Kura’ ouvra lentement sa paresseuse paupière, son cerveau encore légèrement endormit travaillant doucement pour lui faire savoir que si son réveil n’avait pas sonné il pouvait se rendormir, ouais mais alors pourquoi le réveil gisait au sol au milieu d’un tas de rouage et de ressort au pied du mur face au lit du grand brun ?...Gyaaaaah ! Ce fut le cri qui sortit à peu prêt de la bouche du Kuragari, son réveil il l’avait explosé la veille, quant à l’heure qu’il était, il ne la savait pas, forcément sans réveil…bref il fondit dans la cuisine ignorant sciemment les sons nuisible provenant de l’antre du paternel, jetant un œil au micro-onde dont l’heure affichée était la bonne. Huit heures ! Les cours commençaient dans une demi-heure, il fallait se grouiller.

Sans plus attendre Kuragari ouvrit l’eau froide, pas le temps d’attendre que ça chauffe, il laissa l’eau couler pendant qu’il préparait ses vêtements, blue jean, baskets rouge-noire, tee-shirt noir sans motif et bien sur le boxer propre ! Bah oui, il ne va pas se balader avec un caleçon tout sale en plus, ce n’est pas un crado. Ignorant le frisson qui parcouru son échine lorsqu’il entra sous le jet d’eau, Kura’ se décrassa le plus vite possible, profitant de l’eau glacée pour bien se réveiller, on va passer l’épisode de l’essuyage, l’essorage et …heu nan ça c’est le programme d’une machine à lavé, bref ! Kuragari avait mis son pantalon et ses baskets, enfilant son tee-shirt tout en descendant, ignorant de nouveau les bruits provenant du salon, auxquels se mêlaient les grognements du père Heikichi, pas le temps de se confronter à lui ce matin, il prendrait une rouste plus tard. Le sec prêt, le grand brun se précipita sur la porte, n’ayant pas vu la bouteille qui trainait au sol, marchant dessus elle roula sous son pied et l’envoya en avant sur la porte, qu’il heurta tête la première dans un grand BAM !

L’ainé des Heikichi se massa le front qui était légèrement douloureux, mais bon il en avait vu d’autre, du genre de la main de son père qui venait s’écraser dans le dos de sa tête pour à nouveau l’enfoncer dans la porte en bois, mais avec plus de violence. Beuglant que l’ado’ avait encore oublié d’aller lui chercher sa bière, ponctuant chacun de ses mots d’un coup de poing. Non il n’avait pas oublié, il avait volontairement fait exprès de ne pas aller les chercher nuance, seul souci, privé le paternel d’alcool ne le rendait pas plus aimable, et au grand dam des jumeaux Heikichi, cela ne le dessoûlerait probablement pas, même après une année de jeun.

Kura’ repoussa son père du pied droit, appuyant sa semelle contre le bide de cet immonde batard qu’il devait appeler « père », surtout que cette enflure n’avait droit à ce titre que pour la parenté biologique qui le reliait à Kuragari, callant son dos contre la porte, l’ado’ poussa de toute ses forces et fit reculer son assaillant, le gros titubant en arrière essayant de garder un semblant d’équilibre. Profitant de l’occasion le grand brun s’enfuit de la maison familiale, enfin si toutefois elle avait mérité ce titre une seule fois dans toute son existence.
*Encore une putain de journée avec une tronche cabossée !* Pensa-t-il, c’est vrai que chaque matinée ou il arrivait au lycée, on voyait facilement à sa tête qu’il avait prit des coups.

Le premier jour c’était sa joue ouverte après un coup de poing du paternel, cette andouille ayant cogné avec sa bague, le deuxième déjà il était en retard, mais en plus il avait fallu qu’il tombe sur une réunion des membres du gang Kuragari avec le « chef » en personne, chef que Kura’ avait joliment envoyer à la merde et qu’Ishi avait frappé sois-dit en passant, le petit cadeau du boss, se manifestant sous la forme d’une trentaine de membres des gangs opposé, une bagarra s’en suivit et l’ado’ avait encore pris des coups, comme si la baston provoquée par son frère juste avant la réunion n’avait pas suffit. Heureusement contrairement à ces deux journées Kura’ ne saignait pas, « ploc » tiens ploc ? Ha ben mince il saignait du front…une petite entaille de rien du tout, mais ça saignait. L’ado’ sortit un mouchoir en grognant et se le posa sur le front tout en arrivant à l’établissement scolaire, il avisa l’horloge à l’entrée neuf heures ! Mais ce n’est pas possible l’horloge du micro-onde était déglinguée c’est vraiment la poisse !

Le grand brun piqua un sprint dans le hall, sautant les marches littéralement quatre à quatre, avant de se retrouver bloquer par un surveillant qui faisait le chemin en sens inverse, rien à foutre ! Bousculant sans retenue l’homme qui s’étala au sol après avoir dévaler les huit marche qui le séparait du plancher des vaches, il se bloqua devant une blonde assise plus haut, un couteau planter sur la marche ou elle se trouvait l’air perdu dans ses pensées, étrangement il l’avait déjà vue quelque part…mais ou ? La question lui ayant complètement fait oublier l’heure et le pourquoi il courait.

-Hé !...on s’connait non ?

Lorsque la blonde lui répondit qu’en effet ils s’étaient déjà croisés elle et Kura’, sa mémoire s’enclencha d’un coup et lui envoya le film, moteur. Action ! C’était lors de la fameuse « réunion » du gang ou Ishi’ les avaient emmenés lui et Kuragari sans le vouloir qui plus est. Bref elle était l’une des membres du gang auquel appartenait les deux Heikichi, une Kuragari donc…le genre de personne dont il faut se méfier au plus haut point, d’autant plus que quand les deux frangins sont arrivés, la demoiselle discutait déjà avec le big boss, sans pour autant donner l’impression qu’elle partageait l’avis du chef. Partisane d’Aiden ? Ou simple membre mécontente de l’oisiveté du gang ? Voir carrément ni l’une ni l’autre.

