Konoha : Lycée Daiki
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 Dead lovers' lane ♪ [libre... pour le moment ♥]

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Dead lovers' lane ♪ [libre... pour le moment ♥] _
MessageSujet: Dead lovers' lane ♪ [libre... pour le moment ♥]   Dead lovers' lane ♪ [libre... pour le moment ♥] Icon_minitimeMer 4 Nov - 2:46

[Hs] Voila donc le fameux rp à tendances bagarro-suicidaire pour l'intrus qui s'approcherait... Avis aux téméraires ♪♥️|||


Ici... Comment? La nuit est passée trop vite, je n'ai pas suivi. La nuit se dissipe, je me perds.

♫ And lose yourself alone in the dark
Dead lovers' lane ♪


La musique qui résonne dans ma tête est sinistre et pleine de regrets; aucune autre ne veut prendre sa place. Mes oreilles ne tolèrent aucune autre mélodie que celle-ci, couplée aux sons trop longtemps oubliés, mon esprit n'aime n'accepte en son sein que ces impressions ressenties mille fois, rejetées définitivement d'une décision arbitraire et sans appel, ces impressions qui me retrouvent aujourd'hui, amères.

Un impatient qui piaffe. Un autre, moins échauffé, souffle sur une botte de fois dans l'ombre de son box. Une porte au bois rongé par le temps cogne doucement, à intervalles réguliers, sous la brise matinale. La rosée de l'aube embaume l'air d'une humidité imprégnée de l'odeur de la paille et de la poussière, du vieux cuir et de la graisse, de la créosote et du crottin.

Crowl down dead lovers' lane ♪
The maze of memories stained ♫
♪ And suck the blood right out of my heart


Timide approche. Alors que tout mon être freine des quatre fers, me supplie d'aller retrouver les rassurantes ténèbres des ruelles mal famées de Konoha; ma fascination pour cette vitrine de mon passé sert de moteur et de pilote à mes jambes. Instinctivement mes pieds se fixent au sol, comme s'ils avaient atteint une destination connue, devant l'une des stalles. Lorsque, attiré par ma présence, inconnue, matinale, étrangère, son occupant se montra par l'ouverture de la demi-porte, je m'accroche à mon équilibre devenu instable pour ne pas tomber.

Despair has a face ♪
And all these wounds remain unhealed ♫


Alezan. Robe solaire où dansent les rayons de lumière naissants. La poussière captée par ces premières lueurs forment comme une aura, une couronne d'or autour de l'animal. Les balzanes qui chaussent ses pieds n'en finissent pas de monter, comme si elles n'avaient de cesse que de venir chatouiller les flancs caramel mou de leur blanc laiteux. Et son port de tête noble, son dos plus confortable que tous les trônes des rois du monde réunis, ces membres musclés tout en gardant leur forme effilée. Tout en puissance et en grâce, le hongre qui me dévisage de son regard sombre, doux et chaleureux malgré mon intrusion dans son domaine, finit par me tirer, de par tant de points communs avec lui, le murmure du nom de l'amour le plus intense de ma vie, ma première vie.

-Aloha...

♪ Scream out love's name in vain
Embrace the pain again ♪


Regard. Regards. Le sien, intrigué, curieux, peut-être surpris. Le mien, effrayé, stupéfait, hésitant, dérobé. Celui de l'intrus qui vient d'arriver, planté dans mon dos, que je sens sans pouvoir décrire. Prisonnière de l'étau oppressant de cette présence, mon indécision qui indécision quant au véritable clone de mon ancien amant s'estompe; ce n'est qu'après une brève réflexion qu'une de mes mains ose se réfugier parmi ses crins ambrés. Je devine l'inconnu suffisamment près, ses pas sont discrets mais il s'est sûrement avancé pendant ma conversation visuelle avec le fantôme de chair et d'os que je n'ai toujours pas quitté des yeux; ma voix l'atteindra sans difficultés dans ce décor silencieux à souhaits, sans que j'aie besoin de lui faire face.

-Un tombé du lit? Alors que tous dorment encore en ce moment comme des bébés?

