Le paysage défila devant ses yeux sans qu'elle n'y prête la moindre attention, gardant sa main accrochée à celle de Zack pour être sûre de ne pas le perdre. Dans l'était dans lequel elle était, elle aurait très bien pu se perdre au milieu de ce parc qu'elle connaissait pourtant plutôt bien. Elle s'y était battue de nombreuses fois, et y avait croisé certains spécimens plutôt dérangeants, ainsi que quelques rats. Le souvenir d'un type en particulier lui aurait arraché un grimace de dégoût si elle s'en était souvenue à ce moment là.
Ce n'était pas le cas. Les accélérations de son cœur dans sa poitrine témoignaient de l'excitation croissante, qui s'emparait bientôt de tout son esprit. Elle ne vit pas les arbres, elle n'entendait pas le vent souffler à ses oreilles, elle ne voyait pas non plus les lumières des réverbères faire luire le sang qui perlait encore sur le corps de Zack. Les lèvres entrouvertes de la jeune blonde laissaient de temps à autre poindre un bout de langue avide, qui instinctivement souhaitait caresser ce liquide rouge sombre.

Elle se laissa entrainer dans la maison, accordant encore une fois peu d'importance aux détails matériels, les pupilles dilatées par l'impatience.
Mais les néons heurtèrent sa vison avec une délicieuse violence, dévoilant un spectacle qu'elle n'avait jamais espéré voir. Son temple, disait-il. Mais c'était plutôt le paradis. A en juger les diverses plantes visibles ça et là, ventilées avec précaution, Zack cachait bien des surprises dans cette pièce. Elle était aménagée de manière à être confortable, c'était à n'en pas douter le refuge du garçon.
Quelque chose attira pendant une fraction de seconde la curiosité de l'étudiante blonde. Le rideau de fer. Il protégeait cet endroit, cela voulait-il dire qu'il était éventuellement menacé ? Vitanny avait pu constater de ses propres yeux l'agressivité et la férocité de Zack, aussi il lui semblait évident que personne n'oserait s'en prendre à ses biens. Mais... elle ignorait sans doute encore beaucoup de choses à propos de son compagnon.

Comme le beau ténébreux s'installait dans un des fauteuils, Vitanny s'approcha de lui avec un sourire amusé aux lèvres, attrapant une bouteille qui traînait là au passage. Elle ne prit pas place à côté du félin, s'installant à cheval sur ses genoux. La bouteille se déboucha et déversa son contenu hautement alcoolisé dans la gorge avide de Vitanny qui pencha la tête en arrière pour faciliter l'écoulement. C'était délicieux, et chacun des muscles de la jeune fille vibra pendant que la vodka se frayait un passage dans son organisme.
Elle se garda bien d'avaler la dernière gorgée, et plaqua sans transition ses lèvres sur celles de Zack. Une goutte transparente glissa, roula le long du menton de la jeune fille, allant se perdre quelques secondes plus tard dans son décolleté. Sa langue serpenta pour plonger dans la bouche de son compagnon de jeu, entrouvrant les lèvres du mâle pour y faire couler une partie de l'alcool. Elle n'avait plus en tête que l'idée de partager les plaisirs de la nuit. Ce devait être la meilleure depuis longtemps. Sauvage, brutale, animale et passionnée surtout.

Chacune des veines de Vitanny battait à un rythme régulier, faisant aller et venir le sang bouillant dans son corps, dont la peau frémissait malicieusement. Il n'y avait plus une seule trace d'humanité chez la blonde, elle s'était transformée définitivement en un félin joueur, dont les mains exploraient avec précaution le nouveau jouet qu'on a mis à sa disposition. Parfois, pendant le long baiser qu'elle donnait à Zack, elle oubliait même qu'elle avait affaire à un garçon au moins aussi violent qu'elle. C'était un risque non négligeable que de se faire rappeler à l'ordre, mais Vitanny s'en moquait. Elle grimpait toujours plus haut dans son divertissement.