Dans son style de vie Kura’ ne faisait confiance à personne, Ishimaru excepté, quelque rares fois il sentait d’instinct qu’il pouvait faire confiance à quelqu’un, rares en effet car si l’Heikichi aux cheveux aussi bleu que les yeux des deux frères, se laissait guider par ses instincts de fauve en liberté, Kuragari les avais enfermés dans une cage au plus profond de lui-même et probablement jeter la clef, parfois il s’extirpaient hors de leur cellule, mais ce n’est pas souvent, et ici ne faisait pas exception, il préférait savoir à quelle genre de personne il avait à faire.

-Mais je connais pas ton nom, en revanche.

Répondre directement ou avec un peu de sarcasme ? Après tout on ne peut pas savoir comment réagirait la demoiselle don un couteau qui lui appartenait très certainement, trônait planté dans la marche d’escalier juste à coté d’elle, à portée de main, sans oublier que la blonde jeune fille était une porteuse du biohazard, faisait d’elle une personne à risque, du moins c’est que supposait le grand brun, rapide petite analyse, bien que la dépassant d’une bonne tête, et étant probablement plus fort qu’elle physiquement, elle se trouvait en hauteur, armée et en position d’avantage certaine, Kura’ ne connaissant pas le terrain. Donc il valait mieux pour l’Heikichi de la jouer calme sans toutefois se laisser impressionner, après tout, si elle est l’une des membres du coté d’Aiden Allen, rien qu’en mentionnant son nom, la blonde attaquera Kuragari sans sommation, quoique…elle était justement la lors des événements et ne semblait pas mue par l’envie punitive à l’encontre des blasphémateurs…

-Un peu normal ma grande. On en a pas eu trop le temps, puisque une petite bande d’idiots nous sont gentiment tombés dessus, offert par notre généreux big boss…qui aurait mieux fait de la rouler plus longtemps sa bosse avant de venir faire son speech devant autre chose que des moutons dociles.*Il marqua une courte pause avant de reprendre.* Heikichi Kuragari, et à titre d’info’ l’autre taré est mon faux jumeau Ishimaru.

Bah voila ça aurait put ce finir la, Kura’ ayant eu la réponse à la question qu’il se posait en voyant la jeune fille, puis ayant répondu à la sienne, il aurait put partir en cours et faire comme si de rien ne s’était passer, mais la curiosité le titillait, son instinct se réveillait et grognait aux barreaux se sa cage, les yeux bleu du fauve l’habitant s’illuminant dans la noirceur de sa geôle, lui intimant de demander qui elle était, ça lui assurerait une journée hors du commun…ou pas. Et puis Kuragari venait de percuter, une blonde aux yeux bleu, au Japon, ce n’était pas banal, un peu comme lui d’ailleurs, qui était grand, possédait des yeux bleu et une teinte de peau de type caucasienne, de part sa nature américaine qui lui venait de sa mère, ptet bien quelque chose en commun qui sait ?

-Et toi ? Tu fais pas très japonaise note…t’es probablement pas d’ici. Ils font des exportations de Kuragari ces derniers temps ? T’es la remplaçante du lamentable mec qui nous sert de pseudo-chef ? Dis moi oui, que je sois content au moins une fois dans cette fucking journée.

Oh que oui cette journée était pourrie, le mouchoir qui commençait à saturé de l’hémoglobine qu’il empêchait courageusement de couler sur le visage du grand brun, faisait franchement peine à voir, puis bon les grognements, du surveillant d’en bas qui se relevait et menaçait d’envoyer l’ado’ en retenue jusqu'à la fin de l’année, ce n’était pas franchement ce qu’on pouvait appeler une bonne journée.

Kuragari se serait bien rouler par terre en riant comme un malade en réponse à la petite vanne sur son prénom qui par pur hasard était identique au nom du gang duquel ils étaient membres lui et la blonde, tellement longtemps qu’il s’y attendais à celle la, elle n’était jamais venu jusqu'à aujourd’hui, Kura’ laissa son visage se fendre d’un grand sourire, dévoilant ses dents, malgré sa retenue il se marrait comme une baleine intérieurement, et forcément ça doit paraitre un minimum sur l’expression des gens.

Le grand brun ne répondit pas de suite, laissant d’abord son interlocutrice en placer une autre, après tout elle ne s’était toujours pas présentée, et ça par contre Kura’ le lui ferait remarqué avec tact ou pas, tout dépendait de ses instincts de grand fauve qui avaient tendance à grogner un peu trop aux barreaux de leur cage pour le moment, Kuragari ne savait pas trop ce qui poussait sa bête intérieure à se manifester plus souvent ces temps si, mais c’était clair et net, ils resterons bien enfermés.

-Flattée. Ouais, j'aimerais bien être à la place d'Aiden pour le simple plaisir de lui botter les fesses. Mais...Qu'est-ce qui t'as amené à penser une telle chose, Heikichi Kuragari ? Je ne ressemble pas vraiment au boss, si tu vois ce que je veux dire...

Elle se redressa de moitié et tandis le bras pour atteindre le sang du Heikichi qui lui coulait sur le visage, le mouchoir ayant finalement été vaincu et le trop plein débordait doucement mais surement. Kuragari ne fit que hausser un sourcil sans quitter la main de la blonde du regard, attentif au moindre de ses mouvements, baissant lentement les yeux vers elle, fixant ce regard si similaire au sien, quoique plus sauvage, plus comme Ishi’, voir effectivement similaire à celui de Kura’ mais quand il laissait surgir son « mauvais coté », son comportement de fauve.