And lose yourself alone in the dark... ♪
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Kae SarutobiKae Sarutobi
¦ L'Anti-Thèse HexaDécimale ¦




Dead lovers' lane ♪ [libre... pour le moment ♥] _
MessageSujet: Re: Dead lovers' lane ♪ [libre... pour le moment ♥]   Dead lovers' lane ♪ [libre... pour le moment ♥] Icon_minitimeDim 8 Nov - 5:59

« Il y a plusieurs mètres d’eau dans les rues de ma peine…Plusieurs tonnes de boue dans le creux de mes veines…La pluie a délavé tout les mots que j’invente..Les oiseaux ont crié pour pas que tu m’entendes… »

Asuma Sarutobi bailla comme un loir, et fit quelques pas incertains en avant, prenant une pause après chaque enjambée pour réprimer son envie de vomir. Il regrettait de plus en plus la petite fête au bar du centre-ville auquel il avait été invité et amené malgré lui. Un verre, puis deux… Un arrière goût de vodka traînait dans sa gorge, impassible à ses supplications. Sa vision au moins restait stable, quand elle ne tournait pas dans tout les sens. Sa mémoire, elle aussi défaillante par son état d’ivresse avancé, peinait déjà à se remémorer les évènements de la fête. D’abord une discussion plus qu’ordinaire sur la politique actuelle du Japon, qu’Asuma avait à peine écouté. Fallait-il vraiment s’en tenir à des sujets aussi ennuyants dès qu’on avait plus de 20 ans ? Ensuite, une sorte de ‘’lounge’’ plus lourd et embarrassant qu’autre chose, le prof ne connaissant pas grand monde. Il n’avait jamais été à l’aise avec des étrangers, et une bouteille de Vodka dans le corps n’y changeait résolument rien. Dernier souvenir, quelques échanges plutôt chauds avec la rousse au fond de la salle, dans une stupeur presque insensible, qui s’étaient terminés aussi vite qu’ils avaient commencés quand Asuma s’était fait ramassé par le petit ami de la dite rousse. Un petit échange, un poing qui s’enfonce dans son ventre, et le bruit étrange d’un côte qui craque. Un petit souffle et le propre poing du Prof qui répond, lui permettant de sortir du bar et entreprendre ce qui était devenu progressivement, alors que l’alcool se répandait dans son sang, une épopée digne d’Ulysse. Dans le bar, un gars avec la mâchoire éclatée, et une jolie rousse qui pleure en appelant les secours. Après avoir déambulé dans les rues sans autre but que celui de marcher, un certain regain de mentalité lui fit lever le bras vers un véhicule balisé. Un taxi finit par le reconduire au domaine du lycée, en profitant pour lui extorquer deux fois le prix de la course. Après un peu de négociation, et ce qui serait une belle marque sur le visage du conducteur le lendemain, il attendit de voir le véhicule s’éloigner pour se traîner sur la pelouse impeccable du domaine du lycée/internat, et se laisser tomber sur le dos, accueillant avec un certain plaisir la fraîcheur des herbes sur son dos. Asuma resta comme ça pendant au moins 10 minutes, écoutant sa propre respiration rouée par l’intense douleur sur le côté gauche d’une des côtes de son flanc gauche , fêlée sans aucun doute.

Après, c’est vague. Il roula de temps en temps sur le gazon, hoquetant de douleur à chaque, mais appréciant la vive adrénaline qui recréait ses sens le temps de quelques secondes, avant de retomber dans un stade proche du coma éthylique. Puis, prenant appui sur une statue décorative, une sorte de femme archère au regard mystérieux, il commença à se traîner dans l’espoir de retourner à sa chambre. Le lycée, l’internat, le lycée, l’internat…Les bâtiments environnants. Au bout d’un moment, le prof ivre se rendit compte qu’il ne savait même plus où il allait. Sa chambre était un souvenir lointain, juste à côté du monstrueux mal de crâne qui se préparait, qui couvait sa prochaine implosion dans son cerveau. Ses doigts touchèrent un cadre de bois plusieurs secondes qu’il ne prenne conscience de la présence du montant. Ses yeux sombres mais vitreux balayèrent maladroitement. Ce n’était définitivement pas l’internat. La vieillesse des matériaux, l’obscurité qui commençait à décliner alors que l’aube se pointe, et puis l’odeur… Où était-il donc tombé ?

