Konoha : Lycée Daiki
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 Etre là ? Quelle importance ? [ Libre]

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Eikô OgawaEikô Ogawa
Pourquoi vivre ?




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MessageSujet: Etre là ? Quelle importance ? [ Libre]   Etre là ? Quelle importance ? [ Libre] Icon_minitimeDim 14 Fév - 15:09

Je trouve ça con.

Voila quelques jours que je suis arrivé maintenant. Et rien n’a changé. Je trouve ça con. Oui, leur histoire de clans, leur rivalité de merde. Je trouve ça con. Je suis entré chez les Hide, seulement par intérêt. Ils sont violents, et mauvais. Parfait pour moi. Je ne tarderais surement pas par être mêlé à l’un de leur plan foireux. Un plan empli de haine et surtout, de violence. C’était ce dernier point qui m’intéresserait le plus. J’allais me faire battre, me faire torturer, et peut-être en crever. Tout ça pour des histoires de clans. Je m’en foutais, je voulais juste mourir. Je n’avais rien compris en plus, ou rien écouté. Un point m’avait énervé cependant. Il y avait des filles. Des filles ! Je haïssais les filles. Et depuis que tu n’étais plus là Princesse, ma haine envers les femmes n’avait fait qu’augmenter. Elles méritaient toutes de mourir à ta place. Toute. Mais cela faisait maintenant presque six mois que tu t’étais éteinte, six mois où je m’étais éteins au même instant.

Je marchais sans but. Plus rien n’avait de but à présent. Je mangeais pour que mon corps survive, je dormais pour la même raison. Rien de plus. Je ne vivais plus, je survivais. Juste parce que j’avais promis. Promis de ne pas mourir par ma faute. Je cherchais tout les dangers possible, mais le destin était bien cruel, il ne me laissait pas partir. Les mains dans les poches, le regard tombant, je marchais. Il m’arrivait de croiser des personnes, mais quelle importance ? Je ne relevais même pas la tête. Je voulais être seul. Pour un moment. Une porte était entre-ouverte. Je me dirigeai donc vers elle. Je l’ouvris, j’entrai dans une salle vide. Une salle de classe à l’abandon ? Quel intérêt ? Qu’importe, elle était vide et c’était tout ce qui comptait.

Je m’installe à une table. Mon œil gauche se met à pleurer. Un soupir. Je ne cherche même plus à essuyer la larme qui coule, je préfère la sentir, pour te sentir près de moi. Je sors d’une de mes poches ma boite à cigarette. Mon œil gauche se met à pleurer. Tu me l’avais personnalisée. Cette boite est magnifique. Elle est rose, bleu, jaune et verte, et il y a un petit lapin dessus, mais je m’en fou. Elle vient de toi Keiko, et c’est tout ce qui compte. D’un geste assuré, j’allume une cigarette. J’aimerai pleurer, mais je ne peux pas.
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Hasumi RukiaHasumi Rukia
Chaton aux yeux de sang




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MessageSujet: Re: Etre là ? Quelle importance ? [ Libre]   Etre là ? Quelle importance ? [ Libre] Icon_minitimeLun 15 Fév - 23:15