-Le simple fait que si tu avais été comme Aiden déjà je ne te parlerais pas et le bras avec lequel tu touche mon sang serait séparé de ton corps à l’heure qu’il est.*Il laissa un blanc comme s’il avait finit de parler puis reprit.* Ha aussi, je sais qu’on dit si t’es pas poli soit au moins joli, et qu’a te voir on peut penser que niveau politesse t’es surement très basse, mais en général quand quelqu’un se présente on fait de même.

Un compliment planqué dans une pique histoire de se payer sa tronche tout en la caressant dans le sens du poil, sans parler de la pseudo-menace, en effet si quelque chose en lui n’avait pas dit à Kura’ de se laisser « toucher » docilement, il aurait saisit le bras de la blonde et le lui aurait renvoyer dans la figure, frapper une fille ne dérange pas Kuragari, mais pas en premier, ayant pour principe, si elle se sent assez forte pour cogner, elle est assez forte pour encaisser. Mais bon le grand brun n’avait pas totalement répondu à la question et allait lui répondre de suite, après tout on ne fait pas attendre une demoiselle.

-Sinon plus sérieusement, je vois pas pourquoi tu pourrais pas être chef, en fait ça pourrait être n’importe qui je m’en cogne, ça pourrait être difficilement pire que maintenant. Si c’est parce qu’une femme ne peut pas décider pour un gang, bah j’suis pas misogyne moi, si c’est pour autre chose, ce sont tes motivations pas les miennes.

Kuragari retint un soupir, enfin elle avait craché le morceau, Vitanny et dans la logique son nom c’était Inugame, sympa le mélange anglo-japonais, enfin ce n’était peut être pas fait exprès, mais sinon ça faisait un beau jeu de mot. Mais ce n’était pas le moment de jouer les traducteurs pour nom de famille rigolo la blonde aux yeux azuré lui informait de ne pas croire qu’elle était jolie, parce que d’autres fille plus jolie trainait dans le lycée. Complexe ? Ou juste l’envie de ne pas être mise dans le même sac que les autres ? Plus Kura’ parlait avec la blonde, ou plutôt Vitanny, plus il se posait des questions, enfin la réponse la plus simple était celle la : C’est une Kuragari.

-Pour TA gouverne, si je te trouve jolie ce n’est que mon avis et il n’engage que moi, pas du tout l’envie que tu m’attaque pour une divergence d’opinions.

C’est quand même vrai après tout, si Kuragari trouvait Vitanny jolie, c’était son problème à lui et même si elle lui cassait la figure ça changerait quoi ? On ne cesse pas d’apprécier quelque chose du jour au lendemain sous la menace, enfin pas Kura’ en tous cas. D’ailleurs il n’avait toujours pas répondu à la question de la blonde concernant son propre prénom vis-à-vis du nom du gang qu’il avait en commun, il y répondra plus tard cependant, la phrase que venait de lui lâcher Vitanny le laissa perplexe. Un putain de coup du destin ? Ha ben pour une fois que cet enfoiré faisait bien quelque chose concernant le grand brun, quelqu’un le remarquait, enfin bon la discussion semblait continuer sur de meilleur auspices qu’elle n’avait commencé.

Et pour ne pas s’arrêter en si bon chemin Vitanny posa LA question à mille yen, Kuragari était il japonais ? A moitié malheureusement, du coté de son paternel, enfin on ne choisit pas ses origines, ni sa famille, s’il avait pu choisir aussi qui de son père ou sa mère serait décédé, il aurait sans hésiter choisit son père comme parent, si ce mot pouvait toutefois s’appliquer à ce gros batard, mort, sa mère les auraient, lui et son frère, garder avec elle en Amérique et tout ce serait bien passer, mais non cet enfoiré de destin encore une fois avait décider que ça serait le père Heikichi qui vivrait et emmènerait ses fils au Japon, à Konoha. Kura’ allait répondre à la question et à celle concernant son prénom par la même occasion pas besoin de tergiverser plus tard la dessus et de perdre du temps.

-J’suis une exportation old school, ça fait treize ans que j’suis ici, sinon j’suis à moitié japonais et à moitié américain, mon prénom je l’ai depuis ma naissance, le gang c’est du hasard.

Le rire de Vitanny l’avait laissé de marbre, quoique ça le mettait un peu plus en confiance, ce genre de rire n’était pas ceux qui disaient « attention psychopathe », mais plutôt « Je me marre un minimum grâce à toi péon. ». Sans vraiment s’en rendre compte Kuragari se gratta la joue ou on lui avait enlevé les points de suture, plutôt vite, la joue n’ayant plus comme trace qu’une petite balafre, rien de méchant, mais ça démangeait.

-Si tu veux botter le cul d’Aiden, franchement tu m’appelle quand t’y vas, j’irais finir le boulot d’mon frangin, ce bouffon arrogant m’avait bien fait rire avec son couteau à beurre et puis je m’emmerde pour le moment, un peu de distraction ferait pas de mal.

Il avait finit sa phrase en faisant craquer sa nuque, pas pour impressionner ou montrer une quelconque envie de combattre, quoi que même une bonne bagarre ça l’occuperait, non c’était juste un réflexe qu’il avait attrapé au fil des années craquer sa nuque une fois par jour à n’importe quelle heure. Cette rencontre était plutôt bien lancée et bienvenue, après tout c’était une Kuragari qui au moins n’avait pas envie de massacrer les Heikichi et en plus en avait un peu marre d’Aiden, le must.