Et puis, il avait mal. Salement mal. Ses poumons montaient et descendaient de façon saccadée, gênés par la disposition étrange de sa côte. Hôpital, Hôpital flotta dans sa tête quelques instants, puis sans une autre réflexion, il plongea dans le bâtiment horizontal, ses souliers percutant le sol cimenté. C’était un grand endroit, à un seul étage, et très long. Dans la mi-pénombre, Asuma voyait à peine devant lui, se fiant au premier rayon de l’aube pour avancer sans trébucher et risquer de se défoncer le crâne sur une stupide chaudière. Après quelques mètres, la nausée revint, et il s’appuya à une rambarde en bois, regardant le sol avec une concentration vide. Une langue épaisse et rose flotta alors sur son visage, et il réprima un cri, tombant en arrière, échouant dans une balle de foin qui absorba le bruit de la chute. Un hoquet de douleur le secoua jusque dans la colonne vertébrale. Le prof essuya son visage couvert de bave avec une incompréhension totale, son autre main sur son flanc douloureux. Ce n’est que lorsque l’énorme tête au poil court s’extirpa de la pénombre de son box que le professeur fit un lien entre la bave, l’animal et le bâtiment lui-même. Il soupira et s’essuya encore le visage. Encore heureux qu’il ait eu la bouche fermée.

Ce n’est qu’un instant après qu’il perçut la présence d’une autre personne à l’autre bout du couloir. Sans vraiment y penser, il se rétablit sur ses jambes flageolantes et se glissa lentement vers cet autre être, penché sur une autre bête à la couleur indéfinissable à cette distance. Le soleil commençait à éclairer timidement l’intérieur du bâtiment, révélant des selles, des harnais et divers autres choses accrochées un peu partout aux murs. Il leva la tête en entendant la voix de la jeune fille, apparemment pas destinée à lui mais à l’imposant étalon dont la tête était sortie de son étal. Jugeant que se rapprocher davantage était irrespectueux, il s’assit avec maladresse au sol sur une planche plus ou moins propre.


-Aloha...

Même à peu près ivre, Asuma fut étonné de l’émotion infusée dans les paroles de l’étudiante. C’était si fort que sa ressemblait à… De la passion amoureuse ? Il fronça les sourcils devant le non-sens de ses propres pensées, et garda, du côté de la voix, un silence complet, à part le bruit de sa respiration endommagée. De dos, on ne pouvait pas trop savoir de quoi elle avait l’air. Pas vieille en tout cas, fort certainement un autre étudiante. Un rayon de soleil profita du moment pour illuminer la chevelure de la jeune femme, révélant du…Vert ? Ne plus jamais boire avec des étrangers fut la pensée du prof éméché. Des vêtements verts, ordinaires, visiblement dénués d’ordre ou d’un style particulier. Et encore cette voix, mais froide cette fois, sèche comme le foin sur le sol.

-Un tombé du lit? Alors que tous dorment encore en ce moment comme des bébés…


Combien ironique. Asuma baissa les yeux sur sa chemise grise de marque QuikSilver et ses jeans neufs, puis sur le foin et la saleté alentours. Il devait avoir l’air pitoyable, même avec sa carrure. De nouveaux signes de migraine percèrent comme une lance ses pensées, et il crispa le front momentanément, avant de lever le regard vers la fille.

« Si ça peut te faire plaisir, je voudrais bien être dans mon lit, là maintenant. »

Il eut un autre hoquet de douleur. Parler n’était visiblement pas une bonne idée. Mais cette fille bizarre avait piqué sa curiosité, aussi se força t-il à parler, maintenant son regard au cas où elle tournerait la tête.

« Laisse moi deviner…Tu es une dingue des chevaux qui va m’assassiner ? »

C’était plus ironique et moqueur que sérieux. Asuma tenta vainement de se lever, mais resta fermement assis au sol, les jambes en travers de l’allée. Et encore une autre gigantesque tête de cheval juste au-dessus de la sienne, réveillée par les voix des deux humains. La bête ne sembla pas d’abord remarquer sa présence, puis se baissa et donna un énorme coup de langue sur le derrière de son crâne, mouillant ses cheveux de bave. Le prof vaincu par le ridicule de la situation ne tenta même de s’enlever. La bête continua de regarder aux alentours quelques secondes puis retourna dans l’obscurité de son étal. Asuma soupira, ou plutôt demi-soupira pour épargner sa cage thoracique.