Rukia était de nature assez curieuse et aimait être au courant de ce qu’il se passait autour d’elle. Son problème était qu’elle ne parlait avec strictement personne, elle avait tout de même trouver un moyen de s’informer. Les toilettes des filles. La majeure partie des demoiselles y passait le plus clair de leur temps pour une raison qui lui échappait complètement. L’endroit sentait mauvais et on y était rapidement à l’étroit. Pourtant elles s’y retrouvaient par groupe de trois/quatre, voir bien plus. La brunette s’y rendait naturellement au minimum une fois par jour. Rare étaient les ragots qui avaient une éventuelle importance mais c’était toujours intéressant d’après la jeune fille de les écouter bavasser sur les derniers couples former, l’incontournable (et abominable) maquillage, les vêtements, les profs, etc. . D’ailleurs à ce qu’il paraîtrait, deux nouveaux professeurs, des hommes, qui enseigneraient la philosophie et l’autre le sport étaient arrivés, il y a peu, dans l’établissement. Ce sujet les existait tout particulièrement.
Tout ça pour dire, qu’une fois encore Rukia sortait des WC avec les dernières nouveautés du lycée en sa possession. Elle traversait d’un pas nonchalant le couloir vide, les mains dans les poches de son jean tout en pensant à la masse de devoirs qu’on lui avait donnés pour cette semaine. Alertée par une odeur de brûler, elle se stoppa net. Elle connaissait bien cette odeur, même très bien. Elle fréquentait pas mal de fumeur, elle était certaine que ce qu’elle avait sentit c’était une clope entrain de se consumer. Elle tourna les talons reniflant l’air comme un chien de chasse à la recherche de sa proie. Elle se déplaçait lentement fixant les portes des classes vides. L’une d’elles était entrouverte. Rukia s’en approcha penchant sa tête en avant et reniflant à nouveau. L’odeur venait de cette pièce. Se demandant bien qui pouvait être l’inconscient qui fumait dans l’enceinte du lycée qui était sûrement équipé de détecteur de fumée, elle poussa la porte de bois peinte en bleue. Elle découvrit un jeune homme à la chevelure noire tirant légèrement vers le marron, aux des pupilles rouges lui rappelant ses propres yeux avec un air triste collé sur son joli visage fin.
Elle n’avait pas parlé depuis un bon bout de temps et se fut un couinement incompréhensible qui sortit de sa bouche au moment où elle voulut lui adresser la parole. Elle se racla la gorge et avala sa salive, bien décidé à s’exprimer.

- Tu ne devrais pas fumer ici. A tous les coups, doit y’avoir des détecteurs de fumer. Si tu te fais chopper, tu vas passer un sal quart d’heure. Dit elle d’une voix encore un peu enrouée.

Lors d’une des longues discutions qu’avait eu une bande de fille qui se regroupaient fréquemment dans les toilettes, Rukia avait apprit que la semaine dernière, une fille en seconde c’était fait attraper entrain de fumer près de l’internat par un professeur.
Coïncidence ?
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Eikô OgawaEikô Ogawa
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MessageSujet: Re: Etre là ? Quelle importance ? [ Libre]   Etre là ? Quelle importance ? [ Libre] Icon_minitimeMer 17 Fév - 2:01

Sa mort était trop lente.

Cette saleté de drogue arrive encore à me procurer un peu de plaisir. Je fumais de plus en plus, depuis ton départ. Et pourtant, pourtant tu n'avais jamais aimé ma sale manie de me tuer petit à petit. Sa mort était trop lente. Oui, bien trop. Je ne pouvais me résoudre à mourir de cette foutu merde. C'était bien trop long. La douleur ne me faisait pas peur. Je voulais mourir dans la souffrance, de toute manière. Parce que je le méritais. Je n'avais su te protéger, toi, ma princesse au cœur d'or, à l'âme aussi belle que celle d'un ange. Tu méritais bien plus, bien plus que ce que j'avais réussi à faire. Tu méritais de vivre, toi avec toute ta gaité naturelle, ton incroyable envie d'aller encore plus loin pour devenir quelqu'un de meilleur. Tu méritais de vivre, bien plus que la plupart des êtres humains. C'était de ma faute. Je le savais. Je n'avais pas été assez fort, pour toi j'aurai du les tuer. Mais je n'ai pas pu. Trop d'indulgence ? Bien sur que non, car tu le savais, j'aurai tué pour toi, pour ma Keiko. Comme pour ce jour, ce jour où nous n'étions encore que des gamins. Ce jour là tu partais à la danse, et moi je partais en vadrouille, pour photographier la ville. Ce que tu ne savais pas, c'est que je te suivais. A chaque fois que tu quittais la maison seule, je te suivais. Du haut de mes Dix ans je savais déjà que la pire des choses serait de te perdre. Il y eu cet homme, pas quelqu'un de méchant à l'accoutumé, mais il avait bu. Sa démarche le trahissait, et d'un peu plus près son odeur. Cette ordure a osé poser la main sur toi. Sur ma princesse. Il s'est retrouvé à l'hôpital, avec l'incapacité de décrire ce qu'il lui était arrivé. Côtes cassées, mâchoire fracturée ainsi que de nombreux hématomes. Il avait eu, ce qu'il méritait.