Une de ses mains se glissa derrière la nuque de Zack, se transformant tour à tour en caresse sensuelle et en griffe impérieuse. Restait à voir si le fauve serait à la hauteur de ses attentes...Considérant les évènements de la nuit, cela ne faisait aucun doute, mais une part d'elle même espérait être surprise.

Sa peau était agitée de frissons incessants, comme si la chair entrait progressivement en ébullition. Il n'y avait plus que ça : des sensations, puissantes, indomptables... Le frottement des corps, une mains sur la nuque, une autre sur le dos fraichement dénudé, et des lèvres qui n'en finissaient plus de s'unir avec passion. Et la musique, qui faisait battre toujours plus fort le sang dans les veines de Vitanny. Bientôt son rythme cardiaque se calqua sur les bruits sourds et entraînants de la mélodie assaillant sauvagement ses oreilles, la jeune fille entendait à peine le souffle de son partenaire.
Elle regarda la langue de Zack, si désirable, couverte d'une poudre fine qui l'attirait soudain plus que tout au monde. Il fallut que la blonde se fasse violence pour ne pas se jeter sur les lèvres du garçon, et elle se contenta d'attendre, pour voir ce qu'il avait à lui proposer, ses iris bleus luisants toujours plus. Elle n'eut pas à attendre très longtemps, heureusement. Zack semblait vraiment disposé à lui faire partager chacun de ses voyages.
Sur ses papilles rendues insensibles par l'abus de drogues et d'alcool ce soir, Vitanny perçut tout de même un contact délicieux. Elle fit glisser sa langue sur le doigt poudré de Zack afin de ne pas en laisser une miette. Sans doute ses lèvres se séparèrent-elles de celles de son compagnon. Elle ne s'en rendit pas compte tant ce fut bref.

Une main, fine, agile et impétueuse, dévala le long du dos musclé de Zack, caressant chaque muscle furtivement, avant de rejoindre la ceinture de la jeune fille. Elle s'empara d'un couteau d'un geste vif, et sans interrompre leur puissant baiser, Vitanny découpa le débardeur du jeune homme d'un geste brusque et pourtant calculé. Sous ses yeux avides, aux pupilles aussi dilatées que celles de Zack, se dévoila un torse parsemé de cicatrices, témoignant de la férocité du garçon. La blonde caressa ce corps aux muscles fermes si désirables à la lueur des néons de ce paradis de la débauche.
Le vêtement du garçon fut lâché d'un geste négligent sur le sol, et vite oublié. Il était bien mieux par terre que su Zack. Vitanny fut parcourue d'un énième frisson, et serra les dents en inspirant profondément. Elle devait se calmer, aller trop vite n'était ni dans son intérêt, ni dans celui de son compagnon. La nuit ne faisait que commencer, après tout...

La blonde féline posa ses lèvres contre le torse de Zack. Elle y déposa des baisers superficiels, humant la peau qui avait une vague odeur de sang. Ses yeux bleus, où se reflétaient jusque là ses pulsions animales, se fermèrent lentement alors que ses lèvres s'entrouvrirent, laissant passer une langue chaude qui avait déjà goûté à tout, ou presque. Elle contourna les pectoraux avec langueur, avant de remonter sensuellement jusqu'à la gorge du jeune homme.
L'envie était trop forte, et elle saisit la peau du cou entre ses dents, mordillant la gorge de Zack. Et sans s'en rendre compte, elle dépassa la phase de simple amusement pour passer à celle de désir à l'état pur. Elle malmena le cou du garçon et ses mains vagabondes s'égarèrent sur son corps, cherchant à éveiller en lui le même genre d'attraction physique. C'était la suite logique de leur folle nuit après tout.
Dans la poitrine de Vitanny, l'organe vital s'emballa. Chaque battement l'entrainait plus loin, la poussant à se coller un peu plus contre le garçon. Elle se sentait effroyablement bien, comme si plus rien ne pouvait l'atteindre, comme si tout s'offrait à elle. Ne restait plus que lui.

