Une vraie rencontre ? [Vitanny]

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Il fallait reconnaitre que cet établissement ne manquait de rien. Je commence alors mon long périple dans les bâtiments je m’y perdais facilement mais aujourd’hui tout va bien. Je retrouve petit à petit ce gout sucré qui parcourais ma langue en tout début d’années. C’était comme une renaissance, j’avais réussi à oublier tout ce qui avait fait de moi aujourd’hui, un homme discret et toujours intelligent. Je faisais toujours partie du clan Hide et les tensions étaient toujours présente au sein du groupe et bien sur de ceux ennemis. Ma position dans tout cela ? Et pourquoi étais-je rester en leurs compagnies ? Malgré ma rancœur envers elle, je ne pouvais pas retourner en arrière et tout arrêter du jour au lendemain. J’aurais pu susciter une certaine colère envers les gens avec qui j’avais fait connaissance et je faisais trop attention à ma petite réputation pour qu’on m’insulte de lâche ou encore de traitre. En tout cas de mon cotés je restais assez pacifiste avec les autres « gangs ». Combien de fois aurais-je pu les espionner ou même trahir mon propre groupe ? Je ne compte plus ses mainte tentatives, ma vie n’était pas assez pimenter et j’avais l’impression que les débauche du passé refaisait parfois surface. J’avais une grande maitrise mental de moi-même et ce genre d’enfantillage n’allait pas réapparaitre aussi facilement, j’étais considéré comme quelqu’un de poser et intelligent, je ne pouvais gâcher de tels paroles. J’avais pourtant encore rencontré peu de gens et mes relations n’étaient jamais poussées. Je n’espérais pas me faire de vraies amies et pourtant j’attendais ce moment avec impatience…

Mes pas s’enchainent à droite puis à gauche mais je ne tourne pas en rond, en tout cas plus maintenant. Je sais exactement ou je vais. Un livre en main je n’hésite pas, dans ma tête peu de chose ce passe et pourtant je n’espère qu’une chose, refaire cette première rencontre, celle qui as tout changé en moi. Mais cette idée me rend mal et me gène, je n’ais pas a pensé une tel chose, ce n’est pas bien. J’ai tout perdus à cause de cela. Je ne suis plus totalement libre et le ciel me semble encore trop loin. Je dois peut-être avoir un autre but histoire de m’avancer petit à petit vers le plus gros. Je stagne dans un sens et dans l’autre, je cours à toute vitesse pourtant rien ne s’oppose. Je n’ai pas besoin de réfléchir à des choses aussi futiles, je me sens pas à l’heure alors vaut mieux reprendre l’idée de base. J’entre sans attendre alors dans l’amphi’ et je me pose à me une place. Je regarde en face de moi, c’est géant et je me sens tout petit. Je lève les yeux et les lumières me rendent aveugle. Je les referme, je fais des gestes complètement inutiles mais c’est ce qui me constitue. Je croise quelques personnes, elles semblent totalement insouciantes et normal. Je les observe pendant plusieurs minutes n’osant pas lire les quelques lignes qu’il me reste de mon livre. Deux jeunes garçon entre alors et ce rapproche des deux jeunes filles déjà présente que j’observais quelques minutes avant. J’ouvre mon livre et le met alors en face de mon visage le rabaissant jusqu'à mon nez histoire de voir la scène. Je n’étais pas quelqu’un de très curieux et pourtant cela me fascinais presque. Ils parlaient si facilement et avec une voix toujours très sur, pouvais-je les envier ? Non, ce n’était pas mon genre. Ce n’était pas quelques chose qui me touchais vraiment et pourtant parfois je me disais que si j’étais à leurs place tout serais plus facile. J’y repense encore et toujours, cette histoire me suit et je n’arrive pas à oublier ton visage, ton sourire. Pourquoi ais-je si mal…

La grande porte claque soudainement et je me retrouve seul dans ce gigantesque endroit. Je lâche mon bouquin et le dépose sur la table, je me lève alors et descend les marches pour arrivée sur la place principal du lieu, au milieu du reste. Je reste figé devant ce spectacle, il est si vide et si remplie à la fois. Je ne sais pas vraiment quoi faire. Que devrais-je faire dans une telle situation ? Je regarde la porte, je ne la quitte pas des yeux et j’espère simplement que tu réapparaisses. Je sais que c’est impossible. Alors ma tête ce baisse encore et toujours et mon regard devient aussi froid que la glace. Cette glace si dure ce brise aussi soudainement qu’elle est apparut, j’entends la porte grincer et mes yeux s’ouvre. Qui es-tu inconnu ? Je t’attends de pied ferme…

Combler le vide et l'ennui n'était pas vraiment facile ce jour là. Vitanny avait terminé son dernier paquet de clopes, et il était trop tôt pour aller boire un verre quelque part. Vraiment trop tôt. Et puis, les Kuragari étaient un peu trop silencieux ces derniers temps, et mis à part quelques vagues altercations dans les ruelles les moins bien fréquentées de la ville, la bande n'avait pas fait beaucoup parler d'elle. C'était presque lassant, toute cette monotonie. Se coucher tard, se lever tout aussi tard, esquiver les pions dans les couloirs et enfin suivre les derniers cours de la journée, sans vraiment y prêter attention.
Vitanny n'était pas faite pour ça. Pas pour perdre son temps dans les salles de classe à écouter des profs critiquer son manque d'attention et d'intérêt. Malgré tout ce jour là, elle n'avait foutrement rien à faire, et c'est presque instinctivement qu'elle s'orienta dans les couloirs à la recherche d'une quelconque occupation. Croisant un graffiti sur un mur, représentant un âne tatoué à la façon des Kuragari, elle hésita à inscrire une injure à l'attention de ceux ayant ainsi osé ridiculiser leur symbole. Mais elle ne savait pas s'il s'agissait des Hide ou des Kazuki, elle estima qu'il valait mieux éviter. Ce n'était pas leur habitude de répondre à des provocations aussi basse, et si elle commettait une erreur elle risquait d'engager sa bande dans une querelle qui n'avait pas raison d'être.