« Au moins certains s’amusent… »

Un silence entrecoupé par sa respiration chevrotante s’installa, et il regarda par un carreau de fenêtre le soleil se lever. Ce serait une très, très longue journée. Ses pensées divaguèrent…

* J’ai passé l’hiver, en attendant tes mots..C’est comme un désert, sans une goutte d’eau…*

*I am a little bit of loneliness, a little bit of disregard
Handful of complaints but I can't help the fact
that everyone can see these scars
I am a little bit insecure, a little unconfident
'Cause you don't understand, I do what I can
But sometimes I don't make sense*



[HRP : Pas mon plus long texte, mais je le trouve plutôt bon]
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MessageSujet: Re: Dead lovers' lane ♪ [libre... pour le moment ♥]   Dead lovers' lane ♪ [libre... pour le moment ♥] Icon_minitimeSam 14 Nov - 3:46

-Si ça peut te faire plaisir, je voudrais bien être dans mon lit, là maintenant.

Un timbre étrange. Las, teinté de nuit blanche, de migraine et d'une puissante envie de vomir. Du moins c'est ce que je peux tirer de l'assemblage de son qu'il m'est parvenu. Un ton étrange, mais pas étranger. Si familier au contraire. Triturant avec acharnement la crinière du fantôme cheval, fébrile de ces retrouvailles improbables, un sourire se donne pour mission de modifier le contour de mes lèvres encore crispées. Si cet inconnu, à la voix bien trop mûre pour être un étudiant du lycée, aurait préféré son lit au foin qui bruissait à chacun de ses mouvements, c'est qu'il était lui aussi perdu, et que cette écurie n'est qu'un refuge attirant les âmes égarées à lui.

And lose yourself alone in the dark


Non, je pars dans mon délire là. Je crois que le simple fait de rester ici me monte à la tête. Commençant par rappeler à l'ordre ma main en vadrouille, je tente de me calmer. Rien qu'avec ce cœur un peu trop éprouvé par la tonne de souvenirs qui le submergent, ça ne va pas être chose facile de mener cette conversation comme si de rien n'était... Du moins si cet échange est destiné à devenir une conversation. Ainsi pour empêcher toute distraction, et dans le même temps faire un peu le tri dans ma tête, j'amorce un mouvement pour me retourner, montrer mon dos à l'incarnation de mon passé, mais mon visiteur inopiné me coupe dans mon élan en reprenant la parole. Alors que j'aurais pu quand même terminer ce que j'ai commencer et lui faire face, sans l'expliquer je me suis arrêtée, plongeant un dernière fois les yeux dans le regard d'ébène de l'animal. Dernière fois parce que le contenu de la réplique parvient à me réveiller pour de bon, à me sortir de mon hypnose.

-Laisse moi deviner…Tu es une dingue des chevaux qui va m’assassiner ?

Le point d'interrogation à peine posé à la fin de la phrase, je pivote vivement sur moi-même, les yeux écarquillés. Cet inconnu pense-il vraiment cela en le disant, ou c'est une boutade malheureuse? A en juger par le ton employé, sûrement une moquerie. Dommage, il y a dans cette "blague" la seule chose dont je ne suis pas capable de rire franchement... Contrairement à ce que montre ma réaction première: le fou rire. Un de ceux qu'on arrive pas à calmer, qu'on subit jusqu'à ce qu'il daigne s'atténuer. Un qui m'a pris une bonne minute avant que, à court d'air, je ne ramène ma tête, qui s'est échappée en arrière, et ne me plie à moitié en deux pour l'interrompre. Seulement une fois redressée, hoquetant, haletant, plus aucune trace de rire ou de légèreté.

-Une dingue des chevaux... Un peu fort comme terme. On m'a balancée dedans quand j'étais petite, mais quand même. Quant à la question de savoir si je vais t'assassiner ou non... Ça mérite réflexion.


Those words nevers fail...
The maze of memories stained...


Plus que des mots, des bouts de phrases déchirés et mis ensemble, sans aucun sens, sur une mélodie cassée, seuls vestiges de la chanson qui a fini par s'enrayer, à trop trainer dans ma tête. Mais ni cette mélodie distordue, ni cette atmosphère trop nostalgique à mon goût, ni cette froideur, assez rare de ma part, même lorsque je "joue les Kuragari", ne m'ont empêchée de détailler mon interlocuteur. Même s'il n'en menait pas large dans sa situation, apparemment pas très brillante: affalé par terre à se laisser déguster les cheveux par une tête sortie de l'ombre d'un box; il a une certaine présence, entre sa silhouette bien bâtie et l'encre pure de son regard souligné de fatigue. Sa voix avait parlé pour lui, ce n'est effectivement pas un étudiant.