Le simple fait que ça proposition, pourtant lâchée dans le vent, fasse sourire, même légèrement, Vita’, suffit à Kura’ pour oublier les désagréments arrivé plus tôt dans la matinée, cependant la lueur dans le regard de la blonde, cette étrange flammèche sauvage qui rendait ces yeux si…captivants, intriguait Kuragari, son frère possédait la même en permanence, et ce dernier en avait déjà parlé au grand brun, lui aussi possédait une telle lueur.
Kura’ savait que cette « lueur » symbolisait sa sauvagerie, qu’il avait volontairement bloqué, bien qu’au plus fort des conflits elle surgissait sans problème, rendant l’adolescent aussi dangereux qu’Ishimaru, et la les yeux de Vitanny semblait attiser la bestialité de Kuragari, l’intimant à sortir de sa cage.

-Non une invitation.

Il ne défiait pas la blonde d’aller botter le cul d’Aiden et lui rapporter une peau de fesse en guise de preuve de réussite, c’était plutôt un moyen de lui dire qu’il allait le faire, ou aider la personne qui le ferait, mais en ce qui concernait Kuragari, ça se ferait en temps voulu, probablement si l’idée ou le besoin d’affirmer une quelconque autorité sur le gang lui était favorable, mais pour le moment pas trop non. De toute façon vu ce qu’Ishi avait fait et le fait que ce dernier vivait toujours, du moins Kura’ l’espérait, prouvait que Aiden n’était que du vent, une grosse outre remplie d’air armée d’un couteau à beur à peine plus impressionnant que son porteur, bref pas un mec invincible quoi, en plus utiliser une arme, quelle preuve de lâcheté, les vrais prédateurs ne se battent qu’avec ce que leurs offre la nature, rien d’autre.

-J’ai besoin de ton autorisation pour « traquer » un éventuel amusement si c’est ton bahut c’est ça ? Comme dit tout à l’heure, pas l’envie de t’avoir sur le dos.*Il haussa de nouveau un sourcil en entendant le passage sur son manque de cran.* C’était pas un manque de cran, mais plutôt le fait que j’aime pas attaquer la barbaque entamée par mon frangin, après ça tourne en baston fraternelle.

En effet, Ishimaru en aurait pas mal voulu à Kuragari d’avoir attaqué Aiden en même temps que lui, et l’idée d’avoir son baka frangin sur le dos ne réjouissait pas trop Kura’ sur ce moment la, déjà qu’il lui avait collé une rouste juste avant, le grand brun n’avait pas eu la possibilité de se venger, mais ça attendra bien un petit moment. Kura’ jeta un bref coup d’œil à la partie visible du Biohazard qui se dévoila lorsque Vitanny s’étira, relevant ensuite les yeux vers le visage de la blonde, elle semblait s’en foutre royalement qu’on voit son tatouage, enfin bon ce n’était pas du genre de tout le monde de cacher ce genre de choses.

-Ha bon ? Comme quoi le monde est petit, c’est l’inverse de ma situation en gros, note j’aurais bien aimé rester aux states, j’connais rien de la bas.

Oui Kura’ aurait aimer vivre aux Etats-Unis, avec sa mère, et non au Japon avec son père, mais bon la vie est ainsi faite, et Kuragari s’en accommoderais faute de mieux, un mieux qu’il devrait trouver ou créer plus tard. Vitanny s’était relevée et sans raison apparente, avait monté d’une marche, surement que le fait d’être à la même hauteur que Kuragari même avec quelques marches de différence, l’emmerdait. Qu’à cela ne tienne, il la ferait chier un peut plus, Kura’ avait envie de jouer, sans trop savoir pourquoi, peut être l’étrange effet de la lueur des yeux de la blonde. Il grimpa jusqu'à la même marche qu’elle, la dominant encore plus ce coup-ci, lui rendant son sourire, alors qu’il devait baisser les yeux pour la regarder en face.

Kuragari observait la blonde, elle semblait de ceux qui aimait jauger les gens, et pour preuve le fait qu’elle grimpait une marche à nouveau, toujours en souriant, Vitanny cherchait elle à tester le grand brun ? En tous cas ça y ressemblait fortement. Bien que jouer gentiment comme ça n’était pas pour déplaire à Kura’, cela n’était pas non plus son jeu préférer, il était patient et ce en toute circonstance, ou presque, ne venez jamais parler de sa mère ou essayer de vous emparez des deux plaques attachées à une chaine qu’il porte autours du cou, c’est juste un moyen de vous retrouver au cimetière. Elle lui confirma que non, il n’avait pas besoin d’autorisation pour « chasser », de quoi s’amuser, plutôt le genre d’Ishi’ de faire ça, mais ces derniers temps, l’ainé des Heikichi ressentait lui aussi cet appel du sang, la sensation de ne vivre que lorsqu’on donnait des coups et en recevait en retour, bien qu’en général, cela ne faisait que renforcer les instincts bestiaux que Kuragari s’efforçait à contenir en lui.

-Tant mieux, ça m’évitera d’avoir plus de monde sur le dos.

Le grand brun jeta un rapide coup d’œil derrière lui, le surveillant semblait avoir abandonné l’idée de venir le chercher, la présence de Vitanny ? Ou tout simplement la flemme de monter les marches qu’il venait de descendre ? En tous cas, cela plaisait à Kuragari, il avisa les marches restant et le palier, autant terminer le petit test de la jeune fille directement, Kura’ n’était pas de ceux qui se laissait marcher sur les pieds et encore moins de ce cacher.
Il grimpa les marches qu’il restait, tout en écoutant ce que disait Vitanny, il ne ratait rien aux Etats-Unis ? Bah il s’en doutait un peu en même temps, la raison pour laquelle il aurait tant voulu y rester, c’était surtout que s’il vivait la bas, c’est que sa mère serait encore en vie, quand bien même, elle était enterrée la bas, il ne pouvait même pas se recueillir sur sa tombe à cause de son ordure de père. Il répondit à la blonde demoiselle tout en s’adossant au mur sur la dernière marche, regardant Vitanny d’en haut, sans aucune once de supériorité dans le regard, jusque un air satisfait d’avoir peut-être gagné à ce pseudo-jeu.