Les couloirs mornes défilaient les uns après les autres. De temps à autres, Vitanny croisait des élèves qui lui jetaient soit des regards suspects, soit plein d'indifférence. Elle s'en moquait, d'ailleurs. Tant qu'aucun ne la provoquerait vraiment il n'y avait rien à en tirer à part quelques insultes bidons de jeunes en mal d'action. Mais savaient-ils ce que c'était, au moins ?
La plupart des Hide ou des Kazuki que la jeune blonde avait eu l'occasion de croiser n'avaient fait que la regarder de haut comme si leur appartenance à un gang leur donnait un pouvoir énorme. Alors qu'en fait, lorsqu'ils étaient pris à part, il pleuraient presque de trouille. Un tas de mauviettes se réfugiant derrière un nom, et une réputation, pour se donner un genre.
Vitanny n'était pas assez imbue de sa personne pour se trouver particulièrement forte ou intelligente, ni même belle ni séduisante. Seulement, elle savait très exactement ce qu'elle valait, point. C'était là ce qui lui avait attiré un certain respect de la part de ses compatriotes. Loin de crier sur tous les toits qu'elle était la meilleure, elle préférait même esquiver certains conflits, féline et rusée.

Alors que la jeune fille aux yeux bleus observait sans grand intérêt les portes donnant sur les différentes salles de classe, elle atterrit face à ce qui devait être un amphithéâtre. Voilà bien un endroit où elle ne mettait pas souvent les pieds. Curieuse, elle regarda deux garçons et deux filles en sortir. Il ne lui prêtèrent pas la moindre attention, et c'est en haussant les épaules que l'étudiante les laissa s'éloigner. Elle semblait presque décidée à explorer cette immense salle qui se cachait derrière la porte de l'amphi. Peut être même qu'il y aurait du monde à l'intérieur. Un cour, certainement pas : ce n'était pas assez bruyant.
Elle poussa lentement la porte, et se glissa agilement dans l'ouverture ainsi crée, balayant l'endroit de son regard bleu tranchant. Là bas, un peu plus loin, seul, se trouvait un garçon. Vitanny fit quelques pas et descendit une paire de marches avant de s'arrêter à nouveau pour le dévisager. Étrangement il semblait l'attendre. Déroutant.

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Je n’espèrais plus rien pour ce futur encore incertain, mon regard est pourtant pleins d’espoirs et chaque pas que j’entends, chaque bruit qui résonne dans ma tête me fait pensée toujours à la même chose. Cela m’agace et mes gestes ainsi que mes pensé reste encore trop flou pour que je puisse distinctement les comprendre. Je ne pourrais donc définitivement jamais redevenir celui que j’étais avant, alors autant prendre de l’assurance à présent pour essayer de ne pas trop me casser « la gueule » plus tard. Pendant un instant je suis sourd et la porte ce referme et une silhouette c’est dessiner en face de moi. Un personnage de sexe féminin, une femme quoi. Ou plutôt une jeune fille, peut-être que le mot femme n’était pas encore à utilisé dans ce genre de circonstance. Mais ce n’était pas ma seule préoccupation, je savais qu’en restant ici je courais le risque de tomber sur quelqu’un du clan ennemis, hors je ne connaissais presque personne et reconnaitre un ennemis serais plus difficile que prévus... En tout cas peut-être que pour elle, ce serais plus facile. Je la dévisage et pourquoi je la dévisage ? Je n’en sais rien moi. Mon regard presque hahuri aux yeux de cette jeune femme, je me replace et l’air moins idiot je m’avance alors vers elle. J’affiche un sourire lumineux et rassurant. Elle est seule et dans la même salle que moi. L’endroit gigantesque aurait pu faire résonner le moindre de mes chuchotements. Devrais-je entamer une discussion ? Je n’étais pas très doué et en général c’était les autres qui venaient à moi et puis que devrais-je faire si cette femme était l’une de mes ennemis ? Je trouverais cela plutôt intéressant et amusant. Je lève alors la main en direction de la jeune fille comme pour que celle-ci puisse me serré la main amicalement.

-Il me semble ne t’avoir jamais vue ici auparavant.

Le visage si lumineux qu’il en paraitrait presque hypocrite. J’attends avec beaucoup d’impatience la fine main de la jeune femme blonde. Blonde ? Ce n’était pas une japonnaise donc. Ses yeux bleu profond pouvait aussi me donner quelques indices sur ses vrais origines. Mais je ne recherchais pas à en savoir plus sur cette futur connaissance, peut-être…J’enchaine alors avec les présentations. Le fait de me présenter aussi facilement et surtout à n’importe qui aurait pu me paraitre fou avant mais elle n’avait l’air pas bien méchante. Mais je connaissais maintenant les apparences pour ne pas être déçus le jour ou j’affronterais la vérité.

-Je me présente, je me nomme Jillian.

Une fois de plus je la dévisage et j’attends alors sa réponse. Allait-elle être positive ? Plus je la regardais et moins je pouvais la reconnaitre, effectivement je ne l’avais jamais vue dans mon groupe et son regard ne pouvait pas me mentir. Elle n’était pas plus ordinaire que le reste et peut-être que ne pas lui donner ma vrais identité sur mon statue dans ce lycée serais la meilleur des choses. Pas comme si j’allais changer soudainement de vie ou encore de passé, même si je l’aurais bien voulus. Mon regard s’affaiblit alors sans que je m’en rende vraiment compte. Je ne suis pas quelqu’un de tourmenter par ce qui m’es rester en travers de la gorge mais cette espèce de vide me paraissait presque insupportable même lorsque j’étais entouré d’autre personne. Allais-je devenir égoïste ? Je ne pouvais plus rester ainsi et mes pensé devaient s’envoler comme je devais gagner la confiance de la première personne qui pouvait m’inspirer, qu’elle soit ennemis ou ami.