Elle était finie. Quelle chance elle avait, cette petite parcelle de ma dépendance. Elle avait vécue, et c'était consumée si vite. Je l'enviais. Il me fallut pas plus de quelques secondes pour me débarrasser de son cadavre, naïvement jeté au hasard. Quelques secondes plus tard, une autre de ces dames vint prendre possession de ma bouche. Le geste était devenu machinal, il faisait parti de moi. Et puis mes pensées s'évadèrent, elles s'évadèrent pour toi bien sur. A qui d'autre aurai-je pu penser ? Aux géniteurs ? Ils n'existaient plus. Je pensais à nous, à tout ces moments où j'avais pu être heureux. Juste pour souffrir davantage, une fois revenu à ma triste réalité.

Un bruit. Je n'aimais pas être dérangé. Et pourtant il y avait eu ce son. Quelque chose d'aigu, d'indescriptible véritablement. Mon corps entier dut bouger pour identifier ce son. Un soupir. Une fille. Il n'y avait rien de pire que les filles. Surtout quand celles-ci s'avisaient de me faire la leçon. Je n'emmerdais personne, seul, dans ma salle à fumer. Il fallait qu'une emmerdeuse vienne gâcher cela, ça ne pouvait être qu'une fille, car elles étaient les plus connes. Mes yeux se posèrent rapidement sur elle, ils prirent soin d'éviter de croiser son regard. Un regard aussi rouge que le mien. Mais ses pupilles n'avaient surement pas de but. Ce n'était qu'une fille. Mon regard rouge chercha un repère à fixer, il s'agissait d'une carte géographique posée sur le mur, sur la gauche de la pitoyable fille. Je pris une taffe plus grande que les autres.

"Un sale quart-d'heure ?"

L'intonation de ma voix était presque indescriptible. Le ton était sec et froid, comme toujours. Doucement, je me levai de ma chaise, je fis quelques pas avant de stopper. J'étais proche, je pouvais sentir son odeur. Cette saleté d'odeur féminine qui me répugnait tant. La fumée ressortit à nouveau de ma bouche pour atterrir sur son visage. Je ne la regardais pas, je ne voulais pas.

"Parce que tu crois qu'un être aussi insignifiant que toi peut avoir une quelconque influence sur mes choix ?"

Sans attendre sa réponse, je retournai à ma place. Pendant mon court déplacement, mon œil gauche se mit à pleurer, de nouveau. Tu n'aimais pas me voir ainsi, tu me le reprochais.
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Hasumi RukiaHasumi Rukia
Chaton aux yeux de sang




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MessageSujet: Re: Etre là ? Quelle importance ? [ Libre]   Etre là ? Quelle importance ? [ Libre] Icon_minitimeMer 17 Fév - 20:57

Après s’être tourné vers Rukia, l’inconnu soupira. L’idée qu’elle le gênait lui effleura l’esprit pendant quelques secondes. Il tira un coup sur sa cigarette et sans véritablement la regarder il lâcha d’un ton sec : « Un sale quart-d'heure ? »
Elle eut un sursaut, ne s’attendant pas à ce qu’il soit aussi peu amical. La mâchoire serrer, elle baissa très légèrement la tête. Le jeune homme se leva pour se poster à environs à un mettre d’elle, peut-être même moins, entrouvrit ses lèvres et laissa échapper volontairement la fumée infecte qu’il avait gardé dans sa bouche. Elle ne comptait même plus le nombre de fois qu’on lui avait fait le coup. Elle bloqua immédiatement sa respiration, les sourcilles froncés. Cela faisait belle lurette qu’elle s’était faite à cette odeur mais ses narines n’apprécierait sûrement pas la confrontation pareille. Elle ne comprenait pas ce qu’elle avait bien pu lui faire pour qu’il se comporte comme ça.