-Je m’en doutais un peu note.

Puis elle lui posa une question, elle était pertinente, mais plutôt étrange, surtout pur ce qu’en avait vu Kuragari, elle ne semblait pas si curieuse que ça, c’était peut être sortit tout seul, ce genre de choses arrivaient plus souvent qu’on ne croit, on pense à quelque chose et hop on pose une question sans vraiment le vouloir. Kura’ n’aimait vraiment pas parler de ça, et la seule personne au courant de sa situation, hormis son frère, ce qui aurait été con qu’il ne sache pas, quoique avec Ishi’…c’était Yori.

-Pourquoi cette question ? A cause de mon front légèrement ouvert ? Ou le fait que j’ai rejoint les Kuragaris qui sont une bande d’ados blasés de la vie et toutes les merdes qu’elle nous a apportés, diriger par un idiot incompétent et totalement inutile, qui noient leurs frustration dans la violence, la destruction et l’amusement en brisant les règles ?

Répondre à une question par une question, tout aussi pertinente, c’était pas mal, surtout pour en apprendre plus sur les motivations des autres, Kuragari en avait complètement oublié l’heure et les cours, la discussion avec Vitanny l’ayant totalement couper du reste du monde, ou presque, en tout cas son instinct ne l’avait pas tromper, il ne s’ennuyait pas avec elle, enfin pour le moment.

Kuragari avait observer Vitanny pendant qu’elle montait le rejoindre sur le pallier, elle dégageait vraiment quelque chose de sauvage, que ce soit sa démarche, sa façon de parler ou de regarder les gens, une prédatrice…rien qu’en y pensant, Kura’ se disait qu’il devait se méfier, mais le grand brun se disait aussi que si elle avait voulu l’attaquer, elle n’aurait pas attendu, à la voir c’était une qui était du genre à vous sauter à la gorge dès la première incartade et non pas attendre plus tard.

Compenser quoi ? Nan vraiment Kuragari, et son frère par conséquent parce qu’ils avaient la même taille, n’avait à sa connaissance rien à compenser, sa grande taille, il lui devait beaucoup, elle l’avait beaucoup aidé durant les combats qui ont parsemé ses dernières années de vie, grand corps, grand bras donc grande allonge. L’ainé des Heikichi ferma quelque secondes les yeux pour réfléchir à une réplique cinglante, mais au moment ou il rouvrit ses yeux, content de la réponse qu’il allait fourni à Vitanny, il aperçu cette dernière qui exécutait un mouvement d’attaque, un coup au niveau des reins qui l’enverrait probablement rouler dans les escaliers.

Kura’ se maudissait intérieurement de ne pas avoir été plus méfiant, tandis que son corps basculait lentement dans le vide, le temps semblait même se ralentir, aucun son, aucune insulte ou cri, rien, peur de mourir ? Non Kuragari n’avait jamais eu peur de mourir, déjà lorsqu’il avait quatre ans il avait failli mourir plusieurs fois, tout comme Ishimaru, frapper à coups de poing un enfant de cet âge la, c’est relativement dangereux, le lancer dans les escaliers à neuf ans aussi d’ailleurs, pour cela, la chute dans les escaliers, ça le connaissait le Kura’. L’ainé des Heikichi ne pensait pas à « comment je vais m’en tirer ? » où « dans quel état je vais me retrouver une fois en bas ? », non rien de tout cela, le grand brun pensait surtout à comment faire déguster toute les marches à Vitanny et ce de manière à ce que ça soit bien douloureux.

Il se stoppa net, retenu par quelque chose, une goutte de sang vint perler de son front et s’écrasa sur une marche plus bas, Vitanny l’avait rattrapé par le tee-shirt et ramener sur le pallier, dans une position plus ou moins stable, ajoutant tout en regardant le bas des escaliers, qu’à cause de sa taille il pourrait tomber de nouveau. Elle se payait sa gueule, c’était clair et net, Kura’ n’était pas du genre à se laisser bouffer, mais en plus il était déjà pas mal énervé à cause de son réveil mouvementé, il se tourna face à la blonde, son regard planté dans le sien, ses instincts enfermé poussait de toutes leurs forces contre la porte de leur cellule.

-Tu veux qu’on descende les marches ? Attend je vais t’y aider.

Il jeta son sac au sol et avec toute la rapidité dont il pouvait faire preuve il entoura la blonde de ses bras, se jetant ensuite délibérément dans les escaliers, affichant un sourire sadique, celui du parfait psychopathe, ses yeux ne quittant pas ceux de la blonde, ce n’était pas sa première chute dans les escaliers, il savait ce qui allait arriver et aussi comment la rendre plus dangereuse, ou moins violente, il ne grimaça pas lorsque son épaule percuta violemment une marche, suivit par le reste de son corps, roulant ainsi jusqu’en bas des escaliers, se cognant un peu partout dans les escaliers avant de tomber contre le pallier entre le rez-de-chaussée et le premier étage, lâchant Vitanny une fois la chute stoppée, il avait amortit la plus part des chocs de la blonde, mais par la il voulait lui montrer, Kuragari n’est pas un jouet qu’on peut manipuler ou effrayer, la peur ? Il ne connait pas, il en a bavé toute sa vie, il avait dégusté durant la chute, mais le grand brun en avait vu d’autre, se redressant à moitié toujours assis sur le sol il se permit de rigoler franchement, ignorant la douleur qui parcourait son corps, surement couvert de bleus et d’ecchymoses en tout genre d’ici demain.

-La douleur à au moins une qualité…grâce à elle tu sens que tu vis.