Le petit jeu du « je te regardes, tu me regardes, nous nous regardons » dura pendant quelques secondes. Avec sa franchise habituelle, Vitanny observait sans aucune gêne le garçon qui lui faisait face. Il n'avait pas l'air particulièrement à l'aise, comme si de nombreuses questions lui trottaient dans la tête. Il y avait une certaine hésitation dans son attitude, du moins c'est ce qu'en conclut la jeune fille. Mais cette idée s'évapora lorsqu'il se dirigea vers elle. Son sourire lumineux et rassurant prit la blonde de court, qui haussa un sourcil surpris, sans quitter du regard les yeux improbables de l'inconnu. Deux billes luisantes, d'un gris aux reflets violacés. À côté de ces yeux là, les iris bleus glacés de Vitanny faisaient pâle figure, sans aucun doute.
Le garçon esquissa un geste en direction de l'étudiante, qui interrompit son observation pour baisser les yeux sur la main tendue amicalement vers elle.
Ah.
Léger problème.
De deux choses l'une. Soit ce garçon radieux était un ingénu au grand cœur ignorant tout de l'atmosphère plutôt tendue du lycée, soit c'était un idéaliste qui pensait ne faire partie d'aucune bande et qui espérait se faire des amis un peu partout. Ou peut être encore qu'il était simplement un peu perdu et souhaitait sincèrement faire connaissance avec la jeune blonde en face de lui.
Dans tous les cas, ce n'était pas un Kuragari. Des yeux pareils, si elle les avait déjà croisés, Vitanny s'en serait souvenue. Cela faisait un petit bout de temps qu'elle était arrivée à Konoha maintenant, et elle entretenait d'assez bonnes relations avec le reste de la bande pour pouvoir être mise au courant d'un éventuel nouveau venu. Ce n'était donc vraiment pas un des siens.

Plongeant les mains dans les poches arrière de son short en jean noir, Vitanny fit d'une pierre deux coup. Déjà, elle montrait à ce garçon qu'elle n'avait pas l'intention de faire ami ami avec lui sans savoir vraiment qui il était et ce qu'il attendait d'elle. Elle était du genre méfiante avec les tentatives d'amitié trop rapide. Et d'autre part, ce geste écarta un pan de sa veste, dévoilant une hanche à peine recouverte par un t-shirt volontairement déchiré. Sur la peau dénudée était tatoué son biohazard. Le symbole qui indiquait son appartenance aux Kuragari.Ce geste qui pouvait paraître anodin produisait toujours son petit effet. Frayeur, ou admiration, curiosité ou encore interrogations...
Le sourire aux lèvres, Vitanny écouta le garçon se présenter. Son nom se grava dans l'esprit de la jeune fille, allant de paire avec ses yeux extraordinaires. Jillian Kouei, le garçons aux iris surnaturels. Il était loin d'être laid, en plus. Un visage presque angélique correspondant bien au stéréotype du gars à la douce candeur...

-Vitanny Inugame.

Sommaire, comme présentation. Mais c'était tout ce qu'il avait besoin de savoir pour l'instant, ce Jillian. Elle lui faisait face dans une posture nonchalante habituelle, vêtues de manière habituelle... La Vitanny de tous les jours, en fait. Avec un peu d'observation, il verrait bien à qui il avait affaire. Et loin d'être une grand bavarde, la blonde préférait laisser planer des sous entendus de temps à autre. Là, clairement, le sous entendu de ce début de conversation était « Je sais pas qui tu es, Jillian, et tu ne me connais pas non plus, alors restons prudents et tâchons de voir où nous même ce tête à tête dans l'amphithéâtre. »
Quoi, ce n'était pas évident comme sous entendus ?

Accrochant ses longs cheveux blonds derrière ses oreilles, puisqu'ils étaient lâchés comme à leur habitude dans la journée, la jeune Inugame continua de sourire. Elle laissa s'écouler quelques secondes et observant l'attitude un peu faible de son interlocuteur, elle décida qu'il était temps de prendre les choses en main :

-Qu'est-ce que tu fais à traîner ici tout seul ?

Pourquoi insistait-elle sur le « tout seul » comme ça...probablement pour laisser quelques sous entendus à deviner, rien de plus.

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Une main dans le vent et un sourire qui ne pouvait faire aucun doute sur mon caractère naturel. Un certain mal aise qui aurait pu ce faire ressentir mais je n’avais pas été cette même personne alors toujours fidèle à elle-même, je ne dit rien et enlève donc calmement ma main et la remet dans mon dos. Mon sourire reste mais mon regard lui ce pose plus bas. C’était rapide et fait pour rendre la personne visé et donc moi dans le bain. La posture de cette jeune fille et son regards francs et surtout froid à mon égard ne peut que me rendre encore plus souriant. C’était amusant et surtout très intéressant, cette situation…Je n’avais encore jamais vécus une tel chose, l’atmosphère était tendu et je pu enfin deviner de quel catégorie cette personne pouvait appartenir, en tout cas tout restais que simple supposition. L’ennemi, c’était le bon mot, néanmoins je ne pouvais que respecter cette personne qui me tenait tête et malgré toutes ses belles politesse je su rapidement que ce n’était pas ainsi que je gagnerais quoi que ce soit. Je recule d’un centimètre ou plutôt d’une marche et continue de dévisager de mes grands yeux luisant le visage et le corps de cette femme. Celle si très dévêtue ne ce gène pas pour m’en montrer plus. Je regarde plus en détails, je ne me gène pas même si cela n’es pas dans mes habitudes. Je remarque alors quelques choses qui me laissent perplexe quelques instants. Un tatouage ? Cette marque me disait quelques choses. Je ne m’attarde pas dessus mais n’oublie pas le symbole inscrit sur ca peau.

Après mur réflexion, enfin pas si mur que cela puisque cela n’avait durée qu’une demi-fraction de seconde. Kuragari ? Je voyais mieux maintenant. Un sourire plus malicieux ce dessine sur mon visage et mes yeux brille toujours plus. Ces gestes froid et dominant me faisait de plus en plus me rappeler d’elle…Mais elle était bien différente et je n’avais pas droit de comparé cette femme que je conaissais à peine à quelqu’un d’autre. Son sourire portait son assurance et rien ne pouvait me prouver que je pouvais perturber cette femme d’une quelconque manière. Je n’attendais que l’instant ou celle-ci allait ce dévoilé à moi et me donner enfin son nom. Si bien sur elle dédaignait le faire. Les attentent peuvent durée une éternité comme quelques minutes. Et bien moi je n’allais attendre qu’une petite seconde avant d’entendre ce nom que j’attendais tant
.
A douce mélodie, j’avais tout de même eu ma petite victoire et même si je n’avais pas eu ca main en signe d’amitié, j’avais au moins reçu son nom en signe de salue. Vitanny, quel joli nom. Ca sonnait franc et en même temps radieux, un nom qui allait très bien avec ce que je pouvais déjà voir en face de moi. Je ne pouvais pas t’approcher ou en tout cas je ne savais pas ce qui pouvait m’attendre. Le petite joueur que j’étais autrefois avait envie de revenir jouer mais était-ce vraiment prudent ? Tu dominais la situation, mais je ne pouvais pas me permettre de dire que j’étais dominé ici. Le lieu désert et les portes fermé, qui pouvaient nous entendre ici ? Enfin cela n’avait pas son importance. Je ne pouvais rien répondre d’autre pour l’instant, j’esperais simplement que d’autres sons s’échapperaient de sa bouche pour que je puisse enfin te prouver ce que je valais vraiment.

