prendait sa relève pour qu'elle puisse s'eclipser avant de trop s'impliquer. Juste retrouver sa tranquilité pour empêcher que quiconque ne la lui arrache en attaquant les points faibles de sa résolution. |
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