Konoha : Lycée Daiki
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 Conte : La marionnette oubliée...

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AuteurMessage
Leiko ShiokiLeiko Shioki
Chat aux yeux de glace



Conte : La marionnette oubliée... _
MessageSujet: Conte : La marionnette oubliée...   Conte : La marionnette oubliée... Icon_minitimeMer 2 Déc - 22:33

Pour le cours de français


_____________________________



Le conte : 1er jet.
La mélancolie de la marionnette oubliée.



Il était une fois un royaume très pauvre du Nord, là où les jouets dansent quand les humains dorment. Un enfant détenait en sa possession des chapeaux et des marionnettes de toutes sortes. La nuit, quand le petit garçon dormait, les objets, quant à eux, s’éveillaient et s’animaient de discussions folles.

« Les pantins, les bonnets.
Les chapeaux et les soldats de plomb.
Les voitures dans leur garage, le cheval de bois.
Tout le monde parle, sauf moi. »


Le petit garçon qui joue avec tous ces jeux est parti se coucher. Dans le ciel, les étoiles apparaissaient. Sur le plancher trottine la souris sans bruit alors que le chat se balade la nuit.

« Tout le monde parle, sauf moi,
La petite marionnette qui s’ennuie. »


Les heures passaient et le soleil se levait, majestueux dans le ciel coloré. Mais la marionnette restait seule sur son étagère isolée. Le petit garçon allait bientôt se réveiller et partir à l’école, laissant encore une fois ses jouets seuls dans la chambre. Comme promis, le gamin partit et les jouets s’endormirent mais toute seule sur son étagère, la petite marionnette ne parvenait pas à trouver le sommeil.

« Et pourtant, se disait la marionnette, comme tout serait moins triste si j’avais quelqu’un à qui parler… »


Elle se demandait pourquoi le garçon ne venait pas la chercher. L’avait-il totalement… oubliée ? Perdue dans ses pensées moroses, la marionnette fixait la pointe de ses souliers, poussant de gros soupirs mais se refusant de pleurer. Soudain, la chambre s’emplit d’une étrange clarté. Un soleil tout rond apparut aux croisillons de la fenêtre.

« Regarde petite marionnette ! Le soleil est là !
Il attend ! Regarde-le comme il brille ! »


Alors la marionnette se leva lentement et se laissa emporter par les rayons du soleil doux comme de la soie. Arrivée dans le ciel, la marionnette se mit à rire, à danser et à chanter. Elle patina dans les nuages, virevolta, dessina des ronds et des huit, aussi se lança-t-elle dans des pirouettes vertigineuses à lui en faire tourner la tête. Quand elle se sentait fatiguée, la marionnette se laissait tomber contre son nouvel ami, lui contant ses malheurs. Reprenant courage, la marionnette s’élança de nouveau dans le ciel, rebondissant de nuage en nuage alors que son rire limpide emplissait l’espace.

« Un jour ! Cria la petite marionnette, le cœur battant. Un jour vous verrez ! Je deviendrai une vraie marionnette ! Le soleil, mon ami, me l’a dit ! »


Mais plus les heures passaient, plus le soleil disparaissait derrière l’horizon, laissant la marionnette, affolée et seule. Elle fut bien forcée de rentrer chez elle, l’air lugubre. Elle enjamba le rebord de la fenêtre mais, épuisée par ces jeux et rigolades, se laissa tomber sur le bureau. C’est cet instant que choisit le petit enfant pour entrer dans la chambre. Il s’approcha du bureau et découvrit, avec une surprise grandissant dans son esprit, sa marionnette dans un état désastreux. Il empoigna la petite main de la poupée et descendit en courrant dans le salon à la rencontre de sa mère pour lui faire part de sa découverte.

Quelques jours plus tard, après un petit séjour chez un artisan de jouets, la marionnette avait changé et mûrit en beauté : son visage avait été redessiné, ses yeux, ses lèvres et ses joues avaient été repeintes, un bonnet lui avait été taillé dans un magnifique tissu, des nouveaux habits avaient été cousus, on lui avait aussi façonné des chaussons, des bottillons ainsi qu’un gros manteau afin que la marionnette n’ait pas froid.

Les vêtements de la marionnette étaient vraiment magnifiques que l’on aurait pu la confondre avec une princesse ou une ballerine. C’est pour cette raison que le petit garçon la plaça sur son appui de fenêtre. Le petit garçon ouvrit la fenêtre et donna un petit sac à la marionnette et lui dit tout en laçant ses chaussures :

« Va, le monde t’attend. Et avec ces ballerines, tu feras le tour du monde ! Prends ce sac, il est rempli de rêves et de magnifiques histoires à raconter. Mais surtout… garde la tête et le cœur rempli de couleurs. Va, le monde t’attend ! »


Et la marionnette, imperturbablement radieuse, se mit à rire et à danser.

Fin !


Le conte, séquence n°1, cours de français.
Mots : 724.
Inspiration : histoire d’enfant, ne cherchez pas.
Auteur : Boule-de-poils.

Merci à vous.
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