Les heures ne sonnent pas et le temps me parait pourtant bien court, le ton t’ennuie alors cette autre réponse que j’attendais de ta part elle s’échappe.

-Qu'est-ce que tu fais à traîner ici tout seul ?

Ce que je faisais ? Et toi alors ? Le hasard nous à réunis en ce lieu et c’est tout ce que je pouvais dire maintenant. Une aura ce dégage de toi, mais je reprends mes esprits et me dit que cette discussions ne pourras jamais aller plus loin et le problème viendras certainement de l’un de nous deux. Je ne connais pas ton caractère mais je connais le miens. Mais je prends la peine de te répondre car j’en ai envie :

-Je fais comme toi, Vitanny. Vitanny…Je ne suis pas tout seul, je suis avec toi. Sais-tu d’où je viens ? Ce que je fais ici ? Moi-même je n’en sais rien, mais soyons franc entre nous…

Je me tais alors et monte quelques marches et tourne autours de la jeune demoiselle.

- Les Kuragari, des êtres assez sombre hein ? En fait j’y connais rien des autres clans, déjà que j’en sais très peu sur le miens. J’en conclue que nous sommes de base de grands ennemis ? Mais est-ce vraiment possible qu’un homme puisse accepter d’être ennemis avec une femme ? Moi-même j’en viens toujours à me poser ce genre de question. Stupide… sutpide mais je jacasse.

Je m’approche brusquement d’elle et place mes yeux si près des siens…Une offense ? Une sorte d’intimidations ? Mais voyons je n’étais pas ce genre de personne…Mais elle semblait bien apprécier ce regard que je possédais…

Une étrange atmosphère régnait dans l'amphithéâtre. Le visage toujours aussi souriant du garçon devait en être la cause. À moins que ce ne soit sa soudaine proximité et le ton curieux qu'il employait. Si Vitanny était fascinée par ses yeux clairs, lui semblait particulièrement intrigué par son identité.
Son nom, déjà, qu'il semblait savourer à chaque fois qu'il le prononçait. Sortant de la bouche fine et radieuse de Jillian, « Vitanny » changeait de consonance et devenait presque étranger à sa propriétaire. Elle l'avait toujours porté, sans jamais se poser de question à son propos. Elle n'avait pas eu à le choisir, de toutes manières. Et au fil des années même, ces quelques syllabes précédaient ses apparitions, le soir, dans les rues. Jillian leur donnait de nouveaux atours de sa voix mielleuse, Vitanny en vint à penser subitement que son propre prénom était bien inhabituel.
Après avoir obtenu de la jeune blonde cette présentation sommaire, et sans se défaire de son sourire, le garçon ne parut pas pour autant se défaire de sa curiosité. Il eut un léger mouvement de recul comme pour mieux l'observer, jeta un œil à cette hanche nue qu'elle avait mis en évidence, et s'approcha, félin, pour lui tourner autour. Il souhaitait mieux la cerner, sans aucun doute. Vitanny elle même dans une attitude provocatrice, avec certains inconscients qui croisaient sa route, adoptait cette démarche féline et circulaire autour de ce qu'elle aimait appeler sa proie. Jillian était il de la même trempe qu'elle ?
Peut être qu'enfin elle avait trouvé une sorte d'adversaire à sa hauteur. Qu'il soit du côté Hide ou Kazuki, ou même aucun des deux, il avait dans sa façon de parler une qualité peu présente entre les murs du lycée : le charisme. Si il n'y avait pas eu cette petite, toute petite erreur dans son discours léger et amusé, peut être que Vitanny aurait vaguement commencé à apprécier ce Jillian.

Est-ce vraiment possible pour un homme d'être ennemis avec une femme... Ces paroles, ce semblant de galanterie, heurta la fierté de la blonde agressive, qui sentit naître en elle la volonté de clouer le bec de ce beau parleur. Le difficulté résidant dans le fait qu'il considérait déjà sa propre remarque comme stupide. Ils n'allaient pas aller bien loin, de la sorte.
Vitanny s'apprêtait donc à balancer une remarque bien sentie, illustrant son opinion sur l'égalité homme femme. Si il ne voulait pas être l'ennemi de la demoiselle, alors elle se chargerais d'être son ennemie...Guerre de clan oblige.
Mais ses lèvres roses entrouvertes pour laisser sortir le premier souffle de sa phrase, l'étudiante fut interrompue par la soudaine approche de Jillian. Ses yeux, immenses abîmes brillants et gris, étaient anormalement près. En une fraction de secondes il avait approché son visage doux et fin du sien, coupant ses réflexion.
Ah...Il voulait jouer. Ce n'était donc pas vraiment de la fausse galanterie donc il avait fait preuve. C'était tout simplement une perche tendue. Et Vitanny allait se faire un plaisir de s'en emparer pour tourner à nouveau la situation à son avantage. Imitant le ton mielleux du jeune garçon en face d'elle, elle répondit à ses réflexions :

-Tu ne sais pas d'où tu viens, et comme tu « jacasse » tu sembles ne pas savoir non plus où tu vas. Tu préfère te laisser porter par tes émotions, émotions poussées par la présence d'une fille, seule, dans cette salle avec toi. Et je peux te dire que je ne suis pas ton ennemie...Non...Tu es toi même ton propre ennemi en ce moment.

