Comme chaque jour, Ren dormait profondément. Il n'était pas du genre à se réveiller facilement, ce qui pouvait être un gros défaut par moment. Plongé dans son sommeil, le jeune homme ne remarqua pas le fait que son grand-père était entré dans sa chambre, armé de son bon vieux sifflet... Seulement, le vieux allait tomber sur un os. Cette fois-ci, il avait prévu le coup et s'était bouché les oreilles avec des bouchons... Seulement, manque de chance pour lui, le grand-père quand il avait envie de réveiller l'adolescent, il n'y allait pas de main morte. En effet, remarquant que son magnifique sifflet n'avait aucun effet cette fois-ci, il s'énerva et fronça les sourcils, jetant son sifflet au sol pour finalement, faire appel à sa poigne de fer. Qu'était donc cette fameuse "poigne de fer" ? Et bien, vous allez très rapidement le découvrir. D'un geste puissant et rapide, il ferma sa main droite en un poing, l'envoyant directement dans l'estomac du narcoleptique, le réveillant d'un seul coup. Quand je vous dis qu'il allait utiliser sa poigne de fer... Après tout, c'était prévisible ce genre de coup... Mais par moment, notre fainéant attitrer était du genre à ne prendre en compte que d'une seule chose à la fois. Ce qu'il avait fait cette fois-ci, encore. Il toussait, avec une certaine douleur bien évidemment présente. Il fixa le vieux, tendis que celui-ci lui pointait du doigt, la direction de la salle de bain. Dans un long soupire, il se leva de son lit, se dirigeant donc vers la salle de bain, sans un mot. Après tout, il valait mieux ne rien dire, sinon il finirait par avoir un nouveau coup encore plus violent que le précédent.

Une fois dans la salle de bain, il ferma la porte derrière lui, laissant ensuite couler l'eau dans la douche, le temps qu'elle soit assez chaude. Il enleva rapidement ce qu'il portait, à savoir son simple short, par-dessous lequel se trouvait un boxer, qu'il enleva à son tour. Une fois nu, il entra rapidement sous la douche, laissant l'eau ruisseler sur sa peau. De l'eau chaude au réveil... Ce n'était pas ce qu'il y avait de mieux. Après tout, une douche d'eau chaude a principalement pour effet, de détendre les muscles, calmer une quelconque envie étrange. C'était pour cela que pour quelqu'un comme Ren, ce n'était pas à considérer comme quelque chose de bien. Enfin soit. Pour une fois, la chance semblait sourire à l'adolescent, qui ne s'endormit pas durant sa douche. Il coupa rapidement l'eau, sortant ensuite de la douche sans un mot, pour attraper une serviette et commencer à s'essuyer lentement, mais surement. Une fois que son corps fut totalement sécher, il attrapa une seconde serviette qu'il enroula autour de sa taille, allant ensuite dans sa chambre tout en fermant la porte derrière lui. Une fois tout cela fait, il ouvrit son placard, regardant ce qu'il pourrait porter... Il enfila d'abord un boxer, chose importante à faire, jetant ensuite la serviette sur son lit. Il attrapa ensuite rapidement son bermuda habituel, à savoir celui étant de couleur noire. Il pris ensuite son protège coude orange, le passant à son bras gauche. Du coin de l'oeil, il aperçut une paire de chaussettes qu'il enfila aussitôt, attrapant au passage son sac à dos. Il se dirigea ensuite vers la cuisine, attrapant une tranche de pain qu'il commença à manger, en guise de petit déjeuner. Il se mit à marcher lentement, arrivant finalement dans le salon, allant s'asseoir sur une chaise, regardant d'un air intéresser la télévision, pour une fois...

"-Qu'est-ce que tu fais Ren ?

-Rien, je regarde les informations à la télé...

-Qu'est-ce qu'il y a d'intéressant ?

-Pas grand-chose, la même chose que d'habitude en fait..."