- Parce que tu crois qu'un être aussi insignifiant que toi peut avoir une quelconque influence sur mes choix ? Dit-il avant de retourner s’asseoir sur sa chaise.

Sa question n’avait pas lieu d’être selon elle mais elle n’allait pas le laisser se défouler sur elle ainsi. Ravalant sa salive, les poings serrer, elle progressa dans sa direction à pas lent et bruyant dans cette pièce sans bruit.

- Pour commencer, je n’ai jamais affirmé et encore moins pensé ça. Ensuite, rien n’est insignifiant dans ce monde, tout à une valeur même infime. C’est une des mes convictions.

Les bras à présent croiser sur la poitrine, elle s’appuya contre la table juste devant la place du brun. Elle cherchait à ce qu’il la regarde car depuis le début elle n’avait pas croisé, même pendant une fraction de secondes, son regard. Ca la troublait. Elle avait cette « manie » de chercher, de creuser, dans le regard des gens, lui permettant ainsi de mesurer ses paroles, de savoir si elle pouvait continuer à aborder un sujet sans faire de peine à son interlocuteur. Cela avait de temps à autre d’autres avantages.

Sur les nerfs, elle n’avait pas remarqué une chose plus que visible. De l’œil gauche, et simplement cet œil là, écoulait des larmes. Elle tomba de haut. C’était vraiment la dernière chose à quoi elle s’entendait de voir venant d’un parfait étranger, surtout un garçon. Elle n’en avait pas vu beaucoup pleurer dans son petit village. Là-bas, tout le monde jouait les durs, personne ne pleurait, filles comme garçons. Ils avaient quand même quelques exceptions à la règle, Rukia la première. Elle se fichait au plus haut point qu’on la voit dans cet état et ne saisissait strictement pas la gêne qu’il pouvait y avoir là-dedans, n’est-ce pas naturel, avait-elle plus d’une fois pensée.

Elle s’était emportée assez vite mais elle se calma tout aussi rapidement. Elle poussa un léger soupire, presque inaudible, plongea sa main au fond de sa poche gauche de son bas et en extirpa un petit paquet de mouchoire rectangulaire de couleur verte avec comme titre « Cactus ». Elle sortit délicatement un de son emballage et le fit glisser sur la table jusqu’au lycéen. Elle replaça son paquet à sa place et s’aidant de ses bras posa ses fesses sur la table où elle était adossée quelques instants plutôt. Un sentiment de culpabilité monta en elle. Le garçon n’avait pas l’air d’aller bien et avait sûrement envie d’être seul, d’où son isolement dans cette pièce inoccupée. En entrant, elle s’était vaguement demander si elle l’avait dérangé. A présent, elle avait sa réponse.


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Eikô OgawaEikô Ogawa
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MessageSujet: Re: Etre là ? Quelle importance ? [ Libre]   Etre là ? Quelle importance ? [ Libre] Icon_minitimeMar 23 Fév - 19:06

[Désolé du retard.]

Je te le pardonnais.

J'espérais qu'elle parte. Parce que je n'aimais pas sa présence, pas du tout. L'ignorer était surement la meilleure des solutions. Parce que les filles, ces créatures tellement inutiles, étaient narcissique. Elles n'aimaient pas être ignorées, il fallait que tout tourne toujours autour d'elles. Je détestais ça. Tu étais pareil ma princesse, mais je te le pardonnais. Quand j'étais avec toi, il fallait toujours que mon regard se porte sur toi, sur tes yeux, sur ton corps. Tu n'aimais même pas que je regarde les autres garçons, parce que tu étais exclusive. Je me souvint de ce moment, quand je me suis mit à sortir avec cette conne. Juste pour paraître. Tu savais que je ne l'aimais pas. Tu le savais. Et pourtant, tu l'insultais dès que tu la voyais, tu faisais tout pour que je ne sois pas près d'elle. Et sans le savoir peut être, j'adorais ça. J'adorais que tu m'empêche de la voir, car je la méprisais.