Sur la liste des dangers nuisibles à l'homme, il y a l'homme en tout premier. Parce qu'il ne sait jamais ce qu'il veut, parce qu'il hésite trop souvent entre l'instinct et la raison. Parce que ses pulsions animales sont masquées derrière de faux prétextes, et parce qu'enfin il ne sait jamais bien qui il est.
Jillian était comme ça, la jeune fille ne faisait que pointer du doigts ce qu'il devait déjà savoir. Nul doute qu'au fond de lui, dans les méandres de son esprit, la voix de la sagesse, et celle des expériences vécues, lui chuchotaient des pensées plus ou moins fondées. Vitanny n'était d'ailleurs pas bien différente, à cela près qu'elle avait fortement conscience de son instabilité.
Elle omit volontairement de préciser que sur la liste des dangers nuisibles à Jillian, si il y avait le nom du garçon en tête, venait en seconde celui d'une blonde féline au regard glacé.

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Une réaction, ou des paroles c’est tout ce que j’attendais vraiment de mon geste qui pouvait paraitre quelques peu brusque. Et une réponse qui allait peut-être faire le même effet. Mes yeux la fixait toujours, ils sont grands ouvert et ils n’attendent que ça et depuis le début. Et je commence à me demander si ce que j’avais dit était bien de moi ? D’après son regard, ceci n’était pas à son gout mais quelque chose vint alors supprimer cette marque d’offense qui parcourait les traits fin de son visage. Toujours proche d’elle et pourtant jamais près à bondir. Je venais certainement de commettre une erreur, et j’en venais même à me remettre en question, était-ce le bon moment ? Elle voulait tout cracher, me rabaisser, elle voulait me montrer qui était le maitre me remettre a ma place et me montrer ce que j’étais ici et surtout en face d’elle. Étais-je au moins de taille devant une telle femme ? C’est vrais que ce genre de créature surnaturel qui avait le pouvoir de combattre tout homme n’était pas toujours commune aux autres de sont espèce et les belles paroles marchent de moins en moins. Tout me résonne en tête et comme un son dans de cloche en pleins figure je me rends compte d’une chose….

Ses paroles me touchent au plus profond et je recule avec effort, comme si je ne pouvais jamais m’éloigner d’elle. C’est étrange, cette sensation qui nous parcourt le corps lorsque l’ont entend une chose qui ne nous était encore jamais arrivée d’entendre. Mes yeux ce referment peu à peu et mon sourire ne s’étend plus jusqu’au bout de mes oreilles. Les mots n’atteignent pas forcement le cœur mais les siens venait de transpercer mon cerveau et d’un cotés…Je ne pouvais le supporter. Mais aurais-je l’air faible en te répondant d’une manière moins intelligente mais beaucoup plus violente ? L’ancienne époque détruit mon présent et me rend tout ce que je déteste. Et même si je ne m’en rends pas compte mon état d’esprit s’en fait sentir et tu es le couteau qui viendrait tout remuer parce que j’ai peut-être un peu trop parler. Je ne t’en veux pas, tu as fait ce que tu avais à faire, mais je ne m’avouerais pas vaincus et tu ne remarqueras aucun signe négatif sur mon visage, mes yeux seront toujours ouvert et même si ils ce ferment quelques seconde tu n’auras qu’a attendre, ce ne sera jamais long. Et malgré ce petit coup reçu je crois que je me sens mieux maintenant. J’hausse les épaules et replace ma mèche sur le cotés.

-Tu n’as pas eu totalement tort Vitanny… Je n’ais pas besoin de te caché cela.

Mes épaules retombent et je me fige les yeux levé vers les lumières de l’amphithéâtre.

-Les émotions… ? Tu touche une partie sensible qui ne mérite pas d’être décortiquer.

Sans même que je m’en rende vraiment compte mon sourire avait complètement disparut et je ne méritais pas moi non plus d’en dire plus. L’erreur avait été commise et même si j’avais voulus la réparé, toutes espoirs me semblait déjà complètement enfouie profond sous terre et même cette pelle planter dans le sol ne me donnait pas plus envie d’y aller creuser. Je me sentais idiot et même si au fond le fait que se soit une femme ou un homme cela ne changeait plus rien du tout. Mais je ne voudrais faire croire à personne que je suis perdu, car je ne suis pas perdu. Mes yeux brillant n’osaient plus affronter ceux glacial de cette jeune fille au caractère si bien affirmé. Moi qui pensais que les femmes étaient plus compliqué, cité par certains stéréotypes si courant et pourtant beaucoup de chose défile dans ma tête et comme une grande roue de fortune celle-ci ne sait pas vraiment sur qu’elle chiffre elle va tomber.
Nous étions par conséquent devenues des ennemis ? Etait-ce bien cela que je devais comprendre ? Quel dommage…Des yeux aussi froid que les tiens et un caractère aussi dur que le iceberg que tu es (ouais ce n’est pas très fin comme métaphore…), qui sait peut-être que la chaleur sera ton point faible.

-Personne ne sait vraiment ou il va, très chère Vitanny…

Vitanny ce nom que j’aimais prononcer. Une beauté que je pouvais apercevoir de plus en plus. Ton visage était en face de moi et je ne pouvais m’empêcher de le contempler. D’un cotés j’enviais t’es yeux si profond et ta longue chevelure blonde faisait presque partie d’un conte de fée, tu aurais pu être une femme si douce mais ca n’aurais pas été drôle…

L'éclat dans son regard avait changé. Touché.
Vitanny était proche de passer maître dans l'art de déceler quelques points sensibles chez ses interlocuteurs. Le silence dans lequel elle se murait parfois n'était là que pour lui permettre de mieux cerner ceux se dressant en face d'elle.
Loin de toute arrogance pourtant, elle constata avec un peu de dépit que le sourire de Jillian s'effaçait progressivement. Triste disparition, comme une fleur qui perd un de ses plus beaux pétals pour ne laisser que ceux, fanés et ternes... Peut être qu'elle aurait du laisser ce garçon partir seul dans ses élucubrations, dans ses jacasseries, pour profiter un peu de la lumière qu'il dégageait.
Lorsqu'il reprit la parole son ton était presque froid. Ce n'était que pour souligner ce que Vitanny avait déjà remarqué. Touché.