Scream out love's name in vain...
And suck the blood right out of my heart...


Derrière moi, le hongre dont je me suis désintéressée au profit du professeur -peut-il s'agir de quelqu'un d'autre?- s'en retournait aux confins de son territoire. Sensiblement plus détendue, j'ose m'adosser contre la demi-porte qui me séparait de lui. Les fragments de chanson résonnent encore dans mon esprit, écho à cette chape de sommeil au-dessus de moi, plus lourde que d'habitude, lorsque l'aube poignait, sans doute à cause de cette prolongation forcée de ma nuit. Forcée, et qui n'est pas exactement partie pour me plaire. Afin de masquer mon malaise persistant lié aux chevaux, et surtout de me détacher de ce décor, le seul moyen à ma disposition est de continuer à parler. Parler et bouger. A partir de là, je n'avais déjà plus besoin de réfléchir à la suggestion qui m'a été faite: il n'y aura pas de meurtre, pour le moment.

Quelques pas me séparent de l'inconnu. Quelques pas vite franchis. En m'asseyant juste en face, en tailleur, je m'occupe de cet air sombre qui est encore installé sur mon visage, le changer en sourire, sourire pas trop sincère, mais faute de mieux il faudra s'en contenter. De près ce professeur semble vraiment au bout du rouleau, ses vêtements ont été froissés par la nuit, tout comme les miens, dans une moindre mesure.

-Bah, finalement, non. Il paraît que ça a l'air plus grave si on s'en prend à un prof plutôt qu'à quelqu'un d'autre, j'essayerai un autre jour. Par contre, ça me surprend d'en croiser un dans un endroit pareil, à une heure pareille. Et à te voir et à t'entendre, on dirait pas que c'est par amour de l'équitation.

Blabla. Le seul point positif dans l'affaire, c'est que j'ai réussi à me reprendre suffisamment pour ne plus avoir à contrôler mon flot de paroles. Mais pas assez pour être naturelle, et si je déteste par-dessus tout avoir à masquer des choses en moi qui voudraient sortir, comme en ce moment un tas de choses qui... Ne devaient pas sortir, cette fois-ci c'est bien nécessaire, du moins tant que je n'aurais pas oublié où je me trouve. Je dois avoir l'air bien étrange, à changer de comportement comme ça, mais bon, espérons que mes bizarreries n'empêcheront pas l'échange de se poursuivre, ça serait embêtant de me retrouver à nouveau seule ici, et de me perdre encore plus.

Fear has a name
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MessageSujet: Re: Dead lovers' lane ♪ [libre... pour le moment ♥]   Dead lovers' lane ♪ [libre... pour le moment ♥] Icon_minitimeDim 15 Nov - 0:35

Partie 2

Asuma soupira. Ce n’était jamais simple. Jamais.