Elle ouvrit à nouveau les yeux et leva son visage, face à celui de Zack. Ce qui était encore visible de ses iris glacés brulait avec force. Aguicheuse, elle lui caressa la joue. Impatiente, elle plongeait à nouveau dans son cou pour y faire glisser sensuellement sa langue. Féline, elle mordillait encore la peau chaude.
Elle colla sa poitrine à celle de Zack et esquissa un sourire. Preuve qu'elle n'avait pas totalement perdu pied, elle l'inviter à se rassasier avec elle.

Il parcourut son corps de mille caresses, plus brûlantes les unes que les autres, et ses lèvres tentatrices faisaient naître de longs frissons sur la peau de Vitanny. La jeune fille ne se rendit pas vraiment compte de sa presque nudité, trop plongée dans un océan de plaisirs charnels. Elle ne pouvait que constater le contact des derniers vêtements de Zack sur ses cuisses désormais nues. Ses mains glissèrent le long du dos du garçon, comme animées d'une vie propre, et partirent à la rencontre du pantalon du garçon. Elles contournèrent les flancs chauds, trouvèrent enfin le moyen d'ouvrir le vêtement. Mais plutôt que de le faire glisser les long des cuisses de Zack, Vitanny suivit soudain une nouvelle pulsion, et inséra doucement les mains entre l'obstacle de tissus et la peau brûlante du garçon.
C'était un jeu. Rien qu'un jeu. Loin d'être innocent, certes, mais le but était de s'amuser autant l'un que l'autre. Freiner son impatience, et éveiller celle du partenaire, repousser les limites pour voir qui tiendrait le plus longtemps, qui oserait pousser plus loin le corps à corps.

Les yeux de la blonde étaient à moité clos. La vue lui était bien inutile à cet instant. Elle pouvait sentir la fièvre qui habitait Zack par le simple contact fébrile de sa peau contre la sienne. L'ouïe de la jeune fille était aussi dans un monde à part, ses oreilles résonnantes de la musique puissante qui l'agitait de vibrations comme pour faire écho à la sonorité de la voix, des sons, qui sortaient des enceintes avec force. Le toucher, le goût et l'odorat...voilà ce qui restait à Vitanny pour habiter pleinement ce moment. C'était amplement suffisant. Peut être même trop.
Alors qu'elle cambrait voluptueusement le dos sous l'assaut des lèvres et des mains de Zack, la féline jeune fille chercha à faire grimper l'excitation du garçon par des caresses à la lente intensité entre les cuisses masculines. Inutile de préciser que s'y trouvait ce qui la faisait frémir de désir. Dans l'état de passion sauvage dans lequel elle se trouvait, animée par de multiples pulsions plus ou moins artificielles, cela n'aurait pas été surprenant qu'elle devienne plus exigeante, plus impérieuse. Mais cela aurait brisé le jeu implicite entre les deux fauves. Restait quand même en eux une part d'humanité, même mince, qui les poussait à prolonger le contact sensuel de leurs corps, jusqu'à ce qu'arrive la rupture...

Vitanny remonta une main sur le flanc de son compagnon, faisant glisser les muscles tendus sous ses doigts qui caressaient chaudement la peau. Savoir qu'entre ses mains fines se trouvait un tel prédateur, imposant et capable d'une brutalité sans limite comme elle avait pu le constater plus tôt, faisait vibrer le corps de la blonde à chaque fois qu'elle y songeait. Ils étaient chacun sous l'emprise de l'autre, sans doute étais-ce ça qui faisait naître une sorte de fierté en elle.
Ses doigts remontèrent le dos nu, effleurant les cicatrices du tigre puissant, et vinrent se glisser dans la chevelure de jais de Zack après être passés sur la nuque du garçon, caressée sensuellement. Vitanny attira de nouveau le visage de son partenaire jusqu'au sien, braquant sur lui un regard où brillaient des vagues de désir. Les lèvres pourpres de la jeune fille s'entrouvrirent avec avidité en cherchant au hasard celles de Zack. Elle avait envie, besoin, de les mêler aux siennes, de faire glisser sa langue contre sa partenaire.
Elle colla son visage à celui du garçon sans plus attendre. Elle continuait d'osciller entre douceur et fermeté, tout comme lui. Sans doute la drogue, le désir, la musique, la passion, avait elle des conséquences aléatoires sur les corps, sans doute leur impatience les rendait-elle chaotiques, se perdant dans un flot de pulsions multiples.
Comme pour illustrer cette hypothèse, sous le pantalon de Zack, la main de Vitanny se fit plus intense dans ses caresses. Ce n'était pas prémédité ni même réfléchi, ce n'était qu'une pulsion animale comme une autre. Comme toutes les autres. Cette nuit était vouée aux fauves, dans une étreinte forte et unique, que jamais les êtres humains ne pourront connaître.