Kuragari avait mal dans tout le corps, particulièrement à son épaule droite qui était la première à être entrée en collision avec l’escalier, mais ça il s’en fichait, pas mal, à voir la tête que tirait la blonde, elle avait flipper un minimum, et c’était justement ce qu’avait espérer Kura’, Vitanny était probablement dangereuse, mais elle ne devait pas prendre l’ainé des Heikichi à la légère, et grâce à cet acte un peu barbare sur les bord, elle saurait à quoi s’en tenir. L’adrénaline ? Oui c’était aussi quelque chose de sympa, elle qui surgissait au plus fort des combats pour venir booster les protagonistes, rendant l’affrontement plus intense et amusant, oui la jeune fille avait de bonne références.

Vitanny se releva, avec difficulté semblait-il, elle ne devait pas avoir l’habitude de prendre des coups, ou bien pas aussi soudain qu’une chute dans les escaliers, pourtant Kuragari avait amortit la plupart des chocs qu’aurait du prendre la blonde, mais bon, après tout ils n’étaient pas fait des même matériaux tous les deux, non pas une histoire de sexe, elle une fille lui un gars, non plus loin que ça, les treize années, voir plus, durant lesquelles Kura’ avait encaisser des coups, de son père tout d’abord, ensuite son frère, les enfants contre qui se battait son frère, et ainsi de suite, toujours le même cycle, suffisait de remplacer « enfants » par « toute personne ayant mal regarder Ishi’. ». La demoiselle alla cogner l’arrière du crâne de l’ainé des Heikichi tandis qu’il était encore assit, lui demandant pourquoi il avait fait ça au passage.

Kuragari se releva doucement, ses muscles endolori protestant ouvertement contre le moindre effort après pareille chute, mais c’était monnaie courante pour les Heikichi, il ne sentait donc plus trop ce genre de douleur, le grand brun se dressa une nouvelle fois de toute sa hauteur devant Vitanny, un fin sourire amusé sur le visage, d’un mouvement souple il balaya les deux jambe de la demoiselle, lui attrapant le bras au dernier moment pour ne pas que sa tête heurte le sol, avant de la lâcher sans douceur, elle avait frapper, il avait riposter, comme depuis le début de cette rencontre. Il ôta ensuite sa veste et son tee-shirt tout en répondant à la question de la demoiselle, lui montrant, non pas pour frimer ou impressionner son interlocutrice, son torse couvert de cicatrices, témoins silencieux des combats ou il avait été blessé.

-Pour que tu comprennes une chose, je ne suis ni-impressionnable, ni-domptable, je n’ai aucun maitre et j’agis selon ma volonté, la peur n’a aucune emprise sur moi, j’ai déjà tout vu.

Le grand brun resta de longues minutes ainsi fixant de nouveau Vitanny dans les yeux, son propre regard ayant changé pour devenir similaire à ceux de la blonde, ceux d’un prédateur, mais encore une fois, aucune arrogance dans la voix ou dans le regard, aucune envie de dominer l’autre. Son dernier acte envers la jeune fille pouvait, sans aucun doute, transformer cette discussion en combat acharné, mais qu’importe, si c’était ce que voulait la Kuragari en face de l’ainé des Heikichi, il ne reculerai pas, et avancerait même vers elle.

-Et toi dumbass, pourquoi tu m’as jeté dans le vide, si c’était pour me rattraper par après ?

Son sourire, n’avait pas quitté son visage, après tout c’est vrai, pourquoi avait elle fait ça, le pousser pour au final l’empêcher de tomber ? Etait-ce comme le pensait le grand brun, pour lui faire peur et le jauger ? Auquel cas il avait déjà répondu, lui semblait-il, aux attente de Vitanny, si toutefois elle en avait, sinon c’était pour autre chose et Kuragari aimerai bien le savoir, histoire que la suite des événements soit un minimum plus clair pour lui, parce que la, c’était bien partit pour une fucking journée démentielle et Kura’ ne s’en plaignait pas du tout.

Kuragari avait bien remarquer que les traits de Vitanny avaient changer lorsque son regard de prédatrice s’était posé sur la partie visible de son corps jalonné de cicatrices en tout genre, coups de ceinture, lame de couteau, tesson de bouteille, tout objet tranchant pouvant servir d’arme, même une trace de morsure sur l’avant-bras droit, souvenir d’Ishimaru lorsqu’ils eurent dix ans, déjà à cette époque, c’étaient deux animaux, l’un plus docile, l’autre totalement à l’état sauvage. A y repenser Vitanny se serait surement moins bien entendue avec Ishi’ ou au contraire mieux entendue, Ishimaru ne vivait que pour la domination instaurée par le combat, Kura’ ne savait pas encore pour quoi vivait la blonde, mais à voir ses yeux, elle ne vivait pas, elle survivait chaque putain de jour de cette vie de merde, tout comme lui.

Un vague « je vois », montrant qu’elle avait compris et juste après Vitanny imita, presque, Kuragari en ôtant sa veste et ensuite son tee-shirt, mettant sa crinière blonde en désordre, lui donnant un air sauvage, qui collait parfaitement à son regard d’ailleurs. Kura’ observa la manière plutôt étrange dont laquelle la jeune fille effleura le tatouage qui faisait d’elle une Kuragari, tout en même temps il avait l’impression que son propre tatouage dans son dos était effleurer, comme en résonance avec celui de Vitanny, surement une impression, mais ne dit on pas que l’esprit l’emporte sur la matière ?

Juste pour le fun ? C’était donc ça, la vie selon Vitanny c’était un vaste jeu ou l’on avait qu’une seule vie, la perdre c’était le game over sans possibilité de « try again », mais après tout pourquoi pas, cette vie était de toute façon merdique et inintéressante au possible, pourquoi ne pas profiter de chaque bon moment jusqu’à le vider totalement, comme dit précédemment, on a que cette vie la, autant en profiter le plus possible, et comme dirait l’autre, pousser le vice jusqu’à enfiler Dieu puis le Diable et se barrer ne leur faisant un fuck pour retourner s’amuser.

