Douce amertume. [Gaara]

Pourquoi vivre ? ♥

● La nuit me fascinait.

La nuit. La nuit était rassurante. Les ténèbres reprenaient le dessus. Le noir triomphait de la lumière. Un partie du monde souffrait en silence. Il souffrait de l'inconnu, de l'obscurité. La nuit était une source d'angoisse pour la plupart des personnes. La lune était leur sauveur. Elle redonnait l'espoir. L'espoir que rien n'était totalement perdu. Et pourtant, pourtant je ne voyais plus cette espoir. J'aurai voulu que la lune disparaisse, tout comme mon envie de vivre. Je voulais arrêter de la contempler, en me demandant pourquoi elle pouvait être toujours présente, alors que je n'avais plus d'espoirs. La nuit me fascinait. Il m'était moins pénible de vivre alors que le soleil avait rendu les armes. Je regardais l'astre de la nuit depuis la fenêtre de ma chambre, que je partageai avec des inconnus. Quelle idée. Ils dormaient. L'un ronflait, alors que l'autre gesticulait à mesure que son cauchemar avançait. Je soupirais. Ils me donnaient l'excuse de partir, d'aller ici et là... De connaître un peu plus la prison dans laquelle j'avais été placé.

Sans même m'en rendre compte, je me retrouvais dehors. Je n'avais pu imaginer que ce pensionnat abriterait de tels lieux. Tu aurais adoré Keiko. Je marchais sans trop savoir où j'allais atterrir, les mains dans les poches, le regard agité, comme pour ne manquer aucun détail. L'air était frais, le vent ne s'était pas levé. C'en était presque agréable. Alors que mes yeux filaient vers mon côtés gauche, je m'arrêtais. Une immense étendue d'eau retint mon attention. Un lac ? La propriété devait être immense. D'un pas nonchalant, je m'approchais.

J'aimais énormément nager. car l'eau donnait l'impression de flotter ailleurs. L'endroit était calme. Je pouvais enfin savourer. Je m'assis au bord de l'eau, les jambes repliées vers ma poitrine, les mains reposants sur ces dernières. A l'aide de ma main gauche, je jetais de petits cailloux, trouvés à mes côtés, dans l'eau. J'aimais le bruit qu'ils faisaient au contact de l'eau, j'aimais les ondulations qu'ils produisaient. Tout cela m'apaisait réellement.

Une idée folle me prenait. Je voulais entrer dans cette eau qui devait être bien froide. La température n'était pas très élevée, mais elle permettrait de me baigner un peu. J'enlevais ma veste, puis ma je déboutonnais lentement ma chemise. J'enlevais mes chaussures ainsi que mon jeans. N'étant pas adepte de naturisme, je laissai mon boxer. Mon corps se recouvrait de frissons. Il n'était pas encore habitué. Cette vive sensation me ramenait pourtant bien là, alors que je préférais souvent m'évader du monde. J'entrai dans l'eau en prenant soin de mouiller ma nuque. Une fois immergé, je me laisser flotter sur le dos, regardant la lune.

Invité

Je ne savais pas trop où j'allais, mais une chose était sure je devais m'éloigner de ce lycée.
Sortant sans bruit de l'internat, je filais droite devant moi. J'avais l'allure de ces zombies que l'on voit à la télé; j'étais comme perdu. La nuit était fraiche mais cependant réconfortante. La lune maitresse de ce ciel étoilé gardait les cieux alors que je sombrais dans mes pensées plus noires que les ténèbres. Ma tête était pleine de tous mes ressentis, mes émotions, mes doutes et mes peur, la migraine me prenait doucement mais surement. Pressant la paume de ma main contre mon front, je sentais perler quelques gouttes de sueur sur mes traits étirés, mis à mal par la douleur qui s'emparait de moi.
Je gémissais doucement dans la froideur de cette nuit et tandis que je reconnaissait peu à peu les lieux, je finis par m'asseoir près du lac, ma tête coincée entre mes genoux qui se voulaient protecteurs.

- "aggghhhh"

Un rictus de douleur fendit à nouveau mes lèvres, alors que je peinais à respirer calmement.
Je n'arrivais pas à m'habituer à cette douleur qui s'amplifiait un peu plus à chaque crise. Ma tête était ruée de coup, marteler inlassablement par ce même marteau qui avait pris les trait de cette maladie que l'on appelait " migraine".
J'étais le seul à souffrir de ce maux dans ma famille, il m'était donc impossible d'en trouver le sens, ni même le remède...
J'étais comme condamné.