Mais elle ne partit pas. Je pouvais entendre sa voix à nouveau. Une joie ? Surement pas, car les sons qu'elle émettait m'irritait réellement. Le pire était qu'elle se rapprochais. J'aurai du me taire. Parce qu'elle jacassait des conneries tout en se rapprochant de mon corps. Si elle venait à me toucher, je la frapperais. Qu'importe si elle était une fille, je la frapperai. Heureusement pour elle, elle ne le fit pas. se contentant de s'assoir au plus proche de moi. Elle fit un geste qui ne m'étonnai guère. Et pensa que mes larmes avaient besoin d'être séchées. Elle était vraiment conne. Comme je ne supportais plus sa proximité. Je posa mon regard rouge sur son mouchoir et le fit valser brutalement. Je jetai à nouveau mon mégot à terre, me levai et rallumai une nouvelle cigarette. Elle ne semblait pas aimer recevoir cette fumée en pleine figure, alors avant de me déplacer de nouveau, je lui soufflai dans le visage.

Assis à son extrémité, je regardais dehors. Il faisait sombre déjà. Et pourtant, il n'était pas tard. Le ciel devait être aussi triste que je l'étais pour être aussi laid à regarder. Comme elle ne bougeait pas, je compris qu'elle ne partirait pas si facilement. Je décida donc de la provoquer, jusqu'à qu'elle soit à bout.

"Rien n'est insignifiant ? Alors qu'est-ce que tu es ?..."

Je tirai sur ma cigarette avant de reprendre.

"Tu n'es qu'une pauvre conne de fille qui ne sert à rien. A rien."

Le ton que j'avais pris avait été encore plus méprisant que la première fois. Je souris légèrement sans qu'elle puisse le discerner. Je pensais pouvoir tout contrôler. Tout ? Non. J'avais oublié le détecteur de fumé. Cette invention stupide venait de se mettre en route. L'alarme était fracassante, et l'eau qui jaillissait était plus que froide. Ma cigarette s'éteignit. J'étais trempé, mais je ne bougeai pas. Le bon point ? Elle devait avoir fuit.
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Hasumi RukiaHasumi Rukia
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MessageSujet: Re: Etre là ? Quelle importance ? [ Libre]   Etre là ? Quelle importance ? [ Libre] Icon_minitimeVen 26 Fév - 15:42

Perdue dans la contemplation de ses baskets, Rukia ne vit même pas le jeune homme levé sa main pour envoyer balader le mouchoir au sol. Surprise, elle sursauta et porta son attention sur le garçon qui, après avoir lancé le cadavre de sa cigarette au sol, s’était relevé pour en allumer une neuve. Une fois encore, il lui envoya cette fumée immonde en pleine figure. Elle voulut retenir sa respiration mais elle réagit une fraction de secondes trop tard, laissant par mégarde la fumée pénétrer dans sa gorge. Elle toussota quelque minutes à s’arracher la gorge. C’était excessif mais elle détestait vraiment ça. L’inconnu commençait sérieusement à lui taper de plus en plus sur nerfs. Il s’éloigna d’elle et regarda dehors.