Il avait maintenant la certitude que la situation ne pouvait qu’empirer. Son mal de tête se révélait petit à petit comme le héros d’un film devient le pire des cauchemars. L’affreuse migraine commençait déjà à frapper de ses tambours dans ses tempes, et d’ici peu elle aurait abattu sans vergogne le reste de crâne fragile. Si on ajoutait à ça sa poitrine mordue par un brasier sans fin, l’hébétitude et la léthargie de son ivresse rendrait bientôt les armes pour une tornade de souffrance. Le prof se força à garder les yeux ouverts par politesse, mais ne put s’empêcher de s’appuyer la tête contre la rambarde de l’étal, détournant un peu les yeux, espérant trouver un air qui passerait mieux dans son torse déformé. Son regard rejoignit la jeune fille. Asuma ne savait pas trop quoi penser d’elle. Pas seulement parce qu’il devenait progressivement préférable de penser le moins possible et ainsi atténuer l’étau sur son crâne, mais aussi parce que…Bon, s’il n’était pas un fervent adepte de philosophie, que cela soit dit, le prof aurait sans problème pu avouer qu’elle était bizarre. Une sorte de pièce à deux faces peut-être ? L’allusion au fait qu’elle soit « dingue des chevaux » semblait l’avoir perturbé, pour commencer. Asuma regrettait d’avoir dit-cela. Ce n’était pas du tout son genre de se moquer ainsi des gens … Enfin oui ce l’était, mais en utilisant le questionnement, pas avec des insultes lancées sans raisons. Revenons-en à la jeune fille. D’abord, cette crise de rire qui avait surpris le prof par son soudain et son intensité. Dans son état, il avait l’impression que le monde avait commencé à graviter autour de lui. Elle s’était retourné avant de faire cette exclamation diabolique, et ses traits avaient flottés dans ses pupilles. Oui, elle était jeune, et avec la lumière du soleil levant, plus aucuns doutes n’étaient possibles sur la couleur verdâtre de ses cheveux. Pour le reste, elle était assez grande, tout de même assez costaude et habillée d’une façon excentrique mais quand même banale. Et là, toujours ce rire, capable de fendre la pierre mais plier le roseau , qui déchire l’atmosphère pesante entre son souffle irrégulier et celui, puissant et ferme, des chevaux environnants. Au bout d’un moment où l’esclaffement ne semblait plus avoir de fin, il détourna les yeux en silence, tapotant la paille pour faire passer le temps. Ses yeux s’attaquèrent au cadran numérique de sa montre Casio : 5h14. Le soleil se levait tôt en cette période de l’année. Heureusement qu’il n’avait pas de cours à donner aujourd’hui, la principale l’aurait décapité sur place…Son regard d’obsidienne flotta sur l’étudiante…Ce ne serait pas très bon pour sa réputation, si on venait à savoir que le Prof de Math qui met tout le monde en colère s’est retrouvée complètement ivre dans le centre équestre du lycée….Mais complètement ivre était un mot plutôt fort. Même fortement intoxiqué, le prof restait plus ou moins logique et raisonnable, et ne devenait jamais complètement dans les vapes, du moins n’avait-il encore jamais bu jusqu’à ce point. Tentant d’ignorer les battements furieux dans son front, il se retourna vers la jeune fille qui avait enfin (enfin) –enfin- arrêté son rire pour se redresser, à bout de souffle, toute teinte humoristique ayant quitté son regard. Premier symptôme de bizarrerie. Asuma ne riait jamais pour rien. De ce côté-là, sa voix remua le silence pesant du prof :


-Une dingue des chevaux... Un peu fort comme terme. On m'a balancée dedans quand j'étais petite, mais quand même. Quant à la question de savoir si je vais t'assassiner ou non... Ça mérite réflexion.

Même en écarquillant les yeux, il était quasiment certain de n’avoir jamais vu cette fille auparavant. Comment savait-elle qu’il était prof ? Oui, il était sensiblement plus vieux, mais ça ne paraissait pas du tout, sauf peut-être pour sa voix. Elle devait l’avoir déjà croisé quelque part, peu importe. Pour le reste, il garda un silence creux, n’ayant rien à commenter sur le manque d’envie de meurtre de la jeune fille ou de sa propre volonté de se retrouvé ainsi dans un tas de paille au milieu d’une écurie avec une fille qui rit très longuement. Le prof fut alors mal à l’aise de voir que celle-ci le fixait et le détaillait. Il soutenu cet interrogatoire sans faire de commentaires, d’ailleurs plus le temps avançait, plus tout était flou. Asuma se rendit à peine compte que l’étudiante c’était déplacée juste en face de lui pour s’asseoir les jambes croisées en tailleur. Bon, et elle voulait le voir progressivement couler dans un coma qui ne serait plus que profitable dans son état ? Assurément elle avait le meilleur point de vue de lui, en tout cas. Le prof avait envie de s’étendre dans le paille et de faire, disons, juste un petite sieste…Mais il se forçait à rester droit dans sa position, ne se faisant pas d’illusions sur ce qui arriverait s’il se couchait plus confortablement. Encore ce regard insistant sur lui. Asuma se demanda s’il avait déchiré son pantalon ou un truc dans le genre, mais ce n’était pas d’apparence le cas, alors il évita de parler. Évidemment, maintenant il fallait trouver un moyen de se sortir de là. Il avait besoin de repos et de soin…Et de plusieurs comprimés d’aspirine, sans aucuns doutes.