Encore une fois, pour ne pas changer cette journée riche en surprise et en découverte, la blonde pris le grand brun au dépourvu, lui arrachant son tee-shirt des mains et reculant vivement avec, tenant elle-même son propre tee-shirt dans son autre main, reculant encore d’un bond avant de grimper les marches avec une agilité qui ferait jalouser un félin à en croire les mouvement de Vitanny que voyait Kuragari. Egalité hein ? Une partie de chasse ? Ok, mais Kuragari ne sera pas la proie.

-I see…let’s play !

L’ainé des Heikichi s’élança à la poursuite de sa camarade de jeu, grimpant les marches littéralement quatre à quatre, vive les grandes jambes, arrivant au palier très rapidement, son sourire s’étant étirer largement, son regard brillant d’une petite lueur joueuse et sauvage, la traque c’était marrant, et la proie, qui était en faite une autre prédatrice qui voulait jouer, semblait de haut niveau, tant mieux les compétitions son meilleures que les buffet à volonté, d’une enjambée il s’approcha de Vitanny et tenta d’attraper l’un des vêtement au hasard que ce soit son tee-shirt ou celui de la blonde il s’en foutait pas mal.

Kuragari la tenait, ses doigts s’était referme sur l’un des tee-shirts que tenait la blonde, et pas question de lâcher le vêtement. Vitanny tenta de tirer le tissu pour récupérer le haut qu’elle tenait, mais en vain, elle perdit sa prise et décida de foncer en avant, Kura’ jeta un rapide coup d’œil à ce qu’il avait attraper, et se rendit compte que c’était celui de la jeune fille, gardant toujours son sourire il s’élança à la poursuite de l’autre prédateur, l’avantage d’avoir des grandes jambes avec lesquelles on s’est battu durant treize années, c’est qu’on peut courir vite avec, plus vite qu’une personne plus petite que soi.

La course-poursuite le fit passer devant les salles de classes, pièces qu’il n’avait encore jamais visitée alors qu’il aurait du, ce n’était pas la première fois que Kuragari séchait les cours, mais pas lors de son arrivée dans l’établissement et encore moins autant de jours de suite, pourtant, en ce moment même, il n’en avait rien à foutre, la seule chose qui l’intéressait, c’était de rattraper la féline jeune fille qui courait devant lui. Son sang bouillonnait dans ses veines, son cœur s’emballait, le grand brun trouvait cette ‘chasse’, terriblement amusante et stimulante. La vue du garçon s’était étrécie à l’unique silhouette de Vitanny, ne voyant, n’entendant et ne ressentant qu’elle, tel un véritable fauve qui traquait sa proie et ne prêtait attention à rien d’autre.

La proie de Kuragari bifurqua brusquement dans un autre couloir, elle dut même s’accrocher au mur pour ne pas déraper et perdre son avance, Kura’ lui n’eut pas se réflexe et dérapa complètement, s’écrasant contre le mur, mais s’en fichant éperdument, il reprit sa course aussitôt. Grave erreur de la part de Vitanny, c’était un cul de sac, la blonde s’était acculée toute seule dans une voie sans issue, et se tenait face au grand brun qui avait ralentit sa course pour analyser brièvement la situation. Comme tout les couloirs dans un établissement scolaire, il était large et pouvait permettre à au moins quatre personnes de marcher côtes à côtes sans soucis, même en se mettant bien au milieu, Kuragari ne pourrait pas totalement bloquer l’accès à sa partenaire de jeu, cette dernière semblait l’avoir aussi remarqué, il ne restait qu’a charger et espérer réagir plus vite qu’elle.

-I hope you’re ready…I’m comming!

Se ramassant un peu sur lui-même, Kuragari fixait la blonde de ses iris aiguisé, la détaillant rapidement avant de s’élancer sur elle comme un fauve, écartant un peu les bras et faisant de courtes enjambées pour pouvoir mieux réagir à l’éventuelle tentative de fuite de Vitanny, car il est fort à parier qu’elle ne se laissera pas attraper comme ça, et Kura’ l’espérait aussi d’ailleurs, le jeu n’avait pas assez durer, mais bon, la proie ici, était aussi une prédatrice, le grand brun était sur qu’elle n’hésiterais pas à sortir les griffes pour s’en tirer, rien de mieux pour embellir une journée qui avait mal commencée, l’ainé des Heikichi en avait même oublier son front légèrement ouvert.

Plus que quelques mètres et il l’aurait, lorsqu’il fut assez prêt à son gout il poussa puissamment sur sa jambe pour se donner de l’élan , préparant sa réception pour bondir sur la droite ou sur la gauche afin de coincer Vitanny au mur si elle essayait de le contourner, ça risquait d’être un peu violent, mais bon elle semblait ne pas s’en soucier, et Kuragari ne s’en soucierait pas non plus, dans une chasse il y a forcément des blessures, légère…ou non.

Kura’ voyait l’action se dérouler comme au ralenti, il fonçait droit sur Vitanny, prêt à la plaquer comme un joueur de rugby, alors qu’elle aussi fonçait sur lui, le choc promettait d’être violent. La ou la blonde commit une erreur, ce fut lorsqu’elle ferma les yeux, surement pour protéger ses yeux, belle manœuvre défensive, mais handicapante, en gardant ses deux orbes bleuté ouverts, Kuragari pouvait encore préparer une suite de mouvement, ou voir ce que ferait la blonde. Le cœur battant, le sang bouillonnant, la traque semblait toucher à sa fin, si le brun attrapait la jeune fille, il aurait gagné, si elle s’esquivait, la chasse reprendrait de plus belle.