La brunette eut soudainement comme un flash back. Un garçon âgé de 12/13, des cheveux en pétard mi-roux, mi-brun, aux yeux noirs comme la terre. Entrain de fixer un arbre aux feuilles multicolor par une fenêtre, assit sur une table au fond d’une salle de classe, la jambe droite pendant dans le vide, l’autre plié à la verticale, le bras poser sur son genou gauche et pour finir, entre ses doigts fins, une clope. Takeo. Son ami qui avait fugué il y a maintenant cinq ans. Pourquoi repensait-elle à lui à ce moment ? La réponse était simple. Il lui envoyait aussi la fumée de sa cigarette en pleine face et cette fameuse fumée avait la même odeur... Elle venait à peine de s’en rendre compte. Colère, tristesse, soulagement, joie : une avalanche de sentiment lui tombait dessus. Elle se sentait soudain mal. Elle avait oublié ce que pour n’importe quelle autre personne aurait été un détail, mais pas pour elle. Elle, elle n’oubliait pas. Elle n’oubliait rien. Elle se l’interdisait.


- Rien n'est insignifiant ? Alors qu'est-ce que tu es ?... Lança t-il toujours de sa même voix extrêmement sympathique. Il tira un coup sur sa clope. Tu n'es qu'une pauvre conne de fille qui ne sert à rien. A rien.

Elle lui lança un regard noir. Elle en avait assez de se faire insulter sans raison par une personne qu’elle ne connaissait pas, à qui elle n’avait rien fait, qu’elle avait simplement voulu aider. Et pour finir en beauté, cette fichue alarme s’était mise à sonner. « Chier. » Siffla t-elle entre ses dents. La sirène avait alerté les personnes présentes dans l’enceinte du lycée, on entendait d’ici les filles s’agiter en sortant des toilettes qui se précipitant très certainement vers la sortie de secours la plus proche. Levant la tête vers le plafond, elle cherchait où était positionné le détecteur. C’était un petit boîtier blanc en forme de demi-rond où clignotait une DEL rouge. Ayant effectué plusieurs fois l’opération dans ses années de collège elle savait comment l’arrêter de sonner. Elle eut une pensé pour son amie Ookami, autre membre de quatuor qu’elle formait avec son frère de son vivant et Takeo. Elle qui avait toujours tellement craint le feu. Lors des essaies de l’arme incendie, elle était la première dehors... C'était la journée des mauvais souvenirs. Et si, il y avait d'autre personnes, ici, à Konoha, dans le lycée, qui avait cette même phobie...

Poussant un soupire, elle sauta sur ses pieds, ferma doucement la porte et se mit à la recherche d’un rouleau de scotch dans les tiroirs du bureau. Cela fait, elle souleva une table sous le bruyant détecteur et y grimpa. Elle extirpa un nouveau mouchoir de sa poche et sent servit pour entourer l’engin de façon à ce que les détecteurs soient « protégé » de la fumée.


- Pour toi je suis conne et je ne sers à rien, pas pour tout le monde. Dit-elle d’un ton calme qui l’étonna elle-même un peu pendant qu’elle collait des bouts de scotch pour fixer le mouchoir en papier.

Au bout de deux/trois minutes l’engin émit un long son aigu qui signifiait une fausse alerte, la DEL s’arrêta de clignoter et une autre de couleur verte s’illumina. L’opération finie, la brunette descendit de la table. Elle se dirigea vers le mouchoir qu’elle avait proposé à l’inconnu pour le mettre dans la corbeille. Il était imbibé d’eau. Réflexion faite, elle devait être tout aussi mouiller que ce dernier. Elle s’immobilisa à coter de la poubelle, les bras pendant le long de son corps, ses yeux écarlates fixer sur le brun. Elle voulait lui soutirer deux informations. Une pour comprendre, l’autre plus personnel. Elle ne le lâcherait pas tant qu’elle ne saurait pas, s’était-elle dit.

- Je peux savoir ce que je t’ai fait pour que tu me méprises comme ça ?


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Eikô OgawaEikô Ogawa
Pourquoi vivre ?




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MessageSujet: Re: Etre là ? Quelle importance ? [ Libre]   Etre là ? Quelle importance ? [ Libre] Icon_minitimeMar 2 Mar - 19:32

Je m'énervais à l'intérieur de moi même.