Jillian leva les yeux vers les lampes halogènes qui illuminaient le plafond de l'amphithéâtre d'une lueur blafarde et lugubre. Même ces illuminations n'étaient pas suffisantes pour redonner aux yeux du garçon leur éclat premier.
Ces réflexions causèrent du soucis à la jeune fille blonde, qui posa sa main droite et fine sur une des tables de la pièce, dévisageant son interlocuteur de plus belle. Elle était en train de se demander pourquoi elle regrettait presque ses paroles un peu franches à l'égard de Jillian. Le garçon n'était pas antipathique, et ses traits fins, presque fragiles, étaient agréables à regarder. Dans cette attitude mélancolique, il avait presque l'air d'une jeune fille en détresse. Alors pourquoi diable Vitanny s'interrogeait à son sujet...?
Elle qui d'ordinaire n'accordait de l'attention qu'à ceux dignes de susciter son intérêt, elle qui n'éprouvait de l'attirance qu'envers des hommes solides et débordants d'assurance, se trouvait dans une impasse. Idiote qu'elle était, elle restait là à regarder Jillian tout en se posant des question à son sujet. La meilleure des solutions dans ce genre de situation était de parler. La co-mu-ni-ca-tion.
Communiquer, c'était vraiment pas le point fort de Vitanny pourtant. Elle ne devait son assurance qu'à son attitude pleine de morgue face aux autres, et la lueur de défis pleine de sous entendus dans son regard iceberg servait de mille mots.
Il suffisait de mettre une syllabe après l'autre...Juste quelques paroles. Ce n'est pas parce que ce type est un adversaire potentiel qu'il faut culpabiliser de vouloir l'interroger sur des sujets...un peu personnels. Il s'agissait justement de faire preuve d'une solidité d'esprit incroyable en se détachant du contexte.

-...

'' Très chère Vitanny '' venait de percuter l'esprit de l'étudiante blonde. Quoi, pourquoi réagir ainsi à des paroles prononcées quelques secondes plus tôt, et qui après avoir difficilement traversé les méandres de son esprit, prenait enfin une signification étrange...
Trop de mielleuse familiarité mettait Vitanny dans une position peu confortable. Déjà que dans sa bouche son prénom sonnait étrangement, si en plus Jillian s'accordait de telles paroles...
Il s'agissait maintenant de passer au dessus, ne pas laisser transparaître les interrogations. Ne pas faire preuve de faiblesse face à la terrible galanterie de ce jeune homme.
Depuis quand Vitanny était-elle sensible à la galanterie...?

-Non...effectivement. Pourtant on peut choisir un chemin plutôt qu'un autre. Les choix que l'on fait peuvent nous permettre de dire qu'on sait si l'on va dans un sens ou dans un autre. Prenons notre propre exemple : je sais que cette conversation avec toi m'amènera à de plus profondes réflexions plus tard. Parce que j'ai choisit de te répondre.

Elle fit un pas en avant, pour combler la distance que Jillian avait mis entre eux en reculant quelques minutes plus tôt. Ses yeux bleus brillants d'intérêt, elle fixa le jeune homme, espérant voir luire dans son regard d'argent pur, une nouvelle lueur d'intéret.

Invité

Le silence. Beaucoup disait que c’était une belle manière de ne pas répondre. C’était quelques choses qui étaient devenue de plus en plus rare. Pourtant j’avais l’impression que ce silence allait durée une éternité. Entre ce silence pesant et une certaine forme d’angoisse à l’attente de cette prochaine réponse je ne pouvais m’empêcher de me demander ce qui pouvait ce passer dans le cerveau de la jeune femme aux courbes fine et au regard bien sombre. Je la regarde alors et sans voix tu semble ne pas oser exprimer ce que tu ressens, t’es yeux change parfois de direction. Tu bouge un instant, tu place cette délicate main sur la table, je me bloque sur celle-ci et en oublie quelques instants le reste. Je deviens alors lent et vulnérable de tout contact physique mais oserait tu vraiment t’accorder une tel faveur ? Tu semble aussi interrogative que moi et l’air change de plus en plus. Comment peut-on en arrivée jusque là ?

Mes dernières paroles semble alors avoir été bien entendu et j’avais peut-être réussi à aboutir à quelques chose et je pouvais maintenant foncer sans compromettre de me ramasser une deuxième fois des paroles non-réfléchis et froide. Ici règne un silence de mort et pourtant je sens que quelques chose ce prépare et comment vais-je pouvoir encaisser celui-ci ? Quel sera la suite ? Dois-je continuer à te montrer ce visage sombre ? Je ne suis pourtant pas plonger dans les ténèbres moi, j’aurais même pu en oublier mon but premier. Et même si je n’en n’avais moi-même pas encore tout à fait confiance je te sentais t’approcher de moi de plus en plus. Certes je ne connaissais rien de toi et les détails sur ton clan m’échappaient encore aujourd’hui. Tout ce que je pouvais affirmer c’est que tu m’aurais déjà descendu depuis longtemps si tout c’était passé comme « d’habitude ». Et oui les rivalités entre clan font toujours des victimes qu’il y est une discussion intéressante ou pas cela en général ne change rien à la situation actuel. Et même si tu étais la première avec qui j’avais une vraie discussion, Vitanny, c’était toi celle que j’avais choisie mais cela pouvait-tu vraiment le deviner ? Je ne pensais pas avoir de vraies attentions envers toi car tu me semblais bien différente pour un être doté d’un pouvoir aussi maléfique que celui de la dominance envers n’importe qui d’autre.

-Non...effectivement. Pourtant on peut choisir un chemin plutôt qu'un autre. Les choix que l'on fait peuvent nous permettre de dire qu'on sait si l'on va dans un sens ou dans un autre. Prenons notre propre exemple : je sais que cette conversation avec toi m'amènera à de plus profondes réflexions plus tard. Parce que j'ai choisit de te répondre.

Etait-ce si facile ? Je m’étais toujours poser la question et apparemment elle venait d’y répondre. Mes paroles avait été craché dans l’air sans vraiment que j’y pense. Mais tout était si inattendu que je ne pouvais croire que tout cela pouvait nous donner une vraie piste. Il n’y avait que le hasard qui pouvait exister, ou la certitude même de l’homme à être sur de ce qu’il affirme. Et c’est peut-être à cause de cela que je ne sais pas vraiment ou je vais.
Je laisse de cotés l’interrogation et je me réjouis alors des dernières phrases soufflé par la belle Vitanny.