Le désir, ou le plaisir, puisqu'il n'y avait plus que ça qui guidait les geste aveugles de Vitanny, semblait insatiable. Les paupières closes, le corps brûlant d'une avidité sauvage et totalement incontrôlable, la jeune fille se pressait contre Zack, enroulait félinement ses bras autour de son cou, de son dos, de ses épaules, et glissait son corps contre le sien, poursuivant le jeu des sens dans lequel ils s'étaient lancés. Depuis combien de temps ? Aucune importance, et aucun moyen de le savoir. Ce qui coulait dans leurs veines respectives était un cocktail unique qui les envoyait loin de la réalité. Loin des soucis de la ville, et de leur vie. Vitanny se perdant dans les mélanges artificiels, se noyait contre la peau de Zack et s'enivrait de ses caresses, qui faisaient frissonner chaudement sa peau, de ses griffures, qui agitaient son corps fébrilement, et de ses baisers.
Glissant une main dans les cheveux du garçon, elle attira contre elle son visage de fauve à elle, l'embrassant à pleines lèvres, presque exigeante. Il était trop savoureux pour qu'elle ne s'en lasse. Le jeu sensuel de sa bouche contre la sienne, les mordillements occasionnels et parfois l'étrange tendresse dont ils étaient capable faisaient naître chez Vitanny une passion nouvelle, qu'elle explorait petit à petit dans ce délire des sens qui l'aveuglait. Une nouvelle griffure fiévreuse lui arracha une plainte qui vibrait doucement de luxure, là où l'agressivité se fait douceur et où la tendresse se rend sauvage.
Son souffle était court. Et dans ses veines battait un sang impétueux, violent, comme s'il cherchait à s'échapper de ce corps brûlant. Elle entendait encore la musique, qui faisait vibrer ses tempes, mais elle ne l'écoutait plus. Seule la respiration de Zack et les frottements évocateurs de son corps sur le siens trouvaient un chemin jusqu'à la raison de la blonde. Enfin, ce qu'il restait de raison. Comme il laissait ses lèvres se perdre à nouveau avec les siennes, ses caresses toujours plus chaudes, Vitanny se laissa embarquer, cédant définitivement à la passion de leur étreinte.

Elle replia avec langueur ses jambes le long des flancs du fauve, les caressant de ses cuisses nues et frémissantes. De nouveau elle fit glisser une de ses mains jusqu'au pantalon de Zack, souplement, et entreprit de retirer ce rempart qui, de toutes évidences, commençait à devenir encombrant. Pas besoin de beaucoup de réflexion pour ça, elle pouvait sentir sous ses doigts qu'il n'avait pas été insensible à ses caresses.
Vitanny entrouvrit les yeux, rivant ses iris bleutés sur le visage du garçon au dessus d'elle pendant qu'elle libérait celui-ci des derniers vêtements qu'il avait encore. Elle le voyait à peine, tout était flou. Elle ne s'en rendait certainement pas compte sur le moment, mais le lendemain serait sans doute une épreuve pour la mémoire. L'état dans lequel ils étaient tous les deux laissait supposer qu'elle leur ferait défaut. Peut être que Vitanny le présentait. Peut être que c'est cela qui guida son instinct à rendre soudain encore plus intense ses caresses, pressant ses mains sur les muscles du garçon, le serrant contre elle comme pour mieux le dévorer et graver dans sa peau le souvenir de la sienne.
La blonde quitta les lèvres de Zack dans un long soupir, s'étirant lascivement et le serrant entre ses cuisses. Elle aurait voulu l'appeler, murmurer au creux de son oreille qu'elle n'en pouvait plus d'attendre. Elle aurait voulu l'amener à elle par de suaves paroles. Mais, les yeux flous et luisant, elle semblait ne pouvoir utiliser sa bouche et ses lèvres que pour l'embrasser, et les seuls sons, faibles sons, qui sortaient de sa gorge étaient des soupires d'extase et de délice, poussant le vice jusqu'à gémir sous les morsures du fauve. Alors elle continua de lui caresser les reins de ses cuisses fiévreuses, n'attendant plus que lui, car par les mouvements langoureux de son corps elle ne pouvait que lui signifier qu'elle l'attendait.