Il resta assit calmement ensuite, regardant la télévision sans rien dire, tendis que son grand-père restait debout derrière lui, regardant également cet objet électronique. Peu de temps après, Ren se rappella d'une chose. Il fallait faire des courses... Rapidement, il demande au vieux, l'argent qu'il avait besoin pour ce faire, pour ensuite sortir rapidement de son habitation, sans avoir oublié d'enfiler ses chaussures et bien sûr, sans oublier son sac à dos. Une fois sorti, il se précipita vers le magasin le plus proche, sans pour autant courir bien sûr. Les rues étaient vide, rien ne pouvait d'ailleurs perturber la tranquillité qui y régnait... C'était tout aussi calme qu'un cimetière... Un lieu sombre, bien qu'il ne faisait pourtant, pas nuit. En effet, ces rues étaient sombres à cause de l'atmosphère qui s'y trouvait. Seule quelques poubelles déchiquetées par certains chats ou encore chiens de la rue, étaient présents. Sans compter notre jeune Ren bien sûr. Marchant finalement lentement, le jeune homme à la chevelure aussi sombre que l'environnement qui l'entourait, finit par ralentir la marche, allant d'un pas plus lent vers un magasin qu'il pouvait entrevoir de sa position. La main droite de Ren se trouvait, dans sa poche, tendis que son autre main, tenait la lanière de son sac à dos, qui passait par-dessus son épaule. Une fois arrivé à destination, il sorti la main droite de sa poche, pour ouvrir lentement la porte d'entrée du magasin, se dirigeant rapidement dans le fond de celui-ci. Sans plus traîner, il attrapa tout ce dont il avait besoin, se dirigeant ensuite vers la caisse pour payer le tout. Une fois qu'il eusse payé ce qu'il avait acheté, il retourna d'un pas lent et tranquille vers chez lui, levant son regard vers le ciel d'un air tout à fait calme et heureux. Il trouvait que cela allait peut-être, enfin être une bonne journée... Du moins, il l'espérait.

Il continua à marcher, fronçant les sourcils une fois qu'il fut arrivé devant sa maison. Du moins, à proximité devrais-je dire. En effet, il remarqua que la porte était ouverte... Étrange. Rapidement, il compris qu'il s'était passé quelque chose. Son grand-père ne pouvait pas avoir laissé la porte ouverte... Il commença à courir, entrant sans discrétion visible à l'intérieur. La surprise fut des plus grandes. Jamais il n'aurait imaginé une telle scène... Il lâcha son sac à dos lentement, les yeux écarquiller et la bouche légèrement ouverte... Il n'arrivait pas à émettre le moindre bruit tellement il était stupéfait devant cette scène... Vous vous demandez sans doute ce qu'il s'est passé ? Et bien voici la suite. Le salon de cette maison, ressemblait plus à un champ de bataille qu'à autre chose... Il y avait du sang sur les murs, des meubles détruits, des canapés retourner... Et même la table de la cuisine avait pris un sacré coup. Seul survivante, la télévision... Tendis qu'au milieu de la pièce, se trouvait un corps inerte, qui n'était autre que celui de son grand-père adoptif. Il s'approcha lentement de ce corps et tomba à genoux, gardant la même expression sur son visage. Il le vit ensuite bouger la main et fut un peu soulagé. Après tout, c'était bien de sa seule famille dont on parlait ici...

"Jii-chan ! Oï Jii-chan ! Tiens bon ! Je vais appeler une ambulance, tout ira bien !

-Ca ne sert plus à rien Ren...

-Raconte pas de conneries !

-J'y survivrais pas... Je suis bien trop vieux pour me remettre de ces blessures...

-Je t'ai dit de ne pas me raconter de conneries ! J'te rappelle que c'est toi qui me foutait la fessée à chaque fois que j'faisais une connerie ! Tu ne peux pas crever...

-Ren... Ma voix s'affaiblit...

-Tiens bon je t'ai dit !!!

-Vie heureux et... Ne fais pas d'erreur... Fais-le pour ton... Grand-père...

-Oï Jii-chan ! Jii-chan ! Jii... Jii-chan... ?"