Alors c’est ainsi ? Cette divine parole que j’entends sortir de ta bouche me fait signe que toutes les portes sont ouvertes, ou presque. Une partie de toi me tend les bras et je ne peux m’empêcher de tout attraper sans aucune hésitation. Je ne vais pas répondre trop vite, ce serais peut-être trop précipité et je ne peux oublier les mots sortie de ma bouche tout à l’heure, espère tu revoir un sourire ? Une lueur dans mes yeux ? Je te vois t’approcher de moi, tu ne semble pas avoir peur, mais as-tu au moins de quoi ? Je m’approche à mon tour d’elle. Je lève doucement les bras sans faire de geste brusque et pause mes mains sur les épaules de la jeune fille.

-Et comment peux-tu en être vraiment sur Vitanny ? Même si tu choisis encore de me répondre, qui sait comme tout cela pourrait finir…

Je ne voulais pas dramatiser les choses, au contraire j’espérais peut-être que cette petite rivalité et cette insouciance de nouveaux ennemis aurait pu ce concrétiser en quelques chose de peut-être plus doux, une amitié qui quand on y pense n’aurais pas complètement mal commencé. Ton droit à présent était de me rejeté et de tout arrêter…

J’enlève une main et attrape une mèche de cheveux de la jeune blonde. Mes yeux brillent de nouveau et je me perds une fois de plus dans mes pensées…

Bonne et mauvaise conscience. Deux voix, deux murmures dans son esprit. Le cœur et la raison. Restait à savoir laquelle des deux était la bonne. L'une intimait en silence à la jeune fille de se laisser bercer par le visage de Jillian, et ses douces paroles. L'autre la mettait en garde et la suppliait de faire marche arrière avant qu'il ne soit trop tard. Mais lequel de ces conseils était celui de l'ange, et celui du démon...Quand sa propre vie est profondément liée au mal, on ne peut jamais totalement accepter le bien.
Vitanny était troublée. Le garçon avait raison. Les belles paroles de la jeune fille se dissipaient sous celles, plus vraies peut être, de son interlocuteur. Même si elle choisissait de répondre, qui sait comment tout cela pouvait finir.
C'était dérangeant, embarrassant...Elle se sentait comme un petit chien amadoué avec quelques caresses. Personne ne pouvait se vanter d'avoir jamais réussi à endormir la fougue et la morgue de Vitanny, pourtant. Elle mettait un point d'honneur à toujours être libre au point de ne pas se faire marcher sur les pieds, en toutes circonstances. Garder son esprit combattif, et provocateur.

Le jeune fille baissa les yeux vers la main de Jillian posée sur son épaule. Dans ses iris bleutés apparut pendant moins d'une fraction de seconde un éclat surprit. Méchamment surprit même. Pourquoi et comment ainsi qu'une bonne paire de points d'interrogation dansaient derrière son regard.
Contact physique avec un « autre ».
Le monde selon Vitanny, c'était elle et sa bonde face à la population entière de la planète. Pas de compromis. On était Kuragaris, de son côté, ou on était son ennemi. Le contact physique, la main de Jillian contre l'épaule de Vitanny, était probablement la goute qui faisait déborder le vase. Il allait trop vite, trop loin. Qu'espérait-il ? Qu'ils nouent une amitié si profonde qu'elle viendrait s'épancher dans ses bras lors de ses prises de conscience brutale ? Qu'ils iraient au cinéma ensemble, qu'il se salueraient joyeusement en se croisant dans les couloirs..?

Il ne voyait donc pas.
Déjà pourtant ses yeux d'argent brillaient à nouveau. Il prit délicatement une des mèches dorées de Vitanny entre ses doigts pâles et fins, des doigts léger qu'on imaginait mal pouvoir donner autre chose que des caresses. Jilliant n'était pas un garçon méchant. Non, il ne pouvait pas nuire à Vitanny.
Pas physiquement, du moins. Et pas directement.

Sur ses gardes, et un peu lente à réagir car hypnotisée par cet espèce d'ange en face d'elle, la jeune étudiante chasse d'un geste vif du revers de la main, celle de Jillian. Elle ne voulait pas le faire trop brutalement, de peur que cet éphémère ne s'en aille. La notion de bien et de mal, enfin de ce qui était bon ou mauvais pour sa propre personne, restait encore floue et méritait qu'on se penche plus sérieusement dessus.

-Effectivement...Je ne sais pas comment nous allons finir. Je suis curieuse, Jillian. Qui es-tu, tu m'intrigue. Jamais encore on n'avait posé sur moi ce genre de regard.

Invité

Et d’une manière moins délicate je me réveille une fois de plus. Tu me rejette, mais ton geste n’est pas agressif. Qu’espères-tu vraiment? Tu semblais perdus il y a de cela quelques minutes et ma prise de confiance physique semble t’avoir perturbé. Je ne vais pas arrêter de sourire si cela marche si bien, je ne vais pas non plus arrêter de m’approcher et même si maintenant tu recule, je n’hésiterais plus à rien. Une raison ? Ou quelques choses qui justifieraient mes choix ainsi que mes gestes ? Et si tu avais été une autre femme et si tu n’avais jamais été si insensible à ses yeux qui te faisait de l’œil ? Je n’ai aucune raison, ni même rien à te dire à ce sujet. Je ne pense pas non plus être celui qui sautera sur la première forme féminine à apparaitre. J’aurais peut-être, certainement passé mon chemin si ton cas n’était pas le tien. Tu es le contraire même, l’être merveilleux, l’ange de lumière. Peut-être que même toi tu me considère comme tel et il n’en n’est rien. Vitanny, as-tu simplement idée du genre de personne que je peux être? Moi-même je n’en suis pas encore capable et j’espère chaque jour que le lendemain me rendra meilleur et que la culpabilité disparaisse.

-Effectivement...Je ne sais pas comment nous allons finir. Je suis curieuse, Jillian. Qui es-tu, tu m'intrigue. Jamais encore on n'avait posé sur moi ce genre de regard.

Curieuse ? J’aimerais te dire que je le suis tout autant. Mais tout cela tu l’auras déjà compris n’est-ce pas ? Mon sentiment de culpabilité ce dissipe au fur et à mesure. Cette prochaine victoire me souris et j’ai l’impression que t’es bras viendraient presque m’attraper. Veux-tu vraiment savoir qui je suis ? J’espère ne pas avoir finis de t’intriguer alors. Ce sentiment de découverte me rend tellement bien. Les débuts sont parfois maladroit, mais ce sont des choses que l’ont oublies pas.
C’est bon comme ça.