Il avait fallut que je tombe sur la fille la plus têtue du pensionnat... Je n'avais jamais eu de chance. Et même si l'entêtement était pour moi une qualité non-négligeable, le sien m'horripilait de plus en plus. Je m'énervais à l'intérieur de moi même. Mon corps commençait à chauffer, je me sentais épris de force. Et je n'allais pas garder mon calme bien longtemps. La douche que j'avais du subir ne m'avait pas apaisé, bien au contraire, elle ravivait la fugue, l'envie d'agir au plus vite.

J'eus le temps de souffler un peu. Elle ne partait pas, puisque je pouvais entendre ses pas et sentir sa présence. Mais elle était occupée à autre chose, elle s'attelait à éteindre l'alarme et à couper le système anti-incendie. Je n'étais pas devin, non, mais il était fort probable que c'était sur quoi elle s'occupait. Une chose m'étonna. Elle restait calme. Tout le temps. Elle n'avait ni crié, ni couru, et ne m'avait pas hurler dessus en m'insultant de tout les noms... Étrange... Je la trouvais étrange. Bien que j'eus un mal fou à me l'avouer, elle n'était pas comme la plupart des connes. Ces filles de merde qui étaient hystériques, survoltées. C'était un comportement que j'appréciais chez n'importe qui. L'extravagance n'était pas mon fort. Et pourtant tu avais ce petit grain de folie. Mais il ne me dérangeait pas. Rien ne me dérangeait quand il s'agissait de ma Princesse au cœur d'or. J'aimais les gens de caractère, ceux qui n'avaient pas peur de vivre. Mais tout cela était loin. Bien trop loin pour y attacher une quelconque importance.

La pluie artificielle s'arrêta. Je jetai le cadavre de la petite mort que je n'avais pu finir. Je soupirais. Je soupirais parce qu'elle reprit la parole. Convaincue d'exister, d'être importante et de valoir quelque chose. Douce illusion que de le penser. Elle n'était rien tout comme je n'étais plus rien. Nous n'étions que des tas de chairs dotés de raison, rien de plus. Et l'intelligence ne nous permettait pas d'avoir une quelconque valeur. Nous devions subir la vie, subir ses souffrances et tout ça... Tout ça pour crever d'une manière ou d'une autre. La pire cruauté avait été de donner à l'homme la capacité d'aimer. L'amour était le pire des poisons, il était lent mais des plus destructeurs. Il finissait toujours par gagner. Et pire encore, il coulait dans notre sang dès notre arrivée sur terre. Aucun moyen d'y réchapper.

Elle s'était éloignée. La file avait au moins compris que je n'aimais pas qu'elle me soit proche. Elle avait hérité d'un soupçon d'intelligence. Je sentais de l'agacement dans sa voix. C'était tout ? Non. Il y avait de la détermination aussi. Je soupirais. Quelle chieuse.

Je passais ma main gauche dans mes cheveux mouillés. Ils étaient trempés même. De l'eau en jaillit. Mes habits trempés, je décidais de retirer ma veste et ma chemise. Sans un mot, je me levai, face aux fenêtres. D'un geste nonchalant, je retirais ces affaires pour ne pas frissonner davantage. Je me rassis sur la table cette fois, les bras appuyés en arrière, les jambes pendantes et le regard dans le ciel. Mon œil gauche se mit à pleurer. Ce n'était pas bien grave, j'étais trempé. On en pouvait distinguer une larme d'une simple goutte d'eau. Je soupirais.

"Je te méprise pour ce que tu es. Je n'ai aucune raison valable à te donner. Tu me dégoutes comme elles me dégoutent toutes. De la simple méchanceté gratuite."