Il le fixa une dernière fois, les larmes montant jusqu'à ses yeux, finissant par couler sans arrêt... Sa seule famille, venait de disparaître... Un responsable ? Oh oui, il en avait déjà trouvé... Et même plusieurs ! Il fixa tout en grimaçant le mur devant lui, sur lequel se trouvait l'insigne biohazard, gravé sans doute à l'aide du sang du vieux. Cette "marque" se trouvait être celle des Kuragari. Lui qui n'avait rien contre eux jusqu'à présent, avait décidé de ne faire qu'une bouchée de ce groupe d'imbéciles se croyant supérieur aux autres. Sans plus attendre, Ren souleva son grand-père qu'il porta sur ses épaules, sortant de ce qu'il restait de sa maison, en fermant la porte derrière lui. Il marchait à une vitesse des plus lentes, ignorant totalement le regard des passants qui se rivaient sur lui et le cadavre sur ses épaules. Les larmes avaient cessée de couler, mais la tristesse était toujours présente. Et mélanger à cette émotion, commençait à naître une colère incontrôlable. Sa rage était telle, qu'il pourrait même faire un assaut suicidaire lui-même, quitte à en mourir également. Une fois arrivé au lieu voulu, le jeune adolescent, torse-nu, posa le corps de la pauvre victime de cette agression au sol. Il reconnaissait parfaitement cet endroit, qui n'était autre que la falaise où Ren allait déprimer quand il était petit. Dans un coin se trouvait, une vieille pelle, assez grande. Il l'attrapa sans plus attendre et se mit à creuser, faisant bien attention de garder la terre qu'il jetait sur le côté. Après environ une heure, si ce n'est plus, le jeune homme s'arrêta, allant ensuite poser le corps de son grand-père dans le fond de ce trou, le rebouchant ensuite. Au sol se trouvait deux rondins de bois, assez épais et de la corde. Corde que le jeune homme à la chevelure sombre utilisait quand il était petit, en guise d'outil de musculation...

Sans plus attendre, il attacha les deux rondins entre eux, formant ainsi une croix, qu'il planta dans la terre, là où il avait enterré sa "famille". Se rappelant ensuite qu'il y avait autre chose d'enterrer dans les environs, Ren attrapa la pelle à nouveau, pour se diriger dans un coin où il se souvenait avoir caché quelques objets. Rapidement, il se remit à creuser, jusqu'à finalement entendre le bruit d'une caisse se déchirant sous un coup de pelle. Il tira cette caisse en carton vers lui, l'ouvrant ensuite rapidement. À l'intérieur, se trouvait quatre choses. La première était une dague, qui pouvait s'attacher à sa ceinture. Cette dague avait un manche de couleur verte-brune, avec un étui de la même couleur. Sans plus attendre, il la plaça là où elle devait se trouver, c'est-à-dire, à sa ceinture. Il attrapa ensuite un bracelet, ayant les couleurs d'une bouée de sauvetage, à savoir le rouge et le blanc. Il le passa à son poignet gauche, sans un mot, attrapant ensuite un vieux collier de perles rouges. Il mit le collier autour de son cou, regardant les perles d'un air toujours aussi sombre. De grosses perles... d'environ deux centimètres de rayon, si ce n'est pas un peu plus. Il ne restait désormais, plus qu'une seule chose... Un chapeau, de couleur orange. Qu'il posa immédiatement sur sa tête. Ce chapeau orange était plutôt étrange. Il ressemblait un peu à ceux que portait les cow-boy dans l'ancien temps, mais sans pour autant paraître aussi stupide. On pouvait d'ailleurs remarquer sur ce chapeau, qu'il y avait un collier de perles identiques à celui qu'il avait désormais autour de son cou, reliant au passage deux petits cercles bleus. Sur ces cercles, ou plutôt, ces formes, se trouvait gravé deux expressions. L'une représentait la tristesse et l'autre, le sadisme, la colère...

On pouvait aussi retrouver sur ce chapeau, une longue ficelle orange, servant sans aucun doute, à maintenir le chapeau autour de son cou s'il ne le portait pas sur sa tête. D'ailleurs, au bout de cette ficelle, se trouvait encore un autre "cercles", représentant cette fois-ci, le crâne d'un animal. Sans plus attendre, après avoir récupéré tout cela, Ren jeta le carton par-dessus la falaise, rebouchant le trou qu'il venait de faire, pour ensuite retourner dans les rues et ruelles de Konoha, cherchant désormais, le moindre Kuragari...