-Bah, finalement, non. Il paraît que ça a l'air plus grave si on s'en prend à un prof plutôt qu'à quelqu'un d'autre, j'essayerai un autre jour. Par contre, ça me surprend d'en croiser un dans un endroit pareil, à une heure pareille. Et à te voir et à t'entendre, on dirait pas que c'est par amour de l'équitation.

Au moins il ne mourrait pas cette nuit. Du moins, à cause d’elle. C’était déjà ça. Le prof leva la tête et lui fit un petit sourire, à peu près le maximum que ses lèvres, vaincues par la douleur et la fatigue, pouvait tirer. Quant au reste, elle avait bien raison d’être surpris. Sans le vouloir consciemment, il allait probablement garder ces distances avec tout ce qui est relié aux chevaux pour un bout de temps. Il fallait savoir que l’intérêt étrange que ces mammifères portaient pour lui n’était pas un cas unique : les animaux allaient naturellement vers lui sans vraie raison. Il n’était pas un grand justicier de la nature, ni un adorateur née des bêtes sauvages. Certains auraient le mot « Charme Naturel » à l’esprit mais le prof ne croyait pas en ce genre de chose et même s’il l’avait fait, il aurait refusé un terme aussi vantard et sans modestie.

Le silence retomba. Manifestement, la fille en vert n’avait plus rien à déclarer, restant là, installée sans doute de façon bien plus confortable, à l’examiner de haut en bas, un air songeur et mystérieux aux coins des lèvres. Le prof se surpris à se perdre dans ce regard détaché et vague, mais néanmoins intéressé à la conversation. Peut-être n’avait-elle pas remarquée qu’Asuma n’était pas exactement dans le meilleur état pour discuter, même si c’était sans contredit la chose à laquelle il était le plus expérimenté si pas habile, selon lui. C’était embarrassant de se faire dévorer des yeux ainsi, surtout dans le silence ponctué des bruits des chevaux qui se réveillaient après une bonne nuit de sommeil. La veine ! Il crispa son visage deux ou trois fois dans l’espoir de se réveiller un peu contre les ténèbres qui flottaient dans son champ de vision malgré la lumière de l’aube.


« C’est le moins qu’on puisse dire… Je n’ai jamais approché un cheval de toute ma vie…Juste…Jamais pensé… »


Il se frotta les yeux avec sa main, vaine tentative pour y voir plus clair. Il y avait de temps en temps des petites tâches sombres dans son champ de vision. Et puis cette fille qui se contentait de le regarder. Deuxième symptôme de Bizarrerie. Sans y être particulièrement poussé, le prof aurait bien aimé un peu d’aide. Là, il avait l’impression d’être un rat de laboratoire. Sans rien dire de plus, il se pencha sur le côté dans l’espoir de pouvoir éventuellement se lever, mais fût tétanisé de douleur lorsque son corps se pencha à l’horizontal, accentuant la pression sur sa cage thoracique. Il ne cria pas mais eut un fort hoquet étouffé, et se mordit presque la langue. Avec un autre mouvement, il se remit assis, seule position qui semblait l’épargner. Les yeux inquisiteurs de la dingue des chevaux étaient préférables à cette douleur monstrueuse. La journée ne pouvait pas être pire. Le prof leva des yeux lourds de fatigue vers la jeune fille, et rassemblant son énergie, se poussa sur ses jambes pour se lever sans se pencher. Le résultat fut presque potable et Asuma se tint à la rambarde comme à une rampe d’escalier. Ses jambes étaient plus flageolantes que jamais, mais au moins il était debout.

« Let's call it a day... » s’entendit-il dire.

Et ses jambes lâchèrent sous lui, le faisant s’écraser dans son tas de paille. Pas de douleur cette fois, juste la sensation de partir…Partir…


* Let them dream, outside it’s still the same…*

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Edward LaomanaEdward Laomana
§ L'Informaticienne Folle §




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MessageSujet: Re: Dead lovers' lane ♪ [libre... pour le moment ♥]   Dead lovers' lane ♪ [libre... pour le moment ♥] Icon_minitimeVen 1 Jan - 15:50

Si qu'elqu'un veut continuer qu'il me contact par MP Wink

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MessageSujet: Re: Dead lovers' lane ♪ [libre... pour le moment ♥]   Dead lovers' lane ♪ [libre... pour le moment ♥] Icon_minitime

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