~Bienvenue dans mon jardin secret ~ [pv: Itachi]

~Sunday~

Le soleil a son zénith baignait l'internat dans une douce chaleur qui rappelait l'été. Le printemps c'était bien installé dans le petit monde de Daiki et c'était pour le grand plaisir des élèves qui pouvait enfin apprécié le renouveau de la nature qui bourgeonnait.
C'était jour de congé aujourd'hui, tous le monde était à l'extérieur, profitant de cette belle journée, oubliant jusqu'à ce jour tragique. Cela ne faisait pourtant que quelques jours depuis la découverte morbide qui avait plongé le lycée dans une torpeur sans nom. Personne ne connaissait l'identité de l'individu qui avait osé faire de telles atrocités malgré l'enquête en cours, et pourtant les gens semblaient assez vite passer à autre chose, faignant l'ignorance, la perte de mémoire afin d'avancer.

Dimanche sonnait aussi avec correction ou bien encore pile de copies à corriger. Beaucoup de professeur avait laissé là leur travail afin de profiter du soleil. Sebastian lui s'attelait à la tâche depuis quelques heures déjà. Fidèle à lui même il tenait à finir son travail en temps et en heures quitte à rester enfermé par une belle journée de printemps.
Les yeux rivés sur ses copies, il arrivait à la dernière quand sa pendule se mit à sonner.

~17h00~

L'heure du thé...
Il finit rapidement de corriger la dernière copie qui s'avérait excellente puis posant deux de ses doigts sur l'arrête de son nez, il la pressa en plissant ses yeux épuisés par ses longues heures de travail. Il ôta par la suite ses lunettes, qu'il posa sur le tas de copies qui lui faisait face, et se leva doucement de son siège en cuir. Marchant d'un pas lourd jusqu'à la fenêtre, il l'ouvrit et ferma les yeux appréciant la caresse d'une brise de printemps, qui balayant malicieusement son visage pâle lui redonnait un peu d'énergie pour la suite.
Il sourit alors, puis observant ses élèves discuter, s'amuser, profiter de leur jeunesse, il se vit dans ses jeunes années et se mit à ricaner doucement comme un enfant.
S'il l'on pouvait rester jeune pour l'éternité...

Son observation terminée, le jeune professeur tourna les talons saisissant sa veste d'une main tandis que de l'autre il s'emparait de la tasse de thé qu'une des secrétaires avait du déposé alors qu'il était perdu dans ses pensées. Il aimait beaucoup cette attention particulier qu'elles avaient envers lui; son thé était toujours servi à la même heure et cela même le dimanche. L'anglais qui était en lui leur était infiniment reconnaissant pour cela...
Il enfila donc sa veste en veillant à ne rien renverser, puis fermant à clef la porte de son bureau il se dirigea vers les escalier de services qu'il descendit, puis vers la sortie.
Une fois à l'extérieur il profita un instant de l'air pur, inspirant profondément, comme s'il en avait été trop longtemps privé puis il se remit à marcher vers la roserai qu'il voyait chaque jour depuis la fenêtre de son bureau. Sebastian adorait les roses; souvenirs de sa mère qu'il aimait par dessus tout. Il s'engagea donc dans la petite allée que formait les gravillons blancs qui avaient été semés dans ce but, observant les massifs colossaux que formaient les roses qui étaient de variétés différentes. Il s'arrêta bientôt sur une variété qui lui était familière. Devant lui s'étendait un massif de "rose tudor", emblème de l'Angleterre, son pays...
Il en cueilli une en ayant prit soin auparavant de ne pas être pris sur le fait, car il n'en avait pas le droit, puis l' approchant de son nez il en huma le parfum qui le fit sourire tant il lui rappelait son enfance.

Le visage tendre de sa mère prit place dans son esprit, puis disparu quand il rouvrit les yeux.
Sans plus attendre, il se mit à marcher à nouveau, et s'enfonçant un peu plus dans la roseraie il finit par tombé à nouveau dans cet espace oublié dans lequel il aimait se retrouver à l'heure du thé. Pour lui l'endroit ressemblait à une ancienne remise, la cabane d'un ancien jardinier qu'on avait finit par remplacer et dont la mémoire était restée gravée sur ses murs.
Il prit alors place sur la petite chaise en fer blanc qui se trouvait là et posa sa tasse de thé contre la table en fer blanc elle aussi qui était tachetée de rouille par endroit, preuve de son grand âge. Cette atmosphère apaisante et lourde de souvenirs rappelait à Sebastian son chez lui qu'il avait laissé dernière lui depuis trop longtemps. Il ne voulait pas se l'admettre mais son "Angleterre" lui manquait beaucoup. Las de ses réflexions, le professeur fini tout de même par siroter son thé qui commençait sérieusement à refroidir, tout en sortant de sa poche un livre qu'il commença à lire...

~ Dorian Grey ~

Etudiant

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