La collision allait avoir lieu, quand soudain, une porte sur la gauche du brun s’ouvrit à la volée, Kura’ planta ses talons dans le sol et freina sec, voyant le grand panneau de boit s’ouvrir à la volée pour se stopper devant lui, surement que Vita’ n’eut pas le temps de freiner sa course, car l’Heikichi reçut la porte en pleine figure, le faisant reculer en arrière les deux mains sur le visage, l’une sur le nez, l’autre sur le front. La plaie ouverte sur sa tête saignait de plus belle, s’étant rouverte suite au choc, le nez, ça allait encore, il faisait mal, mais ne saignait pas, pour le moment, tout ce que savait Kuragari, c’est qu’il avait mal au crâne, à tel point qu’il pouvait se cogner la tête dans les murs, mais ce n’était pas une bonne idée de faire ça, ça le blesserait encore plus.

Prenant quelque précieuse seconde pour laisser passer la douleur, le grand brun tournait sur lui-même doucement, premier réflexe, bien qu’inutile, après ce genre de chose, on bouge pour essayer de faire partir la douleur, se tenant la zone endolorie, la massant parfois, tournant sur nous même ou marchant de long en large, voir parfois carrément se recroquevillé sur sois même en essayant de contenir la douleur. Une fois que la douleur s’était suffisamment calmée, Kura avança doucement en se tenant le front qui saignait fortement, passant à coté de la porte ouverte pour voir Vitanny plaquer un type contre le mur, le tout, arroser copieusement d’insultes variées, l’Heikichi tourna la tête derrière lui, et vit que d’autres portes commençait à s’ouvrir, ce n’était pas bon, s’ils se faisaient pincer comme ça, ils risquait non seulement d’être virer du lycée, mais peut être même d’aller chez les flics.

Tout d’abord calmer la blonde, ce qui ne serait surement pas une mince affaire, passant rapidement dans le dos de Vitanny, Kuragari fit passer ses bras sous les bras de la prédatrice en furie et la tirant par les épaules d’un coup sec, se recula jusqu’à plaquer son dos au mur, tenant toujours l’enragée qui allait sans aucun doute de débattre pour aller massacrer l’homme qui était responsable de leurs états à tous les deux. La blonde saignait du front aussi, à voir la scène comme ça de loin, les deux était blessés au front et torse nu, ou presque dans le cas de Vitanny, enfin bref.

-Calmes-toi ! Faut qu’on se tire, les surveillants se pointent…

On se dit souvent que faire ça ou encore ça, c’est simple, mais une fois qu’on y est, qu’on le fait, qu’on est face à l’acte, c’est plus du tout aussi facile qu’on le pense. Ici il s’agissait de contenir Vitanny, le front ensanglanté qui tentait de tuer l’imbécile qui avait ouvert la porte, responsable de l’état de la blonde et qui avait aussi ré-ouvert le front du grand brun, mais lui savait mieux se maitriser. Autant dire que l’Heikichi avait l’impression de ceinturer une démone, elle gigotait, tentait de frapper pour se dégager, se déhanchait essayant de glisser entre les bras qui la retenait, mais l’ado’ tenait bon, enfin pour le moment, ça en devint tellement dur qu’il du la soulever du sol pour la priver d’un appui, limitant ses mouvements.

Si les élèves de la classe dont la porte était entrée malheureusement en contact brutal avec le crâne de la pauvre Vitanny, s’amusait à regarder les deux Kuragaris occuper à se débattre l’un l’autre, pour deux raisons totalement différentes, Kura’ lui ne riait pas mais pas du tout, il se fichait des photos prises avec le portable et se dit qu’il valait mieux réagir vite, pour calmer la blonde, rageant de ne pas pouvoir mieux la contenir. Mais la solution vint d’elle-même, la lionne se calma soudainement et entraina Kuragari qui l’attendait pour fuir.

Une course rapide dans les couloirs, les escaliers, les tournant serrer et tout le reste, mais cette fois-ci, ils fuyaient tous deux, les deux prédateurs ne se chassaient plus, ils voulaient éviter les chasseurs, trop de remue-ménage sur le territoire des hommes, le tigre blanc et la lionne s'étaient enfuit à toute jambes, et les grossiers humains ne pouvaient les suivre, que c’était bon d’être un fauve. Après une longue course ils se stoppèrent dans un endroit probablement sur, mais l’Heikichi ne le connaissait pas, il ne connaissait pas encore totalement le lycée, et pourtant il était dans Konoha depuis treize années, mais bon Daiki n’était pas le seul établissement scolaires, enfin bref. Les yeux azurés du grand brun se posèrent sur la blonde qui reprenait son souffle comme lui, il regarda ensuite la plaie de la blonde et utilisa le tee-shirt qu’il tenait dans sa main, sans penser qu’il ne s’agissait pas du sien, pour éponger son sang, comme au début de la rencontre, elle avait toucher le sien, il lui rendit la pareille, comme au début de la rencontre…l’un donnait, l’autre rendait.

-Voila…le sang te donne un certain charme, mais t’es mieux sans…KUSO…j’ai utilisé ton tee-shirt…i’m stupid ><.

Le grand brun se frappa le front une seule fois, se rappelant qu’il avait lui aussi du sang qui coulait doucement et qu’il avait mal à cet endroit, boulet qu’il était, avant de grogner contre lui-même, décidément, la vie était drôle, les deux fauves étaient blessés au même endroit, et pas des petits bobo, mais rien de dangereux non plus. Il invita la blonde à aller ailleurs pour se soigner, c’était toujours mieux que rester cacher, Kura’ lui proposa aussi de porter son tee-shirt à lui, vu qu’il avait salit celui de Vitanny, s’en fichant d’être torse-nu et montrer son tatouage ou encore ses cicatrices aux gens.