-Je suis heureux de faire part dans cette exception. Vitanny. J’ai une confession à te faire. Mes regards sont cruellement sincères, mais je suis un traitre…

Oui, quoi qu’il arrive, quoi que je face, quoi que je dise au bout du compte nous serons peut-être déçues. Pourquoi ? Notre monde n’est pas le même et nos clans se déteste. Je vais me rapprocher de toi et tu va peut-être te laissé faire mais tu m’excuseras d’avance si tout dégénère. Je n’ai aucune arrière pensées envers toi, je ne suis pas un être vicieux qui recherche la souffrance. Certain dise que l’intérêt d’un bon membre est de toujours faire fidèle au groupe auquel il appartient. Je ne suis pas cet être, mais j’ai juré de respecter cette règle. Il y a encore quelques chaines que je dois casser. Pourtant je ne me sens pas prêt. L’amitié est quelques choses de si facile et la rupture elle n’est pas forcement douloureuse. C’est peut-être ça l’idéal. Je recule alors et m’installe sur une chaise et tapote celle d’à cotés comme pour invité Vitanny.

-Les gens ne voient pas plus loin que le bout de leurs nez. Tout comme je l’étais avant. Toute personne cache un ressentit différent. Et toi Vitanny, au premier coup d’œil j’ai su ressentir quelques choses.

Peut-être aurais-je de l’être plus explicite ? Pourrais-tu croire en un coup de foudre ? Les coups de foudre n’existent pas cher moi. Ou en tout cas plus… Je t’attends alors, j’espère que tu va accepter cette offre. Mais sache tout de même que si tu pose ton postérieure sur cette chaise, j’aurais gagné une autre manche.

Faut-il lâcher une main, lorsqu'on s'agrippe au bord du gouffre, pour mieux se relever... C'est une chose que de le dire, c'en est une autre que de le faire.
Quitte ou double, et Vitanny était joueuse. Elle s'installa sur la table en face de Jillian, un air amusé flottant vaguement sur ses lèvres étirées en un sourire. Rares sourires dans de telles conditions, d'ordinaire seule la violence affligée à un énergumène prit au hasard suscite ce genre de réaction sur son visage couleur crème.
Il croit sans doute qu'elle ne voit pas qu'il essaye de la manipuler. En tout cas c'est ce qu'elle pense. Peut être qu'elle est un peu parano sur les bords, Vitanny. Peut être que, parce qu'il n'est pas du même côté du monde qu'elle, elle s'imagine qu'il a forcément de mauvaises intentions derrière son visage d'ange. Peut être tout simplement qu'elle veut essayer de faire croire, et de se convaincre elle même par la même occasion, qu'elle n'est pas dépassée par les évènements. Il se pourrait que ce soit le cas.

Car pourtant, elle a posé ses petites fesses en face de Jillian.

Elle plongea son regard glacé dans celui brillant et argenté du garçon. Un traître, vraiment ? Où ça ? La question qu'il fallait se poser plutôt était de savoir qui il était capable de trahir.
Considérant qu'il y a toujours une raison valable à ce qu'on appelle la « trahison », ce n'était donc pas tant l'acte lui même mais la motivation qu'il fallait juger. Et quand il s'agit de juger, Vitanny est aux abonnés absents. Elle se fou de tout, de manière générale, et même d'elle même. Il pouvait bien faire ce qu'il voulait, ce Jillian, il pouvait bien trahir sa bande si il le voulait. Il avait même le droit de continuer à jouer au chat et à la souris avec elle, c'était amusant, distrayant. Mais si il commençait à partir dans des explications sans intérêt pour la blonde, elle mettrait fin à la courte addiction qu'il avait suscité. Il finirait par se taire...

Un sourire de malice flotta sur les lèvres fines de Vitanny. Ses humeurs s'additionnaient au rythme de ses pensées plus ou moins suivies. C'était là tout ce qu'elle aimait : passer d'une idée à l'autre, s'en amuser, vagabonder dans les basses sphères des pensées. Jillian, en face d'elle, n'était qu'une sorte de muse qui inspirait une série de réflexions, vite rejetées, traversant l'esprit de l'étudiante blonde.
Est-ce qu'il avait « ressentit » ça, du premier coup d'œil ? C'était curieux, vraiment, de plus en plus. Une telle muse pouvait elle prétendre lire dans l'âme de l'artiste qu'elle inspire ? Les muses n'appartiennent à personne, c'était un fait. Donc s ne pouvaient pas connaître particulièrement un individu ou un autre; surtout que Jillian, la muse en question, venait à peine de rencontrer Vitanny. Alors à quoi pouvait-il bien penser luin qu'avait-il « ressentit »...Qu'est-ce qu'il avait derrière la tête, qui intriguait tant la jeune fille aux yeux glacés, au point de la rendre successivement méfiante et attirée, comme un papillon batifolant autour d'une lampe halogène.
A cet instant, assise en face de lui, le surplombant légèrement car installée sur la table, et non sur une chaise, elle essayait de déchiffrer son sourire, son regard, ses iris argentés. Elle ne dirait rien. Le silence suffirait certainement à le faire parler. Mais qu'il parle vite, l'impatience se faisait sentir dans le corps de Vitanny, qui tapotait contre le bois de la table du bout des ongles. Elle était figée, cependant, et l'observait fixement, comme pour pénétrer son esprit. Pour savoir.
A quoi il pense...
A quoi il joue...
Et pourquoi la muse aux traits fins et félins passe tour à tour pour le chat, et pour la souris, alors que Vitanny reste bloquée au stade de papillon aux coups d'ailes empressés, impatients, impérieux presque.
Une supposition que la lumière foudroyante de Jillian risque de brûler celle qui s'en approche trop... Il faudrait l'éteindre avant qu'il ne soit trop tard. Et sans aucun remord : ce n'était qu'un type parmi tant d'autres. Un beau visage qu'il serait regrettable d'abimer, certes, mais jusqu'alors, rien qui n'ait jamais vraiment freiné l'instinct de Vitanny

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