L'ultime tentation arracha un long soupir à Vitanny, qui observait de ses yeux brillants la dangereuse descente des lèvres de Zack sur son ventre. Son rythme cardiaque augmenta sensiblement, son visage déjà brûlant gagna encore quelques teintes de rouge, et elle ferma les yeux lorsque la bouche si désirable atteignit son objectif, tout en bas, si bas...
Elle aurait pu devenir folle, tant elle se perdait dans la passion de l'instant. Le temps qui se distordait à volonté, les sons et les couleurs qui se mêlaient dans un baller dangereux, et son corps agité de légers spasmes de plaisirs sous la délicieuse torture infligée par Zack, tout aurait pu contribuer à faire perdre la féline dans une vague de luxure. Vitanny ferma les yeux et se mordit la lèvre inférieure, victime du plaisir suscité par la langue de Zack entre ses jambes.
Son corps s'étira lentement, telle une liane qui se déroule, pour mieux épouser les formes du fauteuil où ils étaient installés. Ses reins se creusèrent légèrement, et elle cambra le dos de volupté, de longs soupirs s'échappant de ses lèvres à mesure que son désir grimpait.

Et puis le souffle chaud que le garçon y déposait disparut, laissant place à un plaisir plus grand encore. Il malmena avec passion ses lèvres qu'il venait de rejoindre, et Vitanny n'était pas en reste, le ventre palpitant à mesure qu'elle le sentait venir en elle, enfin. Elle enroula ses bras dans le dos du jeune homme, caressant chaudement la peau barrée de quelques cicatrices qui ne faisaient que conforter son idée qu'il n'était pas n'importe qui. C'était ce corps brûlant et fébrile qui se mêlait au sien, sa peau ferme qui caressait la sienne. Personne n'aurait pu prédire la suite des évènements lorsqu'ils s'était croisés au lycée. Et Vitanny était loin de le regretter. Cette perle rare, ce précieux compagnon de jeu, elle avait la ferme intention de ne pas le laisser filer.
Les jambes toujours repliées de part et d'autre du corps puissant du fauve, Vitanny frémissait à chaque mouvement qu'il faisait. Chaque partie d'elle même, aussi infimes soient elles, réagissait à la vague de plaisir qui montait toujours plus. C'était presque une nuit sans fin, où la passion suivait au désir, et le désir suivait le plaisir, entrainant à son tour plus de passion. Sous les mains fièvreuses de la jeune fille blonde, chaque muscle de Zack trouvait des attraits sensuels. Sous ses lèvres il devenait la chose la plus délicieuse du monde, et la mettait dans un tel état que ses propres muscles frémissaient à chaque instant.

L'une des mains de la blonde vint se perdre au creux du cou du garçon, qu'elle caressa avec une délicatesse surprenante comme pour mieux sentir les reliefs des veines et des nerfs sous ses doigts extrêmement sensibles. L'autre main descendit son dos musclé et s'égara sur ses reins, qui montaient et descendaient avec intensité, créant au creux du ventre de Vitanny des vagues de plaisir toujours plus grandes, comme en témoignaient les gémissements qu'elle laissait s'échapper de ses lèvres inconsciemment. Elle n'avait pas vraiment l'occasion de s'en préoccuper. Ni la volonté. Galvanisée par la présence du corps chaud et se serrait contre elle, la lionne entreprit de bouger lentement son bassin pour accompagner parfois les mouvements de Zack. Elle pressait son ventre contre le sien pour donner plus de profondeur, elle cambrait exagérément le dos sous la passion et le plaisir, le tout accompagnés de soupirs langoureux. Elle avait le souffle court, et de plus en plus chaotique, et bientôt ses gestes devinrent exclusivement instinctifs, dans le but de donner à son partenaire autant de plaisir qu'il le faisait. Serrant les lèvres, les mordant jusqu'à y faire perler le sang, Vitanny cambra une énième fois le dos et accentua leur étreinte.