C'était vrai. Et j'avais pris un ton amusé en plus de cela pour en rajouter. Elle qui avait tant voulu comprendre savait maintenant. Je me mordais la lèvre inférieure. Parce que mon cœur se serrait. Keiko ? Non, ce n'était pas toi mon rayon de soleil. Mais le simple fait de mettre de mots sur ma rancœur me faisait mal. Ma respiration s'accéléra. Je me redressai promptement.
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Hasumi RukiaHasumi Rukia
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MessageSujet: Re: Etre là ? Quelle importance ? [ Libre]   Etre là ? Quelle importance ? [ Libre] Icon_minitimeVen 5 Mar - 21:44

Rukia le fixait toujours et encore. L’inconnu fit passer sa main dans sa chevelure brune-terre et se leva pour retirer sa veste et sa chemise. Son geste n’avait pas été pas stupide. La brunette sentit à ce moment un frison la parcourir. Elle descendit son regard vers ses vêtements trempés. Son pantalon lui collait désagréablement à la peau et son gilet humidifiait petit à petit son haut. Elle décida qu’elle le retirerait plus tard et releva la tête. En ce court laps de temps, il s'était assis sur une table, ses bras poser en arrière soutenaient le reste de son corps, les jambes pendantes dans le vide et pour ne pas changer, son regard orienté vers le ciel qui devenait de plus en plus sombre au fil des minutes.

Un détail la frappa presque immédiatement. Autour de son cou était attaché un pendentif en forme de dent de requin. Takeo en avait un similaire qu’Ookami lui avait offert. Il s’était amusé à rajouter pas mal d’autre pendentif, dont un en matière plastique en forme de dent de requin acheté lors d’une sortie scolaire au bort de mer. C’était une simple babiole sans réelle valeur mais son ami l’adorait. Ca faisait deux points communs et elle n’aimait pas vraiment ça. Elle se sentait à nouveau mal. Le poids des souvenirs était bien trop lourd pour son petit cœur. Les liens qu’elle avait créés avec Takeo étaient dans les premiers qu’elle avait noué. Le revoir sans le voir. C’était trop dur pour elle, si sensible. Trop sensible.

- Je te méprise pour ce que tu es. Je n'ai aucune raison valable à te donner. Tu me dégoutes comme elles me dégoutent toutes. De la simple méchanceté gratuite.

La voix du jeune homme la ramena à la réalité et au temps présent en moins de temps qu’il n’en faille pour le dire. Son ton avait changé. Rieur ? Amusé, peut-être… Peu importe, ce n’était plus ce même ton glacial qui lui servait depuis le début. Elle se remémora les mots qui l’avaient interpellé et d'en tirer une conclusion.

« ce que tu es »
Elle était humaine.
« raison valable »
Il y a quand même une raison.
« comme elles »
Comme d’autre, en l’occurrence, des filles.
« toutes »
Confirmations des filles. Il n’en supporte aucune.

Inspirant par le nez, elle lui annonça d’une traite :

- Tu as dit qu’il y avait une raison. Valable ou pas, c’est pas ce qui importe. Tout ce que je veux c’est comprendre. Te comprendre. Rien d’autre. Je ne te lâcherais pas avant.

Attrapant avec ses dents le col de son gilet et tirant sa fermeture éclaire de sa main droite, elle l’ouvrit et le retira. Elle n’aurait pas du utiliser sa mâchoire. Son col imbibé d’eau avait un goût épouvantable. Elle le lança sur la table située en face d’elle et reporta son attention sur le garçon.

- Quelle est ta raison ?


[HRP : Pendant la semaine à venir je risque d'avoir un peu plus de mal pour répondre. C'est bientôt la fin du trimestre et j'ai pas mal de contrôle à bosser... ]
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Altaxar HashimotoAltaxar Hashimoto
Etudiant




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MessageSujet: Re: Etre là ? Quelle importance ? [ Libre]   Etre là ? Quelle importance ? [ Libre] Icon_minitimeDim 16 Mai - 22:38

Pas de réponse ?

Je verrouille What a Face

Si vous voulez continuer, MP moi Wink
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MessageSujet: Re: Etre là ? Quelle importance ? [ Libre]   Etre là ? Quelle importance ? [ Libre] Icon_minitime

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