Mes yeux ne pouvaient pas s'habituer à cette lumière trop intense que produisait la lune, je gardais donc ma tête bloquée entre mes genoux qui comme un étau la maintenait bien calée entre eux. Le silence était royal, les oiseaux s'étaient tus, le vent se faisait discret et même la nature restait silencieuse. C'était un bon début vers le soulagement quand tout à coup le clapotis de l'eau retentit. Je relevais alors la tête brusquement, sentant qu'on m'observais ou que du moins je n'étais pas seul dans cet endroit. Mes yeux se plissèrent instinctivement, m'empêchant ainsi de distingué une silhouette qui semblait flotter sur les eaux.
La douleur me força à faire quelque pas vers un arbres dont le feuillage m'assurais d'échapper au rayon de la lune pendant un petit moment.
Je soupirais alors que la crise commençait lentement à disparaitre, puis ouvrant à nouveau les yeux, je tombais sur un inconnu qui me faisant dos observant la lune sans un mot.
Sa nudité m'intrigua car bien qu'il eu gardé son boxer, il était comme nu face à moi.
Je ne pouvais détacher mes yeux de ce corps que je voyais pour la première fois, j'étais comme fasciné...

Pourquoi vivre ? ♥

● Je continuais de dériver.

Je me sentais partir. De différentes façons. Je dérivais. Mon corps et mon esprit se détournaient de la terre. L'eau emportait ma carcasse, et le froid mon esprit. Si j'avais pu, je me serais endormi et bien sur pour toujours. Mais je ne pouvais pas, parce que tu ne voulais pas. Les oreilles plongées dans l'eau, je n'entendais plus rien du monde extérieur. la nature pouvait faire autant de bruit qu'elle le pouvait, je continuais de dériver. Les yeux grand ouvert, je continuais de fixer la lune, je voulais percer son secret. Je voulais comprendre. Comprendre pourquoi elle n'avait jamais voulu s'avouer vaincue, pourquoi elle avait toujours été là sans jamais abandonner. J'enviais sa force et sa détermination, que je n'aurais sans doute jamais. J'étais lâche en comparaison. Lâche parce que je choisissais la facilité, je choisissais de te rejoindre plutôt de te vivre sans toi. La démission était bien plus attirante que le combat. Elle satisfaisait mes envies, si je pouvais encore en avoir, et elle me donnait l'excuse de m'avouer vaincu.

Comme un corps humain n'est pas fait pour flotter éternellement, je me mis doucement à sombrer vers le bas. Une fois ma bouche et mon visage pris par l'eau, je coulai. Très vite, et surement avec ce qu'il me restait de réflex de survie, j'expirai l'eau qui était entrée dans mes poumons. Je remontai à la surface, toussotant. Il me fallait à présent faire quelques mouvements de bras et des jambes pour rester au dessus de l'eau. Comme l'exécution ne me plaisait guère. Je nageai vers le bord. Mon corps aurait atteint vite ses limites, de toute manière. Le contact de l'air était encore plus violent que la température de l'eau elle même. Mon corps en tremblait. Les gouttes qui tombaient de mes cheveux sur mon dos et mon torse étaient des plus désagréables et s'apparentaient à des petites joutes. Ce bain nocturne n'ayant pas été programmé, je m'essuyai avec ma chemise, tant que celle-ci me le permettait. Elle finit par être imbibée d'eau quand je n'eus pas fini de m'essuyer. Quel con j'étais. Je la jetais sans attendre, énervé de rester dans un état pareil. Mes cheveux restaient trempés, ainsi que le bas de mon corps.

Il était temps de rentrer ? Non, bien sur que non. C'eut était bien trop dommage de sortir pour si peu. Je mis mon jeans, en espérant que l'action me réchaufferait. Je me rassis, les jambes toujours repliées. Je grelottais à présent. Comme un enfant. Scène pathétique en somme. Mais j'étais seul. Je pris ma boite, et me roulai une cigarette. L'idée était trouvée, ce qui finirait par me tuer aller me sauver cette fois ci. Douce ironie. J'eus raison, cette putain de petite mort me faisait un bien monstre. Je fumais de la main droite afin de laisser la gauche s'amuser avec mon Zippo. D'un geste habile, je l'ouvrais, le faisais sauter, le rattrapais puis le fermais. Mes yeux suivaient la flamme qui dansait dans la nuit.

Un craquement. Alors que je jouais encore, un craquement se fit entendre. Le bruit venait de derrière, un lapin ou une connerie du genre. Ce con d'animal activa ma vivacité, et mon corps bougea. Et bien sur, je venais de lancer le Zippo. Il ne me brula pas, mais son corps de fer lourd tomba sur le bout de mes doigts.

"Aarg"

La douleur avait surtout était très vive sur le coup, à tel point que j'eus lâché ce cri. Ma cigarette s'échappa de mes lèvres, et vint à tomber sur mon torse.

"AAaarggggh.....PUTAIN de merde !"

L'effet boule de neige. Je m'étais brûlé.. Instinctivement, je me mis debout, en m'aidant de mes bras. L'action dura une demi seconde, pas plus. La douleur de la brulure était différente, elle restait là, alors que mes doigts ne souffraient plus. Je dégageais les cendres d'un geste maladroit, hâté par la panique. Mon geste frotta la brulure, ce qui eut pour conséquence de me faire serrer les dents. Les animaux ne servaient à rien.

Etudiant

Pas de réponse ?

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