Un faible râle s'échappa encore des lèvres de Vitanny. Elle entrouvrit ses yeux bleus qui luisaient d'une lumière surnaturelle sous les rayons des néons de la pièce, et renversa légèrement la tête en arrière. Chacun de ses muscles se tendait de plaisir, avant de se contracter à nouveau pour enserrer Zack dans une étreinte puissante, victime de la passion qu'il suscitait en elle. On aurait pu dire qu'elle n'avait jamais vraiment passé une soirée aussi exceptionnelle, au delà de toutes les limites du raisonnable. A vrai dire, Vitanny elle même ne pouvait pas savoir si un garçon, ou une fille, l'avait déjà fait vibrer à ce point. Peut être qu'elle ne s'en souvenait pas, simplement. Cela ne changeait rien au fait qu'elle se blottisse avec fièvre entre les bras solides du fauves, proche de l'extase, rendue indomptable par les mouvements de va et viens qu'il exerçait.
Les mains de la jeune fille s'enroulèrent autour de la nuque du fauve, s'accrochant à lui presque sauvagement pour s'emparer de ses lèvres, encore. Lorsqu'elles ne se cherchaient pas, chacune était occupée à dévorer le corps de l'autre, sans jamais être rassasiée. C'était un jeu des corps sans fin, encore une fois, qui recommençait et qui perdurait avec toujours plus d'intensité.

La fièvre qui les habitait était palpable. Pas seulement à cause de la température qui avait grimpé au delà du raisonnable dans la pièce, dont l'atmosphère était rendue moite à cause de l'ébullition des deux corps en fusion. Pas seulement à cause de l'étreinte, torride, passionnée, cadencée comme une chorégraphie précise malgré le chaos engendré par le plaisir, seul guide de la danse. Pas seulement, non plus, à cause de leurs voix mal maitrisées, qui parfois se transformaient en de faibles plaintes, et parfois en de sauvages grondements. C'était la combinaison de tous ces phénomènes étranges, conjugués ensemble pour former un tout explosif. Les veines saillaient sous la peau brûlantes qui ne restait jamais longtemps sans être pressée par une main caressante et avide. Les regards étaient tout aussi brûlants, les respirations saccadées, les corps en nage et les esprits vidés de toutes les futilités de la vie.
Et dire que le matin même Vitanny n'avait été qu'une étudiante parmi les autres. Certes elle avait un regard aussi acéré que ses poignards, mais cela ne la différenciait pas de certains spécimens très spéciaux au lycée. Elle était, après tout, une jeune fille blonde qui venait étudier à Konoha. Essayez donc de la reconnaître maintenant. Déjà, ce n'était pas évident de différencier son corps de celui de Zack tant ils étaient mêlés. Ensuite, son visage s'était transformé, à tel point qu'on ne pouvait que la comparer à un fauve. Sa crinière blonde, ses griffes, et son air sauvage terminaient le portrait de la lionne qui n'en pouvait plus d'enrouler son corps autour de celui de son compagnon.
Zack était tout aussi félin qu'elle. Peut être parce qu'il était un homme, il ressemblait plus qu'elle à un animal sauvage. Peut être que c'était son visage, son regard, ou le sourire étrange qu'il avait sur les lèvres et que Vitanny ne voyait pas. Elle ne voyait rien, elle ne faisait que le sentir contre elle, en elle, sur elle, autour d'elle...

Son corps se cambra à nouveau, voluptueusement, et après un nouveau gémissement de plaisir elle gonfla sa poitrine d'oxygène. L'air venait à manquer, son souffle se faisait plus archaïque. La jeune fille avait beau ne pas se lasser de cette étreinte, la cadence et l'intensité augmentaient délicieusement et l'approchaient toujours plus des sommets de l'extase. Son front luisant de sureur était parsemé de mèches blondes, alors qu'elle ondulait toujours plus lascivement sous le corps de Zack.
Ses lèvres entrouvertes se firent désormais muettes, leur propriétaire cherchant à reprendre son souffle, assaillie par un nouveau frisson délicieusement sauvage, abandonnée aux dérives du plaisir charnel.

Vitanny se laissa retomber profondément dans le fauteuil moelleux, et un soupir s'étirait hors de ses lèvres. Vaincue. Sa crinière blonde étalée sur les coussins, auréolant sa tête comme une couronne de rayons dorés et entremêlés dans le plus grand chaos, donnait à cette lionne des airs de reine déchue. Elle s'était laissée plonger toujours plus loin dans les affres de la luxure, et désormais essoufflée, à peine consciente, son regard filtrait par ses paupières entrouvertes pour regarder Zack, ou tout du moins essayer. Les étoiles semblaient s'être inviter à la fête, et sous les néons bleus toutes sortes de constellations dansaient autour d'eux.
Ou bien peut être que c'était autre chose. A bout de souffle, la poitrine se gonflant avec violence à chaque inspiration, Vitanny ne sentait que son corps bouillant encore, et son cœur battant furieusement dans sa poitrine, à lui en faire mal. Elle avait beau frôler l'inconscience elle savait que cette fois elle avait vraiment déconné. Mais putain... que c'était bon de s'envoyer en l'air comme des bêtes !
Elle déglutit avec difficulté, la gorge plus aride et plus brûlante que tous les déserts, et elle porta une main à son cou. Sous ses doigts elle ne sentit pas la peau tendre et fine, elle ne percevait pas les reliefs de la chair enflée par des morsures passionnée. Et pourtant son corps, comme celui de Zack, était un véritable champ de bataille où chacun avait fait naitre des sillons et des cratères, là où le désir avait fait conquête et où le plaisir avait vaincu.

Dans la salle le silence était revenu. La musique s'était arrêtée. Et seul l'écho de leurs ébats incendiaires résonnait encore entre les murs. Chaque objet, comme imprégné de leur fusion si intense, prenait une dimension différente devant les iris flous et troublés de la blonde étalée dans le fauteuil. S'ils étaient arrivés au bout de leur étreinte, si la passion les avait envahis jusqu'à soutirer des cris de plaisir à Vitanny, la drogue elle continuait à faire des ravages dans les veines palpitantes du corps de la jeune fille. C'était beaucoup pour une seule nuit. Elle n'avait pas le souvenir d'avoir cumulé autant de vice et d'adrénaline. C'était trop, peut être. Et maintenant que le corps, reposé et inerte, prenait le temps de constater les dégâts, elle n'était pas certaine de se trouver bien...
Comme souvent dans ce genre de situations, l'esprit se ferma, pour protéger ce qui pouvait l'être encore. Guidée dans les abysses d'un sommeil sans rêve, Vitanny n'eut que le temps de lever une main pour toucher une dernière fois Zack, palper la réalité de ce fauve qui l'avait rendue reine cette nuit. Dans sa mémoire vaseuse chaque relief de son corps, arpenté des dizaines de fois, restait marqué au fer rouge.
L'obscurité se fit, elle s'enfonça sans aucune protestation, si ce n'est un dernier soupir encore. Cédant à une fin de nuit qui serait peut être plus calme, plus reposante, Vitanny se laissa porter par la folie et le sommeil. Demain, plus tard, après, quand elle aurait récupéré de ses épreuves, il serait alors temps peut être de se poser des questions. Peut être qu'elle avait trouvé là quelqu'un de plus intéressant que ce que tout le monde voulait bien croire. Peut être que Zack pourrait lui servir à quelque chose dans son itinéraire chaotique, le long duquel elle menait sa vie.
Pour l'heure elle n'était qu'un corps inanimé allongé sur un canapé, luisant encore de transpiration et les joues, et le front, et chaque parcelle de peau brûlante encore de fièvre.